Accueil > Etudier > Où sont les loups ?
  • Où sont les loups ?

    Egbert Egberts

     

    Après avoir fait longtemps figure d’ennemi de l’homme, le loup a fait un come-back remarquable. Au lieu d’être craint, il est admiré et réintroduit dans un parc comme le Mercantour.

    Ce n’est pas à moi de discuter du bien-fondé d’une telle démarche. Je n’ai pas besoin d’une grande imagination pour me voir dans l’une de nos forêts, encore loin de la voiture, surpris par la nuit tombante. Voilà qu’au loin, j’entends le hurlement d’un loup, bientôt répondu par d’autres. J’avoue qu’une telle idée ne réveille pas en moi de pensées très écologiques !

    Mais ce n’est pas là mon propos : ce sont les loups spirituels qui me préoccupent. Bien sûr, il y a un lien avec ce fait divers déjà ancien. On nous apprend à voir les choses autrement. Le loup est un animal mal compris et la nature a besoin d’équilibre. Il faut donc libérer les loups. Il en va ainsi dans la vie économique, par exemple. Le commerce doit être libéralisé et il faut que chacun ouvre ses enclos. Cela permettra une libre circulation des … loups, comprenez les grands conglomérats industriels, financiers et commerciaux toujours à l’affût de nouveaux bénéfices. Mais dans une société qui libère les loups il fait mal être brebis. Dans un monde qui lâche les fauves, il faudra pleurer les victimes.

    Y a-t-il encore des loups dans notre paysage spirituel ? Ou faut-il ajouter au palmarès des réussites de notre monde moderne celle d’avoir apprivoisé les loups, de les avoir rendus respectables, fréquentables ? La fausse doctrine est-elle un phénomène du passé ? N’y a-t-il que nos légères différences d’approche et de compréhension comme survivance de cette époque lointaine et primitive ? Où sont les loups ? Partis ? Réhabilités ? Nous n’avons jamais eu autant de docteurs et de prophètes, mais apparemment, nous n’avons plus guère de faux docteurs ni de faux prophètes.

    Bien sûr, nous pouvons toujours pointer le doigt vers telle ou telle secte. Les Mormons ou les Témoins de Jéhovah servent très bien au propos. Voilà des faux docteurs, et qui peut le nier ? Mais ce n’est pas vraiment satisfaisant de nous limiter à ce genre de réponse. Ce sont des mouvements trop marginaux et trop évidemment sectaires pour avoir beaucoup d’influence dans nos églises. Ces loups-là portent une étiquette lisible à des kilomètres : Attention, loups dangereux ! Mais les loups vraiment dangereux ne portent pas d’étiquette, et n’en ont jamais porté. Ils pénètrent dans nos églises, nos conférences, nos librairies, en se présentant comme des enseignants fiables. Jésus nous met en garde : Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups féroces (Mt 7.15 BFC).

    Plus les temps avancent, plus nous devons nous attendre à de faux prophètes : Plusieurs faux prophètes s’élèveront et séduiront beaucoup de gens. Et en raison des progrès de l’iniquité l’amour du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin (Mt 24.11-14). Que nous vivons au temps où ces choses s’accomplissent, nous ne pouvons le nier. Mais alors, où sont les faux prophètes qui séduisent beaucoup de gens (“… au point de séduire si possible même les élus” Mt 24.24) ?

    Deux tendances

    Curieusement, plus les temps avancent, plus nous voyons se développer dans nos milieux une méfiance de la doctrine. Il n’est pas besoin d’être clairvoyant pour discerner les deux tendances suivantes : la démangeaison du dialogue et le dégoût de la doctrine.

    Notre époque est celle du relativisme. Rien n’est absolu, rien n’est vrai pour tout le monde. Personne n’est supérieur à l’autre et aucune religion ne peut se considérer comme au dessus d’une autre. Il faut respecter tout le monde et ne pas vouloir assommer qui que ce soit avec ses propres opinions. Chacun sera sauvé à sa façon. Cherchons donc à nous comprendre et à nous apprécier d’égal à égal. Cette égalité dans la vérité est le présupposé du dialogue. Les différences peuvent être aplanies par une meilleure compréhension mutuelle, et l’idée que quelqu’un, ou qu’une religion puisse être dans l’erreur doit être bannie de notre esprit. La voie royale du dialogue nous mènera ainsi à plus d’unité entre les ‘chrétiens’, et pourquoi pas, tôt ou tard, entre tous les croyants, sans repentance ni obéissance à la vérité.

    Le pendant logique de cette attitude est le dégoût de tout ce qui sent l’absolutisme doctrinal. L’amour unit, la doctrine divise décrit assez bien la tentative œcuménique, officielle ou informelle, aux yeux de beaucoup. Pour la tentative charismatique on le changerait en l’expérience unit, la doctrine divise. L’amour vient de Dieu, tandis que la doctrine est perçue comme un effort purement humain. D’où une méfiance grandissante, dramatiquement assortie d’une ignorance grandissante.

    Ainsi, la capacité de discernement nous fait cruellement défaut, justement maintenant que nous en avons le plus besoin. Qui des membres de nos églises pratique encore l’exemple des chrétiens de Bérée, qui étudiaient les Ecritures pour vérifier l’exactitude des propos de Paul (Act 17.11 BFC).

    Pourtant, nous serons sans doute d’accord que l’avertissement de Paul aux anciens d’Ephèse n’a rien perdu de son actualité : Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau que le Saint-Esprit a remis à votre garde. Prenez soin de l’Eglise que Dieu s’est acquise par la mort de son propre Fils. Je sais qu’après mon départ des hommes pareils à des loups redoutables s’introduiront parmi vous et n’épargneront pas le troupeau. Et même dans vos propres rangs, des hommes se mettront à dire des mensonges pour entraîner ainsi les croyants à leur suite. (Act 20.28-30 BFC)

    Mais si cela est toujours d’actualité, où sont les loups ? Comment les discerner ? Comment protéger le troupeau de Christ contre leur voracité cruelle ? Nous savons peut-être encore discerner les fausses doctrines d’autrefois, mais qu’en est-il des fausses doctrines d’aujourd’hui ? L’apôtre parle de chrétiens qui s’attacheront à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux discoureurs marqués au fer rouge dans leur propre conscience. Ils prescrivent de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments … Timothée, en expliquant cela aux croyants, serait ainsi un bon serviteur de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie (1Tim 4.1-6).

    Nous n’avons plus guère à faire avec de faux docteurs qui enseignent ce genre de choses. Mais qu’enseignent-ils à la place ? Notre tendance à vouloir tout accepter et à ne rien critiquer ne nous prépare pas vraiment à donner à cette question une réponse fondée. Sans même parler des philosophies et doctrines récentes, qui ose encore maintenir que la doctrine catholique romaine est un amalgame d’erreurs gravissimes qui empêchent les gens à connaître l’Evangile du Christ ? “Nous ne sommes pas meilleurs, nous avons nos traditions tout aussi pernicieuses, nous sommes les pharisiens modernes, et puis, l’important est ailleurs,” dit-on un peu trop facilement. Mais depuis quand notre difficulté de vivre selon l’Evangile change-t-il l’erreur des autres en vérité ? Parce que des bergers ne sont pas tout ce qu’ils devraient être va-t-on ouvrir la bergerie aux loups ? Nous devons certes prier souvent : “Seigneur, sois apaisé envers moi qui suis pharisien !” Mais cela a plus à faire avec nos vies qu’avec notre doctrine, comme le souligne Jésus lui-même lorsqu’il parle des Pharisiens de l’époque : Faites donc et observez tout ce qu’ils vous diront mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent et ne font pas (Mt 23.3). Par contre, l’enseignement des faux docteurs ne doit surtout pas être imité, et ne doit à aucun prix recevoir un label de respectabilité.

    Discerner

    Comment faire pour discerner le faux docteur ? Comment détecter les loups derrière leurs déguisements ? Ce n’est pas ici le lieu de dresser une liste de fausses doctrines ou de faux docteurs. Ce serait sans doute trop simple et pas nécessairement fiable. Sommes-nous sûrs de ne pas nous tromper ? Cela paraît si simple : la fausse doctrine est celle qui nie Jésus. Jean dit de façon très claire : Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit; examinez plutôt les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de prophètes de mensonge sont sortis dans le monde. A ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui reconnaît Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne reconnaît pas Jésus n’est pas de Dieu; c’est celui de l’antichrist, dont vous avez entendu dire qu’il vient, et qui maintenant est déjà dans le monde. Vous, mes enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. (1Jn 4.1-4 NBS)

    Mais est-ce que Jean nous donne le mot final sur la question ? Ou est-ce qu’il se concentre sur l’apparence de la fausse doctrine en son temps ? Bien sûr, cette fausse doctrine-là existe toujours. Quand un pasteur enseigne du haut de la chair que Jésus n’est pas le Fils éternel de Dieu, c’est un faux docteur, et donc quelqu’un d’infréquentable (2Jn 10,11, et que c’est impopulaire aujourd’hui que cette conclusion !). Mais est-ce que le contraire est automatiquement vrai ? Tant que quelqu’un adhère à la doctrine de la Trinité, est-il un frère en Christ, peu importe ce qu’il peut enseigner par ailleurs ? Dans ce cas, un Jean-Paul II deviendrait un cher frère en Christ, tout en étant tout entier (totum tuus) à la vierge, et donc un idolâtre ! Tristement, beaucoup de chrétiens voyagent sur ce chemin aujourd’hui. Pourtant, il est manifeste que la fausse doctrine englobe d’autres vérités en dehors de celle que Jean aborde dans le texte cité. Mais il n’est pas aisé de manier la distinction entre la fausse doctrine qui damne (au sens fort du terme) et l’interprétation différente qui risque d’égarer les autres. La différence entre les deux est que la première entraîne à la perdition là où la deuxième ouvre à la discussion.

    La distinction classique entre les doctrines qui concernent Christ et le salut d’une part, les doctrines secondaires d’autre part est certes utile, mais le problème se situe trop souvent à la frontière entre ces deux catégories. Et le danger est toujours présent que nous devenions des inquisiteurs trop rapides. Pourtant, en tant que bergers, nous devons reconnaître les loups qui menacent notre troupeau. Mon inquiétude est que nous ayons perdu quelque peu notre aptitude à discerner par l’oubli ou le refoulement de la question.

    Cela m’inspire les quelques remarques suivantes :

    1. Nous devons rester attachés à la saine doctrine. L’ancien doit être attaché à la parole authentique telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de convaincre les contradicteurs (Tt 1.9). L’amour couvre une multitude de péchés, mais il ne doit pas couvrir l’erreur. Enfants de notre temps, nous devons apprendre à résister aux deux tendances modernes de la démangeaison du dialogue et du dégoût de la doctrine. Cet apprentissage doit se faire sous l’inspiration de la Parole de Dieu et dans le courage de rejeter ce qui est en désaccord flagrant avec elle, même quand la chose est dans l’air du temps.

    2. Nous devons reconnaître notre penchant à nous laisser impressionner par les autres, que ce soit par leurs titres ronflants, par leur spiritualité apparente ou par la popularité de ce qu’ils avancent. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine; mais au gré de leurs propres désirs, avec la démangeaison d’écouter, ils se donneront maîtres sur maîtres; ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables (2Tim 4.3,4). Luther disait à juste titre : “Si je professe avec la voix la plus forte et l’explication la plus claire chaque partie de la vérité divine, sauf justement ce seul petit point qui est attaqué en ce temps-ci par le monde et par le diable, alors je ne confesse pas le Christ, peu importe avec combien d’assurance je le professe ! C’est là où la bataille fait rage que la loyauté du soldat est mise à l’épreuve : tenir ferme sur tout le reste du champ de bataille, mais fléchir sur ce point-là n’est que fuite et disgrâce.”

    3. La haine des loups est dirigée contre Jésus. Leur méthode sera donc toujours d’isoler leurs victimes de la présence de Jésus. Si nous ne reconnaissons pas cela, nous risquons fort de livrer des batailles personnelles et de nous épuiser dans des combats sans beaucoup d’importance. Nous devons apprendre à discerner entre le frère qui annonce Christ pour des motifs douteux et le faux docteur qui lui annonce un autre évangile. Des premiers, l’apôtre dit : Les autres annoncent le Christ dans un esprit de rivalité, leurs motifs sont troubles; ils pensent augmenter ma détresse de prisonnier. Peu importe ! Que leurs intentions soient inavouables ou sincères, le Christ est de toute façon annoncé, et je m’en réjouis… (Phil 1.17,18 BFC). Des autres, il écrit : Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Evangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! (Gal 1.7,8)

    4. A trop crier au loup, on perd sa crédibilité. Nous devons constamment marcher sur la corde raide entre deux attitudes à éviter : décrier tous ceux qui pensent autrement que nous ou recevoir béatement tout ce qui s’écrit et se dit avec une tolérance à toute épreuve ou presque. Le loup vient à nous déguisé en brebis, dit Jésus, et cela rend notre tâche difficile. Nous n’avons pas le droit de jeter le discrédit sur tel frère qui aime Jésus de tout son cœur, mais nous n’avons pas non plus le droit de laisser le loup ravager le troupeau. Jean semble conscient de cet équilibrisme nécessaire quand il écrit : Prenez garde à vous-mêmes, afin de ne pas perdre le fruit de notre travail, mais de recevoir une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu; celui qui demeure dans la doctrine a le Père et le Fils (2Jn 1.8,9). Le critère sera … la doctrine, celle du Christ, et donc, celle du Nouveau Testament. Le critère n’est donc ni l’amour, ni l’expérience, mais la doctrine, la foi qui a été transmise aux saints définitivement (Jude 3 TOB).

    5. Nous devons rester conscients du danger constant qui guette le troupeau. Ecoutez ! Je vous envoie comme des moutons au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents et innocents comme les colombes (Mt 10.16 BFC). Le loup ne doit pas nous surprendre. Nous vivons entourés de loups, et nous devons nous attendre à leurs attaques, en veillant sur nous-mêmes et sur le troupeau que le Seigneur nous a confié. Nous devrons être particulièrement attentifs aux tentatives d’introduire les sagesses de ce monde dans l’interprétation des Ecritures. Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d’une “sagesse” qui n’est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ (Col 2.8 SEM). Le propre de ces interprétations est de saper notre confiance dans la Parole de Dieu et de nous détourner de la personne du Christ tel que la Bible l’enseigne. A la place viendront des philosophies modernes, des expériences, des hommes, des méthodes, souvent avec une telle largesse d’esprit que les contours se perdent dans la brume. Le chemin étroit finirait par ressembler à une autoroute.

    6. Nous ne devons pas oublier les différences essentielles entre le loup et le berger. Considérons quatre différences :

    - Le loup disperse, le berger rassemble. Le propre du loup est d’isoler les brebis. Le berger cherche à promouvoir l’unité, la cohésion, la communion. Le loup se contente d’une apparence d’unité qui laisse à chacun la liberté de vivre et de se conduire comme bon lui semble.

    - Le loup mène tout à lui-même, le berger mène tout à Jésus. Le berger est conscient qu’il n’est que le serviteur du souverain Berger. Son but est de conduire les brebis à mieux connaître le Seigneur. Le loup se voit au centre. Il veut être suivi, reconnu, adulé, payé. Il n’a que faire de Jésus, même s’il parle encore de lui.

    - Le loup détruit, le berger édifie. C’est la conséquence immédiate des deux points précédents. Le berger construit, tant la communauté que l’individu. Il panse, soigne, ramène, cherche. Le loup domine sans vrai égard pour qui que ce soit. L’Eglise du Christ peut périr tant qu’il a à manger et tant qu’il s’y retrouve.

    - Le loup vit comme un loup, le berger veut imiter Jésus. Tôt ou tard, la moralité personnelle entre en jeu. Le berger s’impose la discipline du Christ parce qu’il veut lui ressembler. Il luttera contre lui-même pour que Jésus triomphe en lui. Le loup vit comme il est, comme il veut, comme il pense bon. Pour certains, ce sera une immoralité personnelle, pour d’autres une immoralité de pensée, se faisant le défenseur de ce que le Seigneur condamne.

    7. Nous devons veiller sur nous-mêmes. La lutte ne prendra jamais fin ici-bas. Je peux devenir un faux docteur. Je peux devenir tellement imbu de moi-même que Jésus sera marginalisé. Je peux me laisser entraîner à élargir le chemin de plus en plus, plutôt que de sortir du camp pour porter l’opprobre du Christ. C’est peut-être le camp intellectuel moderne où le mépris de Christ et de son Eglise est rampant, ou le camp religieux où le désir d’unité est plus grand que le désir de fidélité.

    Dans le climat consensuel de notre époque, il n’est pas simple de croire qu’il y a vraiment un danger. Les loups ont été réhabilités et l’Eglise ressemble au parc du Mercantour où le loup est devenu une attraction touristique. En même temps, la pression augmente. Jour après jour, la Bible est dénigrée par des scientifiques aux titres impeccables. L’Eglise et les chrétiens sont ridiculisés et marginalisés, et leurs opinions dépeintes comme étroites et enfantines. Comme nous voulons tout de même un minimum de respect, la tentation de pactiser avec les loups devient plus grande. Nous voudrions tant qu’on nous aime ! Mais eux, ils font partie du monde. C’est pourquoi ils tiennent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous appartenons à Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute, mais celui qui n’appartient pas à Dieu ne nous écoute pas. De cette manière, nous pouvons distinguer l’esprit de la vérité de l’esprit de l’erreur (1Jn 4.5,6 SEM).

    Egbert Egberts,
    Le 31 octobre 2006, jour de la Réformation
    Boîte à Outils 0611,
    www.aepeb.be

     


    Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)