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L’homosexualité

(Pour cette étude, je me suis largement inspiré du texte de J. Stott dans Le Chrétien et les défis de la vie moderne, 2, pp. 239-275)

Définitions
Homosexualité – Attraction pour le même sexe, (opposée à hétérosexualité) parfois appelée homophilie, souvent utilisée pour les hommes. L’équivalent féminin est lesbienne (de l’île de Lesbos en Grèce). Dans le NT, on utilise deux termes : malakoi = ‘doux au toucher’ = l’homme qui joue le rôle passif dans la pratique homosexuelle, traduit par ‘dépravés’; et arsénokoitai = ‘un mâle dans un lit’ = l’homme qui joue le rôle actif dans une telle relation, traduit par ‘homosexuels’. Le terme pédéraste (des mots ‘enfant’ et ‘désirer’, passion pour les enfants, pédophilie) n’a donc pas de rapport obligatoire avec l’homosexualité, bien qu’il y ait souvent question de rapports du même sexe.
L’homophobie est la réaction opposée (phobie = crainte). C’est la crainte irrationnelle et la haine, l’aversion de l’homosexuel.
Selon certaines études, il y aurait environ 4% d’homosexuels exclusifs pratiquants dans la population occidentale masculine, beaucoup plus auraient une forme ou l’autre d’expérience homosexuelle dans leur vie. Pour les femmes, le pourcentage serait un peu plus petit. Dans les années ‘80, l’homosexualité est “entrée dans les mœurs” à l’Occident (cf. White, 79). Le PACS n’en est qu’une des conséquences les plus récentes.
Il faut discerner entre pratique et condition homosexuelle. La Bible condamne la première. A la deuxième, il faut résister comme à toute tentation.

Les textes bibliques
Gen 19.4-9,13, cf. Ez 16.48-50; 2P 2.6,7; Ju 7. Sodome a donné son nom à la Sodomie = pratique homosexuelle. ‘Connaître’ dans ce texte veut bien dire : avoir des rapports sexuels, cf. Gen 4.1. Le jugement n’est pas causé par la violation des lois humaines de l’hospitalité. Cela serait totalement hors proportion ! (Dans le même sens, voir Jug 19.22-25)
Lév 18.22,23; 20.13. Est-ce que cela ne vise qu’une interdiction cultuelle ? Cela n’est pas le contexte immédiat des deux passages. La pratique homosexuelle transgresse l’ordre normal de la création et Dieu en a du dégoût, 20.23.
Rom 1.24-27; 1Cor 6.9,10; 1Tim 1.9,10. Selon certains, ces textes ont seulement une application limitée aux pratiques perverses du temps de l’apôtre. Mais la Bible ne dirait rien contre la relation stable dans un couple homosexuel. Cependant, que veut dire ‘contre nature’ ?
La vraie réponse biblique à la pratique homosexuelle ne tient pas seulement dans ces textes d’interdiction. Elle tient dans l’enseignement fondamental sur le mariage, sur l’ordre créationnel tel que Dieu l’a prévu dès Gen 1 et 2. La réponse biblique au besoin d’intimité de l’être humain est le mariage entre un homme et une femme, Gen 2.19-24. Dans le mariage, l’homme retrouve sa chair (Stott, 255). Toute autre réponse humaine à cet ordre créationnel est du domaine du péché et entraîne des conséquences néfastes.

Mais…
La Bible est liée à la culture de son époque. Oui et non. Oui pour les détails, non pour les principes. L’ordre créationnel n’est pas un ordre culturel humain ! Il n’y a pas de libération de cet ordre.
Dieu m’a fait homosexuel. C’est naturel, normal. Mais qui détermine ce qui est normal ? Tout ce qui va à l’encontre de l’ordre que Dieu a créé est par définition hors norme.
Mais nous nous aimons ! Dieu serait-il contre l’amour pur d’une relation stable ? L’amour sans obéissance, Jn 14.15, cf. Rom 13.10 n’est pas un critère suffisant. L’amour d’abord pour Dieu et ses commandements.
Il faut accepter le chrétien homosexuel selon Rom 14.1,3,7,8,12,13. Mais faut-il accepter celui qui persiste délibérément dans le péché ? L’accueil vise le faible, pas le coupable non repentant.

Alors, que faire ?

  • Accepter les normes et la grâce divines, le joug de Christ. 2Cor 12.9.
  • Espérer en la délivrance, la guérison. Mais elle n’est pas acquise au départ.
  • Témoigner de l’amour envers les homosexuels, plutôt que de la condamnation.

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)