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La lettre de Paul aux Romains

Un chœur dans ta vie ?

Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.
Ce sera là de votre part un culte spirituel.
(Romains 12.1-SEM)

La lettre de Paul aux Romains a été comparée à une cathédrale.
Considérons ainsi les chapitres 1 à 8.4 comme la nef romane,
les grandes affirmations de l’apôtre en constituant les piliers.
Le chapitre 8 nous conduit au transept et ses derniers versets forment la rosace glorieuse qui décompose la lumière rayonnante du soleil en un kaléidoscope de couleurs.
Les chapitres suivants nous font visiter la crypte où nous pouvons admirer les soubassements de l’édifice et comprendre ses origines.
Mais ici, dès le début du chapitre 12, nous arrivons dans le chœur gothique. C’est ici que nous atteignons des hauteurs vertigineuses, inondées de lumière. Tout nous conduit ici.
Ce qui était compréhension se transforme en culte. Ce qui était admiration devient sacrifice.
La vie reçue est métamorphosée en vie donnée. L’écoute devient parole et la pensée action.

Dans la nef, Dieu répond patiemment à nos questions. Ici, dans le chœur, la grande question de Dieu reçoit notre humble réponse.
Dans la nef, le Seigneur transforme, synapse par synapse, notre intelligence embrouillée. Dans le chœur, cette intelligence renouvelée qui, enfin, découvre la volonté de Dieu, anime une obéissance toute neuve.
Y a-t-il un chœur dans la cathédrale de ma vie ?


Voici les notes, en style télégraphique, d’une série de prédications sur cette lettre.

Romains 1.1-17
Redécouvrir l’Evangile

L’Evangile, c’est quoi ? Qu’en avons-nous compris ? Cette lettre a été écrite pour le découvrir. Elle a changé le cours de l’histoire à trois moments précis : Augustin, Luther, Wesley deviennent chrétiens en lisant ou en écoutant cette lettre.

1. Une grâce et un appel                     :1-7
Le résumé en :3,4. Jusque là, les dieux au ciel, nous sur terre. Mais voici un homme qui a donné la preuve d’être Fils de Dieu par sa résurrection. L’Evangile
= un fait, pas une croyance.

Grâce et ministère, grâce pour. But missionnaire : amener tout homme à l’obéissance de la foi. Par l’Evangile un appel. Conversion fait suite à l’appel de Dieu. Etre saint = appartenir à Dieu.

2. Un désir et un devoir                      :8-15
L’Evangile
fait naître le désir de servir Dieu et les autres. Pour Paul, cf. 15.24 et Act 19.21-23; 20.1-3. Ce désir remplit sa prière. Au lieu d’être rempli de lui-même (Luc 18.11,12), il veut communiquer sa foi : donner et recevoir. Que communiquons-nous ?

L’Evangile impose un devoir. Les autres ont droit à l’Evangile que j’ai reçu. Une obligation. Pourquoi ? A cause de la perdition de tout homme sans Christ.

3. Une puissance et une révélation     :16,17
Honte de l’Evangile ? Pourtant, qu’est-ce que ça lui avait apporté comme problèmes ! C’est la puissance de Dieu pour le salut, pas pour le confort. Croire = ? Processus : 1) devenir réceptif; 2) être d’accord; 3) s’engager, se rendre. A quelle étape êtes-vous ?

L’Evangile révèle la justice de Dieu. Pas la colère et la damnation, pas un salut impossible, mais une justice accordée en Jésus-Christ. Impossible à deviner, ou à trouver ailleurs. Besoin de révélation.

L’Evangile : une priorité ou une perte de temps !

Romains 1.18-32
Le drame d’ignorer Dieu

L’Evangile concerne le salut, 1.16. Mais sauvé de quoi ? “Est-ce grave, docteur ?” Paul pose son diagnostique du monde, … et donc de nous.

1. Pas d’excuse !                     :18-23
Ni généralités, ni définitions difficiles, ni patois de Canaan. Un réquisitoire dur à nos oreilles modernes !

Deux approches opposés : Partir du mal, accuser Dieu et se perdre, ou partir de Dieu, accuser l’homme et trouver l’issue.

Peut-on connaître Dieu ? Oui, il se fait connaître par la nature. On peut connaître assez de lui pour l’honorer et le trouver. Dans l’univers physique et moral, tout pointe vers lui. Le refuser est donc un acte coupable et responsable. Au lieu de l’adorer, on s’adore et on s’écoute. Le résultat : la colère de Dieu, son œuvre étrange, Es 28.21.

2. Abandonnés                        :24-32
Le mal n’est pas un drame incompréhensible : Dieu a abandonné l’homme à lui-même, cf. Os 4.17. Trois évidences de cela : - l’idolâtrie (matérialisme); - l’immoralité (Paul décrit le monde romain de son temps. Le résultat est le ‘salaire en leur personne’, maladies etc. C’est dans la nature des choses, pas nécessairement une punition de Dieu); - la méchanceté (une mentalité réprouvée et conscience que Dieu, s’il existe, condamnerait, cf. Act 24.24,25). Même pour nous, croyants, ces choses ne sont pas encore systématiquement du passé…

3. Seuls les perdus peuvent être sauvés !
Taire ces choses ? Seulement positiver ? Dieu, sauve-t-il des gens ‘presque’ parfaits ? Christ n’est pas mort pour les bons, même pas pour les chrétiens : il est mort pour les perdus. Eph 2.1-5 s’applique à chacun de nous.

Nous étions de leur nombre, … MAIS !

Romains 2.1-29
Pas moi ?

Devant le réquisitoire de Paul (1.18-32), on se dit : Pas moi ! Comme les Pharisiens (Luc 13.23; 14.15-24; 11.52) on se croit OK. On se cache derrière des excuses.

1. L’excuse morale : Je ne suis pas comme ça ! :1-11
Juger = dangereux, Mt 7.1-3 ! Avant, Paul s’était servi de cette excuse. Mais : Ps 51.7-9. Vivre à crédit de la grâce, :4. Un jour, Dieu rompra la trêve et il faudra payer. L’arbre se connaît à son fruit, :5-8. Pas le salut par les œuvres. Cf. Amos 3.2. N’avoir ni une foi invisible, ni une vie invisible. Dieu est impartial, :9-11. Croyants et non croyants, tous logés à la même enseigne !

2. L’excuse de l’ignorance : Je ne savais pas ! :12-24
Nous sommes tous au bénéfice de la révélation de la Loi de Dieu. Notre problème : se contenter à l’entendre. Pour les païens, :14-16, dans le cœur = conscience. Le miroir de Dieu dans le cœur. Cela nous accuse (je n’aurais pas dû), ou nous excuse (je n’avais pas envie). Pour les croyants, :17-24, danger de connaître et de devenir prétentieux, nonchalants. Sans la grâce, l’obéissance est impossible. Honorer Dieu ? Que dit notre vie ? Cf. Mal 1.10-13 !

3. L’excuse rituelle : J’ai été baptisé !    :25-29
 
Un rite sans contrepartie réelle dans le cœur est vain. Cf. Jér 9.25,26 et Dt 10.16.

La désobéissance spirituelle affecte tout humain. Seule Christ nous sauve de la condamnation juste. Alors, résister à ces excuses : Comment suis-je aux yeux de Dieu ? (conscient du crédit de la grâce ? Des fruits sur l’arbre ?) Est-ce que je fais ce que je sais ? (1Jn 2.6, le miroir de Dieu dans ma vie ?) Suis-je baptisé à l’intérieur ? (Pr 23.26)

Que ton Fils à nos yeux se révèle !

Romains 3.1-24
Le jugement dernier … déjà !

Rom 1,2 : jamais, on n’arrivera à se sauver. Cela amène quelques objections :

1. Pas d’accord avec Dieu ?                :1-8
La religion selon la Bible, à quoi bon ?
:1,2. Elle nous a donné la Bible : privilège et responsabilité. L’avantage est grand. Nous pouvons ainsi connaître Dieu.

Dieu est injuste ! :3,4. Sa promesse l’oblige à pardonner. Mais alors, le péché serait victorieux ! Dieu n’a pas de favoris. Il est fidèle à lui-même, comme le reconnaît David, Ps 51.6, après son péché.

Dieu se sert de nous ! :5-8. Il aurait eu besoin du péché pour montrer sa grâce ! Mais alors, il n’y a plus de justice.

2. Le monde entier coupable              :9-20
Le jugement dernier, Ap 20.11-15. L’homme est dans le box des accusés, sans Dieu, sans Christ, sans grâce. Jugé sur la seule base de ses œuvres.

Le résumé, :9. Pas de passe-droit. Tous coupables.

L’homme devant son Créateur, :10-18. Jugé selon ce que dit la Bible, pas de surprise. Son caractère, :10-12 (ignorance, indifférence et corruption touchent tout homme). Son langage, :13,14 (destructif, trompeur, amer). Sa conduite, :15-17 (violence, semant le malheur, discorde). La conclusion, :18, montre sa cécité, son indépendantisme, sa nature rebelle.

Le verdict, :19,20. Tout cela s’applique au Juif aussi, et pas seulement au païen. Toute bouche est fermée, cf. Mt 22.11-13. Nul ne peut s’en sortir tout seul. La Loi ne peut sauver personne, Rom 7.14. Donc pas d’espoir ?

3. Mais !                                              :21-24
 
Dieu a révélé une issue. Sans la Loi, mais sans porter atteinte à sa justice. J’étais destiné à l’enfer, mais Dieu m’offre un nouvel avenir en son Fils.

Echappe au jugement dernier : Jn 5.24 !

Romains 3.21-31
C’est injuste, … mais quel bonheur !

Echapper au jugement dernier, … sans importance ? On ne fait rien de mal ? Qui en jugera ? Au jugement, aucune excuse. L’unique salut devant la justice qui vient se trouve en Jésus. Trois mots compliqués pour analyser ce miracle.

1. Déclarés justes par la foi    3.21-24   Justification
Acquitter, pas ‘devenir’ juste. Pas à la fin mais dès maintenant, cf. Jn 8.11. Injuste (Pr 17.15) ? Pour nous oui, et quel bonheur ! La condition : la confiance en Jésus, :22,26. Jn 6.37. Jésus satisfait à la justice de Dieu à ma place. Dieu me regarde à travers lui et me dit juste. La cause : la grâce, :24. Pour rien. Nous ne serons jamais quittes. Jésus fait connaître un Dieu de grâce. Le moyen : la rédemption, :24.

2. Libérés de nos chaînes       3.24        Rédemption
L’idée du marche des esclaves. De quoi ? Péché : passions, convictions, … Par nature nous ne sommes pas libres, Jn 8.31-36; 2P 2.19. Jésus venu pour nous racheter, Mc 10.45. Humiliant ? C’est demeurer esclave qui l’est ! Comment reconnaître un esclave libéré ? Joie, reconnaissance et absence de chaînes (1Cor 6.12).

3. Sauvés de la colère             3.25,26   Propitiation
Le besoin du sacrifice. Comment apaiser Dieu, Luc 18.13; Rom 1.18 ? Par quel sacrifice, Mi 6.6,7 ? Christ est le propitiatoire, maintenant visible pour tous. Le grand Pardon devenu accessible pour tous, Lév 16. Idée vieillotte ? Mais quelle alternative ? (
Judaïsme - Gen 4.7; Islam - Inch Allah; Hindouisme, Bouddhisme - le karma implacable; Humanisme - ne se pose même pas la question !)

Se vanter ? De quoi ? On ne fera jamais assez. Chaque peuple son propre chemin ? Non, un seul Dieu. Trop facile ? Trop bon marché ? Bien au contraire : impayable !

Il y a deux groupes de gens, les ignorants et les conscients. Je fais partie de quel groupe ?

Romains 4.1-25
Prendre Dieu au mot

Dieu offre sa solution à notre mal-être : il nous déclare justes par le sang de Christ. Cette offre uniquement accessible par la foi. Est-ce bien ce que dit toute la Bible ?

1. Deux comptabilités             4.1-8
Celle de la Loi
, Ex 23.7; Pr 17.15; Ez 18.4. On ne reçoit que ce qu’on a mérité. L’idée de la balance : on est pesé sur la base de ses actes. Une bonne idée ? Ou la pire des choses ? La loi se trouve liée à la transgression et la colère, :15. Une impasse.

Celle de la foi, :3. Dieu nous crédite de sa justice, et met notre découvert sur le compte de Jésus, cf. 2Cor 5.21 et Rom 5.9. Deux preuves bibliques : Abraham et David. Abraham ainsi avant le don de la Loi, Gen 15.1-6. Et idolâtre d’origine, Jos 24.2 ! David après son péché horrible. Crédité de la même façon par la seule foi. Héb 11.6

2. Quel fondement ?                4.9-12
Sur quoi bâtir sa vie ? Sur notre prétendue innocence ? Sur des rites ? Abraham circoncis bien plus tard. Le fondement de sa vie = une confiance illimitée en Dieu, éprouvée, coûteuse. Est-ce notre vécu ?

3. Tout risquer pour une promesse ?            4.13-25
Gen 12.1-3; 17.4,5. Cf. la conclusion de Paul en 4.18. Sommes-nous prêts à tout miser sur une parole donnée ? La promesse non liée aux mérites (‘si … alors’), mais à la grâce et à la foi
, :16. Quelle promesse ? Recevoir le monde en héritage, :13 ! Pour Abraham, l’accomplissement semblait impossible, Gen 17.17 = Rom 4.19. Mais croire n’est jamais une foi en ce qui est probable ! Pour nous : la même promesse, la même foi. Pour nous concentrée en Jésus. Sa mort et sa résurrection prouvent la même capacité de Dieu de faire l’impossible. Il nous montre son Fils et nous dit : “Peux-tu me faire confiance ?”

Quelle comptabilité est le fondement de ma vie ?

Romains 5.1-21
La grâce et la gloire

Gen 15.1,2 ‘Que me donneras-tu ?’ Tout est futile ? Ps 84.12 ! Vouloir la gloire sans la grâce = futile. Nous ne sommes pas des îles, Rom 14.7,8. Notre besoin de grâce.

1. Les fruits de la grâce                      5.1-11
La paix avec Dieu
. Etrangers et ennemis, ignorants, méfiants. Mais Dieu nous a donné la paix. Sentiment ? Non, état de fait. Réconciliés, :10. Chez lui je suis chez moi.

L’accès à la grâce. Le Roi des rois nous ouvre sa porte. Le bateau rentre au port. Dieu nous donne son “GPS”.

L’espérance. Un processus, :3,4. Pression>endurance> caractère éprouvé>espérance. Cf. chez David, Ps 34.20-23. Normalement, pression>dépression>abandon.

L’amour de Dieu. Avant, nous étions soit indifférents, soit animés du sentiment du devoir. Le don de Dieu : son amour prouvé sur la croix. Deux étapes, :10 : passé (réconciliés) et présent/futur (sauvés, sanctification).

2. De la grâce à la gloire                     5.12-21
Notre destin, :21. Le chemin ;12,18. Deux humanités, deux lignées. Adam chef de lignée. Nous sommes tous ses héritiers obligés. Chez lui : désobéissance>faute> condamnation>mort. Son péché a impliqué et condamné toute la race. Changer de lignée ? Quel nouveau chef pour prétendre devenir un nouvel Adam ? Seul Christ peut avoir ce rôle. Chez lui : obéissance>acte de justice> justification>vie. Nous pouvons devenir ses héritiers par choix. Mais plus qu’un parallèle : dépassement, ‘surabonde’, :15,17,20. La grâce va toujours plus loin.

Se révolter contre cet héritage, ou le nier ? Mieux vaut changer de lignée et accepter la grâce. Subir ou régner ? :17 qui règne ? L’acte fondateur de la nouvelle humanité a eu lieu à la croix. Et la gloire est au bout.

La gloire nous est promise,
la grâce nous y conduit.

Romains 6.1-14
Mourir et vivre

Plus on pèche, plus on peut jouir du pardon ? Non !Comment alors être quitte du péché ?

1. La compagnie des vivants morts    6.1-5
Des morts (spirituels) vivants ou des vivants (spirituels) morts (avec Christ) ? {Conversion-baptême} = intégration dans le Christ, = intégration en sa mort/résurrection. Un vrai partage de la mort et de la résurrection de Jésus.

2. Mort au péché                                 6.6-11
= Devenir insensible au péché ? Christ mort en ce sens, :10 ? NON ! Et nous ? :12-14 disent le contraire, et notre expérience aussi. Paul en Col 3.5.

= Subir la juste punition du péché. Cf. Gen 2.17; Rom 6.23. Vrai ainsi pour Jésus. Mais alors le même sens pour nous. 2Cor 5.14.

Trois étapes en :6. Vieil homme crucifié>vieille nature vaincue>libre de l’esclavage. Vieil homme ≠ vieille nature, cf. :14. Vieil homme = nous avant conversion. Différence entre identification (Rom 6.6, passé) et imitation (Gal 5.24, présent, cf. Luc 9.23). Comment vaincre ? Savoir que la dette est payée complètement, fermer le tome 1 de notre vie (vie sans Christ), et vivre selon tome 2, notre vie en Christ. Possible d’être en tome 2 et vivre en tome 1 (= esclave du péché) ? Oui, mais incongru et illogique.

3. Un appel aux armes                        6.12-14
Possible de dire non à la tentation ? Le monde : Laisse-toi tenter et “jouis de la vie” ! Le chrétien charnel : Vivre en chrétien est trop difficile. La Loi est trop dure. La Bible : ‘donc’, :12. Un plan d’action déterminée fondée sur une libération formelle. Un appel aux armes : le péché cherche des armes pour étendre son règne malfaisant. La réponse ? :13.

Parce que je suis vivant, je mourrai …
ou :
parce que je suis mort, je vivrai ?

Romains 6.15-7.6
Libre et esclave

C’est quoi, être chrétien ? Une chose personnelle ? Un devoir ? Une foi des plus vagues ? Changerions-nous le coup de clairon du Christ en berceuse du diable ?
6.1-14 = première partie de la réponse.

1. Nul ne peut servir deux maîtres     6.15-23
Deux esclavages
, :15-19. De naissance, esclaves du péché = une spirale descendante. L’Evangile nous offre un changement de maître. Une autre dynamique. Troisième mot clé de la lettre : condamnation > justification > sanctification. Trois options : 1) Celui qui est sans la loi, qui hait la loi > vie débridée. 2) Celui qui est sous la loi, qui craint la loi > esclave. 3) Celui qui vie avec la loi, qui aime la loi > obéissant.

“Ceux qui ont été justifiés sont maintenant en train d’être sanctifiés; ceux qui n’ont aucune expérience actuelle de cette sanctification n’ont aucune raison de supposer qu’ils ont été justifiés.”

Deux libertés, :20-23. Cf. le fils prodigue : libre du Père, donc vraiment libre ? Deux styles de vie : l’une est facile, l’autre est une lutte. Mais quel fruit, salaire ? Deux destins : la mort ou la vie.

2. Libre pour servir Christ                  7.1-6
Mariée de force à un mari insupportable. Comment en être quitte ? Le tuer ? Mt 5.18 ! Divorcer ? (Je fais comme je veux et tant pis !) Christ : “Meurs et devient libre pour m’appartenir !” Sa mort devient ma mort. Le baptême montre cela. J’enterre ma vie d’avant. Esclave de Dieu ? Mieux que cela, l’épouse aimée du Christ, libre pour le servir. Dur ? 7.6, une nouvelle manière, par l’Esprit qui écrit sa Parole dans mon cœur.

Obéir pour être sauvé ? NON. Parce que déjà sauvé, je veux obéir par amour.

La liberté n’est jamais indépendance.
La question est donc :
de qui vais-je être dépendant ?

Romains 7.7-8.4
Désespoir et triomphe

Ni surestimer, ni sous-estimer le péché. Nous ne sommes ni toujours vaincus, ni toujours vainqueurs.

1. La fin de l’illusion                           7.7-13
La Loi = le problème ? Sans elle, illusion de notre bonté innée ! Notre destin : ni heureux sans la loi, ni apte à lui obéir. La Loi éveille le pécheur en nous. Elle doit donner la vie, Lév 18.5, mais elle sème la mort ! Apprivoiser le fauve ? Illusoire !

2. La guerre en soi                              7.14-25
= Réalité du chrétien ?
Oui : temps présents, et son opinion de la Loi. Un non croyant ne dirait pas ces choses et ne vit pas cette guerre incessante en soi.

La Loi = spirituelle. Opposition entre Loi+Esprit et la lettre de la Loi = obéissance à la Loi de par soi-même.

Comment vaincre ? Etre d’accord avec Dieu:16,22. On veut lui plaire. Reconnaître la réalité de la lutte, :14,18,23. Nous voulons, mais nous ne pouvons pas. Pas donc de confiance en soi. La guerre des deux lois, deux principes en nous, d’où : deux cris, :24,25a. Jusqu’à la mort, nous vivrons à la fois en Rom 7 et en Rom 8.
Qui sera aux commandes ? Ma nature nouvelle ou l’ancienne ? Christ nous envoie du secours, un Allié : son Esprit.

3. Du désespoir au triomphe              8.1-4
En Christ, deux bénédictions : 1) plus de condamnation ET 2) “la loi de l’Esprit”. La deuxième = preuve de la première.

L’impuissance de l’homme (Rom 7) reçoit ici sa réponse : “Dieu l’a fait”. Par la venue du Christ dans un vrai corps, mais sans péché. Pourquoi est-il mort, :4 ? Pour que. Pas une vie sans la Loi, mais une vie par l’Esprit où la Parole de Dieu devient le moyen en vue d’une vie sainte.

Devant les accusations : retour à la loi ou à la croix ? Combien de fois ? Cf. Luc 17.4; Mt 18.21. Parfaits ? Phil 3.12-14.

Sinaï ou Golgotha ?

Romains 8.4-27
Dépendance et espérance

Rom 7 : impuissance; Rom 8 : dépendance. Les 4 réalités de la vie de l’Esprit en nous.

1. La présence de l’Esprit                   8.5-13
Deux groupes de gens : “ceux qui ont la pensée de la chair” et “ceux qui ont la pensée de l’Esprit”. C’est la différence entre la haine de Dieu et l’amour pour lui, entre la mort et la vie. = Immoralité ? Non, mais incapacité, Mt 16.23. Dieu renouvelle notre pensée.

Pas besoin de prier pour que vienne l’Esprit. Il habite en nous en vertu de notre conversion. 1Cor 6.19. Conséquences : Résurrection et obligation. Faire mourir les œuvres de la chair, Gal 5.19-21; Mc 9.45-47. Aspirer à vivre par l’Esprit, cf. Phil 4.8. Où l’Esprit habite-t-il en nous ? A la cave ? Ou libre accès partout ?

2. Le témoignage de l’Esprit               8.14-17
Etre fils = être conduit. Etre adopté = privilèges et responsabilités. Nous recevons une famille et un héritage. Une réalité présente, et une promesse d’avenir, malgré la souffrance présente.

3. Les prémices de l’Esprit                 8.18-25
Le poids écrasant de la souffrance mis dans la balance avec le poids inimaginable de la gloire à venir. Ce gémissement en vue de l’enfantement, l’adoption des fils/filles de Dieu. Alors, le salut sera achevé. Nous avons la nostalgie de l’avenir. Nous attendons, insatisfaits de la vanité de tout. L’Esprit en nous nous dit qu’un autre avenir naîtra, notre avenir. Il en est lui-même la garantie.

4. Le secours de l’Esprit                     8.14-17
Un autre gémissement : l’Esprit prie pour nous et avec nous. Nous ne sommes pas seuls à porter les fardeaux. Et Dieu le comprend et lui répond en voyant l’harmonie entre notre cœur et l’Esprit.

Aucun chrétien n’est orphelin de Dieu

Romains 8.28-31
Notre Dieu règne encore !

D’enfants de colère, nous sommes devenus héritiers de Dieu ! Mais cela ne nous empêche pas d’être découragés. Voici trois réponses de Paul à la faiblesse que nous ressentons si facilement dans notre vécu : le secours de l’Esprit, :26,27; la confiance dans la souveraineté de Dieu, :28-30 et l’absolue certitude quant à l’avenir, :31-39.

1. La main de Dieu                  8.28
L’affirmation de Paul fait penser à ce que dit la Bible sur la main du Seigneur, cf. Dt 26.8; 1Chr 4.10; 29.12; Ps 31.16; 139.9,10; 145.16; Act 11.21. Dieu nous tient dans sa main, et non le hasard ou le sort. Mais souvent, il agit sans qu’on le voie. On le constate après. Cf. Anne en 1Sam 1,2. En fin de cause, elle prie, 1.9, et Dieu prend le relais, 1.18. Dieu est en contrôle. Cela doit nous pousser à la foi, non au fatalisme.

2. Le but de Dieu                     8.29,30
Pourquoi, Dieu agit-il de cette façon ? Parce qu’il veut atteindre son but en nous, avec nous. Sa méthode tient dans les 5 affirmations de ce texte. Un engrenage saint qui commence bien avant notre conversion.

Connus avant :
Il nous connaît à fond et n’est pas pris de court par nos péchés, cf. Ps 139.1,16; Eph 1.4.
Prédestinés :
Eph 1.5. Dieu voulait des fils et des filles à l’image de Jésus (Ap 13.8). Voilà le but qu’il vise et auquel il travaille.
Appelés :
C’est ici que ce plan fait irruption dans notre vie. Pas notre plan pour nous, mais son projet, Es 43.1. Ce n’est pas nous qui l’appelons, mais lui qui nous appelle.
Déclarés juste :
Il enlève l’obstacle de notre injustice. Nous ne faisons pas semblant : IL le déclare.
Conduits à la gloire :
Pas encore et pourtant Paul l’écrit au temps passé : la capacité de Dieu de sauver et de garder.

Alors une grande confiance. Il n’a pas encore dit son dernier mot en nous et avec nous. Rien (sauf notre incrédulité) ne l’empêchera d’arriver à son but.

Persévère !

Romains 8.31-39
La victoire des faibles

Voici la conclusion des chapitres 1-8. La vie chrétienne, est-elle vraiment possible ? La victoire sera-t-elle réellement au bout ? Quatre questions pour bannir la peur et la médiocrité :

1. Qui sera contre nous ?               8.31,32
Contre nous : la chair, le monde, le diable. La peur de l’avenir. Mais Paul pose d’abord un ‘si’ qui traduit en fait une certitude absolue. Sa propre expérience le lui a prouvé, 2Cor 11.24-28. Christ l’a prouvé, Jn 16.32,33. Et ce sera vrai pour nous, 1Jn 4.4. La raison de notre confiance dans le don du Fils de Dieu. Dieu donne tout avec lui
, cf. Ps 84.12. Tout= ? Voir dans la vie de Jésus et de ses apôtres.

2. Qui nous accusera ?                    8.33
Satan est l’accusateur des frères, cf. Za 3.1-5. Il y a aussi notre conscience, Rom 7.22-24. Qui peut vraiment avoir le cœur tranquille ?
Deux choses pour ôter la crainte : 1° Nous sommes devenus les élus de Dieu, et donc lavés dans le sang de l’Agneau. 2° Dieu nous a déclaré juste par sa grâce.
L’accusateur disparaîtra bientôt, Ap 12.10,11.

3. Qui nous condamnera ?                8.34
Un pas plus loin, cf. Jn 9.34. Les autres se prétendent être nos juges, mais nous le faisons aussi à nous-mêmes (“tu/je ne vaux rien !”) Un seul a le pouvoir de condamner et que dit-il ? Rom 8.1 ! Christ, le Juge (Act 17.31), plaide pour nous : qui pourra condamner ?

4. Qui nous séparera de l’amour de Christ ?  8.35-39
Tant de séparations (Roméo & Juliette, divorces, divisions, …) Qui peuvent ainsi nous voler notre assurance ? Paul nomme des candidats redoutables. En 8.38, il y ajoute une 2me liste de fléaux qui ont asservi et terrorisé l’humanité jusqu’à aujourd’hui. Mais nous serons des “supervainqueurs” (= :37) par Jésus.

Quatre “qui ?”, une seule réponse : personne !

 

Romains 9 à 11
Une vue d’ensemble

Comment considérer ces chapitres difficiles ? La question soulevée par Paul est celle de l’assurance que nous pouvons avoir en tant que Chrétiens. Devant le triste sort d’Israël, cette assurance est-elle vraiment justifiée ? Dieu est-il vraiment un Dieu fidèle ? Paul ouvre donc un parenthèse sur le plan de Dieu dans l’histoire d’Israël. En voici les articulations :

Introduction, 9.1-5. Les privilèges d’Israël et le projet de Dieu centré sur la venue du Messie.

1. Les principes qui soustendent le plan de Dieu. 9.6-23

  • Isaac et Ismaël : La liberté de Dieu face à nos droits.
  • Jacob et Esaü : La souveraineté de Dieu face à nos mérites.
  • Moïse, le pharaon et le potier : La grâce de Dieu face à nos réclamations.

2. Les personnes impliquées dans le plan de Dieu. 9.24-10.21

  • Le fait du salut des païens.
  • La foi ou la Loi ? Christ est la fin de la Loi.
  • Comment Israël a pu passer à côté du salut en Christ.

3. Les perspectives d’Israël dans le plan de Dieu. 11.1-27

  • Dieu, a-t-il rejeté son peuple ?
  • La chute d’Israël est-elle définitive ?
  • Le salut d’Israël lors du retour du Messie

Conclusion, 11.28-36. Dieu est fidèle !

Romains 9.1-23
Israël et le plan de Dieu

Israël n'avait-il pas été élu, prédestiné. Dieu, l’aurait-il rejeté ? Notre assurance en Dieu, est-elle fondée ? Paul traite ici des principes derrière le plan de Dieu.

1. Nos privilèges et le plan de Dieu                9.1-5
Les 7 privilèges impressionnants d’Israël. Mais il ne faut pas se fier à cela ! Des privilèges plutôt que des acquis. Ils viennent dans le cadre du plan de Dieu : la venue du Messie et son plan de salut pour le monde. L’élection vise ce plan, plutôt que le salut individuel. Donc Abraham et non Melchisédek ou Lot.

2. Les principes derrière le plan de Dieu        9.6-23
Sa liberté face à nos droits
, :6-9. Ismaël et Isaac. ‘Je suis fils de …, donc ?’ Cf. Mt 3.9 et Jn 8.31-33. Il ne s’agit ici ni du salut d’Ismaël ni de sa perdition, mais de sa place dans le plan de Dieu. Dieu agit selon son caractère, librement, et jamais selon nos droits. Nous devons apprendre plutôt à croire à ses promesses.

Sa souveraineté face à nos mérites, :10-13. Esaü et Jacob. Notre place dans son plan dépend de sa souveraineté. Pas donc besoin de jalouser les autres. Mérites ? Jacob était peut-être pire qu’Esaü ! Mais Dieu vise ici les peuples et non les personnes, cf. les citations : Gen 25.23 (Gen 33.6,8,10, le vécu de Jacob ?) et Mal 1.2,3. Dieu n’entretient pas une haine personnelle envers Esaü, mais il a choisi Jacob = Israël pour que le Messie naisse de lui. Notons aussi la tendance de Dieu à privilégier les faibles.

Sa grâce face à nos réclamations, :14-23. Dieu est-il injuste ou capricieux ? Est-il obligé par nos prières ? Cf. Moïse, Ex 32.31,32; 33.15,19. Dieu donne sa grâce à qui il veut et il a voulu la réserver à ceux qui se repentent. Même Moïse ne peut pas forcer Dieu à agir contre lui-même. Peut-on forcer Dieu ? Pharaon l’a essayé. Dieu va l’endurcir, mais cela n’arrive que lors de la 6me plaie. Il a fini par provoquer Dieu. Vouloir avoir raison contre Dieu ? Etait-ce le risque des Juifs ? Est-ce notre risque ? Critiquer Dieu, réclamer ? Il est le Potier (Jér 18.1-10; 2Tim 2.20,21) : l’inviter à nous façonner, pour que nous devenions “des vases à usage noble”, et pas devenir fatalistes ou mécontents.

Dieu aime confondre notre pilote automatique !

Romains 9.24-10.21
La grâce et la foi

La grâce devient un droit qui devient un mérite – Ce que Dieu donne, nous finissons souvent par le trouver normal et même, mérité. C’était le problème des Juifs. D’où venait leur erreur ? Ici la question des personnes visées dans le plan de Dieu.

1. Le paradoxe de l’Evangile               9.24-29
La difficile surprise : des païens se mettent à adorer le Dieu des Juifs et à abandonner l’idolâtrie, mais sans devenir Juifs ! En même temps, Israël se détourne du Messie et du plan de Dieu. Comment possible ?

2. L’erreur fatale                                9.30-10.13
L’erreur qui a débouché sur 2000 ans d’errance et d’horreur. La pierre qui aurait dû être le fondement est devenue une pierre d’achoppement. Ils ont pris le moyen pour le but. La Bible au centre, et pourtant, Christ est dehors, cf. Mt 2.1-6; Jn 5.39,40. Christ est la fin de la Loi et de tout ce qui nous fait vivre à l’écart de lui. Le danger d’être religieux sans être chrétien au sens de la Bible !

Ni alpinisme, ni spéléologie spirituels (10.6-8) : confesser (publiquement, baptême; pas de chrétiens anonymes), croire (Héb 11.1, Christ a vaincu la mort par sa résurrection corporelle; pas de croyants flous), invoquer (pas de rite, mais l’appel au secours, cf. Luc 18.1-8).

3. L’ignorance inexcusable                 10.14-21
Quatre objections auxquelles Paul répond chaque fois par un passage de la Bible. 1) Ils n’ont pas pu entendre; 2) ils n’ont pas pu croire; (conclusion, :17) 3) ils n’ont pas entendu; 4) ils n’ont pas compris (même les païens ont compris !).

Ignorance par nonchalance (on ne prête pas attention aux livres de Dieu : nature, Bible, Christ, Eglise).
Ignorance par décision (pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir; on veut vivre à sa manière).

Ignorance de façade (on sait – conscience, Saint-Esprit).

Et si nous courions le même risque qu’Israël ?

Christ est la fin de quoi dans notre vie ?

Romains 11.1-10
La porte fermée

Après les principes et les personnes derrière le plan de Dieu, ici les perspectives de ce plan et l’avenir d’Israël.

1. La solitude de la présence de Dieu             :1-6
Le plan de Dieu jamais indépendant de la foi et de l’obéissance. On ne pourra jamais se cacher derrière la foule, derrière l’Eglise… Il y a une Eglise dans l’église !

Dieu a-t-il rejeté Israël ? Deux réponses : personnelle et biblique. [C’est souvent le cas dans nos réponses autour de la foi!] 1. Le témoignage de Paul, Phil 3.4,8. Dieu l’a fait sortir du peuple pour se retrouver dans la solitude de la présence de Dieu. 2. L’expérience d’Elie. La majorité du peuple pratiquait l’équilibre malsain entre : un peu pour Dieu, un peu pour Baal et beaucoup pour moi. Un reste de 7000 fidèles essayait de survivre avec peine, 1R 18.3,13. Ils pratiquaient la porte fermée, Mt 6.6; cf. aussi Mal 3.15-18.

2. Quand Dieu ferme la porte                         :7-10
Un reste
, cf. Es 10.21,22; Rom 2.28,29; 9.6; Gal 6.16. Est-ce un tri de la part de Dieu ou la confirmation par Dieu des choix personnels des gens ? Cette élection de la grâce = le reste = les croyants engagés. Non par leurs mérites, mais par leur foi. Eux trouvent le Messie, tandis que les autres sont endurcis, depuis 2000 ans déjà ! Paul cite Ps 69 (messianique, :5,10,22) : si on rejette le Messie, la malédiction du psaume s’active. “Dieu ne ferait jamais ça !” ? Il l’a fait … Il a fermé la porte, jusqu’à …

3. Veillons contre les refroidissements !
Comment Israël en est-il arrivé là ? Leur foi, leur ferveur, s’est refroidie. Ils se sont laissés piéger par les Baals de Jézabel. Ou par le confort d’un peu de religion. Ils n’étaient plus bouillants. Le prix de la solitude de la présence de Dieu était trop élevé. Ils sont devenus tièdes. Le remède ?

C’est pourquoi je te conseille d’acheter chez moi de l’or purifié au feu, pour devenir réellement riche. Achète aussi des vêtements blancs pour t’en couvrir et n’avoir plus la honte de paraître nu, ainsi qu’un remède pour soigner tes yeux et leur rendre la vue. (Ap 3.18)

Romains 11.11-36
Dieu est fidèle !

Le fils prodigue, Luc 15.11; Ex 4.22. Israël est le fils aîné. Quel sera son destin ?

1. Le destin d’Israël                         :11-16, 25-27
- La chute
. Mt 22.8,9. Un des buts de notre salut est de provoquer Israël à une jalousie bonne afin de recevoir son Messie.

- Le relèvement. Dieu interviendra avec des conséquences encore inimaginables. Cf. la vision d'Ezéchiel, Ez 37.11,12 : les ossements sont en train d’être rassemblés. Le plan de Dieu est en train de s’accomplir devant nos yeux.

La porte des païens fermée. Mt 24.14; Luc 21.24. Le “alors” est presque là. Mais la porte est encore ouverte. Ap 16 rappelle que ça ne durera pas toujours.

Tout Israël sauvé. Pas tout Juif, mais le peuple en tant que peuple. Quand ? Au retour de Christ, Za 12.10.

2. L’olivier et ses leçons                             :16-24
Jér 11.16. Abraham, Isaac, Jacob = racines.
But : Porter du fruit pour Dieu. L’autre olivier, le reste de l’humanité, produit des fruits décevants devant Dieu. Dieu ne coupe pas l’olivier, mais des branches ! Nous greffés à leur place pour produire un fruit meilleur. Trois leçons : Le ‘si de l’orgueil :18. Pas nous mettre à mépriser les Juifs. Le ‘si de la sévérité de Dieu :21,22. Nous courons le même risque. Jn 10.28 ? Oui, mais ne pas se détacher de sa bonté ! Le ‘si de la grâce :23,24. Dieu regreffera son peuple. L’incrédulité changera en foi.

3. Tout est de lui, par lui et pour lui !           :28-36
Dieu est fidèle. Son plan avance. Comment regarder Israël en attendant ? Ennemis (de qui ?) selon l’Evangile, mais aimés à cause de l’élection. Dieu ne change pas son projet. Son appel et ses dons à Israël permanents, cf. Za 2.12.

Toute désobéissance débouchera sur la grâce de la croix de Jésus, car tous vivront de la grâce seule, et donc de la foi. Voilà l’issue du plan de Dieu. Il le fera, car il est fidèle. Nous pouvons vivre et mourir avec cela, pour ressusciter à une éternité de gloire !

Aimé, appelé, gracié, glorifié ! Tiens donc ferme !

Romains 12.1,2
Vivre une vie de culte

11.36 conduit à un ‘donc’. Ce ‘donc’ présent dans nos vies ? Si le juste vivra par la foi, comment vivra-t-il ?

1. Une vie de culte                              :1
Un culte qui se limite au seul dimanche est une insulte à Dieu. Je ne peux pas rendre un culte et retourner à ma vie. Ps 50.7-15; 51.18,19.

Un culte = un service où on se donne entièrement.

Offrir son corps, donc en abandonner la possession, cf. 1Cor 6.19,20. “Soit je lui donne tout ou je le vole.” Un sacrifice vivant (pas une vie mortellement ennuyeuse !, pas des choses mais soi-même), saint (mis à part pour Dieu, pas souillé), agréable à Dieu (c’est là l’essentiel, ça tourne autour de lui).

rendre ce culte ? Partout et toujours. A l’église comme au travail comme chez soi. C’est notre vie toute entière.

2. Le danger qui nous guette              :2a
Si on se laisse couler dans le moule du monde, le culte perd son sens. On finirait par offrir seulement les miettes à Dieu !

Cf. la parabole de l’aiglon élevé au poulailler. Il adopte le style de vie des poules quand il est fait pour regarder le soleil et voler. Le monde est comme le poulailler. Nous serons métamorphosés en contemplant le Soleil de justice, cf. 2Cor 3.18. C’est quoi, le moule du monde ? 1Jn 2.15-17. Ni une pensée sans Dieu (rationalisme), ni une pensée délaisseé (mysticisme), ni une pensée captive des autres (sectes), mais un culte réfléchi où Dieu renouvelle la pensée.

3. Le but du culte                               :2b
‘Afin que’. Une vie de culte doit nous conduire à mieux discerner la volonté de Dieu. Cette volonté, est-ce une vie sans plaisir ? Elle est bonne (jamais liée au mal, au malin), agréable (même si elle va à l’encontre de nos désirs; faire sa volonté est la seule source d’un plaisir durable sans gueule de bois); parfaite (nous conduit à la perfection, la maturité). Un vrai culte crée en nous de nouvelles envies.

“Ma vie entière je te donne : mes biens, mes rêves, mon passé.”

Romains 12.3-8
Servir Dieu dans l’église

Une vie de culte : “Seigneur, je veux t’offrir ma vie !” Et Dieu nous dit : “Sers-moi dans ton église !” On ne s’était pas attendu à ça ! Lui dirions-nous alors que nous n’en avons ni le temps, ni l’envie ?

Les règles de base du service :

1. Nous devons nous accepter nous-mêmes  :3
S’accepter = se connaître d’abord. Qui suis-je ? Que m’a donné Dieu ? Pas de prétentions, jalousies, orgueil ou paresse. Pas de place pour les sentiments de supériorité ou d’infériorité. Dieu n’oublie personne et ne surestime (ne sousestime) personne. On ne sera jamais plus grand que sa foi, et la foi sincère est toujours accompagnée de dons pour servir.

2. Nous devons rester conscients des autres   :4,5
Ne rien faire ou tout faire = la même erreur : oublier la réalité du corps. Nous sommes tous nécessaires, tous différents et tous dépendants. Le but est que le corps grandisse. Pas de membres paralysés, indépendants ou hyperactifs. Equilibre. Pas : je fais mon truc, et tant pis pour les autres, mais : je m’investis pour que Christ soit glorifié et pour que je sois utile à son église. Il est le Chef, pas moi.

3. Nous devons être actifs selon la grâce de Dieu:6-8
Pas nos droits, nos attentes, mais sa grâce. Sans cela, nous serions perdus. Dieu nous connaît et nous équipe des dons de sa grâce qui nous conviennent.

Quels dons ? 1. Equilibre entre deux dons publics et deux dons privés qui sont également essentiels : Parler n servir, enseigner n encourager. C’est à Jésus que nous rendons ainsi service, cf. Mc 14.6. L’indifférence des dons moins en vue est voler Dieu. 2. Equilibre entre deux dons pratiques et un don public : donner n diriger nsecourir. Deux dons humbles pour un don visible.

Sans ces équilibres, aucune église ne pourra servir au projet de Dieu.

Pourquoi Dieu nous a-t-il déclarés justes ? Seulement pour nous sauver ? C’est ici que se prouve notre salut.

“Que fais-tu pour moi ?”

Romains 12.9-13
Cinq marques d’une bonne église

Une bonne église se reconnaît au fruit de la croissance spirituelle de ses membres. [Ce fruit ici est à la fois surnaturel (l’œuvre du Saint-Esprit) et naturel (besoin de temps et des conditions de croissance)]. Paul souligne cinq choses ici.

1. La marque de l’amour                    :9
A l’image de l’amour gratuit de Dieu. Le risque des dons est la jalousie, l'orgueil, … Cf. Pr 11.2; 20.9. En 1Cor 12, Paul fait la même chose en faisant suivre le chapitre 13 sur l’amour. Cet amour sera toujours accompagné de deux choses : la haine du mal d’une part, être “collé” au bien d’autre part, cf. Phil 4.8. Cet amour n’est pas de sentimentalisme, mais une disposition fondamentale du c
œur.

2. La marque de la fraternité              :10
La fraternité d’une nouvelle famille, cf. Mt 12.48-50. De l’estime pour les autres, se servir. Nous ne sommes pas des étrangers entre nous. Cf. les conseils pratiques en Pr 17.17; 11.12,13; 12.18; 25.9,10; 26.20. Pourquoi besoin des autres ? Pourquoi besoin des autres ? Pr 27.17.

3. La marque du zèle                          :11
Pas de la léthargie, mais de l’enthousiasme. L’avertissement en Jér 48.10a ! De quoi témoigne ma vie de tous les jours : nonchalance ou empressement spirituel ? L’Eglise est en guerre et non en retraite. Eph 6.15. Mais pas de fanatisme (Pr 21.16 !). Ce bon sens provient d’un service conscient du Seigneur.

4. La marque de l’espoir                     :12
“Il n’y a pas de situations sans espoir, seulement des hommes qui se sont mis à désespérer d’elles.” L’Eglise : une entreprise qui vit et s’investit pour l’avenir. Alors : patience dans l’affliction, comme les trois amis de Daniel 3. Phil 4.13. Et persévérer dans la prière. Ne pas vouloir y arriver seul !

5. La marque la communion               :13
Solidarité matérielle entre plus riches et plus pauvres. L’hospitalité (et les visites mutuelles) est une des expressions de cela. Mais Pr 25.17 et 27.14. Nous voulons pratiquer une religion de la main et de la porte ouvertes, du cœur ouvert.

Cinq marques d’une bonne église. De la nôtre ?

A vos marques … prêt !

Romains 12.14-21
Cinq repères pour vivre dans le monde

Ici les marques extérieures, envers le monde. A cela, un non-chrétien devrait reconnaître une église chrétienne.

1. Une attitude de bénédiction           :9
Que faire quand les gens sont impossibles ? Prier pour leur bénédiction. Cf. Jésus sur la croix, Etienne avant de mourir sous les yeux de Paul. C’est la marque des martyrs. Que demander pour eux ? Qu’ils deviennent frères ! Cf. 1Cor 4.12,13 et Jésus en Mt 5.46,47.

2. Une attitude de sympathie              :10
Tant de gens seuls : ils n’ont plus personne pour rire ou pour pleurer avec eux. Ne pas chercher la compagnie des riches : ils ont déjà pleins d’amis. Sympathie : le contraire de l’indifférence. Pas toujours vouloir tout savoir mieux que les autres (= être sage à ses propres yeux).

3. Une attitude de bienveillance         :11
Faire le bien, comme Dieu a fait avec nous. Il s’est abaissé vers nous par la croix pour se mettre ainsi à notre niveau. Nous devons faire l’extraordinaire. L’ordinaire n’est pas assez. (Cf. le commentaire de Bonhoeffer sur ce verset)

4. Une attitude de paix                       :12
Si possible
. Pas toujours le cas. Il y a des ennemis irréductibles. Cf. Act 4.19,20. Il y a un temps pour dire ‘non’. Pour autant que cela dépend de nous. Cela varie de personne en personne ! Jésus devant Pilate : attitude différente que devant les scribes !

5. Une attitude de confiance               :13
Jésus a été tué par ses ennemis, il est mort pour ses ennemis. Toute la différence est là. Pas de vengeance (appartient à Dieu seul, c’est sa part), mais faire confiance. Notre part est profiter de la faiblesse de nos ennemis pour les aider et ainsi agir sur leur conscience. A la croix, Dieu m’a aimé, alors…

Nous devons affronter le mal avec les armes de Dieu, jamais avec les armes du mal.

“Comment l’amour devient-il invincible ? En ne demandant jamais ce que l’ennemi lui fait, mais uniquement ce que Jésus a fait.” (Bonhoeffer)

Romains 13.1-10
Le chrétien, un citoyen compliqué

Jn 17.15,16; Luc 20.25. Dans, mais pas du monde. Comment être loyal envers les deux ? Quelle est notre vraie patrie ? Nous sommes fils d'Abraham par la foi : Héb 11.13-16. Conséquence pour Abraham : 11.9,10. Si nous sommes étrangers, nous veillerons à être de bons citoyens. Mais nous sommes en même temps citoyens du royaume de Dieu. Comment comprendre Rom 13 face à cette double citoyenneté ?

1. La place de l’Etat                :1-4
1R 16.2-4. Dieu ‘met en ordre’ les pouvoir politiques. En soi, le monde soumis à Satan, son prince. Puissances occultes à l’œuvre derrière les façades. Faut-il chercher à renverser l’ordre établi ? Non. Même payer le tribut d’un peuple conquis. Le chrétien est soumis à l’Etat, mais il obéit à l’Evangile (12.21; 13.8 = cadre du texte) Nous faisons le bien à cause de cela. L’Etat au service de Dieu pour le bien de l’individu. Est-il voulu de Dieu ? Paul n’en dit rien ! Il n’y a pas d’Etat juste. Dieu s’en sert pour manifester sa colère, cf. 12.19. Pas au chrétien de participer à cette vengeance, mais laisser à Dieu d’exprimer sa colère au travers des Etats. Notre vocation est ailleurs.

2. Les limites de l’Etat                        :5-7
La conscience
, éclairée par 12.17-21 et 13.8-10 = sermon sur la montagne. Il y a des choses où on doit dire ‘non’ à l’Etat. Exemple : prendre les armes. Pas d’opposition entre Matthieu 5 et Romains 13 !

Rendre ce qui est dû. Ni plus, ni moins. Jamais, nous ne pouvons faire ou cautionner le mal. La soumission du chrétien sera toujours une soumission réfléchie, et donc difficile. Jamais, notre obéissance civile ne peut compromettre notre appartenance à Jésus. Ex 23.2.

3. La dette qui reste due         :8-10
Notre monde nous pousse à nous endetter, esclaves de nos envies et de nos créditeurs. Pour le chrétien, une seule dette, une seule loi, qui prennent le pas sur toute autre loi. Ce qu’exigerait l’Etat (Ap 13 !) à l’encontre de cela est non dû.

Où trouver un tel amour ? En nous ? Rom 5.5 et Gal 5.22 nous en indiquent la source.

“Nous qui étions remplis de guerre, nous avons changé nos épées en socs et nous cultivons la piété, la justice, l’amour que nous tenons du Père par le Crucifié.” (Justin Martyr, 2e siècle)

Romains 13.8-14
Le sommeil des injustes

Ce texte a été instrumental dans la conversion de St Augustin, et de là, a eu une influence durable dans l’histoire. Conversion = réveil. Danger de s’assoupir à nouveau, de dormir du sommeil des injustes. C’est probablement plus actuel que jamais.

1. Le temps presse                 :11,12a
Aujourd’hui, les gens sont inconscients du sérieux des temps dans lasquels nous vivons, insoucieux de leurs vrais besoins, indisponibles devant le combat spirituel qui embrase le monde, inquiets de leurs propres intérêts et indifférents du destin de leur âme : la prospérité les a endormi. Or, la nuit est avancée, Christ va venir, et l’Antichrist n’est pas loin. Cf. la crise économique, morale et spirituelle. Il est urgent de nous réveiller !

2. Débarrassez-vous !             :12b,13
De quoi ? 1. Des excès : se faire du bien, penser à soi, être indulgent avec soi. La gourmandise des choses. Où se trouvent Dieu et les pauvres dans notre budget ? 2. De l’impureté : infidélité dans le couple, vie sexuelle débridée, appétit sexuel sans frein. On veut jouir. Nous aussi au risque que le désir de jouir chasse le plaisir de Dieu de nos vies. 3. De la dissension : s’évaluer au dépens de l’autre. Compétition, on n’est plus dans la même équipe. Centrés sur nous-mêmes, l’autre n’a plus de place.

Au lieu de nous laisser dominer par notre moi, nous devons nous charger de notre croix, plutôt que de la pendre au mur. Nous sommes en guerre ! 2Tim 2.3,4.

3. Revêtez-vous !                    :12c,14
Pas seulement faire le vide : se dépouiller d’œuvres pour se revêtir d’armes. Les armes de la lumière, cf. Eph 6.12-17 et 1Th 5.1-9 (nous, qui appartenons au jour, nous devons être sobres). L’armure de Dieu : Jésus s’est ainsi armé. Christ est notre manteau, il nous couvre. Nous envelopper de lui, nous concentrer sur lui.

Un choix : qui allons-nous satisfaire : nous-mêmes ou Jésus ? Un temps difficile à la porte, le choix est urgent. [Voir le texte de Vilmar cité par Bonhoeffer à la fin de ce lien]

‘Demain’ est la devise du paresseux.
Dieu dit : “Aujourd’hui !”

Romains 14.1-15.13
Comment vivre ensemble

Tensions dans l’église déjà au temps de la Bible : 1Cor 1.10-12; Gal 5.15; Phil 3.4; cf. Eph 4.3 et Com 3.13. On vient chacun avec ses traditions, ses complexes. Hypersensibles et insensibles s’entrechoquent.

1. Accueil et conviction                      14.1-12
 Faibles et forts : A cette époque, beaucoup de nouveaux chrétiens avaient un arrière plan légaliste (nourriture, jours spéciaux, ...). Paul parle de choses secondaires. Ne pas appliquer ce chapitre à ce qui est clairement enseigné (cf. les principes du sermon sur la montagne, Mt 5-7). Ce n’est donc pas : chacun se fabrique sa propre foi sur mesure !

Trois principes : 1. Agir par conviction, :5, cf. :23. Pas de suivisme. Réfléchir comment Christ sera le Maître de nos vies. En toutes choses, agir pour le Seigneur, :6. 2. Ne pas vivre pour soi, :7. Chacun pour soi ? Non ! Chacun pour Christ. Chercher à consciemment glorifier Dieu en tout. Ce n’est ni : “on a toujours fait comme ça”, ni : “il faut tout changer et vivre avec son temps”, ni : “je ne m’occupe de personne”. 3. Nous devrons tous rendre des comptes, :10,12. Ne pas oublier le tribunal de Christ et donc apprendre à se juger soi-même. Cf. Pierre en Jn 21.15.

2. Combattre l’indifférence                14.13-23
La tentation du fort : laisser l’autre se débrouiller (“il/elle est trop ... !). Deux autres principes : 4. Ne pas causer la perte de l’autre, :15. Nous sommes tous des modèles. Le risque que nous courons : notre égoïsme peut donner l’impression qu’on peut vivre en même temps pour Christ et pour soi (tout est permis). Qu’est-ce qui est vraiment important, :17 ? Sommes-nous copiables ? 5. Chercher le bien de l’autre, :19. Souci pour la croissance de l’autre montre de qui nous sommes l’esclave. Nos droits sont moins importants que nos devoirs. Que ferait Jésus à ma place ?

Ne pas confondre le faible et l’étroit. Le premier va grandir pour devenir plus fort, le deuxième risque de ne jamais grandir mais demeurer un pharisien. Le premier risque de tomber, le deuxième risque seulement d’être offusqué.

3. Conclusions                        15.1-13
Aux forts, :1, et à tous, :2. Dieu vise quoi ?

L’exemple de Jésus, :3-12. Il a sacrifié son plaisir à notre salut. Il a accueilli les Juifs comme les païens pour nous faire vivre ensemble.

Une prière, :13. Espoir malgré tout. Joie (≠ plaisir !) et paix par la confiance en lui. Puissance de l’Esprit pour parvenir au but que Dieu poursuit.

Nul ne vit pour lui-même !

Romains 15.14-33
L’Evangile, quel effet ça te fait ?

Rom 12-15 : l’effet de l’Evangile, cf. 12.1,2; 13.14; 14.7,8 et ici 15.16. “Dieu,je te prie, allume ces allumettes de ma vie et que je puisse brûler pour toi. Consume ma vie, mon Dieu, car elle t’appartient. Je ne cherche pas une vie longue, mais une vie remplie, comme toi, Seigneur Jésus. [...] Remplis-moi entièrement de l’huile de l’Esprit, afin que je puisse être une flamme. Mais souvent, une flamme ne brûle pas longtemps... En moi habite l’Esprit de celui qui avait une vie courte par excellence, de celui qui était consumé et dévoré par le zèle pour la maison de Dieu. Fais de moi ton huile, ton combustible, ô Flamme de Dieu !”(Jim Elliot, jeune missionnaire mort en Equateur en 1955)

1. Mettre ta fortune en jeu.              
Ta fortune : pas nécessairement argent, mais tout ce que tu es. Cf. Paul et sa route tracée pour pour devenir un rabbin réputé, jusqu’à ce que la grâce de Dieu le touche et qu’il comprend la croix : Jésus le sauve d’une vie perdue, damnée. Effet : il devient serviteur de Christ (le mot grec : servir son pays en payant de sa personne). Tu paies de ta personne ?

Jésus lui assigne un sphère de service (pour les païens). Quel est ton sphère de service ?

2. Assumer ton sacerdoce.               
Service sacré = remplir la fonction d’un prêtre. Fruit d’une vocation. Prioritaire : obligatoirement, un sacerdoce prend le pas sur tout le reste. Saint : question de te consacrer, de refuser la médiocrité. Coûteux : impossible de vivre comme les autres. Christ a donné son sang, et nous refuserions de donner un peu de sueur ? Le désir de Paul d’y impliquer les autres par leurs dons (:25,26, le principe en :27) ou leurs prières (:30). Cf. 1P 2.4,9,10. Quelle est ta vocation ?

3. Apporter ton offrande.     
Le but de Paul : Act 26.17,18. Mais il n’a pas pris le chemin le plus facile, :20. L’effet de sa vocation était une vie de fatigue, :18-24, toujours plus loin, de Jérusalem jusqu’en Albanie ! Ensuite des vacances, :32 ? Non, aller vers l’Ouest, en Espagne, non pour aller à Bénidorm (le vrai repos est ailleurs !), mais pour atteindre cette nouvelle frontière d’alors pour Christ, et offrir ses fruits en offrande à Christ. Quel offrande apportes-tu à Christ ?

Ni immobilisme (je suis devenu chrétien et je n’ai rien fait de plus), ni démobilisation (le monde périt et je ne me sens pas concerné), ni nombrilisme (je ne m’occupes que de moi).

D’un pas ferme, jusqu’au terme il faut s’avancer !

Romains 16
Ma famille ?

Quel effet, l’Evangile a-t-il sur nous, 15.16 ? Voici une galerie de portraits de personnes, essentiellement inconnues, sur qui l’Evangile a eu beaucoup d’effet. Ils forment la famille de Dieu. Sont-ils de ma famille ? Ce qui les a totalement changés, c’est d’être “en Christ”, répété neuf fois d’une façon ou d’une autre, dans les versets 2-13. A cause de cela ils devenus frères et sœurs, pères et mères “en Christ”.

1. Quatre photos de famille                            :1-16
Pas moyen ici de s’arrêter sur chaque portrait.

Prisca & Aquilas : frustrés et heureux, 18.2,18,26. Voici un couple, sans enfants peut-être, victime de la persécution, et toujours en voyage (1Cor 16.19; Rom 16.3; 2Tim 4.19). Frustrés de leur destin ? Ils sont heureux d’être utile au service de leur Maître où qu’il les envoie. Leur maison une porte ouverte pour l’Evangile.

Epaïnète : le premier. Il était le premier à devenir chrétien dans sa province. Il faut du courage pour se démarquer ainsi, et risquer le rejet, ou même la haine des siens et des autres pour la cause de Christ. Il est tellement plus simple de suivre la foule !

Andronicus & Junia : deux fois famille. Le même mot en 9.3 = Juif. Aussi en 16.11,21. Ici probablement un lien plus étroit : frères de sang et de foi. Quelle bénédiction quand le lien famillial devient de surcroît un lien spirituel !Ils étaient devenus chrétiens au temps d’Etienne ou avant (Actes 2 ?). Apôtres ? Un couple missionnaire ?

Rufus : le fruit d’un porteur de la croix, Mc 15.21 (cet Evangile adressé à l'église de Rome). Son père, Simon de Cyrène, transformé sur son chemin de croix. Venu pour célébrer la Pâque juive, il est transformé par celui pour qui il a été réquisitionné de porter la croix. Rentré chez lui, il a tout raconté, et sa femme et ses fils se sont aussi convertis. Paul a-t-il été accueilli chez eux à Antioche, Act 11.20 ?

Tous ces gens étaient des étrangers, des voyageurs.

2. La famille de Dieu au risque des hommes :17-27
Le risque de la division scandaleuse par les belles paroles de gens qui ne cherchent que leur propre bien-être, au lieu de s’inquiéter du bien-être spirituel et matériel des autres. Derrière eux, Paul voit la main de Satan. Nous vivons dans un monde où ce risque fera toujours partie du décor. Comment réagir, se défendre ? Cinq choses dans ces versets : L’enseignement pour savoir discerner, l’éloignement pour ne pas se laisser contaminer, l’obéissance pour ne pas se laisser distraire, une conduite pure pour ne pas être une pierre d’achoppement et la confiance en Dieu qui donnera la victoire.

Aurons-nous assez de force pour vivre l’Evangile ? :25, Dieu nous donnera sa force pour tenir fermes.

Aurons-nous assez d’audace pour transmettre l’Evangile ? :26, Dieu nous a donné l’ordre d’aller à toutes les nations pour amener tout homme à l’obéissance de la foi.

Aurons-nous assez de confiance que cet Evangile est la vérité divine de celui qui conduira tout pour sa seule gloire ? :27. L’Evangile de Jésus-Christ est la clef du futur.

L’Evangile contient :
la réponse de Dieu aux besoins du monde

et la question de Dieu aux réponses du monde


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)