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Le fruit de l’Esprit

Mais vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. Seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon les désirs de votre propre nature. Au contraire, laissez-vous guider par l’amour pour vous mettre au service les uns des autres. Car toute la loi se résume dans ce seul commandement : "Tu dois aimer ton prochain comme toi-même." Mais si vous agissez comme des bêtes sauvages, en vous mordant et vous dévorant les uns les autres, alors prenez garde : vous finirez par vous détruire les uns les autres. humains

Voici donc ce que j’ai à vous dire : laissez le Saint-Esprit diriger votre vie et vous n’obéirez plus aux désirs de votre propre nature. Car notre propre nature a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit a des désirs contraires à ceux de notre propre nature : ils sont complètement opposés l’un à l’autre, de sorte que vous ne pouvez pas faire ce que vous voudriez. Mais si l’Esprit vous conduit, alors vous n’êtes plus soumis à la loi.

On sait bien comment se manifeste l’activité de notre propre nature : dans l’immoralité, l’impureté et le vice, le culte des idoles et la magie. Les gens se haïssent les uns les autres, se querellent et sont jaloux, ils sont dominés par la colère et les rivalités. Ils se divisent en partis et en groupes opposés; ils sont envieux, ils se livrent à l’ivrognerie et à des orgies, et commettent d’autres actions semblables. Je vous avertis maintenant comme je l’ai déjà fait : ceux qui agissent ainsi n’auront pas de place dans le Royaume de Dieu.

Mais ce que l’Esprit Saint produit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. La loi n’est certes pas contre de telles choses ! Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont fait mourir sur la croix leur propre nature avec ses passions et ses désirs. L’Esprit nous a donné la vie; laissons-le donc aussi diriger notre conduite.

Galates 5.13-25


De l’obligation à la joie                     Galates 5.1-26

Dans sa lettre aux chrétiens de la Galatie (dans la Turquie moderne), Paul s’efforce d’expliquer l’opposition entre la religiosité que nous pouvons hériter de nos parents et l’expérience de la vie chrétienne qui devient la nôtre par la conversion. A l’intersection des deux se dresse la croix de Jésus-Christ. Elle est la fin du chemin. Elle est aussi le début d’un nouveau chemin.

La croix : terminus et départ

Comment trouver pardon, guérison et victoire face au péché ? Seule à la croix. En cela, Christ va-t-il le même chemin que la religion, sont-ils alliés ? Non. Christ nous délivre de la religion. La religion nous aide à contrôler, à limiter le mal. Mais en faisant de nous ses ‘esclaves’, Christ nous délivre du mal.

1. La croix : un terminus,   5.1-12

Terminus de la religion. Religion = Fais ceci et tout ira bien; fais cela et tu iras en enfer ! Pourquoi alors la croix ? Un scandale. Si la religion marche, la croix est superflue. Mais aucune religion efficace pour libérer l’homme. La croix est le terminus, tout le monde descend.

Religion = un tout :3. Pas un peu, mais toujours plus. Jamais assez.
Religion et Christ = “concurrents”.
C’est l’un ou l’autre, :2,4.
Religion produit esclavage
. Elle ne produit aucune vertu, ce n’est pas essentiel, mais accessoire, :5,6.
Religion = l’opposé de l’
obéissance à la vérité, :7. C’est obéir à des règles, à un groupe…

La croix met tout le monde sur un même pied, elle efface tous les calculs humains. Elle enlève à la religion le contrôle des hommes. Terminus : besoin de choisir.

2. La croix : un départ,     5.13-26

N’est-ce pas dangereux : ‘Aime Dieu et fais ce que tu veux’ ? (une citation de St Augustin) Cf. notre temps et son égoïsme ! La réponse de Paul :

- Un autre but, :13-15. La vie tourne autour des autres. Libre pour aimer l’autre. La fin des cliques, des clans, des tribus, des partis pris.

- Un autre moteur, :16-18. Le moteur de la chair et celui de l’Esprit. Liberté = être animé par l’autre moteur, d’où un conflit à l’intérieur du chrétien, cf. 1P 2.11. Est-ce la même chose que la loi (“fais ceci, abandonne cela”) ? Non, il y a ici une autre motivation, une autre puissance, un autre résultat.

- Un autre fruit, :19-23. Que produit la religion ? Des choses qui détruisent, tant par fanatisme que par relâchement. Elle mène à l’impasse spirituelle. En voulant freiner certains vices, elle en produit souvent des pires ! Le chrétien qui marche par l’Esprit vit autrement. Il ne produit pas, mais l’Esprit produit en lui. Ici, on va en effet de l’obligation à la joie. Un fruit à la fois naturel et surnaturel. Qu’est-ce qui est la partie naturelle ? Le fait que cela vient ‘tout seul’ si les conditions sont propices et que cela prendra du temps pour se développer. Ce n’est pas un développement instantané. Un caractère chrétien n’est pas produit par le four à micro-ondes ! Qu’est-ce qui est surnaturel ? Le fait que ce n’est que l’Esprit de Dieu qui peut produire ce genre de caractéristiques qui transforment l’être humain à long terme. On ne peut pas produire cela de soi-même. Au lieu de la gratification de soi, il y a ici satisfaction des autres.

Avec raison, on a dit que le fruit de l’Esprit résume le caractère du Seigneur Jésus-Christ. Il était ainsi. Dans sa vie, il a manifesté ces neuf attributs à la perfection. Si son Esprit habite en nous (Rom 8.9 – sans cela on n’est pas chrétien), il produira cela en nous, même si la route sera longue.

- Un autre départ, :24-26. La croix est le point de départ du chrétien, cf. Gal 2.20. Elle domine sa vie. Il vit sous la croix. Le terminus est devenu le départ d’une autre vie, la fin du désespoir, et le début de l’espérance. Ce n’est pas une nouvelle loi dictée par l’Eglise ou ses dirigeants, mais une loi intérieure, ‘naturelle’, résultat de la présence de Dieu en nous par son Esprit. Là où j’apprends à lui livrer ma vie de manière consciente, il commence à agir au travers de moi en me transformant de l’intérieur.


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)