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La mondanité et les pharisiens modernes

Le problème
De tous temps, l’Eglise a dû se battre contre la tendance de limiter la foi à quelques coutumes et de juger ses membres par rapport à leur soumission à ces règles. Se comporter autrement, c’est être mondain, c’est aligner sa vie sur ce qui est normal dans le monde. Le danger de toujours est de réduire la foi : à un comportement type, ou par l’acception des normes étrangères à l’Evangile. Dans les deux cas, on agit par conformisme.

En quoi, Jésus a-t-il été accusé d’être mondain ? (Cf. Mt 9.10-17; 15.1,2 etc.) Comment a-t-il réagi ?
Mt 15.1-20 : Pourquoi, les Pharisiens lui en voulaient tellement ? Courons-nous le même danger de réduire la foi à quelques règles ? D’où vient ce danger ? Comment devons-nous lutter contre cela ? Quelles sont les priorités à chercher et les choses à condamner ? Pourquoi est-ce important ?
Selon Mt 23.1-36, décrivez comment les Pharisiens concevaient la vie d’un croyant. Qu’est-ce qu’ils appréciaient, qu’est-ce qu’ils condamnaient et pourquoi ? Courons-nous le même risque de “filtrer le moucheron et d’avaler le chameau” ( :24) ?
Quels étaient les tabous dans les églises chrétiennes d’autrefois ? Pourquoi se leva-t-on contre ces choses ? Y a-t-il encore des tabous dans nos milieux ? Lesquels ? S’il y en a moins, sommes-nous donc plus spirituels ?
Quelle définition peut-on donner de la mondanité selon 1Jn 2.15-17 ? Cela correspond à quoi concrètement ?

La mondanité aujourd’hui
Voici quelques unes des grandes tendances de notre monde moderne :

  • Un grand penchant pour l’individualisme et la technique moderne.
  • Une sous-évaluation de l’histoire et de la tradition et une impatience de ce qui ne va pas assez vite.
  • Une inclination à être superficiel et à l’anti-intellectualisme.

Les ‘3 M’ : “Moi, maintenant, je m’amuse”.
Comment, ces tendances influencent-elles la foi chrétienne ? Est-ce que ces conceptions donnent naissance à une nouvelle mondanité ? Laquelle ?
Est-il nécessaire de nous démarquer de notre culture ? En quoi ? Comment faut-il appliquer un texte comme Rom 12.1,2 aujourd’hui ?
Quelles sont les limites de l’utilisation des moyens de notre culture dans l’évangélisation ? Est-ce que le médium influence le message ? Il y a le danger d’un ‘Christianisme virtuel’, d’un Evangile réduit dans le but d’être acceptable pour la culture moderne. Le résultat est un analphabétisme biblique criant. De moins en moins d’attention pour ce qu’il faut savoir, de plus en plus pour ce qu’on peut voir, toucher, expérimenter.

Quels sont les éléments universels et durables de la foi chrétienne ?
Quel but le prince de ce monde poursuit-il par l’arme de la mondanité ? Comment, les Pharisiens se sont-ils laissés piéger par cette stratégie ? Quelle en était la conséquence pour le peuple de Dieu ?

Une stratégie chrétienne
Paul à Corinthe (1Cor 8.1-11.1) : La question des viandes sacrifiées aux idoles touche au même problème. Les “mondains” étaient jugés par les “Pharisiens”, les “forts” par les “faibles” et vice versa. Paul ne fait ni appel à la loi (cf. Act 15.28,29), ni à son propre jugement (je crois, j’ordonne). Mais il indique des principes pour éclairer leur conscience :

  • Puis-je faire cela à la gloire de Dieu et au nom de Christ ? (1Cor 10.30,31; Col 3.17)
  • Cela m’aide-t-il à avancer ? (1 Cor 10.23; 6.12) Autrement dit, la liberté est canalisée pour qu’elle ne nous détruise pas. Cf. aussi 2Tim 2.4.
  • Cela fait-il chuter une personne plus faible ? (1Cor 8.9-13; 10.32,33)
  • Cela m’aide-t-il à gagner le non chrétien à Christ ? (1Cor 9.20-22)

Comment, en Rom 14.1-15.7, Paul reprend-il ses principes ?
Qu’est-ce qui lui permet de trouver l’équilibre entre l’indifférence et l’asservissement mutuels, entre la mondanité et le pharisaïsme ?

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)