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Le livre des prophéties de Daniel

La particularité du livre

Aucun livre biblique ne donne des prophéties aussi précises sur le plan de la politique internationale. Les cinq empires décrits résument l’histoire mondiale du temps de Daniel jusqu’au règne messianique. Mais Daniel ne décrit pas tout. Il y a une concentration sur les empires qui ont influencé de manière directe l’existence d’Israël par rapport au Messie. Il y a aussi un télescopage entre la venue et le retour du Messie, même si certains détails les différencient.

Un autre thème est intimement lié à ces prophéties : comment vivre dans une société hostile tout en restant fidèle à Dieu ? Les parties historiques donnent une réponse à cette question avec des principes valables en toute société. En ce sens, l’empire babylonien sert de type à tous ceux qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui.

Le livre de Daniel couvre la période allant de 604 à 539 avant Christ. Le livre est écrit en hébreu avec une section en araméen (2.4b-7.28). Jésus cite Daniel en Mt 24.15.

Le thème central est sans aucun doute la souveraineté totale du Dieu Très-Haut. Il est le Maître de l’histoire. Même quand tout paraît perdu, cf. 7.26, il garde le contrôle des événements et son règne viendra achever l’histoire. Ceux qui lui appartiennent régneront alors avec lui. Cela donne aux lecteurs de ce livre uns stabilité et une tranquillité que rien ne saura perturber. Au milieu des hostilités de ce monde et des souffrances que cela engendre, leur Dieu règne et leur délivrance approche.

Daniel 1-6 : Servir Dieu dans un monde hostile

1. Cinq principes pour survivre
Dan 1.1-21

Le déracinement de Daniel et de ses amis à environ 15 ans. Pourquoi cette souffrance ? 2Rois 23.36-24.4. Le péché d’Israël met fin au règne de Dieu sur terre au milieu de son peuple. Jusqu’à ce jour, son règne n’est plus de ce monde, Jn 18.36. C’est le temps des nations, Luc 21.24.

Et les croyants ne sont pas exempts du jugement. Appelés à servir Dieu dans un monde hostile. Daniel un type de cela, comme Joseph autrefois. Dieu dirige, 1.2, et non le hasard. Dieu veut aussi travailler parmi les nations, il est un Dieu missionnaire et il y ‘envoie’ (Gen 45.5 !) ces jeunes.

1. Le dilemme.

Cf. l’histoire des carottes, de l’œuf et du café face à l’épreuve de l’eau bouillante :

    “J’ai trop de problèmes. Mieux vaut laisser tomber.” C’est ce que dit une jeune fille à son père, cuisinier de son métier. En guise de réponse, celui-ci mit trois casseroles remplies d’eau sur le feu. Dans la première, il mit des carottes, dans la deuxième des œufs et dans la dernière du café moulu. Après vingt minutes, il plaça les carottes dans un bol, les œufs dans un autre, le café dans un troisième. Ensuite, il demanda à sa fille : “Qu’est-ce que tu vois ?” “Des carottes, des œufs et du café,” dit-elle.

    Il lui fit toucher les carottes. Elles étaient molles. Puis, il lui donna l’œuf. Il était complètement dur. Puis, elle goûta l’arôme délicieux du café.

    “Qu’est-ce tu cherches à me dire ?” demanda-t-elle.

    “Ceci : Chacune de ces choses a dû faire face à la même eau bouillante. La carotte y est entrée dure et forte. Mais elle est devenue molle et faible. L’œuf avait été fragile. Mais il est devenu dur à l’intérieur. Et le café ? En entrant dans l’eau bouillante, il l’a entièrement transformée. Et toi, comment réagis-tu à l’adversité ? Es-tu une carotte, un œuf ou du café ?”

    L’adversité te fait perdre ta force comme avec la carotte ? Ou es-tu comme l’œuf, qui a commencé avec un cœur malléable, mais que l’adversité a rendu amer ? Ton cœur est-il devenu dur, même si à l’extérieur tout semble pareil ? Ou es-tu comme le café ? Plus l’eau est chaude, mieux il la pénètre et la transforme. Quand tout va au plus mal, tu peux changer ce qui t’entoure.

    Comment fais-tu face à l’adversité ? Es-tu une carotte, un œuf, ou du café ?

Trouvé sur internet

Trois attitudes devant la pression du monde :

- L’assimilation : (la carotte). Fini les interdits, profiter, être libre, être comme les autres. L’adversité nous fait perdre notre force, on devient mou.

- La séparation : (l’œuf dur). Pas de relation, opposition, colère, haine. Mais l’adversité nous rendra durs. L’extérieur encore pareil, mais à l’intérieur ?

- La pénétration : (le café). Plus que l’eau devient chaude, mieux est le goût du café. Pas de confusion, ni d’opposition systématique, mais être le sel de la terre.

2. Cinq principes pour survivre.

1. Décider de ne pas se souiller, 1.8. Notez les trois efforts pour assimiler les jeunes en 1.3-7 : Education, alimentation et changement d’identité. Danger de conformisme culturel.

2. Etre fidèle à sa vocation, 1.17; 2.19; 4.15; 5.12,17; 9.1-3; 12.13. Sa vocation particulière : expliquer le plan de Dieu à son peuple et servir de “conscience publique” aux dirigeants politiques. Il a même refusé de retourner chez lui. Au ch.5, il est le seul à être conscient du danger imminent. Quelle est ta vocation particulière ? Découvre-la et sois-y fidèle ! Cf. Eph 4.1; Phil 3.14; Hébr 3.1; 2 P 1.10.

3. Maintenir l’habitude de la prière, 2.17,18; 6.11,12; 9.1-19. L’importance de la cellule de prière à la cour ! Notez en Dan 6 : sa régularité, son attitude, l’endroit, le contenu et le résultat.

4. Refuser le compromis, 2.28; 3.16-18; 4.16,24; 5.17-28. Pas de marchandage avec la vérité, et ne pas cacher la vérité pour sauver sa peau ou sa réputation ou pour vivre en paix. Savoir rester à distance de la moquerie. Etre intègre est plus important qu’être populaire.

5. Ne pas craindre l’isolation, 3.5,8,12,16-18. Refus d’une neutralité prudente quand la fidélité à Dieu et à la foi est en jeu.

Intégrons ces cinq points à notre vie de tous les jours !

 

2. Dieu et César
Dan 2.1-49

Comment savoir quand servir Dieu et quand servir César ? Cf. Mc 12.17; Rom 13.1,7; 1 P 2.17. Dieu et César ne font pas bon ménage. Alors, comment être “café” et non “carotte” ou “œuf” ? Cf. la prière suivante : “Seigneur Jésus, je te demande ton courage pour changer les choses qui peuvent l’être, ta paix pour porter celles que je ne peux changer, et ta lumière pour faire la différence entre elles.” (Anonyme)  Dans ce chapitre 3 choses pour nous y aider.

1. Discernement

Le pouvoir tyrannique et capricieux de Babylone vient de Dieu. Donc s’y soumettre aveuglément ? Non. Ni s’opposer en tout, ni obéir à tout, mais discerner. D’abord être soumis à Dieu. Donc toujours se laisser questionner par sa conscience et servir Dieu en tout. Le chrétien n’est jamais un “béni-oui-oui” devant ses chefs. Pour Daniel dans des circonstances compliquées, :2,48  !

Cf. l’attitude de Jésus devant Pilate, Jn 19.10,11, et Daniel en 2.27,28.  Ja 1.5 !

2. Unité,   2.17-23.

L’union fait la force, cf. un kit de réparation polyester : les composants séparés ne réparent rien. Ensemble, ça chauffe, durcit et résiste à la pression et à l’usure. Nous aussi si nous restons et prions ensemble, Mt 18.20. Nous avons le même danger, :18, le même défi, :28, et le même Dieu, :20-23. Y croyons-nous encore ?

3. Perspective,  2.31-45.

Impressionné et tenté par notre monde et par ses grands ? Le royaume de Dieu paraît si insignifiant ! Quelle perspective avons-nous ? Cf. la statue du rêve : Valeur des métaux en diminuant : dégradation intérieure. Dureté en augmentant : militarisme et cruauté. Fondement : métaux précieux, l’argent. Durée : peu de temps, “après, …après”. Désunion, :43, cf. alliances politiques. Etendue, :38,39, Toute la terre de plus en plus. Destin, :34,44, pulvérisé par le royaume de Dieu avec effondrement total de toute la statue.

Le royaume de Dieu : Fondement : une pierre, méprisable, cf. 1 P 2.4,6,7. Durée, :44, éternellement. Puissance : comme une avalanche gigantesque.

La perspective, cf. :37,38,44,45. Dieu en contrôle, du début à la fin. Il viendra comme une avalanche. Déjà, au temps du 4e empire (=Rome), venue du Christ. La pierre roule déjà. Nous en faisons partie, car citoyens de deux royaumes. Mais où est notre vraie attache ? Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Cf. Hébr 2.8,9. L’accomplissement final au retour de Christ.

Face aux Césars modernes, discernement, unité et la perspective du royaume de Dieu qui vient.

 

3. Craintif mais fidèle
Dan 3.1-30

A la fin du ch. 2 situation de tolérance, respect, honneur même pour les croyants que sont Daniel et ses amis. Dieu et César semblent en harmonie. Mais tolérance = souvent : absence de vérité. Tout est relatif. Sauf l’état de Babylone gourmand d’honneur, d’adoration. Tout à-coup, c’est l’heure du choix.

1. Quelque chose à affronter,          3.1-15.

A la pression lente succède la crise soudaine. Trois irréductibles devant l’état idolâtré. Car l’ennemi veut toujours nous réduire : valeur, moralité, volonté, indépendance, liberté, foi. Cf. les scandales modernes, nourriture, climat, guerres. Cette réduction décrite en Ap 18.11-13, cf. Ap 13.15-18.

Affrontement profond : non-conformiste, :12b, lucide sur les conséquences; :15a, conscient de l’impossibilité de la foi, :15b.

Affrontement soudain ? Babylone, avait-elle changée ? Ou simplement plus brutal mais la même mélodie ?

Affrontement inévitable : Jn 15.20; 16.33; Act 14.22; 2 Tim 3.12. Cf. le président du Ghana en 1960 sur sa statue : “Cherchez d'abord le royaume politique et toutes choses vous seront données en plus”.

2. Quelque chose à affirmer, 3.16-18.

Qu’est-ce qui est vraiment important dans la vie ? Santé ? Bonheur ? Cette réponse indique autre chose.

Réponse préparée depuis longtemps, cf. les 5 principes pour survivre (Décider de ne pas se souiller, être fidèle à sa vocation, maintenir l’habitude de la prière, refuser le compromis, ne pas craindre l’isolation) et Eph 6.13.

Quelque part, il faut tirer une ligne de front. Sinon, on se fait grignoter sa foi, sa liberté, sa conscience.

Croire sans présomption. Il y a des ‘si’ et des ‘sinon’. La protection ne nous est pas garantie au sens des choses matérielles. Tôt ou tard, nous devrons mourir. En attendant, 1 Cor 15.58. Et ne pas craindre de parler. Un jour, il le faudra.

3. Quelque chose à expérimenter,   3.19-30.

Une présence assurée, cf. Es 43.2; Mt 28.20. Mais pas nécessairement une délivrance.

La vie chrétienne pas seulement une doctrine à croire, mais une vie à vivre. Ici pas beaucoup de joie, mais bien la paix, le repos, la confiance.

Pas des frissons à bon marché ! Quel prix que la fournaise ardente et ses 800° – 1000° ! Cf. les martyrs nombreux de tous les temps.

Sommes-nous de ces irréductibles de la foi, de la vie et dans la vie ?

 

4. Leçons d’une folie passagère
Dan 3.31-4.34

“La santé mentale commence avec une appréciation réaliste de soi.” En Néboukadnetsar le type même du “moi” naturel sur le trône de la vie.

1. Le coucou dans le nid,        4.1-15.

Comment s’est manifesté “le coucou dans le nid” chez Nébukadnetsar ? (chapitres 1-4) Pourquoi cela a-t-il provoqué la folie ? En connaissez-vous d’autres exemples dans la Bible, dans l’histoire, ou dans votre expérience ?

L’orgueil est le sentiment inné du “moi”, cf. Gen 11.4; 3.5; Es 14.12-14; Ez 28.17; Ap 17.3 et 18.7. C’est un roi impossible à satisfaire, comme le coucou dans un nid de moineaux, insatiable. Toute la vie du roi préoccupée par son “moi” gonflé. Type de l’homme sans Dieu au sens du “sans Dieu ni maître”. D’où injustice, tyrannie, cruauté, misère… Une affection mortelle et universelle. En nous aussi, le coucou a trouvé un nid douillet. D’où vient-il ? Cf. Mt 13.27,28. Quelles sont les manifestations chez nous de ce même mal ? Comment le Nouveau Testament le décrit-il ? Comment luttez-vous contre votre “coucou” ? Comment Daniel a-t-il essayé d’aider le roi ?

2. L’importance d’un ami,      4.16-24.

4.4, incapacité ou peur, couardise ? Oser dire à quelqu’un qu’il va dans le mur n’est pas simple. Plus facile de rester indifférent (“il découvrira…”).

Chez Daniel, notez sa peur, son tact, son honnêteté, son courage (cf. Paul en Act 24.24,25), son amour. Avons-nous ce genre d’ami ? Le sommes-nous ?

Est-il possible d’agir comme Daniel dans nos relations fraternelles ? Comment ? Qu’est-ce qu’il faudrait changer pour y arriver ?

3. Pas de fatalité,        4.24.

“Tout est écrit. Ce que Dieu a dit, il le fera.” Pas ainsi dans ce texte. Dieu est le Maître (4.32 !), mais pas de fatalité. On peut changer son destin, cf. Jér 18.1-10.

4. Le bout du chemin, 4.15-31.

 Le “moi” sans maître nous conduira toujours à la destruction. Et parce que Dieu nous résiste, Ja 4.6-8, et parce que nous sommes nous-mêmes nos pires ennemis. Le coucou finira par tout manger.

5. La délivrance.

Peut-on chasser le coucou ? Un autre chemin :
1.
Dieu est notre Ami. Il ne veut pas notre perte, ou notre ennui. Notre “moi” doutera toujours de lui.
2.
Reconnaître notre problème. Qui dirige notre vie ? Sommes-nous en train d’engraisser un coucou ? Cf. Rom 6.16. Demander à Dieu de nous dévoiler à nous-mêmes.
3.
Nous repentir. Dire à Dieu que nous l’avons laissé dehors. Que Christ a été chassé par notre “moi”. Cf. 2 Cor 7.10.
4. Marcher par la foi. Christ nous a libérés par son sang. Plus besoin de nourrir le coucou. Mais ce sera notre choix, chaque fois à nouveau. La croix et la résurrection se dresseront toujours à nouveau sur notre chemin.

Dépasser Néboukadnetsar : pas seulement reconnaître la grandeur de Dieu, 4.14,34, mais le connaître intimement dans la communion de son peuple.

     

5. Veillons et soyons sobres !
Dan 5.1-30

1. Le roi fou.

Belchatsar probablement le petit-fils de Néboukadnetsar, et 2e du royaume. Il a la domination sur Babylone. Une nuit de festin. Toute lucidité disparue. La stupeur de l’alcool donne l’audace du blasphème. Et cela dans une ville assiégée par les Mèdes et les Perses. Ce roitelet anxieux n’a plus que la boisson, les copains et ses dieux comme ressources devant la menace.

Ses dieux : l’or et l’argent : le matérialisme; or, argent et bronze : les médailles olympiques, le sport; fer : l’industrie, les outils, les voitures; bois et pierre : l’art et la construction. Mais tout cela insuffisant : 5.30, cette même nuit… Cf. Job 12.23-25. Cf. l’histoire du roi et de son fou qu’il envoie chercher plus fou que lui et qui finit par découvrir en son roi ce fou qui meurt sans savoir où il va.

Quelles sont nos ressources face à la nuit tombante de notre histoire ? Croyons-nous aussi que la fête durera ? Cf. Rom 13.10-14.

2. L’écriture sur le mur.

Dieu parle à un monde qui le ridiculise. Son écriture sur le mur.

- La croix. Ecriture de Dieu sur le mur du monde. Si simple et si impossible à saisir pour les sages de ce monde, 1 Cor 1.23-25. Annonce que la lumière vaincra.

- L’église, nous. Nous sommes une lettre de Christ, 2 Cor 3.3. Notre vie témoin d’autres balances, qui pèsent bien plus juste, cf. 1 Sam 2.3. Cf. Jésus devant Hérode.

- La Bible. Tant distribuée, si négligée. Si clair sur la fin des temps, mais qui prête attention ? L’Ecriture a besoin d’un interprète, cf. Act 8.26-35.

Notre vie, comment est-elle comptée, pesée ? Finalement, tout sera perdue, donné aux autres ? Savons-nous encore lire l’écriture de Dieu dans la pénombre de ce monde ? Savons-nous la comprendre et la faire comprendre ?

3. Les veilleurs dans la nuit.

Babylone conquise sans combat, par ruse. On s’y croyait invulnérable. Personne n’a sonnée l’alarme. Personne n’a veillée. Sauf Daniel. Un homme sobre et réaliste. Il sait ce qui se passe. Même son vrai nom n’est pas inconnu après tant d’années, 5.12 ! L’argent, la gloire sans prise sur lui,5.17; sans peur ni compromis, 5.20-23 !

Son secret ? Cf. 1 Th 5.1-11. Les 5 “A” : Averti (on sait), Appartenance (la lumière), Activité (veiller), Armé (foi, amour, espoir), Attente (Christ revient).

Quelles ressources ? Qui écrit notre histoire ? Qui sommes-nous ?

 

6. Ceux qui servent Dieu vivront et vaincront
Dan 6.1-29

Est-il possible de servir Dieu dans ce monde ? Facile ? Utile ? Risqué ? Dan 1-6 nous montrent des puissances brutales, sans place ni égard pour le Dieu de la Bible. Sans place pour les droits de l’homme. Quelle pression pour rester fidèle à ce Dieu qui semble vaincu par les événements, marginalisé par le monde. Croire, ça va encore, mais servir ? Mais n’est-ce pas mieux de se limiter à une foi de dimanche ? Mais ce serait vivre sans Dieu, en doutant de lui ! Daniel a résisté à la pression jusqu’au bout, comme plus tard Paul, 2 Tim 1.12.

1. Vivre sous pression, 6.1-18.

Ici un changement de régime avec l’espoir d’un retour vers Jérusalem, cf. Dan 9.1,2. Mais la pression remonte brutalement. Comme toujours ici-bas.

L’avantage du mensonge. Le roi piégé par son opinion publique et par sa vanité. Pas le bon sens, la justice ou l’humanisme, mais le mensonge, la violence et le meurtre triomphent.

La conduite du croyant, :5. Incorruptible en tout. Cf. 1 P 4.14-16; Jér 48.10a.

L’habitude de la prière, :11. Mettre la foi en quarantaine ? Ou rester fidèle à Dieu, sans ostentation ?  Reconnaître le désir de notre ennemi d’être adoré.

2. Vaincre contre toute attente,      6.19-25.

Quelle récompense pour la fidélité ? Une fosse aux lions ! Est-ce que cela vaut la peine ? A quoi ça sert de servir Dieu, d’accepter une vie compliquée ? Qui vivra verra ? Avant le :22, ça semble ainsi. Jusqu’au tombeau scellé, vivre sans Dieu semble bien moins stressant. Mais le matin de Pâques ? Celui qui croit verra; et qui verra vivra, cf. Héb 11.26,27. La victoire est à ceux qui suivent l’Agneau de Dieu. Qui ont foi en Dieu, plutôt qu’à la survie, en le Sauveur plutôt qu’en le salut.

3. Servir l’Invisible,      6.26-29.

Saurons-nous un jour la raison derrière nos souffrances ? Peut-être non. Mais il y a un but. Est-ce que Dan 6.26-29 sont la raison derrière 2 Chr 36.22,23, cf. Dan 9.1,2 ? Le monde n’est pas sauvé, seulement un homme qui apprend les limites de son pouvoir.

Nous servons un Dieu invisible. Le monde en rit et ricane. Et nous ? Cela nous donne une vie imprévisible. Daniel ne semble pas être rentré à Jérusalem. Mais la contrariété n’a pas fait de lui un homme amer. Un homme gracieux, reconnaissant, content de seulement servir Dieu. De diminuer pour qu’il croisse, cf. Jn 3.30.

 

Servir Dieu dans un monde hostile – Dan 1

1. Veiller sur soi-même

Mission : sortir de sa zone de confort. Pierre en Act 11.2,3 ! Etre sel de la terre ou sel dans la salière ? Un monde avec d’autres dieux, d’autres valeurs, d’autres intérêts.

1. Le défi

Le péché d’Israël met fin au règne de Dieu sur terre. Jn 18.36, cf. Luc 21.24. Comment (sur)vivre dans un monde hostile ? Trois possibilités :

Assimilation : (la carotte). Fini les interdits, être libre, être comme les autres. On devient mou.

Séparation : (l’œuf dur). Pas de relation, opposition, colère, haine. On devient dur.

Pénétration : (le café). Etre le sel de la terre et entrer dans le plan de Dieu pour sauver les hommes.

Le défi : veiller sur soi-même !

2. Cinq principes de (sur)vie dans un monde hostile

Décide de ne pas te souiller, 1.8. Pour Daniel : Education, alimentation et changement d’identité. 2Tim 1.14. Danger pour nous : sexualité, philosophies …

Sois fidèle à ta mission, 1.17. Victimes ou missionnaires ? Une mission commune, Eph 4.1, et une vocation particulière. Découvre-la et sois-y fidèle !

Maintiens l’habitude de la prière, 2.17,18. Un groupe de prière à la cour ! Notez en 6.10,11 sa régularité, son attitude, l’endroit, le contenu et en 9.23 le résultat.

Refuse le compromis, 4.24. Pas de marchandage avec la vérité, et ne pas cacher la vérité pour sauver sa peau ou sa réputation ou pour vivre en paix. Etre intègre est plus important qu’être populaire.

Ne crains pas l’isolation, 3.12. Tôt ou tard on sera seul. Jn 16.32

Veiller sur soi-même, pour que Dieu puisse faire de nous ses instruments.

Garde le bon dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous.

Servir Dieu dans un monde hostile – Dan 2

2. Sic transit gloria mundi

Pas seulement la tristesse de la séparation, mais aussi la tentation d’un monde puissant. L’ivresse du pouvoir politique, syndical, vouée au dégrisement. Ainsi passera la gloire du monde.

1. La faillite de la religion humaine                     1-30

Une crise qui révèle l’incapacité du roi et de son conseil religieux de révéler l’avenir. Les limites du paganisme. Un monde incertain qui brûle demain ce qu’il adore aujourd’hui. Un monde en faillite à cause de ses propres limitations.

Daniel est très différent. Assurance, clairvoyance. Il sait d’où viendra le secours. Notez la place centrale de 20-23. On ne passe pas simplement au point suivant : un temps pour adorer. Ce qui est impossible pour les bureaux du pouvoir réussit dans les réunions de prière ! Seul Dieu révèle l’avenir et il nous le dévoile en sa Parole.

2. La fragilité de la puissance humaine             31-43

La statue : la valeur diminue, la dureté augmente, un fractionnement croissant, une limitation dans le temps, une limitation de la souveraineté et une fragilité à la base.

Une dégradation de par la main de Dieu. Mieux vaut donc se fier à lui, cf. Jn 19.11.

3. La frustration des pensées humaines           44,45

Une simple pierre, méprisable, 1P 2.4-7. Mais un royaume indestructible, définitif, total et divin. Quand ? Au temps de ces rois = la fin, le retour de Jésus. Non pas la transformation lente de la terre par l’Evangile, mais la venue brutale du Roi des rois. Luc 21.28.

Ce monde fragile est en faillite. Toutes ses prétentions seront frustrées par la venue du règne messianique.

J’ai choisi une précieuse pierre et celui qui lui fait confiance ne sera jamais déçu

Servir Dieu dans un monde hostile – Dan 3

3. Adorer Dieu, à quel prix ?

2.47, maintenant tout sera facile ? Après une victoire, tout est toujours à recommencer ici bas. Nous sommes toujours sous le régime de la croix.

1. Vivre dans une cocotte minute         1-15

Jn 16.33; Act 14.22; Ap 13.14,15. La pression. Laquelle ?

Le conformisme, 3-7. Tout le monde le fait. Risquer le mépris, la mort ? Donc se rendre invisible ?

La méchanceté, 8-12. Jalousie, haine, opportunisme. Ne pas être naïf, Jn 15.19. Donc un prix à payer.

L’intimidation, 13-15. Résister à ça ? Jér 29.22 !

La pression est la réalité normale dans la vie d’un croyant.

2. La foi qui sauve                                        16-18

Adorer : le mot clé du chapitre. Les temps de crise révèlent l’adorateur que je suis.

La foi qui sauve connaît la puissance de Dieu. La réponse à la question du 15fin. Il y a un tel Dieu.

La foi qui sauve connaît la liberté de Dieu. Pas de présomption : “Dieu agira”, “Nous lions le feu au nom de Jésus !” Nous ignorons ce que Dieu fera.

La foi qui sauve connaît la vérité de Dieu. La vérité révélée, Ex 20.3. Mais pas sa volonté pour telle circonstance ! La vraie question : prêt à obéir à ce que nous savons avec certitude ? L’alternative (s’il ne le fait pas) : Combien de chrétiens doivent vivre avec cela ?

3. Le quatrième homme                             19-30

La réponse à la question de 15fin est ici, dans la présence du quatrième homme. Pas ici le plan de Dieu pour tous, mais un signe, comme la résurrection de Lazare, ou comme en Mt 14.24-33. Pas une garantie contre tout accident, mais une certitude (comme dans “Des pas sur le sable”) : je ne serai jamais seul.

“Dieu est l’Auteur de tous nos itinéraires.”

Servir Dieu dans un monde hostile – Dan 4

4. Ne pas adorer Dieu : à quel prix ?

3, adorer Dieu : quel prix ? 4, ne pas l’adorer : quel prix ?

1. La faiblesse des puissants                  3.31-4.15

Un roi épouvanté : on est si faible, si peu de chose. Un rêve et tout bascule. Cf. Assuérus qui ne peut trouver le sommeil et le divin Bibliothécaire lui passe le bon livre pour changer l’Histoire. Ou Hérode qui bombe le torse et doit se tenir le ventre. Tous ceux qui aiment le pouvoir s’écraseront contre la petite pierre. 1Cor 1.22-25.

Son rêve, cf. Gen 11.4. Cela semble si fort. Mais quelle faiblesse ! Ne pas adorer Dieu ? “Mais je ne suis pas fou !”

2. L’Eternel règne !                                      4.16-30

Il règnera ? Oui, mais il règne déjà, Ps 99.1-3. Tout orgueil se cognera contre cela. Tout pouvoir sous un décret de condamnation, 21 (ce roi = la tête de la statue de Dan 2 : tous les autres condamnés avec lui).

Le plus insignifiant des hommes, 14 ? Le Crucifié devant qui tous les dieux des hommes mordront la poussière.

3. Retrouver la raison                                 4.31-34

La santé mentale commence avec une appréciation réaliste de soi.” Le roi retrouve la raison et adore Dieu.

“Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre. Quel est le sens de ces paroles? 

Je crois que Dieu m’a créé … Il m’a donné et me conserve mon corps et mon âme, les yeux, les oreilles et tous mes membres, ma raison et tous mes sens; il me donne tous les jours libéralement nourriture, vêtements et chaussures, le manger et le boire, maison et âtre, femme et enfants, des champs, le bétail, et tout le nécessaire à l’entretien de cette vie; il me protège dans tous les dangers, me préserve et me délivre de tout mal; et cela, sans que j’en sois digne, par sa bonté et sa miséricorde. Je dois, pour ces bienfaits, le bénir et lui rendre grâces, le servir et lui obéir.” (Luther, petit catéchisme)

Servir Dieu dans un monde hostile – Dan 5

5. Qui écrit sur ton mur ?

Et soudain, c’était la fin, Luc 12.20. Et il n’était pas prêt.

1. Le défi à Dieu                  La main qui dirige                         1-4

23 ans après la mort de Néboukadnetsar. Cf. les prophéties suivantes : Jér 27.6,7; Es 21.2,9; Jér 51.36-39,57. C’est la Parole de Dieu qui dirige l’Histoire. Le mépris pour les dieux de ses ennemis ? Non, pour le Dieu de la Bible. Sa façon de lever le poing contre le Très-Haut de son grand-père. C’est toujours le même Dieu qui gène …

2. La déchéance du roi      La main qui écrit                            5-16

Ici en raccourci ce qui finit toujours par arriver. L’accomplissement des prophéties en une seule nuit. Le roi brailleur abaissé par quelques doigts. Job 12.23-25. Sa religion l’abandonne, 8,15. Une femme le remet en place et un ennemi doit venir à son secours, cf. 8.1,27 et 5.13.

3. La démise du royaume   La main qui coupe                       17-30

Ce qui ne peut sauver : la religion, 15; l’argent, 17; l’éducation, 18-23 (il n’a rien fait de son savoir). Pas l’ignorance, mais l’insolence. Rom 1.20,21. Où nous conduit la vérité ? A l’humilité, 22, à l’adoration, 23 ? Sinon, elle nous conduit au jugement.

Mené, Tékel et parsin : compté, pesé et divisé. Lisible mais pas compréhensible sans révélation et interprétation, cf. Act 8.30,31. Sans cette œuvre du Saint-Esprit, nos jours seront comptés, notre vie pesée et notre destin brisé.

Un avertissement ultime, mais lui ne voudra plus changer. Entre les chapitres 4 et 5, c’est lui le vrai fou.

La main de Dieu écrit sur le mur du roi pour condamner comme elle écrira plus tard dans le sable pour sauver une pécheresse. Qui écrit sur ton mur ?

Connaître Dieu et ne pas lui rendre honneur ? C’est une folie !

Servir Dieu dans un monde hostile – Dan 6

6. Tu n’auras pas d’autre dieu que moi

Où est le cœur de ce chapitre ? Ex 20.3.

1. La haine du monde                  1-10

Changement de régime : maintenant tout ira mieux ? Cela y ressemble (et quel témoignage d’homme fidèle, 4,5 ! Cf. 1P 4.15,16). Mais la haine n’est jamais loin. Ne jamais faire de la faveur des grands une idole. Jn 15.19.

2. Le secours de la prière         11,12

Secours ? La raison même de son arrestation ! Faut-il donc se soumettre à la loi et faire une IVP, une interruption volontaire de prière ? La prière, un défi. 1001 raisons pour ne pas prier (pas le temps, pas utile, pas permis, …). La sécurité n’est-elle pas primordiale ? Et Ex 20.3 ? Ici la vraie épreuve de Daniel. La prière, une habitude. Une discipline. Ne pas se faire confiance, mais prier. Intercession, cf. Dan 9.1-3. Entretenir cette bonne habitude peut nous aider à l’heure de la crise. Mt 10.28.

3. La faiblesse des rois              13-19

Un roi manipulé, naïf, compatissant mais impuissant. Il veut mais ne peut pas. Ps 146.3,4 ! Ces chapitres de Daniel comme un plaidoyer contre l’idolâtrie des politiques. Ces gens qui veulent notre adulation sont si faibles !

4. Le règne de Dieu                     20-29

Cf. v. 27. En quoi se manifeste son règne ? En la délivrance des siens. Dans ce livre, cela a valeur de signe. Héb 11.33-38. Pas de miracle habituel ! Mais assurance aussi pour la fin, Ap 11.18; 12.4,5. Par le jugement de ses ennemis, 23. Affreux, mais tellement réaliste. Ps 138.4-6.

Suivre Jésus est le seul choix sensé dans un monde hostile, même si toutes les apparences nous disent le contraire.

Au monde je dis ‘non’, serein, je prends ma croix.

 

La deuxième partie : Les prophéties sur la fin des temps


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)