Accueil > Découvrir > Le noyau dur de l'évangile

 

Le noyau dur de l’Evangile

Autrefois, vous étiez spirituellement morts à cause de vos fautes, à cause de vos péchés. Vous vous conformiez alors à la manière de vivre de ce monde; vous obéissiez au chef des puissances spirituelles de l’espace, cet esprit qui agit maintenant en ceux qui s’opposent à Dieu. Nous tous, nous étions aussi comme eux, nous vivions selon les désirs de notre propre nature, nous faisions ce que voulaient notre corps et notre esprit. Ainsi, à cause de notre nature, nous étions destinés à subir le jugement de Dieu comme les autres.

Mais la compassion de Dieu est immense, son amour pour nous est tel que, lorsque nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ. C’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés. Dans notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ramenés de la mort avec lui pour nous faire régner avec lui dans le monde céleste. Par la bonté qu’il nous a manifestée en Jésus-Christ, il a voulu démontrer pour tous les siècles à venir la richesse extraordinaire de sa grâce.

Car c’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés, au moyen de la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu; il n’est pas le résultat de vos efforts, et ainsi personne ne peut se vanter. En effet, c’est Dieu qui nous a formés; il nous a créés, dans notre union avec Jésus-Christ, pour que nous menions une vie riche en actions bonnes, celles qu’il a préparées d’avance afin que nous les pratiquions.

Ephésiens 2.1-10


La grâce de Dieu qui sauve du péché          Ephésiens 2.1-10

Le grand sujet de la lettre de Paul à l’église d’Ephèse (une des grandes villes de l’empire romain) est l’Eglise. Il veut que les chrétiens comprennent mieux ce qu’est l’Eglise de Jésus-Christ.

Notre vocation de chrétien est de former ensemble le temple de Dieu. (Notez les autres images de l’église en 2.15-22.) Face à ce projet ambitieux de Dieu, il y a l’opposition de l’ennemi, ‘maître-amputateur’ du corps de Christ. L’image du corps revient en force au chapitre 4. Ici au chapitre deux, l’apôtre se concentre sur l’image du temple.

Les pierres pour la construction

De quoi est faite l’église de Dieu, cf. 1Pierre 2.5 ? De gens bien disposés, BCBG ? Voici trois choses à ne pas oublier :

Ce que je suis par nature, 2.1-3. Cette description affreuse, c’est moi, c’est nous. Pas de prétentions, pas vouloir être mieux estimé. Quand on nous insulte, on ne dit pas encore la moitié ! Mais un changement à apporter au temps du verbe : nous l’étions. Voilà l’Evangile !

Personne ne peut aller plus loin dans sa découverte de Dieu s’il ne reconnaît pas d’où il vient. Sans cela, nous pourrions croire avoir mérité l’amour de Dieu, et nous imaginer comme étant un peu meilleurs que la plupart. Mais il n’en est rien. Par nature, donc : laissés à nous-mêmes, nous sommes définitivement perdus. Nous avons raté la cible de notre existence. La mort nous a envahis et tout ce que nous sommes, faisons, pensons, est marqué par son empreinte.

Où je suis maintenant, 2.4-7. Assis en Christ dans les cieux ! Oui, mais, ce n’est pas mon expérience ! Mais la mort, :5, est-ce là notre expérience ? Ou celle de nos contemporains ? Non, mais Dieu nous le révèle. Ressentons-nous notre résurrection, :6 ? Pas à tout moment ! De même ici. Dieu nous a transportés ici, cf. Col 1.13. Nous sommes en Christ et il est à la droite du Père. Quel repos lorsque les difficultés envahissent notre vie ! J’étais mort pour Dieu, sans espoir, sans perspective réelle, et Dieu a changé mon sort, mon état, ma vie, mon vécu, ma position, mon statut. Son amour, sa miséricorde est intervenu et tout est devenu différent.

Comment cela a pu se faire, 2.8,9. Par pure grâce. Nous sommes chrétiens par grâce, dans l’église par grâce. Tous sont également graciés. Il n’y a donc aucune place pour l’orgueil, ou pour nos droits. Je n’ai pas choisi d’être dans l’église. La grâce m’a trouvé. Ma sécurité repose sur cela, et non sur le respect des autres.

Le salut par grâce est un pur don de Dieu. Grâce veut dire : absence de mérite. Dieu voit ma culpabilité et par miséricorde, il envoie son Fils qui meurt sur la croix pour moi, et qui ressuscite victorieusement de la mort pour signifier devant tous qu’il est celui qui peut nous réconcilier avec Dieu. En lui, je peux être reçu comme un enfant de Dieu. Tout ce que j’ai à faire est de saisir sa main tendue en Christ et de recevoir avec simplicité et reconnaissance. De changer de point de vue et d’adopter le sien. La Bible appelle cela : se repentir. De changer de camp en me tournant vers Christ, ce que la Bible appelle : se convertir. Et lorsque je fais cela, Dieu me reçoit et me donne sa vie par son Esprit. La bible appelle cela : la nouvelle naissance.

Ce qui en est le résultat, 2.10. Je trouve une autre façon de vivre, un sens de direction tout nouveau. Au lieu de vivre pour moi-même et mes propres petites ambitions, je vais vivre pour lui, cf. 2Cor 5.14,15. Je ne fais pas des choses pour que Dieu m’accepte, mais parce que Dieu m’a reçu en Jésus-Christ. Je vais donc vivre pour lui en faisant les choses qu’il me montre, en menant une vie qui lui plaît.

Le résultat de la grâce est de me délivrer de la religiosité pour me faire vivre de la foi. Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi, Gal 2.20. Je ne suis plus tourné vers moi-même, mais je me livre à lui avec tout ce que je suis et tout ce que j’ai, Rom 12.1,2.


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)