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Se marier

Le couple a une place prépondérante dans le plan de Dieu. Il crée un couple au commencement, recommence avec un couple lors du Déluge, se choisit un couple pour former son peuple, fait naître son Fils dans le sein d’un couple et bâtit son église autour de couples et de familles.

a. Le premier couple.

Genèse 1.26-28 et 2.18,21-25.

Il y a ordre, mais pas de supériorité entre les sexes. Le conjoint est le miroir de l’autre. Il y a égalité et complémentarité, unité sans perte d’identité, des rôles différents, liberté mais sans indépendance, contrainte sans crainte, la reconnaissance de la présence de Dieu au centre qui amène la femme à l’homme. Cf. les deux textes suivants :
“Dieu n’a pas formé la femme de la tête de l’homme, pour qu’elle ne s’enorgueillisse pas; ni de son œil, pour qu’elle ne soit pas enflammée de désir; ni de son oreille, pour qu’elle ne soit pas curieuse; ni de sa bouche, pour qu’elle ne soit pas bavarde; ni de son cœur, pour qu’elle ne soit pas jalouse; ni de sa main, pour qu’elle ne convoite pas; ni de son pied, pour qu’elle n’aille pas se mêler de tout; mais de sa côte qui est toujours couverte; c’est pour cela que la modestie devrait être sa qualité principale.” (Les rabbins, Barclay sur 1Cor 11)

“Dieu n’a pas créé la femme de la tête de l’homme pour qu’elle domine sur lui, ni de ses pieds pour qu’il la piétine, mais de son côté pour qu’elle soit son égale, sous son bras pour qu’il la protège et près de son cœur pour qu’il la chérisse.” (Matthew Henry)

Cette relation ressort clairement de l’échec du couple en Genèse 3.1-13.

Nous constatons : la rupture de l’unité, l’affirmation de l’indépendance, la passivité de l’homme, la rupture du lien avec Dieu, la fuite mutuelle de la responsabilité, la perte de la franchise et de la transparence, l’apparition de la honte et de la peur. Les deux qui étaient devenus un redeviennent deux.

Le ‘hasard’ de l’attraction physique doit être suivi par un investissement mutuel et continuel dans la relation en ce qu’elle a d’essentiel et de durable.

b. Ce qui fait un couple.

Genèse 2.24 et Matthieu 19.3-10.

1) Quitter.
Pas seulement la femme, mais l’homme tout autant. Ceci constitue le côté public : une séparation intérieure est suivie d’une séparation publique que constitue le mariage civil dans notre culture, cf. Ruth 4.10,11.

C’est aussi une image puissante du lien entre Christ et son église, Ephésiens 5.31,32. Il a quitté son Père, 2Corinthiens 8.9. Nous devons aussi nous séparer, 2Corinthiens 6.14-7.1; 11.2ss.

Concrètement : pas de retour ou de fuite vers le  nid parental, pas de comparaisons défavorables entre les parents et le conjoint, ne pas exiger des avances sexuelles quand on n’est pas prêt à assumer la responsabilité d’un couple et d’une famille, s’interdire les aventures sexuelles.

2) S’attacher.
On quitte pour s’attacher ou parce qu’on a commencé à s’attacher (dépend de la culture). Ici se tisse le lien le plus important de notre vie en dehors de notre relation avec Dieu. Bien plus important que les enfants, le travail, la carrière, les amis, les parents ou les loisirs. Le couple est en péril quand ces autres liens prennent la première place. Il faut donc entretenir cet attachement, ne pas perdre son premier amour.

C’est quoi, l’amour ?
Ephésiens 5.28,29 –
Colossiens 3.12-15,19 –
1Pierre 3.7 –
Cf. Proverbes 5.18,19; 19.14; 31.11,28 –
1Corinthiens 13 –
          Suggestion d’application au couple - :1 = couple, :2 = mari, :3 = femme, :4-7 = définition.
Romains 5.5 –

Et quand cela se perd ? Se poser la question ce qui nous avait attiré dans l’autre, ce qui a volé l’amour dans notre cœur, et demander à Dieu de le retrouver, puis agir comme si Dieu a déjà exaucé cette prière.

3) Devenir une seule chair.
= Union sexuelle, cf. 1Corinthiens 6.15-20. Mais cela dépasse le côté physique. Les deux deviennent un. C’est le mystère du mariage où se crée une nouvelle entité. “Là où Dieu joigne, il n’y a pas de joint.” Mais ce n’est pas automatique. On peut rester deux. C’est le partage du corps, des possessions, des idées, des sentiments, des craintes, des succès et des échecs. Sans critique, sans jugement.
Même sans enfants, cette unité existe et est complète.

Besoin de croître de l’attachement vers les autres angles de ce triangle.

 

 

4) Le mariage comme un jardin ?
Cette compréhension particulièrement répandue en Afrique, mais on la trouve aussi ailleurs. L’homme est le planteur, la femme le sol. Les enfants appartiennent au planteur. (source : Walter Trobisch) Conséquences :

  • L’homme est plus important que la femme (discrimination). Mais cf. 1Pierre 3.7.
  • Un fils est plus important qu’une fille. Mais cf. Nombres 27.7,8; Psaume 144.12.
  • Une relation propriétaire – propriété. Elle doit obéir, il reste libre. Mais cf. Juges 13. La femme n’est pas un objet, mais une personne avec des rôles différents.
  • Un mariage sans enfants n’a pas de sens. Mais cf. Genèse 2.24.
  • Cela excuse la polygamie et/ou l’adultère. L’homme peut semer ailleurs, mais la femme qui va ailleurs devient un sol impur, coupable. Mais cf. Ephésiens 5.22-29; 1Corinthiens 7.3,4.
  • Il n’y a pas de place pour le célibataire. Un sol ne peut être sans propriétaire, ni le semeur sans sol. Mais cf. 1Corinthiens 7.1,2,7,29-35.

c. Les maladies du couple.

Les trois angles indiquent aussi trois maladies possibles du couple. (Cf. W. Trobisch, Je t’ai aimé)

1) Le mariage volé (par rapport au ‘quitter’).
Une relation suivie avec une vie sexuelle active, mais sans mariage officiel. Pas la contrainte du mariage. Concubinage, cohabitation, PACS… Souvent plus compliqué pour elle que pour lui. Souvent racine dans l’égoïsme, dans un désir de rester ‘libre’, sans engagement durable. Quand l’enfant s’annonce, cela peut conduire à l’avortement, parfois (souvent ?) suivant l’exigence de l’homme (“C’est lui ou moi !”). Ou alors séparation. En fait, c’est le ‘toit’ qui fait défaut, il pleut dans ce mariage. “L’amour ne peut fleurir sur la base du seul instinct sexuel.” Il a besoin de la sécurité du mariage.

Thérapie : se marier !

2) Le mariage vide (par rapport au ‘s’attacher’).
La maladie la plus fréquente. Mariage, vie sexuelle, mais plus d’amour, de complicité. On vit à côté l’un de l’autre. Maladie dangereuse, voire mortelle. Sans thérapie, elle tue le couple.

Thérapie : Voir l’ensemble de cette étude. Cf. notamment b2).

3) Le mariage insatisfait (par rapport au ‘devenir une seule chair).
Des problèmes physiques qui laissent l’un ou les deux insatisfaits sexuellement, avec la tentation d’aller voir ailleurs.

Thérapie :

  • Se comprendre l’un l’autre. A quoi s’attendent les conjoints ? En quoi, la sexualité est différente pour l’homme et pour la femme ? Cf. aussi 1Corinthiens 7.4,5.
  • Communiquer. Ne pas s’enfermer dans le silence. Etre conscient des pressions, du stress qui peut influencer la vie sexuelle.
  • Si nécessaire, consulter un médecin.
  • Accepter la différence. Ne pas se servir, mais chercher à servir l’autre. Ne pas prendre le cinéma pour modèle !
  • Etre au clair sur les méthodes de contraception.

Suite et fin


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)