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Le catéchisme de l'Eglise Catholique

Il y a une dizaine d’années qu’a été publié le Catéchisme de l’Eglise Catholique, sous l’égide du pape Jean-Paul II et avec un rôle prédominant du cardinal Ratzinger, l’actuel pape Benoît XVI. Après le Concile Vatican II, un certain flou s’était glissé dans la perception qu’on avait de l’Eglise Catholique. Etait-elle devenue un peu plus ‘protestante’? Avait-elle enfin commencé une œuvre de réforme sur le fond ? J’ai profité de la publication du Catéchisme pour trouver une réponse à mes questions, profitant d’un cours que je devais enseigner à l’époque sur le Catholicisme au Séminaire Biblique de Bruxelles.
En guise d’introduction, voici la lettre ouverte qui figure à la conclusion du livre. Le texte du livre est téléchargeable en fichier .pdf plus loin.

Lettre ouverte à mes lecteurs catholiques

En guise de conclusion, permettez-moi de m’adresser à vous de cette façon peu habituelle.
Si vous m’avez suivis jusqu’ici, je tiens à vous remercier pour votre patience et pour votre attention. (Certains commenceront peut-être par cette lettre. Comme je les comprends, ayant moi-même souvent la mauvaise habitude de lire la fin avant le début ! Mais l’intention est bien de la lire en conclusion, car elle est basée sur tout ce qui précède.) J’aimerais vous expliquer en quelques mots les deux principales raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre.

En ces temps d’œcuménisme, on nous dit souvent que l’Eglise catholique a beaucoup changé et que, heureusement, la collaboration est maintenant largement possible et désirée. J’ai profité de la publication du Catéchisme pour m’en convaincre moi-même. Après tout, c’était là un des buts du Catéchisme d’après les propres paroles du Pape, citées au début. Les quatre grands sujets que j’ai passés en revue résument l’essentiel des enseignements et pratiques qui divisent Catholiques et Protestants depuis de longs siècles. Mon analyse, Bible en main, a montré que rien n’a vraiment changé dans la doctrine officielle de l’Eglise telle que le Catéchisme l’enseigne. Alors, l’œcuménisme devient un marché de dupes.

Plusieurs me diront que tout cela n’a pas beaucoup d’importance. Que l’essentiel est ailleurs : dans l’amour, dans la foi vivante, dans la joie d’être ensemble et de prier ensemble. Dans la mesure où l’on se respecte mutuellement dans sa différence, ne peut-on pas progresser ensemble ?
Le problème d’une telle opinion, c’est que la foi chrétienne est fondée sur la vérité objective de la Parole de Dieu.
Les apôtres devaient souvent avertir leurs lecteurs contre les faux docteurs. L’apôtre Jean va jusqu’à refuser la communion fraternelle, exprimée par une simple salutation, aux faux docteurs. Lisez des textes comme Actes 20.29-31; 2Corinthiens 11.13-15; Galates 1.6-9; 4.16,17; 1Timothée 4.1-3; 6.3-5; 2Pierre 2.1-3; 1Jean 4.1-6; 2Jean 9-11 et Jude 4. L’amour est important ! Mais il doit être fondé sur la vérité. Sans cela, il n’est pas l’amour de Dieu. Si les doctrines que nous croyons n’ont plus aucune importance, Jésus-Christ est venu en vain, Dieu a parlé en vain, la Bible a été écrite en vain et nous avons cru en vain. Notre amour sera un pur sentiment humain, appréciable certes, car il vaut mieux ça que s’entre-déchirer, mais devant Dieu terriblement insuffisant. Dans l’Eglise de Jérusalem, avant de se réjouir de la communion fraternelle, les chrétiens étaient unis dans l’enseignement des apôtres, Actes 2.42. Or, l’enseignement du Catéchisme n’est pas l’enseignement des apôtres sur les points essentiels que nous avons étudiés. Il est, au sens propre, un enseignement hérétique.

Il me semble qu’il existe plusieurs genres de Catholiques. Il y a l’intégriste qui croit tout et le libéral qui ne croit plus rien. Il y a l’engagé qui pratique fidèlement et l’indifférent qui ne pratique plus grand-chose. Il y a celui qui réfléchit et qui se pose plein de questions et celui qui accepte religieusement la quasi totalité de l’enseignement de l’Eglise. Mais parmi eux, rares sont ceux qui ont, réellement et à fond, analysé leur foi pour voir si elle correspond à la Bible. Pourtant, beaucoup ont commencé à le faire et ont été troublé par les divergences. Souvent, ils ont fini par prendre les dires du pape avec une bonne dose de scepticisme. Même des curés m’ont dit que le Catéchisme ne correspond pas vraiment à leur foi personnelle. Ce ne sont pas nécessairement des gens qui attaquent l’enseignement moral de l’Eglise. Ils ne sont pas plus d’accord avec l’avortement que le Catéchisme. Mais ils s’impatientent de l’absence de vrais changements dans l’Eglise. Certains restent curés parce qu’il faut bien gagner sa vie, et qu’ils n’osent pas (encore ?) quitter le sacerdoce. D’autres, laïcs, restent catholiques parce qu’on ne quitte pas son église”.
J’ai voulu montrer à ces croyants jusqu’à quel point le ver est dans le fruit. Ce n’est pas que le célibat est à peu près le seul grand problème ! C’est bien plus grave. Sur plusieurs des fondements de la foi, l’Eglise enseigne le contraire de la Parole de Dieu. Mais dans ce cas, comment est-il possible de rester fidèle à Christ en cautionnant par sa présence les opinions défendues dans le Catéchisme ?

Que faut-il faire ? Rejoindre une Eglise Protestante Evangélique ? Peut-être que pour certains, c’est à cela qu’il faut se résoudre. Mais il y a peut-être une autre possibilité. Permettez-moi de rêver un peu.

Dans mon rêve je vois des milliers de gens qui prennent conscience de leur situation délicate : ils sont dans une église dont ils découvrent peu à peu qu’elle s’est irrémédiablement éloignée de la Parole de Dieu. Par petits groupes d’étude biblique, ils se laissent interpeller par le Saint-Esprit et décident de ne plus rester dans une église qui manifestement ne veut pas changer. Ils commencent à former une vraie église alternative, bâtie sur l’amour de Dieu et de sa Parole. Ils découvrent leur vraie unité avec des frères et sœurs d’églises évangéliques et protestantes autour d’eux. Dans certains cas, ils se feront aider par ces églises. Dans d’autres cas, ils trouvent des curés qui partagent leurs convictions et qui ont quitté le carcan ecclésiastique avec eux. Ils deviennent les bergers de ces petits groupes, financièrement soutenus par eux. Dans d’autres cas encore, ils se débrouillent comme les églises du Nouveau Testament ont souvent dû se débrouiller, sans quelqu’un à temps plein pour les guider. Mais dans tous ces cas, ils sont conscients du Saint-Esprit de Dieu pour les conduire dans la fidélité à la Parole de Dieu. Le résultat est que partout dans nos pays catholiques, l’Evangile de Jésus-Christ commence à prendre un nouvel essor. Ce n’est pas une nouvelle division qui s’opère, mais le réveil d’une vraie spiritualité, un retour aux sources bibliques qui prend le risque de laisser les structures bien rodées entre les mains de ceux qui préfèrent la tradition à l’obéissance.

Un rêve ?
Ou un défi ?
Jésus-Christ est encore aujourd’hui le Chef de son Eglise. Il n’a jamais donné les rênes de commande à qui que ce soit d’autre. C’est lui qui dirige selon sa Parole et par son Esprit. L’état actuel de la Chrétienté ne peut le réjouir ou le laisser indifférent. Que des milliers, voire des millions de gens soient emprisonnés dans un système religieux qui l’a exclu de fait si pas de nom, doit lui être d’une souffrance permanente. Qu’au nom de Christ on puisse tenir quelqu’un éloigné de Christ est une fourberie spirituelle qui caractérise bien l’ancien serpent. Que cela aille de pair avec une critique facile des sectes ne fait qu’ajouter à la ruse. Comme si tout est secte qui n’est pas en accord avec Rome ! C’est vrai qu’il y a des sectes ! Et le froid polaire de l’Eglise a fait beaucoup pour les rendre attrayantes aux yeux de nombreux croyants ignorants de ces vérités évangéliques qui auraient dû les garder contre leur séduction.
Il est temps de revenir aux sources. Il est temps qu’une vraie révolution spirituelle balaye nos pauvres pays. Ensemble, avec l’aide de Dieu, nous pouvons changer la face de notre pays. Après tout, c’est exactement ce qui s’est passé aux premiers siècles du Christianisme, avant que le paganisme avait complètement obscurci l’Evangile. Ne laissons pas le dernier mot au serpent, mais agissons pour que nos contemporains puissent découvrir cet Evangile !
Agissons maintenant !
“Il nous faut travailler, tant qu’il fait jour, aux œuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.” (Jean 9.4,5)

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)