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Les lettres de Jean

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Dieu est lumière ...
Dieu est amour ...
1Jean 1.5; 4.8

La première lettre de Jean tourne autour de ces deux affirmations, d’ailleurs introduites de la même façon :
Voici le message que nous avons entendu : Dieu est lumière, (1.5) et : Voici le message que vous avez entendu… : Dieu est amour. (3.11, cf. 4.8)
L’équilibre de la vie chrétienne tient dans l’équilibre entre ces deux vérités fondamentales. Bon nombre de nos problèmes proviennent de leur déséquilibre : légalisme, moralisme et rigorisme d’une foi devenue dure et inflexible d’un côté; laxisme, nonchalance et laisser-faire d’une foi devenue superficielle et facile de l’autre. L’absence de lumière conduit à une tolérance coupable du péché et au jugement. L’absence d’amourconduit à une tolérance coupable de l’
égoïsme et à la mort.

L’amour immense du Père nous a ouvert la porte de son palais. Nous ne savons pas encore la gloire à laquelle cela nous conduira, mais ce sera fabuleux. Nous sommes déjà devenus ses enfants. Nous serons semblables à lui ! Mais cette espérance nous conduit à une chose extrêmement terre-à-terre : chercher à vivre ici-bas une vie pure, vie qui provoque la raillerie du monde. Pourquoi faut-il se purifier jour après jour, sans relâche ? Parce que le Dieu d’amour est lumière et qu’il a un seuil de tolérance zéro en ce qui concerne le mal. Mais, dans son amour, celui qui exige pourvoit : le sang de son Fils nous purifie de tout péché. Nous pouvons avancer sans crainte. Nous devons avancer sans compromis.

Voici les notes, en style télégraphique, d’une série de prédications sur cette lettre et les deux suivantes.

Plan de la première lettre de Jean
Thème :
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1.1-4
Introduction

I Dieu est lumière       1.5-3.10
à Communion avec Dieu

1.5-2.2 Marchez dans la lumière !
2.3-11 Obéissez à la lumière !
2.12-17 Croissez dans la lumière !
2.18-27 Demeurez dans la lumière !
2.28-3.10 Vivez selon la lumière !

II Dieu est amour       3.11-4.21
à
Communion avec ses enfants

3.11-24 Aimez vos frères !
4.1-6 Aimez la vérité !
4.7-21 Aimez selon Dieu !

5.1-21 Conclusion

5.1-12 Croire comme un Chrétien
5.13-21 Cinq certitudes pour un temps incertain

1Jean 1.1-2.2
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Le ministère de Jean : réparer le filet, Mt 4.18-22. Il est témoin oculaire, cf. Jn 20.29. Quel était le but de la venue de Christ ? Etre sauvé ? Bien plus : Etre en communion avec le Père et le Fils, et au-delà, une joie complète.

L’Evangile, un double message, 1.5; 3.11 : A. Dieu est lumière. B. Dieu est amour.

1. Marchez dans la lumière.
Dieu n’est pas une lampe, mais la lumière qui brille et qui brûle, un Dieu saint. Le mal fuit la lumière. Mais pas de vie sans elle. Trois prétentions.

1. L’illusion de la religion       1.6,7
Cela revient à dire une chose et à en vivre une autre. Une religion sans morale. Croire, mais vivre avec son temps ? à la liste de Gal 5.19-21. On trompe les autres. La réponse : Jn 12.35,36. Mais marcher avec Dieu révèle notre péché ? Oui, c’est pour cela que le sang de Christ nous purifie continuellement. Nous sommes totalement dépendants de cela. La religion, par contre, ne connaît pas cette dépendance totale.

2. L’illusion de l’innocence     1.8,9
On se
séduit. On refuse toute culpabilité : ce serait un cauchemar dont la psychologie doit nous délivrer. Se croire parfait comme le pharisien de Luc 18.9-14 ? La réponse : Confesser (= homologuer) à notre Père parce que nous continuons à pécher. Il est fidèle (Jér 31.34) et juste (Rom 3.25) pour pardonner la dette et nettoyer la tache.

3. L’illusion de la victoire       1.10-2.2
Aurions-nous déjà obtenu la victoire ? 1Cor 4.4,5. Toute victoire est ponctuelle et provisoire. Noyer le vieil homme ? Il sait nager ! 1R 8.46; Ec 7.20 : pas faire de Dieu un menteur !
La réponse : L’équilibre entre trop d’indulgence et trop de sévérité en 2.1. Lutter et grandir.

La réponse de Dieu au péché : un avocat qui plaide pour nous (le Saint-Esprit = l’avocat qui plaide en nous pour Christ). Un Sauveur juste, parfait, innocent. Un sacrifice qui détourne la colère. Cela ne vaut pas seulement pour les Chgrétiens, ou pour les Occidentaux. C’est une valeur universelle.

En Christ la réalité dépasse la fiction

1Jean 2.3-11
2. Obéissez à la lumière

Nous obéissons aux feux de la circulation. Marcher = obéir. La foi = obéissance, cf. Act 5.32; Rom 1.5; 2Cor 7.15; 2Th 1.8; Héb 5.9. Dieu veut être entendu et vu.

1. Garder sa Parole                 2.4,5
Comment faire le tri entre le vrai et le faux ? Comment discerner ce qui n’est que du verbiage ? Aimer Dieu se voit par l’obéissance à sa Parole. Un accord et une soumission de cœur. Cela est impossible à un non croyant. Jn 12.46-48, la Parole sera notre juge. Cf. ce que dit Malachie en 3.13-18 ! Aimer Dieu n’est pas seulement une question d’émotion, mais une question d’obéissance. Ps 119.165.

2. Marcher comme lui             2.6
:3 – nous l’avons connu, :5 – nous sommes en lui. C’est le secret de la vie chrétienne. Mais celui qui dit doit … marcher comme lui si on veut marcher avec lui. Comment ? Cf. Act 10.38; Mc 7.5; Jn 8.12. Pas une vie de miracles, mais comme lui = soumis à son Père : Te ressembler, Jésus, penser, agir, aimer, toujours plus comme toi.

3. Aimer son frère                  2.7-11
Quels commandements ? Rien de neuf : Lév 19.18. Pourtant, c’est nouveau, Jn 13.34,35. Une nouvelle urgence et une autre capacité par l’Esprit-Saint. La nuit passe quand Christ entre et il devient possible de marcher dans la lumière, d’obéir à la lumière. La haine rend aveugle. Le modèle de Jésus : Père, pardonne-leur … Dieu se rend visible en son Fils. Lui obéir = l’imiter. Mais l’amour n'est ni curiosité, ni ingérence, ni simple politesse.

‘Marcher dans la lumière’ est en rapport avec le péché. ‘Obéir à la lumière’ est en rapport avec notre conduite. Du concret : Garder sa Parole, plutôt que seulement de l’émotion. Marcher comme lui plutôt que d’avoir quelques idées générales. Aimer ses frères plutôt que de seulement les tolérer.

Etends sur moi ta forte main,
car sans toi je ne puis rien faire.

1Jean 2.12-17
3. Croissez dans la lumière

La lumière : essentielle à la croissance. Mais un choix devant nous, car nous grandissons au milieu d’un monde voué à passer : Aimer Dieu ou aimer le monde ? Besoin de grandir. La loi de la vie est celle de la croissance : physique, morale, spirituelle.

1. Quatre stades de croissance spirituelle   2.12-14

A. Bébés (mot indique naissance), :12a. L’entrée dans la vie spirituelle, Jn 1.13. Le début = le pardon. En Jésus, Dieu règle notre problème. Plus tard, nous comprenons ce que cela implique : propitiation (2.2 - plus de colère), justification (plus de condamnation), rédemption (plus d’esclavage). Besoin : lait (1P 2.2) et amour.

B. Enfants (mot indique éducation), :14a. Ils connaissent le Père, Rom 8.15; Gal 4.9. Découverte de l’identité, de la famille. Besoin : lait, amour, discipline. Question : Pourquoi. Verbe : avoir.

C. Jeunes, :13,14c. Vaincu le malin < forts < Parole de Dieu demeure en eux. La guerre fait rage. Protéger les enfants, engager les jeunes. La discipline de la Parole rend fort. Pourquoi important ? Jn 17.14-17. Besoin : nourriture solide, discipline, exercice. Question : Comment ? Verbe : être.

D. Pères, :13a,14b. Connaissent Dieu, Gen 1.1; Jn 1.1. Stabilité, Eph 4.13-15. Désir de transmettre (Héb 5.12 !) Savent se nourrir eux-mêmes. Besoin : donner, reproduire, sacrifier. Verbes : voir, faire (vision, passion). Question ? Non, le temps des réponses.

2. L’obstacle majeur à la croissance          2.15-17
Un choix : investir dans la vie et non dans les choses. Le monde ici = système opposé à Dieu, soumis au diable qui est son prince et son dieu. Le triple appel du mal : vouloir jouir (plaisir), vouloir posséder (cupidité), vouloir dominer, maîtriser (ambition). Jésus a résisté à ce triple appel dans le désert en revenant chaque fois à la Parole de Dieu.

Ne pas se leurrer : c’est grandir en Christ et demeurer éternellement ou aimer le monde et passer avec lui.

Si je cherche en Toi ma joie, je ne serai pas confus

1Jean 2.18-27
4. Demeurez dans la lumière

Ce quatrième test concerne la fausse doctrine. A l’arrière-plan, il faut mettre des textes comme : Mt 24.5,11; 1Cor 11.19; 1Tim 4.1-3 et 2Tim 3.1-5. Mais comment savoir ce qui est faux ? Et comment résister ?

1. Distinguer               2.18-23
A. Ne pas être béatement optimiste, :18. Il y aura des loups. Il y a de l’ivraie. N’ayons pas une fausse tolérance de tout ! c’'est très moderne, mais ruineux.

B. Ne pas vouloir garder tout le monde, :19. Il y aura des départs, Mc 13.13; Héb 3.14. Bien sûr, le tri final ne nous a pas été confié, et tant mieux !, Mt 13.41. Jean parle de l’anti-christ : l’opposition à Christ. Tout se concentre sur notre relation avec lui. Notre besoin : Jn 15.5.

C. Faire confiance à l’Esprit-Saint, :20,21. Tout vrai chrétien a reçu l’onction = l’Esprit, et avec lui un vrai discernement de la vérité. Cela touche à la fois le cœur et le cerveau. Rappelons-nous que deux choses contraires ne peuvent venir de la même source.

D. Se concentrer sur l’essentiel, :22,23. La personne et l’œuvre de Christ = l’essentiel. Nier cela (en foi ou en actes, Tt 1.16), c’est se mettre dehors. Christ sera toujours une pierre d’achoppement. Sans lui, on ne peut connaître Dieu. Il n’y a donc pas de vraie connaissance du Dieu de vérité en dehors de Jésus-Christ.

2. Demeurer                2.24-27
A. Sa Parole doit demeurer en nous, :24,25. Il ne faut pas toujours aspirer à la nouveauté, cf. 2Tim 3.7, mais nous tenir à l’enseignement clair du NT. Rien y ajouter, rien en retrancher. Alors une assurance (laquelle ?) et une promesse. Héb 10.35-37.

B. Son Esprit doit demeurer en nous, :26,27. La Parole à l’extérieur = objective. Mais doit y correspondre l’onction intérieure de l’Esprit. Besoin des deux pour grandir. Sans cela, l’enseignement devient renseignement. Sommes-nous nés de l’Esprit ? L’attristons ou l’éteignons-nous ? (Eph 4.30; 1Th 5.19; cf. Gal 5.16) Sans l’onction, tout reste stérile. Comment alors résister aux loups ?

Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?

1Jean 2.28-3.10
5. Vivez selon la lumière

Un chat qui marche debout et sert à boire ? Lâchez une souris et vous verrez qu’un chat est toujours un chat ! On a la nature de sa naissance. Et nous ?

1. Sommes-nous nés de Dieu ?
2.29; 3.9, né de Dieu. Ses enfants; sa semence en nous (Ja 1.18; 1P 1.23). La conversion : nous voyons le péché pour ce qu’il est vraiment. Mais comment savoir qu’on est né de Dieu ? Regarder dans le passé vers notre conversion ou notre baptême ? Ou voir dans le présent ? 2Cor 13.5. Si on est né de Dieu, il y a deux conséquences qui ne trompent pas : pratiquer ce qui est juste et ne pas persister dans le péché. Cf. Jn 8.39,40, enfants de qui ? Courons-nous le risque de “faire mourir” Jésus en nous ?

2. Le retour de Jésus : une réalité ?           2.28-3.3
Pourquoi demeurer en Christ ? 2Cor 5.9,10. L’attente du retour va de pair avec la lutte contre le péché. Notre état actuel : enfants de Dieu et étrangers d’un monde qui ne peut nous comprendre, qui nous trouvera toujours étrange. L’avenir sera “une explosion d’émerveillement”. Nous le verrons ! Conséquence : nous purifier.

3. La venue de Jésus : un vécu ?                   3.4-9

1Jean 3.4-9

Versets 4-6

Versets 8,9

Thème

Nature du péché

Origine du péché

But de la venue de Jésus

Oter les péchés

Détruire les œuvres du diable

Conséquence

Péché = incompatible

Péché = impossible

Tableau d’après John Stott, Les épîtres de Jean (Sator)

Lepéché viole la Loi de base de l’univers et crée un monde rebelle. Jésus a ‘envahi’ ce monde, Jn 1.29. Demeurer en lui et persister dans le péché ? Il y a là une incompatibilité totale !

Danger de séduction, :7 ! Continuer dans le péché trahit notre origine réelle. Mais Jésus venu pour couper ce lien et le remplacer par un nouveau lien : être né de Dieu. Impossible de continuer à vivre dans le péché. L’indifférence spirituelle est un marqueur révélateur d’une ‘‘non-naissance’ spirituelle.

Deux genres de vies dans ce monde, :10. Mais celui qui est né de Dieu peut vaincre, 1Jn 5.4,5,18.

1Jean 3.11-24

6. Aimez les frères

Deux messages pour les chrétiens que nous sommes : A. Dieu est lumière, donc le craindre. Il est saint. 5 tests pour l’éprouver dans nos vies : marcher>obéir>grandir>demeurer>vivre.
B. Dieu est amour, donc l’aimer.
3.10 est la charnière entre les deux groupes.

1. Le problème de la haine dans l’église     :12-15
La logique :
haine dehors, amour dedans, mais un ‘si’ énorme au :15, cf. 2.9-11. L’exemple de Caïn toujours actuel. Son problème : un cœur refroidi. Quand l’amour de Dieu est banni, l’amour du frère ne survit pas longtemps.

La haine du monde = normal, 1P 4.3,4. Le monde reproduit ad nauseam son comportement envers Jésus.

Le passage : Comment savoir qu’on est passé de la mort à la vie ? Un test presque brutal, :14, entièrement fondé sur la vie. Y avons-nous réussi ?

2. Amour parfait et amour débutant           :16-18
L’amour parfait
 : Jésus, Jn 15.13; Rom 5.6-8. C’est l’alternative à Caïn. Jn 3.16>1Jn 3.16. Donner sa vie pour Dieu ? Normal. Mais pour son frère = amour parfait. Où commencer ?

L’amour débutant :17. Posséder et voir : alors un choix. Voir et agir par amour, ou fermer ses yeux et devenir un païen ?

3. Un examen de conscience                    :19-24
Nous savons :14> comment savoir :16,17> nous saurons :19. Activisme sans plus ? 1Cor 13.3.

Se mettre devant Dieu. Aimes-tu ? Pourquoi aimes-tu ? Par devoir, ou pour avoir bonne conscience ? Et si devant Dieu ton cœur te condamne ? (ce n’est pas une chose inévitable, :21 !) Dieu est plus grand que ton cœur. Cela veut-il dire qu’il est plus dur ? Cf. Jésus et Pierre en Jn 21.17. Dieu prend le peu que tu viens mettre devant lui et élargira ton cœur. Alors te mettre à faire ce qui lui plaît : confiance en Jésus et aimer les frères. Alors assurance dans la prière. Alors le “mauvais demeurer” (:14,15,17) devient un “bon demeurer” : toi en Dieu et Dieu en toi.

Dieu a répandu son amour dans nos cœurs par l’Esprit Saint qu’il nous a donné. (Rom 5.5)

  1Jean 4.1-6
7. Aimez la vérité

Y a-t-il encore des loups dans le paysage chrétien d’aujourd’hui ? Rappelez-vous de Mt 7.15 et 24.11-12. Faut-il croire tout le monde ? Mt 7.22,23. Etre crédule quant à nos prédicateurs, nos livres, nos cd’s ? Ou est-ce que tout cela n’a plus d’importance aujourd’hui ?

Qui est de Dieu ? (c’est le mot clé de ces six versets) Qui est le frère que la Bible me dit d’aimer ?

1. La preuve de la doctrine                 :1-3
Nous ne devons pas oublier le menteur de toujours, Jn 8.44; 2Cor 11.13-15; 2P 2.1. C’est parce qu’il agit toujours que nous devons mettre à l’épreuve les esprits. Jean ne parle pas d’occultisme, mais de doctrine.

Nous ne devons être ni superstitieux (tout croire), ni suspicieux (rien croire). Le Jésus don't nous parle, est-il vraiment le Jésus de la Bible ? Est-il : Dieu fait chair, ressuscité, venu pour nous sauver. Les faux docteurs ajoutent ou enlèvent à l’Evangile, et se mettent au centre.

Confesser : croire, dire, vivre, Tt 1.16. Ne pas nous laisser contaminer par l’esprit de l’Antichrist !

2. La preuve de l’audience                  :5-6
Qui écoute qui, et quoi ? La soif de popularité nous pousse facilement au compromis. Le monde écoute le monde. Jn 8.47. Le nombre n’est jamais une indication de la vérité ! Un jour, le monde entier suivra l’Antichrist, Ap 13.3. C’est imbattable ! Donc vrai ?

La Parole de Dieu attire le peuple de Dieu et le peuple de Dieu écoute la Parole de Dieu. Nous sommes attirés par qui, quoi ? Au verset 6, ‘nous’ = les apôtres = le NT.

3. Faible ou fort ?                               :4
Impressionnés, intimidés, écrasés par la foule ailleurs ? Nous sentons-nous petits, ridicules ? Avons-nous peur ? Sommes-nous tentés de changer notre foi ? Jean nous rappelle deux choses : 1. Vous êtes de Dieu (si, bien sûr, vous appartenez à Jésus-Christ !). Ne pas envier la foule. Cf. le regard de Jésus (Mt 9.36; Mc 12.41-44). Et son regard sur lui-même devant Pilate, Jn 18.36,37. Le fait d’être de Dieu lui permettait un autre point de vue. C’était l’ancre de son âme. Etre de Dieu : la seule chose qui compte vraiment. 2. Vous êtes vainqueurs, car celui qui est en nous est plus fort que celui qui inspire le monde. Tenté d’abandonner, de ‘mettre sa foi à jour’ ? Ce serait la défaite assurée. Aimer la vérité. C’est le chemin qui conduit à la victoire finale.

Quel regard portons-nous sur le monde ?

1Jean 4.7-21
8. Aimez selon Dieu

Le signe distinctif du Christianisme : Mt 22.36-40, le résumé de la Loi, cf. 1Jn 2.9; 3.14. Aimer = être à mon goût (‘j’aime le chocolat’) ? J’aime untel pour ce qu’il m’apporte ? L’amour, c’est quoi ? 1Cor 13.4-8.

1. L’amour et la croix                                  :7-11
Trois raisons pour nous aimer : L’amour vient de Dieu. Il témoigne de notre naissance spirituelle. Un non-chrétien peut simuler beaucoup de choses, mais l’amour chrétien est surnaturel. Dieu est amour : ne pas l’aimer = ne pas le connaître. (Cf. Dieu est Esprit (pas de matérialisme), Dieu est lumière (vivre dans la sainteté). Dieu est la source de l’amour. Il faut donc boire !

L’amour coule de la croix. Jér 31.3 est prouvé à la croix. Le mystère de la Trinité voilé (nous ne le comprenons pas) et dévoilé (nous le voyons) à la croix. C’est comme si Dieu nous dit : “Mon bonheur incomplet sans le vôtre.” Incroyable !

L’amour détourne la colère. Eph 2.1-3. Et qu’a fait le Seigneur ? Il nous a aimés. Son Fils est devenu ‘le paratonnerre’ de la colère. Alors une conséquence logique, :11 (nous devons ...). Augustin : “Aime et fais ce que tu veux. ... Aie la racine de l’amour en toi : il n’y a que de bonnes choses qui peuvent en sortir.”

2. L’amour rend visible le Dieu invisible     :12-16
Jn 1.18. Voir Dieu et vivre ? Seul Jésus le permet. Et aujourd’hui ? L’amour dans l’Eglise rend visible le Dieu invisible. Rom 5.5, l’Esprit verse l’amour qui me fait demeurer en Dieu dont témoigne l’Esprit : le cercle vertueux de la foi. Voir Dieu en Jésus fait naître cet amour qui révèle Dieu. Cf. l’expérience des apôtres, :14-16 et Gal 2.20. Cet amour qui vient de la croix et qui conduit à la croix est source de salut. Dieu est-il visible ainsi à travers nous ?

3. L’amour bannit la crainte                      :17-21
Craindre le jugement ? De bonnes raisons à cette crainte ! (Aujourd’hui, on n’y croit plus, ou on n’y pense plus, ou on entretient des illusions à son sujet. Mais cela n’enlève rien à la réalité terrible du jugement à venir !) Mais pour le Chrétien il n’y a plus de crainte : il est dans le monde comme le Christ : aimé du Père. L’amour du Père bannit la crainte du Juge. L’effet de cela sur l’apôtre Paul : 2Cor 5.14,15. La crainte de Dieu allume en nous la passion de Dieu. Impossible ? Il nous a aimés le premier. Il donne ce qu’il nous demande et rend possible ce qu’il commande : aimer ces frères tellement visibles.

Aimer : la passion de Dieu pour nous et par nous

1Jean 5.1-12
9. Croire comme un Chrétien

Pourquoi faut-il revenir à l’original ? Le temps efface les marques et la vie chrétienne devient floue. Jean nous rappelle qu’il nous faut vivre à la lumière de Dieu (le plan de la sainteté dans notre vie), dans l’amour de Dieu et, maintenant, par la foi au Fils de Dieu. Il soulève trois questions :

1. Suis-je né de Dieu ?                               :1-4
Comme en 3.14, ce n’est pas le récit de notre conversion qui l’intéresse. Croire que Jésus est le Christ se voit par l’amour des frères. Comment savoir qu’on les aime ? Jean inverse ici l’ordre attendu : l’amour de Dieu se voit dans l’amour du frère. Mais ici : l’amour du frère s’évalue à l’amour de Dieu. Notre amour pour Dieu et notre obéissance à sa Parole ne peuvent se trouver à l’étroit à cause de notre préoccupation à aimer les autres. Cette obéissance, est-elle pénible, ennuyeuse ? Ou naturelle ? C’est là que se voit qu’on est né de lui. Cf. Ja 2.21-25, Abraham et Rahab. La foi des deux est éprouvée. L’un dans son amour pour Dieu, l’autre dans son amour de son peuple.

2. Ai-je cru au témoignage de Dieu ?           :5-9
Croire que Jésus est le Fils de Dieu
. 2Tim 1.12. Est-il possible, crédible, de dire cela ? Mt 3.16,17, Christ venu avec l’eau du baptême. Que Dieu ait pu revêtir cet homme extraordinaire de son Esprit n’est pas si difficile à croire. Mais qu’il soit aussi venu par le sang de la croix est une toute autre histoire. Dieu qui ne peut mourir est mort pour nous. Dieu rend témoignage à son Fils. Aujourd’hui, tout cela tiré en doute. Dieu fait homme ? Dieu né d’une vierge ? Dieu ressuscité ? Mais l’Esprit qui est la vérité (Jn 14.6 !) est l’autre témoin de cela, et son témoignage en nous. Acceptons-nous ce témoignage ? Avons-nous encore une foi biblique et éclairée ? Le risque ? Héb 5.11-14; 6.11,12.

3. Ai-je l’assurance d’avoir la vie éternelle ?  :10-12
Le troisième pas de la foi chrétienne : Croire au Fils de Dieu : faire confiance. Ne pas croire le témoignage de Dieu c’est faire de lui un menteur. L’incroyant n’est pas un malchanceux qui serait à plaindre, mais un pécheur qui doit se repentir. Le vrai Chrétien a un témoignage interne en accord avec le témoignage externe de Dieu, l’assurance joyeuse d’avoir la vie éternelle. Il sait qu’il appartient au royaume de Dieu. Il a le Fils. Pas de manière prétentieuse, mais de manière certaine et tranquille.

Quelle est ma réponse à ces trois questions ?

Ai-je une foi authentique … selon la Bible ?

1Jean 5.13-21
10. Cinq certitudes pour un temps incertain

Un temps incertain (crise, fin de temps, opposition, persécution), vie précaire. De quoi être certain ? Jean se sert cinq fois du verbe ‘savoir’

1. Nous avons la vie éternelle                      :13
Jn 20.31. Là une promesse, ici, c’est devenu une certitude. Face aux doutes, aux attaques, aux souffrances, voici le capital sûr du Chrétien. A côté de cela, tout le reste est éphémère. Jn 17.3. C’était l’assurance dont chantait Martin Luther :
Qu’ils prennent tout, chrétiens, notre vie et nos biens, laissons les faire ! Ils n’y gagneront guère; le Royaume nous appartient ! Connaître Dieu et faire route avec lui (JI Packer, dans son livre Connaître Dieu, rappelle ce que cela implique : avoir du zèle pour lui, l’estimer par-dessus tout, être plein de hardiesse pour lui, être satisfait en lui).

2. Dieu nous écoute                           :14-17
Trois ‘si’. Selon sa volonté, cf. 3.22. “La prière : le moyen pour nous soumettre à la volonté de Dieu.” Prier pour soi ? Act 20.24, cf. 2Cor 12.7-9 et Mt 26.38,39. Cf. Ja 4.3. C’est quoi, la volonté de Dieu ? Cf. 1Th 4.3; 1Tim 2.4… Prier pour l’autre quand on le voit trébucher.

Mais c’est quoi, le péché mortel : 1) Blasphème contre le St-Esprit (Jésus et le diable : la même chose) ? Cf Mt 12.31,32. Mais c’est typiquement l’action d’un non chrétien... 2) Apostasie ? Héb 10.26,27. Cela semble plus vraisemblable. Mais tout péché est un obstacle à la prière, Es 59.1,2. Si nous prêtons attention à ces deux ‘si’, (le ‘si’ de la volonté de Dieu et le ‘si’ du péché, l’autre ‘si’ nous donne de l’assurance : Dieu écoute et agira.

3. La victoire est possible                 :18
Pas avant tout par la discipline ou par une lutte acharnée, mais d’abord : Par la vie de Dieu en nous, 3.9. Entretenir donc cela et travailler dans le champ de sa vie (désherber, arroser). Par Jésus qui nous protège. Jn 17.12,15. Cela ne doit pas nous pousser à la paresse, mais à une confiance journalière en lui.

4. L’opposition est totale                   :19
Pas d’illusions : le monde hait le Christ et s’oppose à tout ce qui le représente. L’ennemi sait que son temps est compté (Ap 12.12). Pas de neutralité possible. Christ n’est pas venu pour améliorer ou racheter le monde, mais pour sauver du monde ceux qui entendent sa voix (Act 2.40).

5. Christ est venu                               :20,21
Voilà l’espérance. Jean souligne ici le fait qu’il est venu pour nous donner l’intelligence de connaître Dieu en son Fils. Il est Dieu venu en chair. La vraie vie s’ouvre en lui. Cela nous donne du courage. Alors fuir toute idolâtrie, ancienne ou moderne.

O Jésus, ta présence c’est la vie et la paix;
la paix dans la souffrance, et la vie à jamais

2Jean
Le jardin et le mur

Mt 4.4. Dieu a décidé de quelle nourriture notre âme avait besoin pour qu’elle soit nourrie. Cette courte lettre fait partie de cette nourriture indispensable.

L’adresse brouillée est-ce à cause de la persécution ? Des loups qui essaient de s’infiltrer chez eux comme chez nous : faut-il tout accueillir par amour ? L’église, est-elle un parc public ou un jardin protégé ? Ct 4.12-16; Es 5.1-7.

1. Le jardin                  :1-6
L’amour doit être protégé par le mur de la vérité. Ceux qui méprisent le mur méprisent aussi le jardin. L’amour a besoin du mur. Sans lui, il devient tolérance de ce qui le détruira. Vivre selon la vérité = vivre à l’intérieur du mur. Aimer = vivre selon ses commandements. Respecter ses désirs.

Une fontaine au centre du jardin, cf. Ps 1.2,3 et Jn 7.37-39, la Parole et l’Esprit. Ne pas boucher cette fontaine ! Aimer = servir l’autre et ne pas chercher son propre plaisir. Cf. la progression en Ct 2.16>6.3>7.11.

L’attrait du jardin est énorme, et l’ennemi le sait. Quand l’amour triomphe de la critique, de l’égoïsme et de l’orgueil, le jardin devient un paradis. On cherche à copier cela dans les bars et les cafés, mais sans le mur de la vérité, toute copie est pale. Mais peu aiment le mur.

2. Le mur                    :7-11
Pas un mur sale, moche. Ct 8.9. Le mur est la vérité. Cf. Jn 14.6. Il représente la vérité de Dieu sur nous (notre péché), sa vérité pour nous (l’Evangile), et sa vérité en nous, autour de nous (Christ).

:7-11, ceux qui veulent escalader le mur pour se servir dans le jardin. Comment les reconnaître ? Le Jésus de la Bible ne leur suffit pas. Il faut ajouter des pratiques étrangères au Nouveau Testament et y mettre l’accent. Il faut compléter avec des révélations, des visions et des prophéties. Ils aiment l’argent, méprisent la doctrine, présentent un autre Jésus, ou un Dieu sans Jésus … Le risque à les accueillir : perdre le fruit, faire saccager le jardin. Il faut donc refuser d’accueillir certains enseignants (cd, dvd, livres …). Nous devons valoriser la protection du jardin. Et y vivre pour que Jésus puisse y cueillir les fruits de notre vie.

Garder les deux ensemble : amour & vérité. Défendre la vérité et marcher dans l’amour. Le prix du jardin est le mur, la promesse du mur est le jardin. Jn 15.5-8.

Je suis à mon Bien-aimé et c’est moi qu’il désire

3Jean
Chrétien quel modèle ?

Dans cette courte lettre, Jean nous présente trois modèles, trois manières de vivre en chrétien. La surprise est que dès cette fin de premier siècle, on pouvait déjà avoir un Dioitrèphe aux commandes ... Au verset 2 : Et si notre santé physique devait être la copie de notre santé spirituelle ? Mieux vaut ne pas  penser ? Ou vaut-il justement mieux de commencer à y penser ? 1Tim 4.8,9.

1. Le chrétien tout terrain                  :3-8
Robuste, fiable, résistant, bonne tenue de route dans des conditions difficiles. Gaïus (= le terrien). Trois mots le qualifient : VERITE – harmonie entre foi et vie, principes et décisions, être attaché à, et vivre selon. Accepter la vérité (Jn 8.31,32; 17.17; 2Th 2.10—Christ et la Bible), s’y enraciner (Col 2.6,7), y marcher (Jn 14.21,23). Etre intègre et entier, chrétien à 100%. FIDELITE – dans le service rendu. Ne change pas ses engagements pour son propre plaisir, être fiable. AMOUR – accueil des autres pour les amener plus loin dans leur voyage (de la foi, pour nous). Collaborer à la vérité pour faire avancer le royaume. Gal 6.10.

2. Le chrétien grosse cylindrée          :9-11
Indifférent des autres. Moi d’abord. Ici, c’est chez moi. Diotrèphe (= nourri de Jupiter). Probablement un homme d’un certain standing. Son palmarès : aime être le premier (l’Eglise, c’est moi !), indépendant, médisant (se garder les qualités et distribuer les défauts), refus des frères et tyrannie. Vérité et amour pour lui sans trop d’importance. Pas un serviteur, mais un jouisseur. Jean : il n’est même pas chrétien.

3. Le chrétien 2CV                               :12
Modèle simple, sans complexes, toujours partant pour suivre Christ dans une nouvelle aventure. Démétrius. Trois témoignages en sa faveur, mais un chrétien presque anonyme. Un seul talent ? Mais il ne l’a pas enterré ! Sans égo démesuré. Mt 25.23.

Quel modèle de chrétien suis-je ?

Le danger de tout Gaïus : devenir un Diotrèphe.
Le danger de tout Démétrius : se décourager.


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)