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Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

[Quelques extraits du premier chapitre de : Francis Schaeffer,  Dieu – ni silencieux ni lointain, Editions Trobisch, Telos 1979, pp 9,12-26.]

“… en philosophie on commence par parler du domaine de l’être, de ce qui est, et du problème de l’existence, l’existence de l’homme inclue. Cependant nous devons nous rendre compte que l’existence de l’homme en tant que telle ne pose pas un plus grand problème que l’existence de n’importe quoi. Personne mieux que Jean-Paul Sartre n’a exprimé la question fondamentale de la philosophie : “Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?” [1] Aucune philosophie digne de ce nom ne saurait passer à côté de la question posée par l’existence des choses sous leur forme présente et dans leur complexité. …

Qu’il me soit permis ici de faire deux remarques d’ordre général. La première est que philosophie et religion traitent des mêmes questions fondamentales. … Les questions fondamentales de la philosophie comme de la religion (et je prends ici religion au sens large du terme, christianisme compris) sont d’abord : l’Etre, ce qui existe; ensuite l’homme dans sa contradiction, c’est-à-dire la morale; enfin les moyens qu’a l’homme de connaître. Ce sont là exactement les problèmes propres à la philosophie; or ils se trouvent être également ceux de la religion, y compris le christianisme scripturaire.

Il n’y a pas trente-six réponses aux trois questions fondamentales, même si l’on peut trouver des foules de modalités et de nuances de détail. … en fin de compte, il existe fort peu de réponses aux questions sur l’Etre (sur l’existence), sur la morale et sur la connaissance.

Celles-ci peuvent être réparties en deux classes. La première exclut la possibilité de toute réponse logique et rationnelle. Elle correspond à un phénomène assez typique de notre génération, pour qui la question se situe au-dessous de la “ligne du désespoir”. … Il n’y a pas de réponse logique et rationnelle, telle est la solution à laquelle on se rallie généralement. Car en dernière analyse, pense-t-on, tout est chaotique, irrationnel et absurde. Cette façon de voir les choses est exprimée avec beaucoup de talent dans le monde de la pensée existentialiste et dans le théâtre de l’absurde. Telle est la philosophie, ou “vision du monde”, de beaucoup de nos contemporains.

Si quelqu’un était de cet avis et y tenait, on aurait du mal à le réfuter. S’il professait que rien n’a de sens, qu’aucune question n’a de réponse, qu’il n’y a pas de rapport entre la cause et l’effet et s’il agissait en accord avec ce principe, il serait extrêmement difficile de lui opposer des arguments convaincants. Mais ce principe que tout est irrationnel et indéterminé et qu’il n’existe pas de réponse radicale, ne peut être maintenu qu’en théorie. Dans la pratique la chose reste impossible, car elle nous condamnerait à la confusion totale et un problème à deux faces apparaît…

La première raison pour laquelle la position irrationnelle est intenable dans la pratique, c’est que le monde extérieur existe et qu’il a forme et ordre. Il n’est pas chaotique. Si tout était dépourvu d’ordre et de relations, et absurde, la science prendrait fin et non seulement la science, mais aussi la vie en général. Car vivre n’est possible que si l’on accepte que notre univers – l’univers extérieur – a une certaine forme, un certain ordre, et que l’homme s’y conforme.

Tel est le premier type de réponse – l’irrationalisme – qui en réalité n’en est pas un. Car s’il reste défendable sur le plan théorique, personne ne peut y conformer son existence, pas plus vis-à-vis du monde extérieur qu’en ce qui concerne les catégories de sa pensée et de son univers personnel. A vrai dire, la démonstration valable de cette thèse signifierait la fin de toute discussion, et de toute communication. Il ne resterait qu’une série de sons dépourvus de sens – bla bla bla. …

Seconde position : il existe une réponse rationnelle et logique, à laquelle on peut adhérer intérieurement par là pensée et que l’on peut communiquer extérieurement, à autrui. …

Chose curieuse, il n’y a que trois réponses fonda­mentales accessibles à la pensée rationnelle. Nous avons vu plus haut que les réponses fondamentales sont peu nombreuses. A l’intérieur de ces réponses, il existe toutes sortes de variantes possibles; mais il est intéressant de voir que ce ne sont que des variantes et que, fondamentalement, les réponses sont en définitive très peu nombreuses.

Considérons l’existence, c’est-à-dire le fait que quelque chose est là. Souvenez-vous de la déclaration de Jean-Paul Sartre : la question première en philosophie est “pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien”.

Première réponse : tout ce qui, existe est sorti du néant. On commence avec rien. L’existence, tout ce qui existe dans l’univers, est issu de rien. Or, pour défendre cette idée, il faut poser un néant absolu —ce qu’on pourrait appeler “un néant de rien” (nothing nothing). Cela ne peut pas être “un néant de quelque chose” ou “un quelque chose de néant”. Si quelqu’un veut défendre cette thèse, il doit vraiment faire appel à “un néant de rien”, c’est-à-dire, sans énergie, sans matière, sans mouve­ment et sans personnalité.

J’illustrerais la chose ainsi : supposez un tableau noir, complètement noir, qui n’a jamais été utilisé. On y trace une circonférence et l’on admet qu’elle contient tout ce qui doit exister; or, il n’y a rien à l’intérieur de cette circonférence. Puis nous l’effaçons; ce qui reste, c’est le “néant de rien”. Il n’est pas pensable que quelqu’un prétende fournir une réponse à partir de rien quand en réalité, il part soit de quelque chose : énergie, matière, mouvement, soit de quelqu’un de personnel. Cela serait “quelque chose” et ce quelque chose n’est pas rien.

A vrai dire, je n’ai jamais entendu soutenir ce raisonnement, car il est impensable que ce qui existe soit sorti du néant. Mais c’est tout de même la première réponse possible. Bien que jamais défendue sérieuse­ment, elle est en théorie une réponse possible.

La deuxième réponse possible est que tout ce qui existe ait eu un commencement impersonnel. Que l’origine des choses ait été la matière, l’énergie ou le mouvement, toutes ces notions sont impersonnelles, également impersonnelles. C’est pourquoi d’un point de vue philosophique, peu importe celle par laquelle on commence. Bien des savants modernes ont pensé tenir, dans les particules énergétiques, une réponse meilleure que celle, périmée, qui partait de la ma­tière. Mais l’énergie est tout aussi impersonnelle que la matière ou le mouvement. Nombreux sont ceux qui essaient ainsi d’éluder le problème en le déplaçant du domaine de la matière à celui de l’énergie : ainsi Salvador Dali, évoluant de sa période surréaliste vers un néo-mysticisme, et bien d’autres. Or, l’énergie est tout aussi impersonnelle que la matière ou le mouve­ment. Dès que l’on accepte la thèse d’un commence­ment impersonnel, quel qu’il soit, on a affaire à une explication résiduelle, à un réductionnisme. Ce réductionnisme prétend que tout ce qui existe dans l’univers, depuis les étoiles jusqu’à l’homme lui-même, doit être compris par sa réduction à l’élément ou aux éléments originaux ou impersonnels qui le constituent. Le grand problème qui se pose alors est celui du sens du particulier, du sens de chacun de ces éléments. Une goutte d’au est une individualité, un homme également. Si nous croyons à l’origine impersonnelle des choses, comment attribuer une signification à chacune des individualités qui constituent l’univers, et un sens à la vie de l’homme ? Personne ne nous a jamais donné de réponses là-dessus. Dans toute l’histoire de la pensée philosophique, personne, de l’Orient à l’Occident, n’a répondu à cette question.

Qu’on ne s’y trompe pas : si le commencement est impersonnel, tout, y compris l’homme, doit s’expliquer  en  termes  d’impersonnalité,  de  temps et de hasard. Il n’y a pas d’autres facteurs dans la formule. Si le commencement est impersonnel, il n’y a pas de concepts de téléologie possibles. Personne n’a jamais montré comment à partir d’un commencement impersonnel, le temps plus le hasard pouvaient produire la complexité nécessaire à l’univers, sans parler de la personnalité de l’homme. Nul ne nous a fourni une clé, ni même un indice.

Cette théorie d’un commencement impersonnel est souvent appelée panthéisme. La nouvelle pensée mystique, qu’on trouve exprimée dans bien des journaux “underground” prend presque toujours une forme de panthéisme. Dans le même sens, on pourrait ajouter que toute la théologie moderne et libérale est aussi panthéiste. Mais c’est en vertu d’un artifice sémantique que le terme de panthéisme est utilisé pour désigner l’idée d’un commencement impersonnel; car la racine “théisme” introduit une connotation personnelle alors que justement on veut désigner le contraire, l’impersonnel. Dans une discussion, je n’ac­cepte jamais qu’on parle du panthéisme à la légère. J’essaie toujours de mettre en lumière ce point : il ne s’agit pas vraiment de panthéisme (dont le suffixe “théisme” donne l’illusion de quelque chose de personnel), mais de “panchosisme”. Ni les religions anciennes, que sont l’hindouisme et le bouddhisme, ni le mysticisme moderne ou la nouvelle théologie “panthéiste”, ne sont véritablement du panthéisme. La solution qu’on nous offre là n’en est une qu’au niveau du langage, puisque “théisme” est porteur d’une telle connotation. …

Mais quelque forme que prenne le “panchosisme”, y compris celle du “panchosisme” scientifique moderne qui réduit toutes choses à des atomes d’énergie, le même problème subsiste : on en revient toujours, en dernière analyse, à l’impersonnel.

Le panchosisme répond au besoin d’unité. Des deux problèmes que l’on rencontre toujours, celui de l’unité et celui de la diversité, le panchosisme répond au premier, mais pas au second. Car si l’on pose l’impersonnel au commencement, la diversité ne peut plus avoir ni sens ni signification. Regardons le vieux panthéisme hindou, où tout commence avec om. En réalité, tout aurait dû se terminer avec om, sur une seule note, sans désaccord, car un désaccord n’aurait pas de sens. Car même si le “panchosisme” pouvait fournir une explication à la forme des choses, il ne permettrait pas de comprendre la liberté. Les cycles sont présentés souvent comme des vagues qui s’élèveraient hors de la mer; mais tout cela ne répond à aucun de nos problèmes. Dans un système panthéiste, la morale comme telle n’a pas de signification, car toutes choses en fin de compte sont d’égale valeur. … La morale dont on parle ici n’est plus qu’un concept vide. Voilà l’impasse de la deuxième réponse, celle que pourtant professent beaucoup de gens aujourd’hui : les hommes de science qui voient l’origine des choses dans des particules d’énergie, nombre d’étudiants adeptes sous une forme ou sous une autre du “panchosisme”, …. Mais en posant l’impersonnel au commencement, comme le fait un panthéiste, on se trouve dans l’incapacité de fournir de vraies réponses au problème de la complexité de la réalité et à celui de la personnalité de l’homme, son humanité. [2]

La troisième réponse possible est qu’une personne, quelqu’un de personnel, est à l’origine de tout ce qui existe actuellement. Avec cette troisième réponse, nous avons épuisé les réponses fondamentales possibles. Cela peut paraître simpliste mais c’est pourtant vrai. Envisager un commencement personnel, c’est avoir recours à la dernière réponse fondamentale possible. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas ensuite à discuter de modalités, de divergences de forme, de sous-titres ou de sous-écoles. Mais les grandes explications possibles ont toutes été abordées. Quelqu’un a dit un jour, fort justement, que quand on en vient à une réponse fondamentale quelconque, il ne reste plus grand monde dans la salle. Il voulait dire par là que plus on examine en profondeur une telle question, plus le choix à faire est simple et clair. En effet, il n’y a pas trente-six réponses fondamentales aux grandes questions de la vie !

Commençons donc à réfléchir aux implications d’un commencement personnel : ce qui est personnel est à l’origine de toute chose, et toute chose a un commencement personnel. Si c’est bien ainsi, si vraiment toute chose a une origine personnelle, donc un sens, l’homme, qui est une personne, possède a fortiori une signification. Et en disant cela, nous ne sommes pas dans l’abstraction. …

Si au commencement, il y eut moins que la personnalité, nous sommes finalement obligés de réduire le personnel à l’impersonnel. Ramener le supérieur à l’inférieur, la science moderne le fait par une sorte de réductionnisme où le concept de personnalité ne représente plus que de l’impersonnel auquel s’est ajouté la complexité. C’est là vision naturaliste de l’homme. Que l’approche du fait humain se fasse par le biais de la science naturelle, de la psychologie ou de la sociologie, elle tient son objet pour “impersonnel et complexe”.

En admettant un commencement personnel, nous sommes placés devant une nouvelle alternative : un Dieu, ou des dieux ? La pluralité des dieux soulève une nouvelle difficulté : des dieux limités sont insuffisants. Pour être adéquate et complète, la réponse d’un commencement personnel doit présenter deux caractéristiques : un Dieu personnel et infini, ainsi qu’une unité et une diversité personnelles en Dieu. Considérons la première exigence : personnel et infini, seul un tel Dieu est digne de ce nom. Platon avait compris que des absolus sont nécessaires, faute de quoi rien n’a de sens; mais il se trouvait devant une difficulté : ses dieux n’étaient pas capables de répondre à cette exi­gence. Et, bien que Platon en eût conscience, ce besoin d’absolu ne fut pas comblé parce que ses dieux n’étaient pas des points de référence suffisants en qui les absolus et les idéaux eussent pu résider. …

Mais nous avons assez montré que Dieu doit réunir les attributs d’un être infini et personnel. C’est un premier point.

En second lieu, nous devons pouvoir trouver en Dieu une unité et une diversité personnelles – non pas un concept abstrait d’unité et de diversité : mais une unité et une diversité personnelles, car il est nécessaire que Dieu soit une Personne. Sans quoi, on l’a vu, aucune réponse n’a de valeur.

Tel est notre propos ici : montrer que dans la question de l’Etre et de l’existence, l’existence de Dieu s’avère une nécessité philosophique. Tout, en dernière analyse, tient dans ces deux mots : il existe.

Revenons à la notion de “personnel et infini”. En regard de l’infinité de Dieu, il y a un abîme absolu entre lui et l’homme, l’animal, la plante ou la machine. Du côté de l’infinité, Dieu est seul. Il est l’absolument autre. Rien ne saurait supporter la comparaison. Il est le Créateur; toutes choses ont été créées par lui. Il est infini; toutes choses sont finies, limitées. Tout procède de la création et se trouve dans un rapport de dépendance; lui seul est indépendant. L’infinité de Dieu est absolue et relativement à celle-ci, l’homme est aussi éloigné de Dieu que peut l’être un atome ou n’im­porte quelle partie de l’univers.

Mais relativement à l’existence personnelle de Dieu, l’abîme se trouve entre l’homme d’un côté, et l’animal, la plante et la machine de l’autre. Pourquoi cela ? Parce que l’homme est créé à l’image de Dieu. Cela n’est pas qu’une affirmation doctrinale, un dogme qu’il suffit de répéter “linéairement” comme dirait McLuhan. Mais c’est bien une réalité, la clé de tout le problème. L’homme est créé à l’image de Dieu; par conséquent, si Dieu est un Dieu personnel, l’abîme ne se situe pas entre lui et l’homme, mais entre l’homme et tout le reste du monde créé. C’est uniquement sous l’angle de l’infinité de Dieu que l’homme en apparaît aussi éloigné que l’atome ou n’importe quelle partie finie de l’univers. Nous voyons plus clair maintenant dans le problème de l’homme, créature finie mais personnelle.

Cette réponse n’est pas la meilleure parmi d’autres : c’est la seule ! Voilà pourquoi nous pouvons défendre le christianisme en toute honnêteté intellectuelle. La seule réponse à l’existence des choses est que lui, le Dieu infini et personnel, existe réellement.”


[1] Schaeffer attribue à Sartre la formule “pourquoi quelque chose existe plutôt que rien”. En réalité, Sartre l’emprunte à Heidegger (dernière ligne de Was ist Metaphysik ?, constituant plus tard la première ligne de Einführung in die Metaphysik) qui, lui-même, l’emprunte à Leibniz, Principes de la nature et de la grâce. (N.d.tr.)

[2] Certains diraient qu’il existe une autre possibilité – une certaine forme de dualisme, c’est-à-dire la coexistence simultanée de deux éléments opposés, égaux et coéternels. Par exemple, l’esprit (ou les idées) et la matière; ou, dans le domaine de la morale, le bien et le mal. Cependant, si on applique ce double principe au domaine de la morale, il n’y a pas de raison d’en appeler un “le bien” et l’autre “le mal”. Le choix des mots et des valeurs est purement nominal et subjectif, si aucune instance n’est au-dessus d’eux; et si cette instance existe, on n’a plus affaire à un dualisme. Dans le domaine de la métaphysique, personne ne se contente jamais, en fin de compte, d’un dualisme. Derrière YIN et YANG apparaît un obscur TAO, et le zoroastrisme est dominé par la présence de quelque figure intangible. C’est simple : dans n’importe quelle forme de dualisme subsiste un déséquilibre et une tension, lesquels sont source d’une tendance générale de retour à un monisme. Car, ou bien l’on essaie de réunir les deux éléments au sein d’une unité supérieure, ou bien, dans le cas d’un parallélisme, on éprouve le besoin d’établir un rapport, une corrélation, un contact entre eux – par exemple entre l’esprit et la matière; ou bien encore on arrive à les concevoir comme se développant parallèlement et au même rythme, mais de façon totalement indépendante. Il y a donc tendance constante à subordonner l’un des éléments à l’autre, ou à tenir l’un des deux pour une illusion. D’ailleurs, si les deux principes d’un dualisme sont impersonnels, la métaphysique et la morale vont nous poser le même problème que le ferait l’hypothèse d’un être ultime, impersonnel. C’est pourquoi, à mon avis, la réponse que peut offrir un dualisme n’est ni de niveau ni de valeur comparables aux trois réponses fondamentales que je veux exposer dans ce livre. Il serait bon de rappeler ici que dans les domaines de l’existence et de la morale, le christianisme constitue la réponse unique et suffisante à notre situation, laquelle peut se définir comme un dualisme actuel et un monisme original.
L’existence de Dieu est spirituelle – ce caractère est aussi vrai du Père que du Saint-Esprit et du Fils avant son incarnation. Ainsi tout commence par un monisme; mais avec la création ex nihilo d’un univers matériel par le Dieu infini, le dualisme est apparu. Remarquons que, même si Dieu a créé quelque chose qui n’existait pas auparavant, on ne peut pas parler proprement d’une création à par­tir de rien : il était là, le Dieu infini et personnel, pour l’ordonner.

 


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)