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AccueilConnaître > Brûler le Coran ?


Un article du site de l’Actu chrétienne
 

Brûler une Bible provoquerait-il la même indignation générale ?

10 septembre 2010

L’émoi légitime du monde entier concernant la provocation du pasteur Terry Jones, nous amène néanmoins à nous interroger si «brûler des Bibles» engendrerait également une indignation générale. Enquête.

En 2008, le Pentagone a pris la décision de brûler des Bibles appartenant à des soldats américains, tandis qu’ils étaient en mission en Afghanistan. L’aumônier Gordon James Klingenschmitt a expliqué que ces Bibles étaient imprimées dans les langues locales (le dari et le pachto) et devaient être offertes à des «citoyens afghans qui accueillent les soldats dans leurs maisons». Mais cette «expression de gratitude américaine envers l’hospitalité afghane», n’a pas manqué «d’offenser certains groupes extrémistes musulmans».

Afin d’apaiser les tensions, «les Bibles ont été confisquées et détruites». Et selon CNN, le Lt. Col. Mark Wright aurait même déclaré que brûler «les déchets» en zone de guerre est la procédure normale. Suite à cet incident, aucun tollé. Le monde entier n’a pas été ému d’apprendre qu’un livre Saint ait été brûlé. Pour couronner le tout, l’aumônier Klingenschmitt a été «jeté hors de l’armée».

Une Inde qui «brûle les Bibles et les chrétiens»

La même année, une équipe de reporters de France 24 s’est rendue en Inde, dans l’Etat de l’Orissa, pour «entendre des témoignages épouvantables de personnes qui disent être victimes d’un nouveau genre d’intolérance religieuse». Et le mot «intolérance» paraît bien faible, puisque «des Chrétiens de l’Orissa ont vu leurs églises saccagées, leurs villages rasés, et 32 personnes ont été tuées. Certains ont même été brûlés vifs». Le reportage intitulé «Où l’on brûle les Bibles» est toujours disponible sur le site de la chaîne française (NDLR : âmes sensibles s’abstenir…). Qui s’est ému de cette Inde qui «brûle les Bibles et les chrétiens» ?

Enfin, le 20 mai 2008, le quotidien Maariv rapporte, avec photos à l’appui, que l’adjoint au maire de Or Yehuda, une petite ville située à 7km de Tel Aviv, a organisé un «autodafé public du Nouveau Testament». Toujours selon ce quotidien israélien : «L’événement s’est produit dans le quartier de Névé Rabin, sur la place de la synagogue, en présence de centaines d’étudiants de l’école religieuse orthodoxe Mikhtav Eliyahou».

Selon le site internet du quotidien, aucun rabbin du mouvement sioniste religieux n’a voulu condamner l’autodafé des Nouveaux Testaments. A nouveau donc, personne ne s’est indignée de voir le «livre saint» des chrétiens partir en fumée. Le docteur Ephraïm Zorof, directeur du Centre Wisenthal en Israël, a simplement estimé que brûler le Nouveau Testament en public est un acte à connotation négative et qu’il «aurait fallu trouver un autre moyen pour se débarrasser de cette littérature».

Pour la seule année 2008, la Bible a donc été brûlée au moins à trois reprises. Par un gouvernement occidental, afin de ne pas offenser des extrémistes musulmans. Par des hindous fanatiques qui perçoivent le Christianisme comme une menace. Et même sur la Terre Sainte, par des juifs orthodoxes qui ne sont pas prêts de reconnaître en Jésus, le Messie tant attendu. Aucun de ces tristes événements n’a engendré des attentats ou des menaces de la part de la chrétienté. En revanche, si 200 corans venaient à brûler du côté de Gainesville, ce samedi 11 septembre, le monde islamique nous promet d’ores et déjà de «vives réactions».

Paul OHLOTT

http://actualitechretienne.wordpress.com/2010/09/10/enquete-bruler-une-bible-provoquerait-il-la-meme-indignation-generale/


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)