A.E.P.E.B.

Association des Eglises Protestantes Evangéliques de Belgique

A.E.P.E.B. - Association des Eglises Protestantes Evangéliques de Belgique

Pastorale 2013

Le serviteur et la gestion de son temps

Plan de l’étude :

1. Introduction
2. Importance de bien gérer son temps
3. Enseignement biblique
4. Les grands principes
5. Méthodologie
6. Chasser les voleurs de temps
7. Conclusion

1) Introduction

Le thème de cet après-midi  c’est le serviteur et la gestion de son temps.

C’est un domaine qu’il ne faut en aucun cas négliger si on a le désir d’avoir un service des plus efficace.

Certes, ce n’est pas le seul point mais il entre quand même pour une bonne part dans notre rôle de serviteur.

Lorsqu’on nous a sollicité pour animer ce WE, on nous a dit que le but était de partager, de transmettre notre expérience pastorale aux plus jeunes (donc vous êtes jeunes) et c’est ce que je vais essayer de faire avec mes faibles moyens d’autant que c’est une notion qui m’a toujours interpellé à partir du moment où le Seigneur m’a appelé et directement dès que je suis rentré à l’IBB au décentralisé.

En effet, j’ai toujours exercé une activité professionnelle à plein temps et avec des responsabilités importantes .

Il a donc fallu concilier cette activité avec les études, plus tard avec le ministère, la famille, les enfants, l’aménagement de son toit…. Bref, Les journées étaient bien remplies.

Je tiens toutefois à préciser directement deux choses :

  1. on ne fait pas cela tout seul, mon épouse y a largement contribué. C’est formidable de pouvoir comprendre cette notion à deux car on n’impose pas la gestion de son temps aux autres, mais on les aide à y participer, à s’y intégre , à trouver la joie et  la vie que cela procure.( on en parlera plus loin)
  2.  ça ne vient pas tout seul, on ne nait pas gestionnaire de son temps mais on apprend à le devenir et pour cela, il faut régulièrement se remettre en question, Ce que je vais essayer de  partager c’est le résultat de bien des expériences parfois bonnes (il a fallu les utiliser) et aussi des moins bonnes ( il a fallu les corriger) , le statu quo n’est pas le modèle à suivre dans ce domaine et encore aujourd’hui  je remets parfois le tapis sur le métier.

Je veux donc partager mon expérience et non pas vous faire un cours de management comme cela se fait dans les grandes entreprises qui sont conscientes que la gestion du temps est avant tout un facteur de rentabilité.

Ne dit-on pas souvent « le temps c’est de l’argent » (ça c’est pour les carriéristes et les matérialistes).

Pour ce qui concerne l’argent ça tombe bien, vous aurez j’en suis sur bien des éléments importants demain.

Pour ma part, j’utiliserai une autre formule même si je n’hésite pas à considérer que nous sommes tous des managers. Je m’explique: on a tous au moins une personne à manager et cette personne est souvent difficile à gérer. Des fois, on aimerait qu’elle fasse des choses qu’elle refuse de faire parce qu’elle est paresseuse .Et puis il y a des choses qu’on aimerait qu’elle ne fasse pas mais qu’elle continue à faire malgré tout puisqu’elle est insoumise et rebelle.

Finalement il y a des jours où elle est motivée et par conséquent fait plein de bonnes choses et d’autres jours où elle est découragée et passe toute la journée à s’ennuyer et à se plaindre. Dur, dur la vie de manager surtout  que j’en vois qui regardent  leur conjoint ou d’autres qui pensent à leur belle mère !

Avez-vous deviné de qui je parle ? c’est de nous-mêmes.

En effet, la personne la plus difficile à manager c’est bel et bien nous- même, c’est toi-même !

Donc avant de vouloir devenir de grands leaders il faut d’abord commencer par être ton propre leader (même si tu diras que c’est Jésus qui est ton vrai leader).

Il faut donc savoir gérer son temps au même titre que bien d’autres choses.

D’ailleurs Calvin que nous connaissons tous  déclarait « sans la discipline du temps, il n’y a pas d’autres disciplines ».

Le mot d’ordre  que je vous propose pourrait être celui proposé par Alexandre Vinet qui a  dit « le temps ne se compose pas seulement d’heures et de minutes mais d’amour et de volonté, on a peu de temps quand on a peu d’amour ».

Je verrai les choses sous une autre forme  et plus restreinte :

Le temps c’est du service pour Christ et ce service c’est de la vie.

 Je rassemble ces deux expressions pour  dire : « le temps c’est de la vie ».

 2. Importance de bien gérer son temps

 Illustration : imaginez que chaque matin une banque vous ouvre un compte et  y  verse la somme de 86.400 € (wah direz-vous !) ;

Pas trop vite, il y a cependant deux règles à respecter :

1ère : tout ce que vous n’avez pas dépensé dans la journée vous est enlevé après 24 h. Vous ne pouvez pas tricher, vous ne pouvez pas virer cet argent sur un autre compte. Vous ne pouvez que le dépenser .

Je vois déjà les dames faire de grands sourires  et les messieurs des grands soupirs !

Mais chaque matin au réveil, la banque vous ouvre un nouveau compte avec  86.400 € pour la journée.

Là maintenant j’en vois qui sont prêt à me demander le nom de cette banque, ça vient !

2e : la banque peut interrompre ce ‘’jeu’’ sans préavis, à n’importe quel moment elle peut vous dire ‘’STOP’’. Elle peut fermer le compte et considérer qu’il n’y en aura pas d’autre.

Que feriez-vous ? Vous dépenseriez chaque euro à vous faire plaisir, à faire plaisir à d’autres et offrir des cadeaux à tous ceux que vous aimez. Vous feriez en sorte d’utiliser chaque euro d’une manière intelligente et pour apporter du bonheur dans votre vie et dans celle de ceux qui vous entourent ou que vous côtoyez.

Je pense que je ne me trompe pas !!!!

Cette banque magique , je vais vous citer son nom : c’est le temps.

En effet, chaque matin au réveil, nous sommes tous crédités de 86.400 secondes de vie pour la journée et lorsque nous nous endormons le soir, il n’y a pas de report.

Ce qui n’a pas été utilisé correctement dans la journée est perdu.

Chaque matin, ce processus recommence. Et nous jouons tous les jours avec cette règle incontournable c’est que ce compte peut se fermer à n’importe quel moment sans aucun préavis car à tout moment notre vie peut s’arrêter.

Ainsi, la question est : que fais-tu de tes 86.400 secondes quotidiennes ?

 

IL y a 2 mois, lors d’une rencontre que nous avons organisé pour des gens nécessiteux, il y avait des jeunes ados et je leur ai demandé : ‘’que faites-vous de vos journées. On joue au jeu vidéo, sur l’ordinateur ; bref on tue le temps comme on peut’’.

Mark Halter a déclaré ‘’je ne comprends pas comment on peut tuer la chose la plus précieuse que l’ on ait jamais reçue à savoir le temps’’.

Mais ce n’est pas tout, il faut se rendre compte du temps réel dont nous disposons pour servir d’une manière efficace.  

Il y a 5 ans, j’ai fait un test parmi les jeunes couples de l’église ; très édifiant, je ne vais pas le faire maintenant (vous pourrez le faire chez vous où avec d’autres dans l’église, ça ne demandera que quelques minutes de grande honnêteté) mais vous y réfléchirez, prenez une feuille de papier , tracez une ligne droite, vous la divisez en 24 parties égales (les heures)et chaque partie vous la divisez en quatre parties égales(les quart d’heures) .

 Et j’ai commencé à poser les questions :

Combien de temps passez-vous en moyenne pour dormir, pour travailler, pour manger, pour regarder la télé, pour vous occuper de vos enfants et de votre épouse, pour travailler à mettre de l’ordre, pour assister au culte, (déjà là il y en avait qui me disaient =-je n’ai plus de place)  et enfin pour lire votre bible, pour prier et enfin pour votre service au sein de l’église ?

je vous présente un tableau.     tableau

Ce tableau est en somme une synthèse de ce qui constitue nos journées type.

A l’examen de ce tableau, dans lequel, je n’ai pas inclus le temps qu’on passe devant la télé, (c’est bien connu que le chrétien regarde très peu la télé !!!) ou lire le journal où les rencontres à l’église, je n’ai considéré que les activités basiques.

Qu’est-ce que nous constatons ?

1) que nous devons faire face à un tas de contraintes qu’on ne peut pas soit raboter ou enlever

  • Activité professionnelle avec tout ce qui en découle (déposer les enfants………..)
  • Activité familiale avec les modalités qui les accompagne (repas, lessive, nettoyage, entretien de la maison….
  • ( certaines contraintes peuvent être partagées mais pas toutes, à chacun son job)
  • Le temps de repos qui est fonction de l’énergie de chacun et de son facteur de récupération

Dans ces activités dites contraignantes, il y a aussi des temps morts … par exemple des heures de fourche,  attendre un moyen de locomotion ……

Il est clair pour les messieurs, que nous ne demanderons pas au Seigneur si nous devons aller au travail  ou rester chez nous pour gagner du temps ! Et pour les dames, si nous devons délaisser la lessive et la préparation du repas pour gagner du temps et  lire la bible pendant 3 heures!!!

2) il nous reste +- 4 heures à utiliser le plus correctement, le plus justement possible dans notre qualité de serviteur.

C’est-à-dire pour accomplir notre service et faire en sorte  qu’il soit le plus conforme à la volonté de celui à qui nous voulons être agréables.

Tout cela fait apparaitre deux choses sur le plan pratique :

a) beaucoup sont vite débordés parce qu’ils éprouvent bien des difficultés à se rendre compte du temps réel qui leur est disponible et donc d’agir de manière à perdre le moins de temps possible.

Gérer son temps c’est aussi apprendre à gagner du temps mais pour cela il faut apprendre à combattre  et faire disparaitre tout ce qui peut faire perdre du temps.

b) il y a des choses que nous devons savoir délaisser car elles n’apportent rien à la qualité de notre service et même à la quantité.

Attention :

** ne pas considérer que ces choses, qui constituent les obligations contraignantes et nécessaires, ne font pas partie de notre service et sont du temps perdu.

 Toute notre vie rentre dans le service pour Dieu (on est chrétien 24h/24 et pas seulement 4 h), il faut y voir la notion de notre témoignage individuel pendant l’exercice de ces tâches selon ce que dit Paul

dans 1 Cor 10 v 31 ‘’ soit donc que vous mangiez, que vous buviez et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.

**Déjà en voyant ce tableau, certains vont se dire ’’oui mais ça c’est une vie de fou, c’est de l’esclavage’’.

Jean Louis Servan Schreiber (qui travaillait beaucoup) a un jour répondu à des personnes  qui lui demandaient :

‘’ comment quelqu’un d’hyper chargé comme vous trouve-t-il le temps de vivre ?

et sa réponse fut la suivante :

‘’c’est depuis que je suis organisé que j’ai le temps de vivre !!.

Cela me permet de faire la jonction avec le chapitre suivant.

3. L’enseignement biblique sur la gestion du temps

 Mon but n’est pas de vous faire une étude biblique sur ce sujet (d’abord on n’en aurait pas le temps, vous voyez il faut gérer chaque chose même sur ce point) mais de vous montrer à quel point l’enseignement biblique attache aussi une grande importance à cette notion.

1er texte : Ecclésiaste 3 v 1 :’’ il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose’’.

Je ne vais pas refaire l’analyse faite par Florent Varak.

Je veux seulement attirer votre attention sur ce qui est bien déclaré à savoir :

  •  Il y a un temps : ce qui définit une idée de durée (ce qu’on traduit en grec par Kronos)
  •  Il y a un moment : ce qui définit l’occasion favorable donc le temps approprié pour faire quelque chose ( ce qu’on traduit en grec par Kaïros)

Autrement dit : toute chose peut se faire à condition de la placer dans le moment qui lui est réservé ce qui implique de ne pas la laisser empiéter sur les autres choses et vice versa.

Je m’explique :

Imaginiez que lors d’un enterrement vous vous mettiez à rire. Certes il n’est pas défendu de rire ( il y a même un temps pour cela) mais ce qui sera fait n’est pas en rapport avec l’évènement qui est vécu et cette attitude sera contre-productive voire même désastreuse. IL faut utiliser le moment propice, hors de ce temps c’est l’échec  assuré.

Ce texte nous fait comprendre qu’il faut développer le sens de l’opportunité du temps que Dieu donne maintenant.

Donc savoir utiliser le temps pour chaque chose et au bon moment implique de fixer des contraintes et une discipline de vie.

(par exemple, une réunion qui peut être faite en 1 heure, on laisse filer la discussion ou finalement on parle de tout et qui n’a plus rien à voir avec le sujet en cours, et elle dure 2 heures et on n’a rien retenu).

Cela implique aussi de ne pas faire les choses à contre temps (défaire aujourd’hui ce qu’on a fait hier).

Il faut être organisé, sinon nous butons contre l’ordre établit par Dieu qui lui est très organisé.

Citation A.Kuen : ‘’Dieu nous donne le temps nécessaire pour tout ce qu’il voudrait que nous accomplissions.

Si nous n’avons pas assez de temps c’est que nous faisons des choses qui ne figurent pas dans son plan pour nous’’.

2ème texte : Psaume 90 v 12 : ’’apprends nous à bien compter nos jours ( le temps que tu nous a donné)    Afin que notre cœur acquière la sagesse’’

Le psalmiste met en évidence la brièveté de la vie (70 ans au mieux et 80 pour les plus robustes).

On peut l’exprimer autrement, ‘’apprends nous à bien compter le temps que tu nous laisses sur cette terre afin que nous puissions le plus rapidement possible acquérir la sagesse pour bien gérer le temps que nous devrons utiliser pour toi.’’

En effet, dans le mot compter, nous y ressentons l’idée d’une évaluation des choses tous les jours  pas seulement en quantité mais aussi en qualité : le temps passe vite et nous nous envolons ; il faut donc utiliser les choses pour donner à ce temps une véritable valeur qualitative qui nous conduira à exercer une vertu  spirituelle  importante ; la sagesse et ce tous les jours.

La sagesse, l’art de vivre d’une manière sensée et conforme à la volonté de Dieu  (l’une des  grandes difficultés d’aujourd’hui= avoir et vivre avec des gens qui ont un minimum de bon sens avec tout ce que cela implique).

Certains pensent que la sagesse n’est le propre que des cheveux blancs ( les personnes d’un certain âge).

Je ne pense pas que c’est ce que ce texte veut dire sinon cela signifierait qu’une fois qu’on la reçoit il reste peu de temps pour l’exercer.

Salomon avait plus de sagesse quand il était jeune que lorsqu’il est devenu vieux.

On peut déduire que ce texte nous incite à bien utiliser notre temps tout de suite.

3ème texte : Ephésiens 5 v 16 ( ainsi que Col 4 v 5  ) ‘’rachetez le temps ‘’

Je pense que tout le monde a bien compris qu’il ne s’agit pas de payer le temps avec des euros  mais cette déclaration est une invitation à vivre non pas comme des  païens qui utilisent leur temps à des choses futiles (ils le gaspillent) mais à inverser cette attitude en mettant bien à profit toutes les occasions qui se présentent.

J’ai envie de dire, en évitant tous les temps morts.

Au basket quand on demande un temps mort, on arrête le chrono, le temps de redistribuer les orientations du jeu.

Mais dans notre vie chaque temps mort que nous prenons est face à une dure réalité : le chrono ne s’arrête pas.

Les temps morts dans notre vie c’est parfois tout le temps qu’on passe à discuter pour ne rien dire ou dire ce qui ne convient pas mais pendant lequel on n’agit pas.

Racheter le temps implique donc de devenir maître de son temps en payant de sa personne dans le cadre de son service, car dans cette expression il y a l’idée de payer quelque chose ou payer de sa personne  en se rendant compte dans quelle période on exerce notre service et où c’est le mal qui domine.

Racheter le temps c’est reprendre ce qui est tombé dans de mauvaises mains (tout ce que nous laissons comme pouvoir au mal) d’autant que comme je l’ai dit, ce temps c’est un cadeau que Dieu nous donne et donc il faut éviter au maximum de le gaspiller.

C’est cela aussi la preuve d’un  comportement remplit de sagesse et c’est bien le contexte que Paul veut nous montrer.

Ces indications bibliques sont là pour nous sensibiliser au fait qu’il ne suffit pas d’avoir uniquement des méthodes de travail performantes.  Cela doit être une aspiration spirituelle. IL faut donc aussi demander l’aide de notre Seigneur.

Charles Spurgeon déclarait ‘’Sans l’Esprit de Dieu, nous ne pouvons rien faire. Nous sommes comme des voiliers quand il n’y a pas de vent, ou comme des carrosses sans chevaux, nous sommes aussi secs que des branches sans sève, aussi inutiles que des charbons sans feu’’.

Il y a incontestablement  dans ces textes valeur de consécration, de recherche de la sagesse, de recherche de la volonté de Dieu (ce qu’il a prévu). Et vous savez comme moi que ces choses sont aussi intimement liées au temps que nous consacrons à la prière et à la méditation biblique (deux choses qui ne constituent pas une perte de temps).

Un grand homme d’état a déclaré :’’maitriser son temps, c’est, de bout en bout, se maitriser soi-même’’.

JF Fraser ‘’dis-moi ce que tu penses du temps, et je te dirai qui tu es ! Ami ou ennemi ?

Allié qui nous permet de réaliser notre vocation ou adversaire qui contrarie tous nos plans ?

Pour faire la transition avec le chapitre suivant, je voudrais à nouveau vous sensibiliser à l’importance de cette gestion de notre temps en vous citant un dernier texte.

Apocalypse 12 v 12 ‘’à lire’’    le diable animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps’’.

Lui il ne se donne aucun temps mort, il gère au maximum et au mieux  le peu de temps qu’il lui reste mais uniquement dans le seul but de détruire.

Alors, sachant que nous aussi il nous reste peu de temps, ne laissons pas à l’adversaire la capacité de gérer ce peu de temps mieux que nous. Lui laisser cette victoire c’est lui laisser beaucoup trop de terrain pour détruire alors que nous, nous avons un privilège énorme.

En effet, le Seigneur pourrait construire son Eglise sans nous, mais il nous fait le privilège de le faire avec nous.

Ainsi, nous  devons accomplir les œuvres de Dieu, comme Jésus l’a bien enseigné dans Jean 9 v 4 ‘’ il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus travailler.

4. Les grands principes

A. Ne jamais se fier à sa mémoire ( ni à des petits pense bête, c’est fou le temps qu’on perd pour les retrouver parce que souvent on les met n’importe où)

Et c’est quelqu’un qui a une bonne mémoire qui vous donne ce principe en premier.

A. Kuen a dit : ‘’l’encre la plus pâle vaut mieux que la meilleure mémoire.’’

La mémoire c’est un peu comme un grenier. C’est l’endroit où on entrepose tout ce qu’on veut conserver (on est tous dans ce domaine des grands conservateurs), qu’on estime qui servira un jour mais qui parfois ne sert jamais.

Et qui se rappelle à vous quand vous avez cherché bien des solutions voire même trouvé d’autres solutions et qui ne vous procure que des regrets.

Je m’explique. Vous êtes  occupé à faire un travail. Vous vous sentez de taille à l’exécuter jusqu’au bout, vous êtes motivé quand brutalement le téléphone sonne. Vous décrochez et au bout du fil une personne vous déclare :’’ ça fait une heure qu’on t’attend, on avait pourtant bien rendez-vous !!!’’ Et brutalement vous vous rappelez avoir accepté une rencontre avec d’autres personnes  justement pour discuter du sujet sur lequel vous alliez travailler.

Mince, alors j’avais complètement oublié, vous vous confondez en excuse mais trop tard ,le mal est fait.

Ca ne vous est jamais arrivé ? Ouf, je pensais être le seul à avoir vécu ce grand moment de solitude.

C’est valable dans d’autres domaines. Donc, il faut prendre des notes mais pas n’importe comment.

Il faut posséder un outil indispensable =  un agenda .

Si tu n’en as pas, va vite t’en acheter un à la fin de ce WE. (personnellement j’en ai deux : un pour les activités professionnelle et l’autre pour la vie de l’église).

On verra plus tard comment s’en servir d’une manière efficace mais de toute manière il faut de toute façon se fixer une discipline personnelle qui consiste à ouvrir son agenda ( la première chose qu’il faut faire tous les jours en commençant sa journée).

Car il ne suffit pas de transcrire, il faut l’ouvrir..

Certes il y a aujourd’hui des agendas électroniques. Je veux bien.

Pour ma part, je reste fidèle à l’écrit surtout avec l’agenda qui me montre directement toute ma semaine

 agenda

B. Définir les priorités

Ce que nous faisons peut se subdiviser en trois colonnes

  1. Ce qui est essentiel = ce qui doit impérativement être fait le jour où cela est prévu
  2. Ce qui est important = ce qui doit être réalisé pour une date précise
  3. Ce qui est urgent.

Cette répartition doit être mise à jour tous les vendredis pour préparer la semaine suivante et définir les priorités.

Mis à part ce qui est essentiel, qui doit donc être fait absolument et en aucun cas reporté

(par exemple :RV chez le médecin à 15h). Encore faut-il être certain que c’est essentiel et non pas accessoire (par exemple : aller me promener sur la grand place de Bruxelles)  les deux autres postes doivent être bien examinés.

En effet, notre activité est sans cesse soumise aux deux autres colonnes : l’important et l’urgent.

IL faut bien distinguer les deux.

IL y a des choses importantes et urgentes    ; ce qui contribue à accomplir notre mission, notre service pour lequel Il y a notamment des échéances

Il y a des choses  importantes mais pas spécialement urgentes ; établir des relations avec quelqu’un, prévoir une sortie en famille ou la préparation d’un camp d’église

Il y a des choses sans importance  mais urgentes: répondre à des mails, les appels  téléphoniques, prendre des nouvelles  d’une personne malade.

Il y a des choses sans importance et non urgentes : des diapos qu’on vous envoie………

Il est clair que c’est à vous de déterminer dans quelle catégorie vous placez chaque évènement.

En sachant que 20 % de vos travaux importants et urgents occupent 80% de votre temps, donc 80% des autres catégories ne doivent pas occuper plus de20% de votre temps.

C’est ce qu’on appelle la loi de Pareto.

Il faut donc vous poser les questions suivantes :

  • Quelles sont les 20% de sources qui causent 80% des problèmes ;
  • Quelles sont les 20% d’actions qui engendrent 80% des résultats.

Comme le déclare Tim Ferries ‘’ bien faire une chose sans importance ne la rend pas importante ‘’.

Par exemple : combien de fois relevez-vous vos mails, combien de temps passez-vous sur internet pour effectuer des recherches inutiles.

IL est bon de se poser la question : ‘’suis-je vraiment en train d’avancer vers un objectif essentiel ou suis-je en train de me forcer à être occupé pour remplir un créneau libre’’

La difficulté c’est donc de faire la différence entre ce qui est important et ce qui est urgent et c’est vraiment le point essentiel pour réaliser une bonne gestion de son temps.

Si vous ne savez pas faire ce tri, ce sont les autres qui vous imposeront le leur.

C’est un exercice indispensable pour ceux qui sont rapidement ou constamment débordés.

Mais pour mieux comprendre je vous invite à regarder  un tableau  qui vous fera  mieux comprendre l’importance de cette classification. On l’appelle la matrice d’Eisenhower, c’est donc ce qui a servi de fondement dans la gestion de 3.000.000 d’hommes lors de la préparation du débarquement et de la suite de la guerre qui a conduit vers la victoire finale.

calcul_serviteur

Ce tableau permet de tirer quelques remarques sur la manière de travailler :

  1. évite de se lancer à corps perdu dans la première activité venue et de faire donc des tas de choses qui occuperont  votre temps mais qui en réalité n’apportent pas grand-chose au service que vous devez accomplir.
    Ce qui n’est pas nécessaire ne sert à rien.
  2. évite de se retrouver avec des programmes démentiels qui vous obligeront à passer une partie de vos nuits à ingurgiter café sur café.
  3. permet de faire les choses principales dans les meilleures conditions pour être le plus efficace possible.
    C’est ce qu’on appelle organiser ses ressources.
    Exemple : on ne commence pas à préparer une prédication à 23h alors que la fatigue est déjà bien installée: il y a un temps pour chaque chose.
    Il faut garder une fraicheur d’esprit et des facultés intellectuelles pour s’attaquer à certaines tâches qui exigent un gros effort de concentration et de réflexion.
  4. permet de connaître ce que j’appelle son ‘’taux de remplissage’’. Cela permet de sélectionner ce qu’on peut faire, éviter d’être submergé et être très déçu car le résultat ne sera pas à la mesure des efforts consentis et des attentes personnelles.

C.Définir une structure de travail

On entre là dans une forme de planification. Définir l’importance des  choses pour les accomplir par ordre d’importance (voir l’exemple donné par Florent Varak lors de la convention : les gros cailloux en premier.

Rappelez-vous la conclusion : il faut mettre les gros cailloux en premier sinon on risque de ne pas réussir sa vie.

Si on donne priorité aux peccadilles, on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus suffisamment de temps à consacrer aux éléments importants de sa vie.

Bien des personnes éprouvent bien des difficultés avec ce point, car souvent on se dit : ‘’qu’importe l’ordre, l’essentiel  c’est que tout soit fait’’.

On a peur d’avoir une discipline de travail parce que respecter cet ordre consiste à faire d’abord des choses qu’on n’aime pas au profit des choses qu’on aime.

La loi de Mac Donald dit :’’ le temps non organisé coule en direction de nos points faibles. IL est monopolisé par les personnes dominantes de notre entourage, il capitule devant les urgences, il s’investit dans ce qui nous gagne l’approbation d’autrui’’.

La structure implique que : Ce qui a été prévu soit réalisé impérativement pour le jour prévu.

(ne pas appliquer le principe corse qui déclare’’ il faut toujours remettre au surlendemain ce qu’un autre peut faire à ta place aujourd’hui).

Refuser la phrase si facile à dire et que j’entends de plus en plus ‘’ je n’ai pas le temps ‘’car cela signifie souvent ‘’je n’ai pas envie de faire ce qu’on me demande’’ et la réalité c’est qu’on ne sait pas s’organiser pour pouvoir le faire.

Ceux qui pensent ou qui disent ne pas savoir faire tout ce qu’on leur demande ont une approche qui se veut  justifier le manque d’organisation de leur temps.

Je vous propose une approche qui permet d’établir une structure de travail :

Voir un autre tableau

 tableau_importanceDonc structurer la gestion de son temps

1/c’est se discipliner à accomplir une tâche à la fois : c’est le principe de la fourmi.

Je dis cela parce que de nos jours, certains sont parait-il, capables de faire plusieurs choses en même temps.

Lire ses mails, répondre au téléphone, consulter sa page face book en même temps .Ceux qui sont capables de faire plusieurs choses en même temps pensent qu’ils sont plus efficaces.

Malheureusement, ce n’est pas en étant multi tâches des temps modernes qu’on fera les choses avant les autres et surtout mieux que les autres.

On peut mener plusieurs projets en même temps mais cela nécessite une organisation bien précise (exemple ma façon de préparer une prédication) mais on est efficace, alerte et concentré en finissant chaque tâche avant de passer à la suivante.

2/c’est aussi se discipliner à se fixer une limite de temps pour certaines choses afin de garder son énergie et rester concentré sur des actions qui nécessitent plus de réflexion.

En effet, ce qui plait passe vite et ce qui déplait semble s’éterniser.

Cette discipline permet d’adapter une méthode de travail  pour faire ce qu’il faut dans le temps imparti et qui évitera de le repousser à plus tard.

Un des exemples les plus courants c’est la réalisation d’une réunion.

Les réunions les meilleures sont les plus courtes. C’est fou les choses inutiles qu’on peut dire dans une réunion.

Il y a ceux qui s’écoutent parler, il y a ceux qui parlent pour ne rien dire, il y a ceux qui plaisantent à tour de bras et qui font perdre le fil de la réflexion ……..

J’ai comme cela un ami, je sais quand il arrive mais je ne sais jamais quand il part. Il se lance dans des tas d’explications qui sont l’étalage de détails mais qu’est-ce que ça pompe du temps surtout si vous savez que vous avez encore bien des choses à faire.

Pour information : En Israël, c’est très difficile à un européen de type latin à s’habituer. Car pour eux dans toute conversation ou négociation on va droit au but ‘’qu’est-ce que tu veux et qu’est-ce qu’on va faire’’.

Le reste ne sert à rien

D. Etre proactif dans sa réflexion

 proreactif_reflexion En d’autres  termes, ne pas vivre au jour le jour et finalement ne faire les choses qu’en fonction des circonstances qui surviennent.

Parce que dans cette façon de faire on ne gère que l’urgent et on n’a plus de ressources pour accomplir l’essentiel.

Il faut donc se choisir des moments pour réfléchir sur son service personnel, ou sur ce qu’on pense qui devrait être envisagé, partagé avec d’autres ou mis en place.

 Comment voudrais-tu que l’église soit dans 3 ans, qu’aimerais-tu être dans 3 ans !!!!!

Il faut donc écrire ces sujets de réflexion,  donc c’est bien de toujours avoir sur soi un petit carnet ou un dictaphone (certains ont ce gadget sur leur GSM).

Il faut écrire les sujets qui anticipent sur les évènements (prendre l’avance).

Exemple : quand j’étais directeur au sein d’une grande société, je n’ai jamais perdu de temps à gérer un conflit social. Pourquoi ? Parce que j’anticipais.

Je prenais le temps de passer en revue chaque membre de mon personnel et je voyais leur évolution.

Avant même que qu’ils ne viennent me demander une augmentation de salaire ou autre chose (en utilisant la délégation syndicale qui en plus pouvait arriver à mon bureau sans prévenir et bousculer ainsi mon programme de la journée) j’appelai les personnes à encourager et je leur donnais une augmentation, je les félicitais, les encourageais à poursuivre.

Résultat, je donnais 5 et ils étaient heureux, surtout d’avoir pris en considération leur évolution.

S’ils venaient avec le syndicat, ils auraient demandé 10, on aurait discuté pendant des heures pour donner 7.

En ayant anticipé grâce au temps pris pour cette réflexion, j’ai donné 5 et tout le monde était content et productif.

Mon patron, l’ouvrier et moi-même (sauf les syndicats qui n’avaient rien à faire donc ils allaient voir ailleurs).

Je prenais aussi cette même réflexion envers ceux qui avaient des problèmes et j’essayais d’en définir avec eux les raisons pour les stimuler ou parfois les réprimander.

Donc les moments creux doivent servir à réfléchir sur ce qui doit être envisagé à court, moyen et long terme et oh  combien cela est valable  dans le service au sein de l’église, et notamment dans le cadre de l’exercice du ministère pastoral.

Adopter le principe :

Le présent est déjà fait, demain est en train de se faire et les jours qui suivent sont déjà en réflexion.

En somme cela permet d’avoir une vision qui voit toujours les choses avec une longueur d’avance sur tout le monde, qui anticipe les choses ; qui fait évoluer les choses.

Gérer c’est prévoir.

IL faut donc aussi savoir planifier ce temps de réflexion et le considérer comme une activité importante.

Cette façon de faire possède aussi un très gros avantage : cela évite de défaire ou détruire la semaine prochaine ce qu’on a fait la semaine passée.

Ce qui est dramatique et forcément une perte de temps colossale.

5. Méthodologie

  1. A. Régler au plus vite ce qui a une incidence sur le travail des autres

 regler_au_plus_vite

 

 **réponse au courrier

**lecture et réponse aux mail, même si c’est pour dire que vous donnerez une réponse plus complète la semaine suivante et si on l’écrit il faut l’inscrire dans l’agenda pour le faire au jour prévu.

**se débarrasser de suite des choses les plus désagréables

Ne pas faire ces choses, c’est non seulement se mettre en situation d’oubli mais c’est aussi provoquer un temps de déséquilibre dans la gestion du temps des autres qui attendent votre réaction.

C’est d’ailleurs la même chose en ce qui concerne la ponctualité car arriver en retard c’est manger le temps de l’autre.  J’ai connu quelqu’un dans le monde professionnel qui vous laissait juste droit au 1/4h académique, passé ce temps il partait. A vous de tirer votre plan.

J’ai souvent constaté que le manque de ponctualité est souvent un facteur qui découle d’une grande difficulté à gérer son temps.

Je ne parle pas de l’accident (ex, embouteillage) mais dans ce cas prévenir la personne qui peut alors s’organiser.

Mais je parle de l’habitude ; j’ai une architecte qui arrive systématiquement en retard

(entre  ½  h et ¾ h) c’est frustrant, alors maintenant j’arrive ½ h après l’heure fixée ou je traite des dossiers.

C’est aussi valable à l’église, il y a les habituels retardataires et quand on les questionne on se rend compte que ce sont souvent ceux qui font les choses en dernière minute, rien n’est programmé et donc rien n’est géré.

B. Etre ordonné :

 Etre_ordonne

Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place.

Mais dans le fond n’est-ce pas là un principe divin fondamental. Dieu est un Dieu d’ordre.

Imaginez que dans le cadre de la création au 2e jour Dieu aurait décidé de créer les animaux ou de faire venir les végétaux = échec assuré.  Il a mis chaque chose à sa place et une place pour chaque chose.

C’est incroyable le temps qu’on peut perdre à chercher quelque chose dès qu’on n’est pas ordonné ou même systématique dans les choses simples .

L’exemple le plus fréquent : où sont passées mes clés de voiture ?

C’est que qui m’arrive parfois quand je travaille à la maison, par exemple opération tapissage :

Où sont mes ciseaux, où est mon mètre ??? et  cela crée parfois des tensions surtout si je dis à ma femme où as-tu mis mes ciseaux ou bien : tu as pris mon mètre !!!!

Donc non seulement cela mange  du temps à chercher mais cela mange aussi le temps des  autres et provoque  bien du stress car tout le monde cherche ce qui parfois se trouve dans ma poche !

Le principe de celui qui cherche ses lunettes et qui les a  sur les yeux.

Etre ordonné permet de grouper des activités similaires et notamment pouvoir se servir de ses deux mains.

Je signale que c’est une notion qui a été bien comprise par un ingénieur du nom de Frédérick Winslow Taylor.

C’est sur cette notion d’être ordonné qu’il a conçu ce qu’on a appelé le Taylorisme  à savoir la subdivision du travail.

L’organisation scientifique du travail  qui grâce au fait d’être ordonné permettait de regrouper certaines opérations qui d’ailleurs étaient très lourdes, de les simplifier et de les mettre à leur bonne place dans le processus de fabrication.

Cela a eu un impact énorme dans la révolution industrielle et dans l’évolution plus que sensible et positive du salaire des ouvriers.

C) Se laisser des périodes tampon 

periodes_tampon

Pour être efficace, il faut éviter d’être surbooké constamment.

Le surbooking conduit au surmenage mais qui est plus souvent consécutif d’un excès d’inquiétude ( la peur de ne pas y arriver)

Or ce n’est pas l’excès de travail qui provoque le surmenage mais l’excès d’inquiétude.

Or si on veut maintenir l’équilibre quantité /qualité, on n’y arrive jamais dans l’épuisement personnel  et continu.

Il faut bien connaitre son rythme de vie et les moments où on est le plus performant pour faire les choses les plus importantes pendant ces périodes.

Des périodes tampon ne signifient  pas nécessairement des périodes où on ne fait rien.

Ce sont des périodes où on change de rythme, par exemple lire dans le train, prier en voiture…….

Se laisser des périodes tampon évite des tensions excessives qui peuvent aller jusqu’à l’agressivité si un accident vient  brutalement modifier le programme qu’on a établi.

Il ne faut pas devenir des maniaques du temps ou des adorateurs de la montre comme le dit Maurice Decker.

Nous ne sommes pas des robots désirant être efficace tout le temps.

Se laisser des périodes tampon permet de gérer l’ingérable. ( j’en parlerai dans un autre chapitre.)

D) Faire une chose à la fois

 Une_chose_la_fois

Il faut savoir se discipliner sur ce point sinon on perd beaucoup de temps pour reprendre le fil de sa pensée ou de son travail : la phrase type :’’où en étais-je ?’’.

A force de vouloir faire beaucoup de choses en même temps on ne fait rien à fond et on se met en situation de tension surtout si à un certain moment quelqu’un vous déclare : ‘oui mais ce travail n’est pas complet ‘.

Dans ce domaine, j’insiste sur un point que j’ai juste cité précédemment : il ne faut jamais remettre au lendemain ce que vous avez prévu de faire le jour même.

Beaucoup ont cette habitude prétextant travailler mieux sous la pression et ils se retrouvent à un certain moment avec une masse de travail énorme et souvent un travail bâclé ou pas complet.

Si le travail prévu est trop important, il faut le découper en tranche selon le proverbe africain ‘’ on ne mange pas un éléphant en une bouchée’’.

C’est comme cela que je fais pour par exemple préparer une prédication :

Chaque jour à partir du lundi et jusqu’au jeudi : 1 ½ h de réflexion avec un système de brainstorming = Écrire toutes les idées

Le vendredi soir : plan définitif et organisation des idées

Le samedi : liaison de tout cela, transcription avec réalisation d’éléments mémo techniques pour retrouver facilement ses idées et éviter d’être rivé sur ces notes lors de la prédication

Dès que la tâche est terminée, barrez-la sur votre agenda.

C’est aussi une façon de s’encourager car on se voit avancer.

E) Reconnaitre et accepter ses limites

accepter_ses_limites

On ne sait pas tout faire et on n’est pas capable de tout faire.

Cela veut dire qu’on ne peut pas être compétent dans tout et tout le temps, c’est l’exemple de Moïse qui s’épuisait et qui reçoit la visite de son beau-père Jethro et qui l’a poussé à changer sa façon de faire : à déléguer.

Trop souvent certains agissent comme si ils étaient les seuls à savoir faire les choses correctement sur base de l’adage bien connu :’’on n’est jamais si bien servi que par soi-même’’.

Cet adage signifie en réalité : je ne sais pas si je peux faire confiance à quelqu’un d’autre pour ce travail !

C’est une erreur qui conduit souvent à l’épuisement, au manque d’efficacité, à des tas de frustrations et forcément à une grande perte de temps. Sans compter le fait que ceux qui vous entourent se sentent inutiles, leur motivation est entamée par le fait de sentir que vous ne savez pas leur faire confiance.

Pour bien déléguer, il faut :

  • Définir correctement l’objectif qu’on veut atteindre et non pas la procédure à suivre car chacun a sa manière de travailler
  • Fixer le délai : j’en ai besoin pour telle date
  • Suivre l’évolution pour éviter des contre temps mais ce suivi doit être présenté plutôt comme une      aide : est-ce que ça va ? as-tu besoin d’information supplémentaire pour terminer ?
  • Apprendre à dire merci et féliciter pour le travail et sa qualité.

F) Aider les autres à comprendre votre propre gestion du temps

aider_les_autres

Les aider à comprendre cela c’est aussi les aider à s’améliorer sur ce domaine.

Un exemple ; les arrivées intempestives des enfants lorsque vous êtes dans votre bureau.

Certes, il faut leur accorder le temps qui leur est dévolu mais ensuite leur faire comprendre l’importance de  ce que vous faites et donc  la nécessité d’être au calme pendant un temps fixé.

Je voudrais vous raconter une anecdote personnelle.

Lorsque mon fils avait 12 ans, alors que d’habitude ses résultats scolaires étaient plus que corrects,

je reçois une fois un bulletin avec des performances en chute.

D’abord je l’appelle à mon bureau ….(1ère erreur), et je l’interpelle sur ces résultats négatifs.

Sa réponse fut directe ‘’quand j’ai eu besoin de toi, tu n’étais pas là ! ‘’.

Quel choc en ce qui me concerne. C’est vrai, j’étais tellement occupé par mes activités professionnelles et les activités de l’église, donc non seulement je ne lui accordais pas le temps dont il avait besoin mais je lui disais pas ce que je faisais donc il n’acceptait pas l’organisation de mon temps

trois décisions ;1) je me suis excusé auprès de mon fils, j’avais tort et c’était important de lui dire.

 2) je n’ai plus jamais appelé mon fils à mon bureau (c’était mon fils et pas mon employé)

3) je lui ai consacré une soirée par semaine (le mardi) et on allait jouer au tennis, ensuite un coca et on parlait de ce qu’il faisait à l’école et de ce que moi je faisais au travail ou pour l’église.   

Ai-je perdu du temps ? NON, au contraire.

J’ai appris à m’organiser encore mieux et quand je disais Papa va dans son bureau ou que j’étais absent, mon fils comprenait,  acceptait et ses résultats scolaires ont directement rebondit et quelques mois plus tard il m’a aidé notamment dans le travail pour l’UJEB (préparer tous les bulletins d’inscriptions)

Cela a aussi changé nos rapports d’une manière importante, on est devenu  deux grands copains et plein de complicité.

 ET j’ai appris une très grande leçon à savoir qu’il est facile de briller au dehors et d’être médiocre chez soi.

Tout cela c’est très bien mais il faut aussi se rendre compte de tout ce qui peut venir perturber la gestion de votre temps la plus performante. Ce qui va vous obliger à gérer l’ingérable.

6. Les voleurs de temps

 Je les divise en trois catégorie

  1. les forces attractives
  2. les forces intempestives
  3. les actions parasites

A) les forces attractives.

force_attractive

Ce sont celles qui très rapidement provoquent chez nous comme une forme de dépendance qui forcément va prendre le pas sur le reste (je pourrais même dire une force de dépendance)

1. la télévision.

Indépendamment du fait qu’elle isole ceux qui s’en servent, regardez bien son pouvoir d’attraction et sa capacité de nous entrainer dans ce qu’elle veut nous faire faire : perdre notre temps.

Et personne n’échappe à ce pouvoir.

Quand certains me demandent :’’mais comment fais-tu pour abattre autant de boulot, ma réponse est assez simple.

Je regarde très peu la TV. Je regarde juste le JT.

Cela signifie que pour empêcher ce voleur de nuire, il faut se discipliner sur ce sujet.

2. Internet.

On est presque dans le même cas de figure que la TV.

IL est nécessaire de constater l’addiction que cela provoque et y compris chez bon nombre de chrétiens qui passent plus de temps à chercher soit  des tas d’infos même sur des sujets bibliques et ce sans aucun contrôle pastoral ou qui s’interposent dans des conversations pas souvent d’un très haut niveau au travers de Face Book ou twitter.

Mais voyez le temps qui y est consacré et ce sont ces mêmes personnes qui vous diront, je n’ai pas le temps d’aller à l’étude biblique.

Il est impératif dans ce domaine de se fixer une discipline au risque d’y perdre son âme. 

3. Le téléphone.

Personnellement, je l’appelle Pinochet.

Le symbole même de la dictature. Dès qu’il sonne, on laisse tout tomber y compris les conversations les plus sérieuses qu’on entretien ou le travail le plus compliqué qu’on réalise .

Donc dès que la conversation se termine, on se retrouve devant l’interrogation ‘’où est-ce que j’en suis ?’’

B) les forces intempestives

1. la réunionite

 reunionite

Des réunions trop fréquentes, trop longues donc mal préparées ou disciplinées

2. les interruptions = Les visiteurs improviste.

visites_improvistes

Sur ce plan, j’ai adopté un principe fondamental : je ne fais jamais de visite sans avoir prévenu la personne (à l’exception des malades à l’hôpital).

Je préviens toujours et j’agis en fonction de l’agenda de l’autre.

Les visiteurs improviste sont souvent ceux qui ne savent pas quoi faire, qui ne savent donc pas gérer leur temps et qui empiètent sur le vôtre souvent pour discuter de banalités juste pour passer leur temps et forcément voler le vôtre.

Sur le plan professionnel, il y a des spécialistes.

J’en ai connu, ils arrivaient sans prévenir et souvent avec de  bonnes raisons,

’’par exemple, je viens vous faire profiter d’une promotion !!’’ j’ étais très clair, vous avez rendez-vous ?

Non, alors prenez rendez-vous. Finalement ils avaient compris.

C’est certes difficile de le faire avec des amis, mais parfois il faut savoir aussi discipliner les  autres (voir chapitre précédent)

3. les actions parasites :

Résultat de réactions coup de cœur ou coup de tête.

Cette façon de faire est particulièrement voleuse de temps car elle nous fait perdre tout contrôle de celui-ci.

Certes, on ne sait pas tout prévoir ou tout discipliner mais le fait de savoir que certains voleurs peuvent pénétrer dans votre maison, vous incite à prendre des mesures pour réduire au maximum ce risque d’intrusion.

C’est ce qu’il faut faire également avec tout ce qui peut venir contrecarrer votre désir de bien gérer votre temps et d’être le plus efficace. Prendre parfois des mesures qui nécessiteront une certaine discipline de vie mais cela en vaut la peine.

Conclusion :

Gérer son temps est nécessaire afin de pouvoir donner du temps  et pour les autres et pour l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ces quelques réflexions, résultant de bien des expériences positives et négatives accumulées au fil des années n’ont pas la prétention d’être une formule miracle.

Elles ont seulement comme rôle de vous sensibiliser à cette valeur si importante qu’est la gestion de votre  temps dans le cadre de votre service .

Vous devrez certainement adapter certaines choses selon votre mode de vie, vos occupations personnelles.

Puisse au moins ces différents points vous aider à bannir de votre vocabulaire l’expression si  facile : ‘’ je n’ai pas le temps ‘’.

Cessons de courir après le temps, mais sachons au contraire le précéder grâce à une saine gestion de celui-ci.

Balzac a déclaré ; le temps est le seul capital des gens qui n’ont que leur intelligence pour fortune.

Puisque le temps est un cadeau de Dieu et que nous sommes tous gestionnaires des biens  que Dieu veut bien nous donne, soyons donc aussi des gestionnaires de notre temps afin que celui-ci soit consacré au mieux pour l’honneur et la gloire de son saint nom.

La façon de vivre ton temps est étroitement liée au sens que tu donnes à ta vie.(A.Kuen)

Comme nous avons commencé, nous voulons aussi terminer en déclarant 

Le temps c’est la vie.

En effet, il mesure notre vie. IL s’écoule inexorablement. Nous pouvons en faire un bon ou un mauvais  usage.

Citation de C.Gattegno : ’’Vivre, c’est changer du temps en expérience’’ .

Cette expérience doit servir à nous rapprocher toujours plus prêt de Christ.

Choisis la vie afin que tu vives, choisis donc de bien gérer ton temps et tu donneras aussi de la vie à ceux qui sont autour de toi.

Personnage_lumineux

ANNEXE :
12 lois pour mieux maitriser son temps …. Ou celui des autres.

1ère loi= la loi de Parkinson=

 Le travail se dilate jusqu’à occuper la totalité= fonctionner sous forme d’objectifs, plutôt que sous forme de tâches à accomplir.

2ème loi =la loi de Murphy=

Toute chose prend plus de temps que prévu, rien n’est aussi simple que l’on imagine au départ.

3ème loi = la loi d’Illich=

Au-delà d’un certain seuil de travail, l’efficacité décroit

4ème loi = la loi de Carlson=

Faire un travail de manière continue, prend moins de temps que de la faire en plusieurs fois.

Tout travail interrompu est moins efficace

5ème loi = la loi de Fraisse=

Un heure n’est pas toujours égale à une heure car ce qui plait passe vite et ce qui nous déplait semble s’éterniser.

6ème loi = la loi de Pareto =

20% de nos activités produisent 80% de nos résultats ; donc l’essentiel prend peu de temps ( 20%) et l’accessoire prend beaucoup de temps , d’énergie ou de ressources.

7ème loi = la loi d’Aiglourmi=

Il faut réfléchir avant d’agir. IL faut garder une vue d’ensemble (la position de l’aigle) de la situation avant de partir dans l’action (position de la fourmi)

8ème loi = la loi d’Immécius=

Ne pas remettre à plus tard les décisions à prendre ou une mission à accomplir. Donc privilégier l’action immédiate.

9e loi = la loi de Matrix=

Affecter un ordre de priorité aux tâches à accomplir en utilisant la matrice d’Eisenhower.

10e loi = la loi de Smart

Le travail programmé chasse les activités qui ne le sont pas. Les gens qui ont des objectifs utilisent ceux qui n’en ont pas.

11e loi = la loi de Capintysique =

Alterner les tâches de natures différentes en fonction de votre capacité intellectuelle ou physique durant la journée

12 loi = la loi de Todo=

Eviter de commencer plusieurs choses à la fois et de vous disperser. Regardez votre agenda pour vérifier l’avancée de vos travaux. C’est tellement agréable de pouvoir biffer une tâche terminée.