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Une autre réponse aux distances dans l’univers :

La taille de l’univers
Pas tout le monde dans le monde scientifique accepte la théorie du ‘Big Bang’. Il y a la théorie d’un univers ‘chiffonné’ beaucoup plus petit. Il y a les mesures du décalage vers le rouge (redshift) des quasars, avec des galaxies matériellement liées à des quasars qui donnent pourtant des distances théoriques très différentes observations de Halton Arp). La matière dans l’univers ne semble pas être dispersée selon le hasard, mais selon des structures évidentes. Il semble qu’il y ait là une évidence d’un espace qui se dilate selon un dessein précis, avec des galaxies propulsées hors des quasars etc. Il se peut que nous voyons encore la naissance de nouvelles galaxies. Cf. Job 26.7; Ps 104.2; Es 40.22.
Aucune distance dans l’univers peut être établie au-delà de 300 années lumière (par triangulation). Toute mesure au-delà est indirecte, fondée sur des thèses qui peuvent ne pas être justes.

D. Russell HUMPHREYS, Starlight and time, Master Books 1994, 2002 a développé une nouvelle cosmologie. Sur la base de la Relativité générale, l’idée d’un univers non limité et en expansion conduit au Big Bang (univers sans centre, sans bord). Mais sur la même base, un univers limité (= biblique) et en expansion (cf. Es 40.22) conduit à un ‘trou blanc’. A un moment où l’univers était 50x plus petit, soit il formait un trou noir, impossible, soit il formait un trou blanc, l’inverse (la matière en sort). Dans une telle situation, l’univers qui sort au-delà de la limite du trou blanc connaîtra une autre vitesse de temps. En un jour à l’intérieur peuvent se passer des millions d’années à l’extérieur. Cette expansion semble être le fait particulier du 4me jour de la création. La Bible nous donne comme cadre de référence le temps terrestre (notre système solaire est probablement au centre de l’univers), Gen 1; Ex 20.11. Mais ailleurs, le temps s’est déroulé autrement.
Un enchaînement possible des jours de la création : Jour 1 (Gen 1.1-5) : Dieu crée un espace avec à l’intérieur une boule d’eau d’un diamètre de 2 années lumière qui contient toute la matière de l’univers. La fusion thermonucléaire commence à l’ordre divin (Que la lumière soit). Jour 2 (Gen 1.6-8) : Dieu étend l’espace, créant un trou blanc. Les eaux au-dessus séparées des eaux en bas et l’espace stellaire entre deux. Jour 3 (Gen 1.9-13) : la croûte terrestre se forme. Les eaux au-dessus dépassent la limite, l’horizon, du trou blanc et l’intérieur rétrécit. Jour 4 (Gen 1.14-19) : L’horizon du trou blanc atteint la terre le 4me jour. Des milliards d’années de processus physiques arrivent en ce jour terrestre. Dieu agglomère les ensembles d’atomes en étoiles et en galaxies, leur lumière ayant le temps de voyager vers la terre. Le décalage vers le rouge uniforme dans tous les sens témoigne de leur éloignement tout autour de nous. L’expansion s’arrête probablement avant la fin du 6me jour. Adam et Eve ont pu contempler le ciel étoilé au jour de leur création. Dieu s’est peut-être servi de la relativité pour créer un univers jeune.

Autres arguments pour un univers jeune :
Les comètes à période courte (Halley…) ne peuvent être plus anciennes que ±10.000 ans, car elles fondent à chaque passage autour du soleil.
La récession de la lune. La vitesse de récession est connue, mais elle ne correspond pas à une durée de milliards d’années.

Création & Evolution : deux compréhensions inspirées par la Bible

But : comparer les points forts et faibles de deux compréhensions des données bibliques concernant la création :
Un modèle évolutionniste Chrétien, appelé ‘créationnisme vieille terre’. Pas évolutionnisme classique = non chrétien.
Un modèle créationniste. ‘Créationnisme jeune terre’.
Deux compréhensions qui cherchent à prendre au sérieux le texte biblique.

Un modèle évolutionniste chrétien
Hugh Ross, Henri Blocher, …
Il faut ‘abandonner’ le processus de la création à la science et attendre son ‘arbitrage définitif’.
Accepter le rôle symbolique du récit de la Genèse. Une forme littéraire et non de l’histoire. Les ‘qui’, ‘pour qui’ et ‘pourquoi’ intéressent la foi et uniquement elle. Le ‘quand’ et ‘comment’ regardent la science et uniquement elle. Le caractère non historique ne change rien à la foi. Si on prouve demain que les livres d’Esther, de Job, de Jonas… sont des paraboles, cela ne change rien à la foi, ou à la confiance en l’Ecriture.

La compréhension de Gen 1 selon ce modèle (Ross) :
1. Création par miracle de l’univers tout entier (dimensions espace-temps, matière, énergie, galaxies, étoiles, planètes etc.) (= ‘Big Bang’)
2. La terre choisie pour une série de miracles de création. Au début, la terre est vide de toute vie, et impropre à la vie. Des débris interplanétaires et l’atmosphère primitive empêchent la lumière du soleil, de la lune, des étoiles, à atteindre la surface de la planète.
3. Nettoyage des débris interplanétaires et transformation partielle de l’atmosphère primitive, de sorte que la lumière des corps célestes puisse pénétrer à la surface de l’océan terrestre.
4. Formation de vapeur d’eau dans la troposphère sous des conditions qui établissent un cycle d’eau stable.
5. Formation des terres continentales et des bassins océaniques.
6. Production de plantes sur les terres continentales.
7. Transformation de l’atmosphère de translucide vers une transparence occasionnelle. Soleil, lune, planètes et étoiles peuvent maintenant être observés à partir de la surface de la terre.
8. Production d’un fourmillement de petits animaux aquatiques.
9. Création des mammifères aquatiques et des oiseaux.
10. Création des mammifères terrestres, dessinés pour cohabiter avec les humains.
11. Création de l’espèce humaine.

Evolution à l’intérieur des espèces, créations successives de mammifères mieux adaptés aux conditions changeantes de la Terre. Création seulement à appliquer là où l’hébreu utilise le verbe ‘bara’, créer (1.1,21,27). Le reste est évolution, transformation, selon les principes de la survie du plus fort et de la sélection naturelle selon l’adaptation utile de nouvelles caractéristiques.

Comment comprendre les jours de la Genèse :
• Jour = période, cf. le Jour de l’Eternel dans la prophétie. Les six périodes sont plus ou moins consécutives, avec possibilité de télescopage.
• Jours = Cadre. La semaine est une image utilisée par Moïse. Les actes créatrices sont réels, mais sans chronologie aucune. Deux séries de trois : les royaumes et les rois. Adam comme roi de la terre et Dieu comme Roi de la création.
• Jours = analogie. Ces jours correspondent aux jours de travail de Dieu et sont analogues (? identiques) aux jours de travail humains. Ils forment la base du rythme de travail. Ils sont peut-être successifs, mais sans indication de durée. La liaison est plutôt logique que chronologique.

La mort précède la chute (dans le règne animalier). La chute cause la mort de l’humanité seulement. Il y avait de toute façon déjà la mort dans le règne végétal. Donc existence de carnivores dès Gen 1. Gen 1.29,30 concernent l’homme, et indiquent une dépendance générale, non absolue, de la végétation. On sépare donc le règne de la mort du règne du péché.
Adam et Eve, si réels, étaient-ils des hominidés ? Les parents en ligne directe de la société de Gen 4 ? Oui pour les uns, non pour les autres. Acception de la plupart des dates avancées par la science moderne, et de ses conclusions générales sur l’évolution. (Pré-adamites ? Oui pour certains. Mais pour d’autres, cela se limite à ceux qui montrent clairement des caractéristiques religieuses, ce qui ne va que 8.000 à 24.000 années en arrière.)
Ross : création continue de nouvelles espèces mieux adaptées à l’évolution générale de la planète.
La Chute reste pourtant un événement précis dans le développement du premier homme, qui qu’il soit.

Le Déluge était géographiquement un événement limité, affectant seulement la Mésopotamie, parce que l’humanité n’avait pas encore migré ailleurs. C’est la raison pourquoi Dieu répète l’ordre de remplir la terre à Noé, Gen 9.1.

Critique générale :
Une approche biblique assez faible, souvent forcée pour cadrer avec les conclusions scientifiques. Souvent une acception très facile de ces conclusions. Un refus de considérer tout scientifique qui croit autrement comme scientifique. Tout argument créationniste taxé de pseudo-science ou d’antiscience, ce qui est pour le moins mesquin, et un triste reflet de l'arrogance qui va si souvent de pair avec un certain évolutionnisme.
Le modèle évolutionniste est devenu le carcan de la science actuelle. Tout ce qui le contredit, chrétien ou non, est exclu, ridiculisé ou ignoré. Il n’y a donc pas un vrai débat ouvert. Ce modèle est allé de pair avec une déchristianisation massive...

Réponses créationnistes
Le modèle créationniste se résume à une lecture plus littéraliste de la Bible à ce sujet : création dans un passé récent (il y a environ 6.000  ans), développement rapide de la société humaine pendant les générations entre Adam et Noé, déluge global et repeuplement de la planète à partir des trois fils de Noé. Coexistence des humains et des dinosaures, apparition rapide des dépôts de combustibles fossiles. Dégénérescence plutôt qu’évolution dans l’espèce humaine et spécification selon un capital génétique originel. Réalité de la chute et de la mort dues à la désobéissance humaine.

Voir aussi mon Pourquoi je suis créationniste.

Le sens du mot jour en Gen 1 :
Cf. 1.5 etc. avec 2.4, (litt.) Au jour où l’Eternel fit la terre et le ciel … avec le même usage en No 7.10 et 12 etc. Cela semble à prime abord favoriser un sens littéral. Ex 20.8-11 vont dans ce même sens. Et Ps 90.4; 2P 3.8 ? Aucun rapport avec la longueur du jour en Gen 1 !

La datation des roches
La datation par des méthode radioactives semble donner des millions d’années d’âge. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Y a-t-il eu une décomposition plus rapide des isotopes radioactives ? L’uranium se décompose en plomb avec, comme sous-produit, de l’hélium qui s’échappe des roches. Certains cristaux, des zircons, contiennent de l’uranium partiellement décomposé. En mesurant les quantités d’uranium et de plomb, si le taux de décomposition a été constant, on arrive a une datation de 1,5 milliard d’années, ce qui est en accord avec la datation classique de ce genre de granite. Mais il y a encore un taux d’hélium significatif, là où il n’y aurait plus guère dû y avoir. Ces cristaux ont été envoyés à un laboratoire de pointe indépendant pour mesurer la vitesse d’échappement de l’hélium. Les résultats donnent à divers températures un taux d’échappement assez élevé. L’âge de ce granit précambrien et, par implication de la terre entière, a donc été établi entre 4.000 et 14.000 ans. Autrement dit, en quelques milliers d’années, 1,5 milliard d’années de décomposition radioactive aux taux d’aujourd’hui ont eu lieu. Depuis, les dates ont été affinées pour arriver à un âge de 5.680 ans +/- 2.000 ans.
Les dates avancées par différentes méthodes sont souvent contradictoires. On choisit alors la date qui correspond aux idées préconçues et on écarte les autres.
La présence de Carbon-14 dans des objets anciens met une autre limite dans le temps. En général, on explique cela comme un résultat de contamination. On a testé un diamant, provenant du précambrien, et qui contenait du C-14. Il n’aurait pas dû en contenir du tout.
Du charbon peut être formé en très peu de temps si les conditions sont propices, essentiellement une question de température. Ceci a été fait en laboratoire. L’éruption du Mont St Hélène en a produit en moins d’un an.

Les races depuis Noé
En fait, il n’y a qu’une race, la race humaine, qui descend d’une origine commune.
La couleur de la peau : déterminé par la quantité de mélanine. Ce sont les gènes qui déterminent la couleur : noir + noir = noir, blanc + blanc = blanc, noir + blanc = brun etc.
Noé et sa famille, comme Adam et Eve, étaient probablement de couleur brun clair. Autrement dit, ils avaient la totalité des gènes pour produire les couleurs de peau existantes. Assez foncé pour se protéger du soleil, assez clair pour produire de la vitamine D. C’est la couleur majoritaire sur la planète. Après Babel, la séparation des langues a limité les mariages entre tous et les couleurs ont commencé à varier. Les Néandertaliens connus pour un manque de vitamine D, avec des os courbés. Peu à peu, le climat a ajouté à cette évolution pour conserver les couleurs foncées au sud, la peau claire au nord. Mais ce n’est pas absolu. Un groupe qui reste isolé ne changera pas de couleur, comme les Inuits au nord qui sont bruns. Les Pygmées ont probablement été victimes d’ostracisme, se sont réfugiés dans la forêt profonde, ce qui a accentué leurs caractéristiques.
Des peuples ‘néolithiques’ sont des poches de peuples où, souvent, des techniques ont été perdues. Après Babel, cela a dû être le cas fréquemment.

Assez de place dans l’arche ?
Gen 6.19,20; 7.2,3. Il y avait assez peu d’animaux purs. La partie la plus impor-tante est donc celle des animaux impurs. Peut-être 8.000 espèces, donc 16.000 animaux. Y compris des espèces de dinosaures. Mais pas nécessairement des adultes !
Mesures de l’arche : 300x50x30 coudées = 140x23x13,5 mètres = 43.500m³. C’est énorme. Si les animaux étaient gardés dans des cages d’une moyenne de 50x50x30 cm, ils prendraient env. 1.200 m³ de place. Toutes les insectes prendraient encore 1.000 m³ (mais y étaient-elles ?). Cela laisse plus que assez de place pour Noé et sa famille et pour la nourriture et l’eau (25% du volume de l’arche). L’hibernation est aussi à prendre en compte.
(Détails d’une étude de faisabilité par J. Woodmorappe qui y a travaillé pendant 7 ans.)

Pour les fossiles de dinosaures : on a trouvé des os de dinosaures non fossilisés (en Alberta et en Alaska). Si les dinosaures avaient disparus depuis 65 million d’années, cela serait impossible ! D’ailleurs, le processus de fossilisation peut se faire en semaines, si des os tombent dans des sources d’eau minéralisée. Si l’eau du sous-sol est minéralisée, le processus sera donc assez rapide.

Les glaciations
Elles n’ont peut-être pas été si anciennes qu’on le croit.
Job semble être un livre qui décrit la fin de la glaciation. Celle-ci est probablement décrite en Gen 10.25 et Job date de la période qui a suivie cette séparation des continents. Job est peut-être le Yobab de Gen 10.29, cf. aussi le Outs au :23 avec Job 1.1.
On vient tout juste de sortir de conditions extrêmes, 30.1-8. On veille sur la mer (risque de tsunami ?), 7.12, cf. 12.14,15. La Méditerranée est peut-être encore en expansion avec des mouvements violents, cf. 26.10-12. Le souvenir de la longévité d’avant le déluge est encore frais, 8.8-10, et cf. 42.16 ! Des catastrophes ont lieu fréquemment, cf. 1.16…, 9.5-8, 15.28, 14.18, 4.18-21, 12.22, 26.11, 28.5-11, 38.25. Cf. des textes comme 6.15-18, 37.6-11 et 38.26-30 concernant le froid.
Notons aussi la présence d’animaux ‘mythiques’ dans les derniers chapitres.

Sources
Pour le modèle évolutionniste chrétien : www.reasonstobelieve.org
Hugh ROSS, Dieu et le cosmos, Editions La Clairière, 1998
Henri BLOCHER, Révélation des origines, Presses Bibliques Universitaires 1979

Presque tous les papiers cités dans la 2me partie proviennent du site : www.answersingenesis.org/. Il y a une version française de ce site, mais moins développée, à la même adresse. Voir aussi le site : www.aucommencement.net.

   
 

Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)