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Voici un certain nombre de petits textes de méditation. La plupart ont été publiés dans le calendrier Méditations quotidiennes, que vous pouvez trouver dans les librairies chrétiennes. (Si vous voulez les reproduire ailleurs, n’oubliez pas d’ajouter la ligne suivante en dessous : Source : Méditations quotidiennes. Egbert EGBERTS, www.croiretcomprendre.be, reproduit avec autorisation.)

La parabole de l’arbre
Un nouveau berger ?
Sois un arbre !
Le fisc du ciel
Le jour des petits
Le danger de la religiosité
Le paradoxe divin
Un engrenage béni
Soudain !
Où est le feu ?
Notre mission
Voir et vivre
Croire
La division précède l’unité
De nouvelles envies
J’ai le temps
Des vacances ou du repos ?
Le pardon
Corriger notre carte de la vie
Tout va bien ?
La responsabilité de chacun
Le vouloir et le pouvoir
Réussir pour perdre ?
Il y a secte et secte
Tenté, et déçu
Avoir part à l’Evangile
Si peu !
De passage
La porte
Utilisable ?
Si
Inviter
Le regard du Père
Subitement
Un objet perdu
La surprise
Entendre l’inaudible
Auparavant
Demain
Pourquoi ?
Aimer le Christ
Une histoire d’amour
Voir ou ne pas voir
Celui qui dit doit
Le lion et l’agneau
L’heure de Dieu
La paix
Authentique ou hypothétique ?
Vacances
La vie, la vraie !
L’épaisseur de l’invisible
Croître vers le centre
Sur la montagne ou à la mer ?

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Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples. (Jean 15.8)

La parabole de l’arbre

Un jour, un propriétaire planta un arbre fruitier. Il le chérissait comme un enfant, l’entourait de tous ses soins, de telle sorte que très vite, l’arbre arriva à l’âge de porter des fruits que le propriétaire attendait avec impatience.
Un jour, celui-ci se promenait dans ce coin de son jardin. Dans le bruissement de ses feuilles, l’arbre lui dit : “Bon maître, je désire vraiment être fort pour toi !” Cet été-là fut torride et l’arbre était forcé de plonger ses racines plus profondément afin de trouver de l’eau. Ainsi, sa prière fut exaucée.
Un autre jour, l’arbre lui souffla : “Maître, je voudrais tant te plaire par ma beauté et par mon ombrage !” Et le maître coupa tous les arbres et tous les buissons qui le serraient de près. De cette façon, bientôt, l’arbre se trouva seul et isolé et ses rameaux purent s’étendre de tous côtés. Ainsi, sa prière fut exaucée.
Le jour arriva où l’arbre porta ses premiers fruits et il pria le maître de venir en goûter. Cette nuit-là, il y eut une violente tempête. L’arbre était bien enraciné, mais il perdit tous ses fruits. Le lendemain, le maître passa. “O maître, que m’as-tu fait ? J’ai été secoué de trop : voici, pour moi il n’y a plus d’avenir ! J’ai tout perdu ! Où étais-tu pour me protéger ?” Et le maître dit : “Mon enfant, pour qui sont donc tes fruits ? Oui, tu as été secoué, mais tu n’es pas perdu. Ce soir, il y aura un grand festin dans ma maison et tes fruits feront toute ma joie !” Ainsi, sa prière fut exaucée.
L’arbre a compris. Ses rameaux se sont encore étendus et chaque année, ses fruits font la joie de son maître.

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Elle a fait tomber beaucoup de victimes, et ils étaient forts, tous ceux qu’elle a tués. (Proverbes 7.26)

UN NOUVEAU BERGER ?

Ma télé est mon berger,
je ne voudrais la manquer pour rien.
Elle me fait reposer dans un fauteuil confortable,
elle me dirige près d’une vie inutile mais tranquille.
Elle divertit mon âme
et je me délecte de l’injustice à cause d’elle.

Quand je suis menacé par les conséquences de mes choix,
j’ignore tout mal, car tu m’aveugles.
Ton écran et tes programmes,
voilà tout ce qui m’intéresse.
Tu dresses devant moi une table,
où je fraternise avec mes adversaires.
Tu remplis ma tête d’illusions
et mon âme évidée se laisse vivre par tes idées.

Oui, le plaisir et la futilité m’accompagneront
aussi longtemps que tu existeras,
mais je n’habiterai jamais dans la maison du Seigneur,
car tu m’en fermes la porte
toutes les soirées de ma vie.

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Heureux l’homme... qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel... Il est comme un arbre... Il n’en est pas ainsi des méchants : ils sont comme la paille... (Psaume 1)

SOIS UN ARBRE !

Qu’est-ce que tu es ?
L’arbre pousse lentement, la paille rapidement. A court terme, la dernière est bien plus spectaculaire et semble avoir bien plus de succès.
L’arbre est rare, là où la paille est abondante. Pour être un arbre, il faut savoir résister à la solitude, et donc être fort. Quand on est paille, on peut s’appuyer sur l’autre, plier dans le vent avec les autres, et faire l’économie de la force.
L’arbre doit trouver son eau en profondeur; pour la paille, la pluie suffit. Un arbre est donc plus exigeant, plus difficile. La paille, ça marche presque toujours. Mais quand un arbre meurt, c’est tragique. La mort de la paille passe inaperçu.
Avec des habitudes de paille, on ne peut être un arbre. Mais si on a goûté à la vie de l’arbre, voudrait-on encore être paille ?
Dans la chaleur du soleil, celui qui coupe la paille vient se rafraîchir à l’ombre de l’arbre.
Sois un arbre !

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Assis vis-à-vis du tronc, Jésus regardait comment la foule y mettait de l’argent. (Marc 12.41)

Le fisc du ciel

Nous aimons l’image du Fils de Dieu à la droite du Père dans la gloire, en train de prier pour nous, l’Avocat céleste qui ne se lasse de plaider notre cause. Mais connaissez-vous le Fisc du ciel qui observe nos porte-monnaie ?
Le voilà installé devant ce tronc au temple, qui contenait l’impôt religieux imposé par la Loi. Il n’observe pas le tronc, il regarde les gens, leur amour, leur envie de Dieu. Car ce tronc montrait leur engagement vis-à-vis de Dieu. Il scrute les cœurs. Il ne veut pas avant tout savoir combien on contribue à l’œuvre de Dieu, mais pourquoi.
Le Fisc du ciel. Une mauvaise image ? Appelez-le donc comme vous voulez. Mais n’oubliez pas qu’il est là devant le tronc. Il s’y installe pour vous observer dans votre ministère de donateur. Mieux que le fisc, il connaît l’exact état de vos finances. Ce qui l’intéresse, c’est l’attachement de votre cœur. Il connaît nos pensées. Il sait ce que nous donnons, ou refusons de donner. C’est nous qui sommes pesés, plutôt que notre offrande. Non : “Cet homme pèse autant”, mais : “Cet homme m’évalue à autant”.
Les riches ne font que ce qui est normal (cf. 1Timothée 6.18,19). Mais cette pauvre veuve qui investit tout son capital dans le trésor céleste est recommandée. Les riches, qui les remarque ? Quel souvenir laissent-ils ? Mais 2000 ans plus tard, on parle encore de cette pauvre veuve. Jésus semble apprécier le risque qu’elle prend. Non qu’il désire que nous soyons irréfléchi. Mais “qui ne risque rien n’a rien”. Est-ce la raison que nous avons si peu ?
Comment soutenons-nous le regard du Fisc du ciel ?

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Qui donc a méprisé le jour des petits ? (Zacharie 4.10)

Le jour des petits

Voilà littéralement ce texte de Zacharie qui est rendu en général par “le jour des petits commencements”. C’est vrai que nous sommes bien plus impressionnés par les grands : les grands débuts, les grandes choses, les grands de ce monde. Avec éclat et publicité, on commence un nouveau chantier, une nouvelle expérience, on assiste à l’élection d’un grand. Mais lorsque la chose échoue, ou n’est qu’un rabâchage de banalités, ou une répétition d’inepties, l’attention est vite perdue. “Cet homme a commencé à bâtir et n’a jamais été capable d’achever” (Luc 14.30).
Dieu ne méprise pas les petits. Il aime surprendre les grands par les petits. Lui qui a toutes les possibilités entre ses mains, qui peut agir “grandeur nature”, il aime se cacher dans les petites choses. Le Créateur des anges puissants crée l’homme faible pour être à son image. Dans un monde où tous les idoles avaient leurs temples imposants, Dieu se contente d’une tente. Quand les anciens pleurent du temps de Zacharie à cause de la petitesse du nouveau temple, Dieu se réjouit. Les petites choses, c’est son affaire. Il aime confondre les sages par la folie de la croix.
C’est ainsi que son Fils, l’Héritier en qui, par qui et pour qui tout a été créé, naîtra dans une étable, vivra dans la Galilée des rustres et mourra sur la croix des Romains, méprisé, détesté, haï. “Ce coup-là” ne pouvait venir que du Dieu de la Bible, le Dieu des petits. Et il n’a pas changé. Il n’est pas impressionné par nos grands projets. Mais il aime ces petits parmi les fils des hommes dont le cœur est à lui. Notre problème est rarement d’être trop petits. En général, nous ne le sommes pas assez.

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Celui qui dit demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché. (1Jean 2.6)

Le danger de la religiosité

Un des plus grands ennemis du Christianisme est la Chrétienté. Et le spectre oui hante chacune des églises chrétiennes, et chaque vie chrétienne, c’est le spectre de la religiosité. Elle a été, et elle est encore, un des moyens les plus efficaces pour éloigner les non chrétiens de Jésus-Christ. Si la meilleure publicité de la vérité est une vie vécue selon I’Evangile, la meilleure contre-publicité est une vie qui est seulement religieuse. C’est la vie de celui qui chante et qui répète un tas de belles choses, mais qui mène une vie qui dit le contraire. Quand notre vie est en contradiction avec nos paroles, nous devenons les pires ennemis de l’Evangile. Si vous le voulez de manière plus concise : “Celui qui dit doit” Je dis, donc je dois.
Ceci n’est pas prêcher la Loi. C’est tout simplement rappeler ce que dit la Bible : “Celui qui dit demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché”, 1Jn 2.6. Vous voyez, nous sommes les enfants d’un siècle de libertés : je décide ce que je veux faire; je suis le maître à bord; je choisis jusqu’où je veux suivre le Christ. Si je viens à l’église, je reste pourtant parfaitement indépendant; et si quelqu’un ose m’en faire une remarque, je pars ailleurs. Et ainsi de suite. La réponse à tout cela est bien sûr que nous sommes libres dans ces choses. Sauf que nous sommes aussi esclaves du péché... à moins d’être devenus des esclaves de Dieu (Rom 6). Celui qui vient à Christ devient libre de l’esclavage du péché... et il perd en même temps sa “liberté” dans le péché. Jésus devient son Maître. Du coup, je perds mon indépendance vis-à-vis de mes frères et sœurs. Je suis en devoir de les aimer. Ils sont en droit d’être aimés... par moi. Au lieu de l’indépendance, nous trouvons la réciprocité, celle qui nous fait du bien, et celle qui nous fait parfois bien mal.
Que dis-tu ? Que dois-tu faire ?

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Ne pleure pas, voici … le lion… Et je vis au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens un Agneau debout, qui semblait immolé. (Apocalypse 5.5,6)

Le paradoxe divin

On se trompe si facilement sur Jésus-Christ : L’Agneau pascal qui est venu prêcher l’amour; l’incompris qui n’a jamais fait de tort à personne; le champion de la tolérance qui est pris en otage par des fanatiques. Mais le Christ qui vient avec 600 litres de vin, et le meilleur ! aux noces de Cana vient aussi avec un fouet dans le temple de Jérusalem. Le Christ qui est crucifié de faiblesse met en déroute la garde par sa force de vie redoutable. Le Christ qui nous revêt de son habit d’amour est aussi celui qui, d’abord, nous met à nu dans la délinquance de notre péché.
Détrompons-nous. La vie brise les carcans les mieux conçus. Notre vie si bien bétonnée sera brisée et fragilisée par l’humble charpentier de Nazareth qui vient de briser la prise de la mort. L’agneau et le lion. Mais cela marche aussi à l’envers. Nous attendons le lion. Nous séchons déjà nos pleurs. C’en sera fini de la souffrance, le lion de Juda vient mettre de l’ordre. Or, voici l’Agneau. Au lieu de nous éclater par ses miracles, il vient nous confondre par sa faiblesse. Loin de nous rendre plus forts, il nous fait plus fragiles. La vie qui se fraye un chemin dans les brumes de notre existence sapera les fondements mêmes de notre être. Au lieu de balayer nos problèmes d’un coup de croix magique, il vient s’abaisser à côté de nous, pleurer avec nous, et nous transformer nous. Nous pouvons sécher nos larmes. Mais la victoire du lion de Juda est celle de l’Agneau de Dieu. La fin qu’il annonce n’est pas d’abord la fin du monde, ni la fin de nos ennemis, ni la fin de nos soucis. C’est la fin de nous. L’Agneau comme immolé vient faire entrer sa croix dans notre vie. Il refait l’humanité un par un. Et il commence par … toi.

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Il m’invoquera, et je lui répondrai…. (Psaume 91.15)

Un engrenage béni

Cela nous arrive à tous d’être pris dans un engrenage. C’est rarement agréable. Parfois, notre vie ressemble à cela. Nous avons semé des pensées, des attitudes, et nous ne savons plus nous en défaire. ‘Celui qui sème une habitude, récolte un destin’. C’est la raison pourquoi Dieu veut nous aider à cultiver d’autres pensées, à semer d’autres habitudes.
A la fin du Ps 91, il est aussi question d’un engrenage. Trois verbes en indiquent le début : s’attacher, connaître, invoquer. Pris de court dans une situation difficile, nous nous agrippons facilement au Seigneur afin d’échapper. Cela peut rester une ‘prière’ ponctuelle ou le départ d’une nouvelle habitude : aller plus loin afin de le connaître et prendre l’habitude de l’invoquer. Celui qui crie à Dieu pour sortir d’un problème peut mettre le pied dans un engrenage béni.
La réponse divine est aussi un genre d’engrenage, une réaction en chaîne des plus réconfortantes : non seulement, il nous fera échapper, mais il nous assure sa protection, nous répondra. Il sera avec nous dans nos détresses. Ce n’est pas la même chose que d’être sauvé de ces détresses. Mais l’expérience de Jésus et des apôtres nous montre combien ça change tout si Dieu est là dans la détresse. Alors, il nous délivrera, nous glorifiera, nous rassasiera.
Voulons-nous être au bénéfice d’un tel engrenage béni ? Alors, plus que de le considérer comme une roue de secours, connaissons, cherchons à connaître l’Eternel; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore. Il viendra pour nous comme une ondée, comme la pluie du printemps qui arrose la terre (Os 6:3).

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Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez… (Malachie 3.1)

Soudain !

Si gouverner, c’est prévoir, et s’il vaut mieux prévoir que guérir, force nous est de constater que remédier nous réussit mieux que prévoir. Nous sommes sages après l’événement. On aménage la route après un accident grave.
Soudain. On ne peut pas calculer avec cela. Même si Boeing nous annonce un accident aérien par semaine dans un proche avenir, on risque fort d’intervenir une fois la série noire bien entamée. Car ‘soudain’, cela rentre dans la catégorie des ‘peut-être’, une catégorie mal-aimée.
Pour certains, le retour de Christ entre dans cette même catégorie. Les certitudes d’autrefois sont devenues les ‘peut-être’ d’aujourd’hui. Peu de chrétiens osent encore en dire plus que le vague ‘Christ reviendra …’ Lorsque cet à peu près va de pair avec un relâchement de l’espérance, une des valeurs sûres de la foi chrétienne, il y a danger dans la demeure. Car l’abandon de l’espérance coûte cher. L’abandon du livre de l’Apocalypse, pour ne mentionner que lui, est lourd de conséquences, qui, pour n’être que très peu handicapantes au début, ne sont pas moins graves à plus long terme. Et tout cela se produit au moment même où tous les clignotants s’allument ! Ce détournement du sujet glorieux du retour de Christ n’est-il pas parfois, souvent ?, un des premiers signes d’une perte de l’identité chrétienne ?
Le chrétien vit avec un énorme “soudain”, prêt à faire irruption dans notre monde blasé. Il le prévoit et il le prépare. Même, il le hâte (2P 3.12). Ce ne sont pas des ‘peut-être’ qu’on aura toujours le loisir de considérer après coup. Pour cet événement-ci, les seuls sages seront ceux qui auront prévu. Les autres ? Mieux vaut ne pas y penser. Ou faudrait-il justement y penser ? Est-ce un de nos problèmes de ne plus y penser assez ? Nous prenons si aisément pour des acquis les choses qui exigent au contraire une lutte âpre afin de ne pas se faire déposséder dans la dernière ligne droite avant la nouvelle Jérusalem. Ces faux acquis vont souvent de pair avec de faux droits qui obscurcissent de vrais devoirs.
Soudain. Vous y croyez encore ? Et ça se voit ?

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Ils virent alors apparaître des langues pareilles à des flammes de feu; elles se séparèrent et elles se posèrent une à une sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit. (Actes 2.2,3)

Où est le feu ?

Le croyant est marqué par le feu. Au travers des âges, c’est ainsi. Celui qui a rencontré le Dieu vivant devient à l’image du buisson ardent du temps de Moïse : un buisson sec, mais rempli du feu de Dieu. Un vase d’argile, mais rempli du trésor de Christ. Un homme ou une femme faible, mais en qui brûle le feu divin.
Alors, je répète ma question : Où est le feu ? Ou, posé autrement : Sommes-nous devenus des hommes et des femmes remplis de ce feu, tout feu tout flamme pour Jésus-Christ ? Ou sommes-nous devenus contents d’une tiédeur à toute épreuve ? Satisfaits, alors que le feu semble contenu dans un petit foyer bien maîtrisé ? Est-il possible, ô horreur, que nos églises aient produit, produisent, des chrétiens sans le feu de Dieu ? Des chrétiens éteints ? Et je ne parle pas, et pas du tout, d’un comportement pentecôtiste acquis. Nous ne pouvons pas être “Pentecôtistes” pour la même raison que nous ne saurions être “Pâquistes” ou “Noëlistes” ! L’Evangile n’est pas morcelable à volonté. Il n’est pas question ici de comportements typés que nous aurions acquis en copiant tout simplement sur le milieu chrétien qui est le nôtre, qu’il soit exalté ou endormi. Il s’agit de quelque chose de bien plus grave, de bien plus dangereux, de bien plus envahissant. Il s’agit du feu de Dieu qui brûle ce qui en nous n’est pas à lui. Il s’agit de ce feu qui dévore et auquel nous avons choisi de nous exposer. Non pas pour nous réchauffer quelque peu dans ce monde hivernal, mais pour nous embraser.
Sommes-nous des gens embrasés par l’Esprit du Christ ? Comment le devenir ? Voici quelques suggestions dangereuses :

  • Nous déchausser devant ce Dieu saint, perdre de notre autosatisfaction, et nous mettre à vraiment écouter sa Parole, cf. Ex 3.1-4.17.
  • Découvrir le son subtil du silence de Dieu (1 R 19.12) dans le secret d’un culte personnel ranimé.
  • Nous exposer au regard du Fils de Dieu au milieu de nos reniements, Luc 22.61, 62; Jn 21.15-19.
  • Nous livrer à la maîtrise de l’Esprit de Dieu en acceptant que soit crucifié notre vieil homme et ses désirs égoïstes, Rom 8.12-14.

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Veillez donc avec soin sur votre conduite, non comme des fous, mais comme des sages. (Ephésiens 5.15)

Notre mission

Il y a longtemps, avant l’électricité, il y eut un gardien de phare. Sa mission était simple : “Prends soin de ta lampe pour que les bateaux passent sans risque devant la côte rocheuse !” Or, voici qu’une nuit, une vieille femme vint lui demander un peu d’huile pour pouvoir réchauffer sa famille. Comme il en avait beaucoup, le gardien au cœur bon lui en donna. Un autre jour, voici un père qui vint en demander pour pouvoir allumer sa lampe. Lui aussi en reçut. Un autre encore eut besoin d’huile pour lubrifier sa roue. Comme toutes ces requêtes lui semblaient bien légitimes, le gardien donna de son huile à tous. Il était heureux qu’il avait pu aider ces gens dans leur besoin.
Cependant, vers la fin du mois, sa réserve d’huile était au plus bas. Puis vint la nuit où il n’y en avait plus. Le phare s’éteignit. Cette nuit-là, il y eut une tempête et plusieurs bateaux se brisèrent sur les rochers. De nombreuses vies furent perdues.
Bien sûr, il y eut une enquête. Le gardien fut appelé pour expliquer pourquoi le phare était éteint cette nuit-là. Il se mit à raconter ce qui lui était arrivé et comment sa réserve d’huile avait diminué. Devant ses excuses, la réponse fut courte : “Tu as reçu de l’huile dans un seul but : Tiens le phare allumé !” Il fut condamné.
Sommes-nous fidèles à notre mission ?

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Je sais une chose : j’étais aveugle, et maintenant je vois ! (Jean 9.25)

Voir et vivre

Le miracle du Christianisme est de faire de nous des voyants au milieu d’un monde de borgnes. Au lieu de voir les choses superficiellement, nous les voyons en perspective. Christ nous ouvre les yeux et nous offre des points de repère de surcroît. Nous pouvons juger la profondeur des choses. Spirituellement, cela fait une différence énorme.

Comment évaluer l’importance d’une question ? Comment évaluer si ce que je fais, ce que je veux faire, est vraiment important, ou utile, ou même, tout simplement, bien ? Pour les borgnes que sont les hommes sans Christ, cela dépend. On trouve des enthousiastes pour les choses les plus saugrenues, du ballon rond à la vierge qui pleure. Et cela malgré le fait que des millions de gens meurent de misère.

Nous voyons. Christ nous a guéris de notre cécité spirituelle. Le désordre des priorités est fini. Par son Esprit, Jésus a ajouté de la perspective à notre vie. Et tout commence à trouver sa juste place. A Dieu la première (celle qui permet d’ordonner tout le reste), à nous-mêmes la dernière et aux autres celle entre ces deux. Vivons comme des gens qui voient !

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Sois sans crainte, crois seulement (Marc 5.36)

Croire

Croire. C’est tout ce que Jésus demande à ce père désabusé dont la fille vient de mourir. Dans sa bouche, ça devient si simple. Il suffit de croire, de faire confiance, de compter avec la réalité de Dieu fait Homme, de laisser le Seigneur entrer dans les impossibilités de la vie. Notez que le Seigneur ne dit pas : Crois beaucoup ! Ce n’est jamais de la simple quantité qu’il s’agit, comme si une nouvelle technique spirituelle pouvait nous ouvrir les écluses du ciel. Croire, c’est ouvrir les volets de son cœur pour que Christ y vive. Et pour que par lui, nous nous mettions à vivre.

Croire. Non pas envier la foi des autres (“Si j’avais votre foi … !”), mais simplement mettre sa confiance dans la parole du Fils éternel de Dieu. Il est digne de confiance. Il l’a prouvé par sa vie, par sa mort et par sa résurrection. Celui qui croit en moi vivra, a-t-il dit à une amie qui venait de perdre son frère. Tout homme qui croit en lui entre dans la vie. Jésus-Christ le libère de ses craintes.

Croire. Ce n’est pas seulement une question d’avoir cru. C’est une chose d’avoir mis notre confiance en Christ pour être sauvés. C’en est une autre de vivre par la foi, d’agir aujourd’hui par les possibilités nouvelles que Christ nous donne. Le juste vivra par la foi. La foi ne sera jamais un simple contrat conclu lors de la conversion. La foi se voit. Ce n’est qu’ainsi qu’elle peut chasser la crainte.

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Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. (Luc 14.26,27)

La division qui précède l’unité

Avant d’unir les familles, Jésus les divise. La croix divise le foyer avant de l’unir. Elle prend d’abord, elle rend ensuite. Lorsqu’un de nos proches vient à Christ, nous le perdons avant de le retrouver. Sans Christ, il était perdu pour le Seigneur. Converti, il est perdu pour nous. La croix l’a pris. Puis, il nous est rendu, mais il n’est plus le même. Il a été transformé. Christ règne maintenant dans sa vie et sa loyauté dans le couple, ou dans la famille, est maintenant soumise à sa loyauté à Christ.

Le couple chrétien est un couple sous la croix. La famille chrétienne est une famille sous la croix. Par la croix, Christ l’a désintégrée pour l’intégrer à lui-même. Maintenant, elle n’est plus le foyer jalousement gardé comme notre cocon personnel et privé. Elle devient le noyau de l’Eglise, crucifiée et ressuscitée afin de pouvoir transmettre la vie au monde.

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Tes paroles se sont trouvées devant moi et je les ai dévorées. Tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon cœur; car ton nom est invoqué sur moi, Eternel Dieu des armées ! (Jérémie 15.16)

De nouvelles envies

Etre chrétien ne nous donne pas seulement d’autres priorités par rapport à nos contemporains, d’autres devoirs et d’autres occupations, mais aussi d’autres envies, d’autres joies. L’Esprit-Saint enracine dans nos cœurs la soif de la Parole de Dieu. Nous nous tournons vers elle dans les contrecoups de la vie, et quoi de plus normal ! Mais nous en faisons surtout la nourriture “ordinaire” de tous les jours. Non pas par devoir, mais par envie.

Notre monde a très difficile de s’imaginer qu’on puisse avoir d’autres envies que lui. Pourtant, dès qu’on change de culture, les envies changent. Car nos envies sont apprises et souvent copiées sur les autres. Elles manifestent fréquemment notre ancienne nature. Or, en venant à Christ, nous changeons de culture. Une nouvelle nature va manifester de nouvelles envies et nous partagerons l’expérience de Jérémie. Ne soyons pas de ceux qui répriment ces envies. Nous finirions par trouver la Parole indigeste !

Si elle nous fait défaut, demandons à Dieu cette envie de sa Parole. C’est une prière à laquelle le Seigneur ne reste pas insensible.

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Il y a un moment pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel. (Ecclésiaste3.1)
N’y a-t-il pas douze heures dans le jour ?
(Jean 11.9)

J’ai le temps

Il est pratiquement certain que vous allez dire à quelqu’un aujourd’hui la fameuse petite phrase moderne : "Je n’ai pas le temps !" Et, en général, c’est un pieux mensonge ! Regardez les statistiques suivantes que j’ai relevé quelque part.

Il y a 8760 heures dans une année. Nous en dormons en moyenne 2920. Nous en travaillons autant (et souvent nettement moins !). Quelques 1095 heures sont passées devant la télévision et nous sommes à table pour 730 autres heures. Les autres 1095 heures, toujours en moyenne, sont remplies par les trajets, les voyages, les loisirs, les courses, sans oublier le temps pour faire sa toilette.

Et Dieu ? C’est clair, il ne lui reste pas beaucoup de temps dans notre horaire. Nous n’avons pas le temps ! Du moins, si nous ne voulons pas tailler quelque part dans nos occupations. Pourtant, quel privilège que de passer 78 heures au culte (si vous y allez chaque dimanche une fois) ! Et faut-il comptabiliser les heures de notre culte personnel, ou de nos autres heures au service du Seigneur ? Après tout, lui se donne sans compter.

Pas le temps ? Nous avons le temps. Le temps pour tout ce qui nous intéresse vraiment. Dire à Dieu : "Je n’ai pas le temps !" est un mensonge... et il n’est même pas pieux.

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Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? (Matthieu 20.6)

Des vacances ou du repos ?

Quel drôle de texte au début de l’été, saison de la farniente. En plus, qui de ceux qui ont du travail peut dire qu’il ne fait rien ? N’est-on pas souvent “mort de fatigue” parce qu’on en fait trop ?

Jésus, bien sûr, parle du chômage spirituel, du désœuvrement dans le royaume de Dieu. Dans la parabole, les gens ne travaillent pas parce qu’ils n’ont pas été embauchés. Mais qui peut dire qu’il connaît le Christ et qu’il n’a pas été embauché ? Et dans ce service il n’y a pas de place pour le relâchement. Christ offre le repos, et non les vacances. Notre époque a des problèmes à distinguer entre les deux. Et George MacLeod n’a peut-être pas entièrement tort lorsqu’il écrit : “Les chrétiens sont devenus des gardiens d’aquarium plutôt que des pêcheurs d’hommes.” Nous sommes sans rien faire parce que nous en faisons beaucoup trop ailleurs.

Que cette saison nous apporte plus que des vacances ! Qu’elle nous apporte le repos que Dieu donne à ceux qui font sa volonté. Devra-t-il nous demander un jour : “Pourquoi t’es-tu contenté de ne rien faire ?” Ne confondons pas les vacances et le repos.

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Qui est Dieu comme toi, pardonnant la faute et passant sur le crime en faveur du reste de ton héritage ?  Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la bienveillance. Il aura encore compassion de nous, il mettra nos fautes sous nos pieds; tu les jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. (Michée 7.18,19)

Le pardon

Comment pardonner et oublier ? “J’ai pardonné, mais je n’ai pas oublié !”, m’a confié quelqu’un. A-t-il pardonné ? Est-ce que Dieu pardonne comme cela ? Chez lui, ne reste-t-il plus le souvenir de notre faute ?

Permettez-moi de me servir d’un langage informatique. Le sang de Christ efface la mémoire du péché. Le pardon fait le ménage sur le disque dur nous concernant. Les fichiers en question sont effacés. Quand on consulte l’ordinateur, impossible de les rappeler.

C’est ce que dit le Seigneur par Michée. Nos péchés sont jetés au fond de la mer et Dieu y met un panneau “Interdit de pêcher”.

C’est pour cela que la repentance est si importante. C’est “la fonction” qui active le processus de l’effacement. Comme l’a dit quelqu’un : “Le sang de Christ purifie le péché confessé comme tel.”

Pouvons-nous pardonner ainsi ? Notre texte commence bien par dire : “Qui est Dieu comme toi, ...?” Est-ce pour cela aussi que Jésus nous ordonne de pardonner 70 fois 7 fois ? Chez nous, la touche ‘effacement’ est trop facilement bloquée. Nous avons difficile d’oublier. Il nous faut donc pardonner, et le faire souvent. L’Esprit de Jésus en nous est un Esprit qui pardonne, et qui nous en donne la force.

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La crainte de l’Eternel est le commencement de la connaissance. (Proverbes 1.7)

Corriger notre carte de la vie

Lorsque Christophe Colomb partait de l’Espagne en 1492, il était sûr de trouver une nouvelle route vers les Indes. Il était si sûr, parce que sa carte du monde ne correspondait pas à la réalité. Peu à peu, il a donc dû mettre ses cartes à jour.

Comme lui, nous souffrons aussi d’une mauvaise carte de la réalité. Et nous déterminons notre conduite selon ce que nous prenons pour être la réalité. Dans la plupart des cas, notre comportement est déficient sur le plan de la foi, parce que ce que nous savons par la Bible n’a pas été intégré à notre approche pratique de la vie. Notre carte n’a pas été corrigée.

Jésus est le seul à avoir vécu avec une carte exacte, à 100%, de la réalité. De ce fait, sa conduite était très différente des Juifs de l’époque. Il voyait les choses autrement. La vérité faisait de lui quelqu’un de libre.

Salomon avait appris que pour commencer à corriger nos cartes, il fallait commencer à craindre l’Eternel, compter avec lui. Ce serait le début d’une vraie connaissance, et d’une nouvelle liberté. Pour nous, cela veut dire que nous acceptons la carte de Jésus comme la nôtre. Et que nous déterminerons notre conduite selon cette carte. Nous saurons alors où nous devons aller et comment y arriver.

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Connaissons, cherchons à connaître l’Eternel; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore. Il viendra pour nous comme une ondée, comme la pluie du printemps qui arrose la terre. (Osée 6.3)

Tout va bien ?

Le prophète s’adresse à un peuple d’Israël qui est encore religieux, mais qui n’a plus d’expérience réelle de Dieu. Dieu est méconnu et le peuple périt parce qu’il manque cette connaissance (4.6). Politiquement, tout allait bien. Economiquement, c’était peut-être la meilleure période depuis Salomon d’heureuse mémoire. Paix, prospérité et stabilité marquaient la vie de tous les jours. Mais intérieurement, spirituellement, le peuple périssait. Dieu lui dit : Malheur à eux, parce qu’ils ont fui loin de moi ! Ils ne crient pas vers moi dans leur cœur, 7.13,14. Vous voyez ce qui se passe ? Tout était investi à l’extérieur, à la surface. Mais quand Dieu est exclu de notre bonheur, celui-ci devient impossible.

Vous connaissez cela peut-être dans votre vie. C’est si facile de venir dans une église et pourtant, dans son âme, de fuir loin de Dieu.

Que faire ?

Il faut impérativement arrêter de fuir et chercher à le connaître. Il faut de toute urgence remédier au mal que nous nous faisons et que nous lui faisons. Nous ne pouvons excuser notre méconnaissance de Dieu, et de sa Parole, mais nous devons nous y investir à fond. Alors, il viendra. Alors, il nous rafraîchira. Alors, les fleuves d’eau vives couleront de notre âme et notre vie spirituelle deviendra féconde pour lui.

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Mais vous, bien-aimés, édifiez-vous vous-mêmes sur votre très sainte foi, priez par le Saint-Esprit, maintenez-vous dans l’amour de Dieu en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. (Jude 20,21)

La responsabilité de chacun

Quel programme ! Jude écrit à des chrétien harcelés par le mal et par l’erreur, des chrétiens sous pression dans un monde hostile à la foi chrétienne. Il termine avec cette exhortation dans laquelle nous faisons bien de noter la part de chacun : édifiez-vous vous-mêmes. C’est la responsabilité de chacun pour sa propre vie spirituelle. Nous ne pouvons pas la laisser entre les mains des autres, aussi bien intentionnés qu’ils soient. C’est notre travail. C’est vrai que l’église nous y aide, mais cela ne peut jamais être suffisant si nous ne nous y investissons pas nous-mêmes. Et force nous est de constater que cette responsabilité est très malmenée chez nous à l’Occident. Lire la Bible et des livres chrétiens qui sont plus que de simples recueils d’histoires captivantes ou de manuels de psychologie, prier, aimer et attendre le retour de Christ doivent figurer sur notre programme journalier. Si nous suivons une cure d’amincissement dans ce domaine, toute notre vie s’en ressentira.

Si nous prenons cela au sérieux, nous connaîtrons la présence de Dieu dans notre vie. Il nous formera, nous affermira, nous fortifiera et nous rendra inébranlables (1Pierre 5.10) !

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Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant. (Philippiens 2.1)

Le vouloir et le pouvoir

La vie chrétienne commence avec une capitulation : nous rendons les armes. Nous livrons à Dieu notre volonté rebelle. Nous courbons notre nuque raide. “Que veux-tu que je fasse ?” prions-nous avec l’apôtre Paul. Allons-nous pour autant prendre plaisir à la volonté de Dieu ? Allons-nous vouloir la faire ? Et allons-nous pouvoir la faire ?

C’est là qu’intervient ce que dit Paul ici. Une fois que nous livrons notre volonté à Dieu, et c’est là un des points essentiels de la conversion, Dieu va œuvrer en nous le vouloir et le faire, le désir et la capacité. Il va faire naître en nous le plaisir de le servir. Il ne va pas nous imposer une loi impossible et dure, mais créer en nous un nouveau vouloir. Et pour pallier à notre faiblesse, il y ajoute un nouveau pouvoir. “Je puis tout par celui qui me fortifie”, dit Paul en 4.13.

Est-ce que cela enlève à la vie chrétienne tout effort ? Loin de là ! “Travaillez avec crainte et tremblement à votre salut”, 2.12. Mais nous travaillons avec espérance et dans la confiance. Car Dieu œuvre à l’intérieur de nous, dans l’intimité de nos convictions personnelles. Et l’impossible devient possible.

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Mais lorsqu’il eut affermi son pouvoir, son cœur s’enhardit jusqu’à entraîner sa perte. Il fut infidèle à l’Eternel, son Dieu. (2 Chroniques 26.16)

Réussir pour perdre ?

Notre société aime la réussite. Il faut gagner, trimer pour être le premier. Les perdants d’aujourd’hui doivent être les gagnants de demain, ...ou disparaître. Ozias, roi de Juda, était un gagnant. Mais il est aussi l’exemple d’une autre vérité : les gagnants d’aujourd’hui deviennent trop facilement les perdants de demain.

Avez-vous réussi ? Dans votre travail, à l’école, dans votre carrière, dans votre niveau de vie... ? Alors, regardez bien la suite de votre histoire. Vous êtes peut-être assez content de vous-même. La page des grands besoins est tournée. Vous êtes bien installé. Ou, au moins, vous avez la tête hors de l’eau. Dieu vous a béni. Et après ?

Pauvre Ozias ! Il n’avait jamais été aussi près de sa perte qu’en ce moment de réussite. Il s’est mis à oublier Dieu. Il est devenu orgueilleux et infidèle. Et Dieu, qu’a-t-il fait ? Il l’a rendu intouchable. Pour le punir, sans doute; mais peut-être surtout pour le sauver de lui-même. Pour lui donner le temps de revenir de sa folie et de redevenir lui-même : un pauvre homme, perdu sauf pour la grâce de Dieu.

Sommes-nous fidèles à notre vocation ? Vous savez, Dieu y tient. Pourquoi ? Parce qu’il tient à nous.

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Nous avons trouvé cet homme une peste qui provoque des disputes parmi tous les Juifs du monde, dirigeant de la secte des Nazaréens... (Actes 24.5)

Il y secte et secte

Vous l’avez vu, cet impudent ? Voilà un qui ose se prendre pour un croyant “normal”, qui dit qu’il ne veut que servir Dieu. Quelle présomption ! Pourquoi ne pas rester calmement chez lui, au coin du feu, dans l’intimité de sa maison, avec sa foi, comme tout le monde ? Il veut absolument “convertir” les païens et, même, sacrilège suprême, des Juifs ! Lui, le renégat, qui croit que sa nouvelle religion est la seule bonne et que sa vérité est la seule vraie. Au lieu d’écouter avec respect, ou du moins, avec ouverture d’esprit, les chefs religieux reconnus de tous, il se prend pour l’ambassadeur du Très-Haut ! M’enfin ! Je vous le dis, une vraie peste. Il est grand temps que le gouvernement y fasse quelque chose !

Eh bien, soyez tranquilles, les braves gens. Le gouvernement a fait quelque chose. Ce grand sectaire a été confiné en prison. Pas de risques qu’il continue à perturber l’ordre public. Dans notre monde, il n’y a de place que pour les religions dûment autorisées. Après tout, il faut protéger nos enfants contre la contagion de cette foi chrétienne. Que ces chrétiens deviennent des croyants comme tout le monde et on en rediscutera.

Le Seigneur s’approcha de Paul et dit : Prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage à Rome. (Act 23.11)

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La femme vit que l’arbre était bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle prit de son fruit et en mangea; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. (Genèse 3.6)

Tenté, et déçu

Comment résister à la tentation ? Comment vaincre ? Quelles sont les erreurs de nos ancêtres qu’ils auraient pu, et dû, éviter ? Notons-en quelques-unes.

Adam, chef du couple, est totalement passif. Il ne réagit pas, ne fait pas face au serpent à la place de sa femme et finit par céder sans avoir lutté. Il est bien le premier coupable.

Eve permet que le doute se glisse dans son cœur. Elle accepte sans broncher les accusations du serpent contre Dieu. Ses insinuations font mouche et elle le suit dans sa critique de la parole et de l’amour de Dieu. Il lui promet le savoir et le pouvoir et elle craque. Elle est la deuxième coupable.

Ensemble, ils désobéissent à l’ordre clair que Dieu avait donné. C’est toujours là que cela finit. On obéit ou on désobéit à Dieu et à sa parole pourtant clairement comprise. Parce qu’on veut autre chose, on veut sa propre vie, on veut être libre. Et ils deviennent esclaves... Leurs yeux s’ouvrent, mais ils ne peuvent supporter ce qu’ils voient. Non seulement sont-ils responsables et coupables, ils sont en plus victimes. Le tentateur est toujours menteur. Il veut nous voler ce que nous avons et ne peut jamais donner ce qu’il promet.

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Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l’Evangile, afin d’y avoir part. (1 Corinthiens 9.22,23)

Avoir part à l’Evangile

Afin d’y avoir part.” Quelle curieuse façon de s’exprimer ! N’a-t-on pas part à l’Evangile parce qu’on y a cru ?

Les enfants ont part à la vie. Au début, on ne leur demande rien et on leur donne tout. Puis, en grandissant, on leur demande plus et on leur donne moins. Ils ont toujours part à la vie, mais cette part a évoluée avec eux. L’adulte a, lui aussi, part à la vie. Mais c’est tout autre. Ce n’est pas qu’il vaut plus que l’enfant – il n’en est rien ! Mais sa part a changé. Au lieu de tout recevoir, il a reçu la responsabilité, mais aussi le privilège, de donner à son tour. On lui demande beaucoup. On lui donne peu. Sa vocation est de vivre pour les autres, et surtout pour la nouvelle génération.

Ce n’est pas différent dans le royaume de Dieu. Nous y avons tous part, mais on ne nous demande pas à tous la même chose. Aux enfants dans la foi, on demande très peu. Mais si vous avez eu le temps de grandir dans la foi, il est peut-être nécessaire de méditer ces paroles de Paul. Se contenter d’une part d’enfant quand Dieu veut nous confier une part d’adulte, ce n’est pas raisonnable. Ce serait peut-être même risqué. Du moins, Paul semble bien le croire. Courons pour obtenir le prix ! (9.24)

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Non, la main de l’Eternel n’est pas devenue trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos fautes qui mettaient une séparation entre vous et votre Dieu... (Esaïe 59.1,2)

Si peu !

Entre nous et l’exaucement de nos prières, il n’y a pas forcément grand’chose. Ce n’est pas l’amour de Dieu qui est en question. Ni d’ailleurs sa puissance. Il nous aime d’un amour éternel et désire pour nous ce qu’il y a de meilleur. Sa sagesse est telle qu’il sait ce qui est pour nous le meilleur. Sa puissance est plus que suffisante pour que ce meilleur nous soit effectivement donné. Oui, son oreille est toujours tendue à notre prière. Il ne se fatigue ni ne se lasse.

Entre le peuple d’Israël et l’exaucement de ses espoirs, il n’y avait qu’une seule chose : leurs fautes, leurs péchés. Ce n’est pas beaucoup. Du point de vue des hommes, cela ne pesait pas bien lourd. “Je n’ai pas besoin de changer pour que Dieu m’écoute. Tant que je respecte plus ou moins mes devoirsreligieux, tant que je ne fais rien de mal, Dieu sera bien assez aimable d’être indulgent.” Le résultat est que le ciel reste de plomb. Ce n’est pas que Dieu nous aime trop peu; il nous aime trop. Il est donc un Dieu exigeant. De son point de vue, ce qui nous sépare n’est pas beaucoup non plus. Il a tout fait pour que cette séparation disparaisse. Il a donné son Fils. Il s’est formellement engagé à nous pardonner totalement à cause de lui. Dieu n’a pas besoin de changer pour qu’il nous écoute.

Peu de choses... Mais à moins que nous changeons, le ciel restera fermé.

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Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, je vous l’aurais dit; car je vais vous préparer une place. Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. Et où je vais, vous en savez le chemin. (Jean 14.2-4)

De passage

Christ nous prépare une place. Pendant trois ans, les disciples ont été des SDF à la suite du Maître. Mais voilà qu’il s’en va ! Et eux ? Ils vont rester sans lieu qu’ils peuvent appeler le leur. A quel monde appartiennent-ils ? Quel est leur point d’attache, leur adresse ? Jésus le leur dit ici avant de partir : ‘Vous m’avez suivi, vous faites donc partie de ma famille. Chez moi est chez vous. Je reviendrai vous chercher à l’heure venue : que votre cœur ne se trouble pas.’

Notre place n’est pas ici. Ici, nous  servons le Seigneur, nous le suivons, mais comme des voyageurs et des étrangers sur terre. Nous ne sommes pas installés ici, et nous ne devons pas tenter de le faire. Nous allons partir, tout comme le Christ est parti. Il reviendra et il nous prendra auprès de lui. Nous ne sommes que de passage.

L’ennemi nous chuchote qu’ici est tout ce que nous connaissons. Qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Mais nous savons mieux. Nous connaissons le chemin, même si nous n’en voyons pas encore le bout. Nous connaissons notre Guide. Avec confiance, nous nous sommes engagés sur ce chemin.

Ah, vous pas, dites-vous ? Vous le cherchez encore ? Alors un bon conseil : lisez la suite du texte ci-dessus. Ainsi vous saurez.

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Moi, je suis la porte; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira et trouvera des pâturages. (Jean 10.9)

La porte

Jésus nous assure de quatre choses dans ce texte.

1. Il est la porte. Celle qui nous est largement ouverte aujourd’hui, mais aussi celle qui peut un jour être hermétiquement fermée contre nous. Celle qui est entre nous et le danger, mais aussi celle qui peut nous exclure à tout jamais de la sécurité de la maison du Père.

2. Nous devons entrer par lui. Celui qui entre par lui entre dans un autre monde, une autre sphère de vie, une autre dimension. Il ne faut pas étudier cette porte, la dépeindre, l’exalter, y croire. Il faut entrer par elle.

3. Il sera sauvé. Le salut, c’est entrer par celui qui seul est la porte. Entrer, c’est laisser derrière nous le passé chargé de nous, pour trouver le présent rempli de lui, et pour découvrir un avenir certain.

4. Ils commencent une nouvelle vie, remplie de nouvelles habitudes et de nouveaux rassasiements. Ils ne retournent pas à leur vie d’avant, mais ils se mettent à entrer et sortir avec lui. C’est à cela qu’on peut les reconnaître. Dans le désert, ils trouvent des pâturages. La vie de ceux qui sont entrés par cette porte-ci est une vie pleine, abondante. Jésus ne déçoit pas ceux qui se confient en lui. Il se donne pour eux. Il se donne à eux.

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Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas utilisable pour le royaume de Dieu. (Luc 9.62)

Utilisable ?

Cela vous a-t-il jamais frappé combien souvent la Bible nous appelle à nous mettre en mouvement, à bouger, à ne pas rester en place à ne rien faire ? Tenez, voici quelques exemples : suis-moi, sortez, partez, va, venez, quittez, séparez-vous, mettre la main à la charrue, etc. Ce sont tous des ordres qu’il ne suffit pas d’écouter, mais auxquels il faut obéir.

D’obéir, soyons heureux, point de tièdes, de peureux..” dit un chant. Combien de fois ne sommes-nous pas restés de simples auditeurs de l’Evangile ? Nous écoutons dimanche après dimanche, nous entendons des choses fort belles, qui nous touchent réellement, et puis, la semaine reprend le dessus avec ses activités, son travail, ses loisirs. Et tout ce dont nous nous rappelons, c’est : “Ah oui, c’était bien !” Mais avons-nous obéi ? Avons-nous mis en pratique la Parole reçue ? “Heureux ce serviteur, que son Maître, à son arrivée, trouvera occupé de la sorte !” (Mt 24.46) On nous avertit souvent contre l’activisme chrétien, et c’est vrai qu’il ne faut pas verser dans cela. Mais il y a un aussi grand danger, et peut-être est-il encore bien plus grand : tomber dans l’inactivisme chrétien.

Sommes-nous utilisables pour le royaume de Dieu ? Ou sommes-nous devenus de simples consommateurs des vérités bibliques ? Mettons la main à la charrue !

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Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? (Romains 8.31)

Si ...

Il y a plusieurs façons de lire cette phrase de Paul. Si Dieu est pour nous... mais l’est-il ? Qui dit qu’il s’intéresse vraiment à ce point à nos petits soucis ? Peut-être qu’il est contre nous ? On peut aussi lire : Si Dieu est pour nous... C’est vrai, si seulement il était pour nous, ça changerait tout. Mais n’est-il pas exclusivement intéressé dans les chrétiens qui ont atteint un certain degré de sanctification ? Quant à nous... Ou faut-il lire : Si Dieu est pour nous... ? C’est bien sûr ce que voulait dire l’apôtre. Il n’y a pas d’incertitude créée par le si. Il n’y a pas de doute que Dieu est bien pour nous. Quand quelqu’un se tourne vers Jésus-Christ, Dieu est pour lui. Et qui sera alors contre lui ? Même si le monde entier s’y met à persécuter ce chrétien, “qu’ils prennent tout, chrétiens, notre vie et nos biens, laissons les faire ! Ils n’y gagneront guère; le Royaume nous appartient !” (A Toi la gloire 349) Si Dieu est pour nous, et il l’est, qui sera contre nous, qui craindrions-nous ? Il a donné son Fils, alors, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ?

Mais le contraire est tout aussi vrai. Si Dieu est contre nous, qui sera pour nous ? Si nous délaissons le Seigneur, si le monde et ses veaux d’or nous captive bien plus que le pauvre Charpentier de Nazareth, qui défendra notre cause quand nous en aurons le plus besoin ? Nous aurons tout pour nous et nous finirons quand même par tout perdre.

Dieu, est-il pour vous ? En êtes-vous sûr ? Si vous ne l’êtes pas, c’est une question de la première importance : il faut la régler aujourd’hui. Et si vous ne savez pas comment vous y prendre, suivez ce lien : croire.

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Un des Pharisiens pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. (Luc 7.36)

Inviter le Christ chez soi ?

Curieuse compagnie que celle du Fils de Dieu ! Après avoir mangé à la table des péagers et des prostituées, le voilà chez un Pharisien. Luc n’arrive pas à y croire et le répète jusqu’à quatre fois. Pas Simon, mais “le Pharisien”, comprenez : “l’hypocrite”. Que cela nous plaise ou nous choque, Christ vient partout où on l’invite. Il n’a pas une liste noire de gens non fréquentables et il se moque du qu’en dira-t-on. A y réfléchir, la pensée est plutôt réconfortante : aucun exclu, même pas moi !

Redoutable compagnie que celle du Pharisien ! Pensez donc, inviter Jésus-Christ à venir partager un repas avec vous. Christ, n’est-il pas d’office l’Hôte invisible à nos tables ? Peut-être bien. Mais, si c’est le cas, comment l’accueillons-nous ? Jésus reproche à Simon les insuffisances dans sa façon de l’accueillir et le met en contraste direct avec l’accueil qu’il a reçu d’une prostituée

Christ, est-il l’Hôte à notre table ? Mangeons et buvons-nous en sa présence, devant sa face ? Le reconnaissons-nous dans notre prière avant le repas ? Ou mangeons-nous comme les païens qui sont chez eux et rien que chez eux, sans Dieu ni Maître ? Imaginons Christ à notre table :

-J’ai quelque chose à te dire.
-A moi, Seigneur ?
-J’ai été à ta table, dans ta maison, dans ta vie, mais tu ne m’as pas accueilli. Tu as fait comme si je n’étais pas là. Vois-tu celui-ci, celle-là, que tu n’estimes pas beaucoup... ?

Ce Pharisien, est-ce moi, est-ce vous ?

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Car l’Eternel parcourt du regard toute la terre, pour que s’affermissent ceux dont le cœur est tout entier à lui. (2Chroniques 16.9)

Le regard du Père

Le regard du Père. Il n’est pas impressionné par les titres ronflants des humains, ni par la puissance de leurs armées. La force de l’atome ne lui inspire aucun respect. Il n’est pas davantage frappé par nos belles cathédrales, nos accomplissements, nos paroles, voire nos prières. Il ne cherche pas les habits de dimanche, ni, d’ailleurs, les sourires que nous réservons à nos invités. “Il veut nos cœurs, il les attend, il vient en faire la conquête”. C’est si beau à Noël ! Pourtant, il le cherche tous les jours de l’année.

Un cœur tout entier à lui. C’est tout le secret de la victoire dans la vie chrétienne. N’était-ce pas le secret des héros de la foi d’autrefois ? Dans notre société, c’est devenue une denrée rare, et donc chère, car ce qui est rare a toujours plus de prix. Nous vivons en des jours où tout se partage : le travail, le temps, les femmes ou les maris, l’attention, le cœur. Pourtant, ce partage n’enrichit personne, nous sommes bien trop égoïstes pour cela. Partager, nous le savons bien, c’est perdre. Dieu cherche des gens qui veulent tout perdre parce qu’ils veulent être tout entier à lui. C’est pour cela qu’il les affermit. Ils sont devenus faibles en eux-mêmes. Ils seront forts en lui et par lui.

Il parcourt toute la terre. Voilà qu’il arrive jusqu’à nous. Que trouvera-t-il ?

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Ezéchias et tout le peuple se réjouirent de ce que Dieu avait tout préparé pour le peuple, car l’événement eut lieu subitement. (2 Chroniques 29.36)

Subitement

La nuit horrible du règne d’Ahaz avait duré longtemps. Interminable. Souvent, les tyrans et les ennemis de Dieu semblent avoir la vie longue. Combien de croyants ont souffert atrocement sous son règne ? Et Dieu semblait faire la sourde oreille. Situation sans espoir, bloqué. Jusqu’à ce que Dieu a dit : “Assez !” Et l’impie expire. Le lendemain (!), le grand nettoyage commence. Neuf jours plus tard, le culte est rétabli. Subitement, toute la situation désespérée avait pris une toute autre tournure.

Laissons toujours de la place pour le “Assez” Divin. Il n’a pas dit son dernier mot sur le péché, le mal et l’oppression. Ou plutôt, son dernier mot, c’est Jésus. A cause de lui, le désespoir n’a pas besoin de nous gagner. Dieu a préparé pour nous des œuvres bonnes pour que nous les pratiquions (Eph 2.10). Même que la nuit dure encore. Loin de nous décourager à faire le bien et à œuvrer ainsi avec Dieu, nous attendrons patiemment le subitement de Dieu.

Cela est vrai dans nos vies personnelles. Notre ennemi peut être telle situation mal vécue, telle action humainement sans espoir (pensez, par exemple, à la lutte contre l’avortement), ou tout simplement nos tentations et faiblesses. Mais Dieu est vivant ! La nuit de la croix a été subitement suivie de l’aurore de la résurrection. Il y a de l’espoir.

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Je suis comme un objet perdu.” (Ps 31.13)

Un objet perdu

Ce n’est pas un des versets les plus connus de la Bible. En fait, il est un peu ...perdu. Voilà un homme qui aime Dieu et que Dieu aime. Voilà un croyant appelé aux plus hautes fonctions et objet des promesses les plus merveilleuses. Voilà une des sommités de l’expérience religieuse. Et que lui arrive-t-il ? “...Ma vie s’épuise dans la douleur, et mes années dans les soupirs... je ne suis que l’opprobre de mes voisins, ...je suis oublié des cœurs comme un mort, ...l’épouvante règne à l’entour...” (:11-14)

Dieu vous semble injuste, parfois ? Un peu trop dur ? Ou tout simplement, il semble vous oublier ? Regardez donc David. Savez-vous comment il s’en est sorti ? Il a fait trois choses.

Il a prié. Aussi simple que cela. Tout ce que nous lisons dans ce psaume, David l’exprime à Dieu. Il ne se plaint pas de Dieu aux autres, mais des autres à Dieu. Quelle différence ! Et Dieu l’a entendu ! (:23)

Il a mis sa confiance en Dieu, :15. Il dit : “Mes destinées sont dans ta main.” Cela veut dire : c’est toi le Maître, tu m’aimes et tu sais ce que tu fais. “Tu me fais marcher avec aisance.” (:9)

Il se met à l’abri en Dieu. “Tu me caches sous l’abri de ta face...” Il est là comme dans une ville forte et imprenable. Dieu est comme un mur autour de lui. Puisqu’il agira je n’ai pas besoin de m’agiter.

Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui vous attendez à l’Eternel ! (:25)

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Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. (1 Thessaloniciens 5.4)

La surprise

Qui seront les personnes surprises par le retour de Christ ? Le Nouveau Testament mentionne plusieurs groupes de personnes :

  • Ceux qui dorment. Paul parle de ceux qui n’attendent plus que Christ vienne. Ils se sont laissé endormir par leurs occupations et par la vie que ce monde leur offre. Ils sont en fait dans les ténèbres.

  • Ceux qui ne sont pas prêts. On peut attendre Christ et pourtant ne pas être prêt pour son retour. Les vierges folles étaient dans ce cas et Jean dit qu’il faut se purifier en l’attendant (1Jn 3.3).

  • Ceux qui ont perdu leur premier amour, Ap 2.4,5. Une église qui perd cela aura la surprise que Christ enlèvera son chandelier quand il viendra.

  • Ceux qui ont enterré leur talent, plutôt que de le mettre au service du Seigneur (Mt 25.24-30).

Faites-vous partie d’un de ces groupes ? Alors, j’espère que vous aimez les surprises ! Vous ne voulez pas être surpris ? Faites tous vos efforts pour ne jamais faire partie d’un de ces groupes. C’est vrai que nous sommes ce que nous sommes par la grâce de Dieu - mais que sa grâce envers nous ne soit jamais vaine (1Cor 15.10).

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Comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? (Romains 10.14)

Entendre l’inaudible

La question résonne depuis l’éternité dans les vastes étendues célestes. Le problème pouvait paraître insoluble : l’homme était devenu rebelle et, pourtant, Dieu ne pouvait l’abandonner à son sort mérité. Comment amener cet homme perdu à la conviction que son Créateur était là et qu’il l’aimait ? L’homme déchu, comment pourrait-il comprendre à nouveau le langage du ciel ? Qui irait le lui dire dans son langage à lui ? Qui prendrait le risque de se faire jeter ? S’il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, qui pourrait et voudrait lui ouvrir les oreilles ? N’aurait-il pas été plus simple de l’abandonner à son sort ? De faire table rase, comme au Déluge, mais cette fois-ci sans survivants ? Après tout, n’est-ce pas ainsi que les hommes règlent leurs problèmes...

Nous connaissons la réponse. Le Fils éternel et aimé du Père est venu et il nous a parlé. Il nous a ouvert les oreilles. Il a débouché nos yeux. Nous avons cru parce que lui, Jésus, nous a assez aimés pour venir nous parler. Il ne s’est pas servi d’un haut-parleur céleste. Il ne nous a pas envoyé une lettre ni même un évangile. Il est venu et il a parlé. Il nous a parlé par ses mots inoubliables et par sa vie impérissable. Afin de pouvoir nous parler, il s’est donné à nous. Et nous connaissons la suite... nous l’avons crucifié.

Comment croiront-ils ? La question est toujours posée, plus dans le ciel, mais maintenant dans l’Eglise. Les hommes n’ont toujours pas besoin d’un haut-parleur, mais d’un homme-parleur. La parole doit être dite par une voix humaine. Elle doit passer par une vie humaine. La nôtre. Et les risques sont toujours les mêmes.

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Que personne ne vous séduise d’aucune manière; car il faut qu’auparavant ... (2Thessaloniciens 2.3,4)

Auparavant

Il est des vérités qui ne seront jamais populaires. Jésus revient. Une ère de paix s’ouvrira devant nous. Nous régnerons avec lui. Voilà ce qui nous plaît de croire et d’annoncer. Mais le "auparavant" de ce texte sobre et sombre est peu présent dans nos esprits modernes. Mieux vaut ne pas trop y penser. Christ va venir, et cela nous suffit.

Mais cela ne suffit pas. Deux choses se produiront avant. Avant le retour du Seigneur et avant l’enlèvement (cf. versets 1,2). Il y aura l’apostasie. C’est quoi ? C’est la maladie spirituelle d’un cœur froid. “L’amour du plus grand nombre se refroidira”, a dit Jésus (Mt 24.13). Jésus tarde et notre cœur devient froid, parce que l’amour de Jésus est peu à peu grignoté par l’amour du monde et par l’indifférence du monde. Le péché refroidit. Les rhumes spirituelles deviennent des bronchites et finissent par tourner en pneumonies spirituelles. Ces dernières 40 années ont vu arriver cette apostasie. Le monde entier se tourne contre la foi chrétienne et la plupart des églises se sont vidées. On n’a plus besoin de Dieu, de Christ, et surtout pas de l’Eglise.

Au plus froid du gel spirituel, l’adversaire se révélera. Voilà un qui réussira à réchauffer les cœurs. Voilà enfin un Christ concret, réaliste et populaire. Avec lui, fini l’indifférence (cf. Ap 13). Les maux du monde trouveront des solutions. L’amour et l’unité régneront. Et tant pis pour ceux parmi les Juifs et les Chrétiens qui refusent de se rendre à l’évidence. La majorité aura choisi.

Jésus reviendra. Mais qu’en est-il de notre cœur ? Dans l’hiver de ce monde, s’est-il refroidi ? "Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure." (Mt 25.13)

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Car il y a un avenir, et ton espérance ne sera pas retranchée.  (Proverbes 23.18 et 24.14)

Demain

Y a-t-il de l’espoir ? De quoi, demain sera-t-il fait ? Pour se protéger contre les coups durs, plus de la moitié des familles dans nos pays ont signé un contrat d’assurance vie. Il y a dix ans déjà, elles avaient mis de côté à cet effet la somme rondelette de 400 milliards d’euros. Est-ce le prix de l’inquiétude ? Dans ce cas, c’est bien chèrement payée ! Et plus nos pays s’endettent, plus ceux qui le peuvent en mettent de côté. Plus la morosité grippe nos contemporains, plus les bas de laine se gonflent chez ceux qui n’ont que cela comme espérance.

En quoi est fondé notre espoir de demain ? En l’argent que nous gardons soigneusement et égoïstement pour nous ? Il faut dire qu’il n’y a pas grand’chose d’autre. L’espoir en la bonté naturelle des hommes est battu en brèche bien trop souvent pour encore y croire. L’espoir dans la justice de nos états s’est volatilisé. Et tant que l’espoir en nos gouvernants n’est déterminé que par les sondages, mieux vaut ne pas trop y compter. En ce début du vingt-et-unième siècle, nous sommes toujours au même point qu’au temps de celui qui a dit : “Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.”

Pourtant, il y a un avenir. Les mots qui précèdent ce texte des Proverbes nous renvoient à la crainte de l’Eternel et à la connaissance de la sagesse pour notre âme comme fondements de l’avenir. Pour la Bible, en dehors de cela, il n’y a pas de demain. Car l’avenir se joue dans le cœur. “Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies” dit Dieu (Prov 23.26).

De quoi, demain sera-t-il fait ? En fait, de la même chose qu’aujourd’hui ! Les habitudes de notre cœur aujourd’hui terminent notre espoir du lendemain. Ou le terminent.

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“O Dieu, ne reste pas dans le silence ! Ne te tais pas et ne demeure pas tranquille, ô Dieu !” (Psaume 83.2) 

Pourquoi ?

Qui n’a jamais, sous une forme ou une autre, prié cette prière ? Les uns à cause de l’injustice et de la misère autour de nous, les autres à cause de leur propres circonstances. Nous subissons, nous prions, nous attendons, et rien ne vient. Dieu semble rester de marbre et le ciel d’airain. “Il n’existe pas !” nous disent nos contemporains, d’un ton moqueur ou d’un air de pitié. Ce psaume ne semble pas donner de solution à ce silence choquant. Pourtant, le peuple de Dieu va mal. Ses ennemis s’amassent pour la solution finale : “faisons-les disparaître, qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël !”

Pourquoi, Dieu nous laisse-t-il ainsi ? Pourquoi “ne déchire-t-il pas les cieux” pour venir à notre secours ? Deux réponses peuvent nous aider à voir plus clair. Tout d’abord, Dieu le fait pour nous. L’épreuve nous grandit. Peut-être que cela nous choque, parce que nous avons pris l’habitude de toujours voler au secours de notre progéniture. Nous les aimons ! Nous voulons leur éviter toute souffrance. Pourtant, ils ont besoin, autant que nous, d’apprendre à faire face aux problèmes eux-mêmes, à se durcir (mais surtout pas à s’endurcir !). Dieu agit ainsi pour nous apprendre à chercher sa face et à ne pas faiblir à la moindre opposition.

Le psaume nous donne aussi une autre réponse. Dieu le fait pour les autres. Le psalmiste finit par voir le besoin des ennemis : “afin qu’ils cherchent ton nom, ô Eternel !” (:17) C’est remarquable. Que désirons-nous pour les ennemis de notre peuple, pour les nôtres. Qu’ils périssent ? Qu’ils rentrent chez eux ? Ou qu’ils cherchent le Seigneur ?

Dieu répondra. Mais il veut d’abord toucher notre cœur.

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“Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème ! Maranatha !” (1 Corinthiens 16.22)

Aimer le Christ

Anathème, cela veut dire : condamné et Maranatha, le Seigneur vient. Celui qui n’aime pas le Seigneur est condamné lorsque Christ apparaîtra. Cela sonne bien dur à nos oreilles, mais c’est pourtant ce que dit la Parole inspirée. Permettez-moi de vous citer trois raisons possibles du pourquoi de ce verset. Je les cite du commentaire d’un homme de Dieu d’une autre époque.

Ne pas aimer Christ signifie que je suis rebelle contre le trône le plus élevé de l’univers. Cela veut dire que je ne suis pas soumis à Christ. Peut-être que je crois en lui, mais la Bible nous commande de l’aimer.

Ne pas aimer Christ signifie le rejet de celui qui incarne tout ce qu’il y a de plus beau et de plus parfait dans l’univers. L’aimer, c’est devenir comme lui. Ne pas l’aimer, c’est finir comme l’ennemi, maudit soit-il. Dieu ne veut pas seulement m’inciter à l’obéissance, il veut me transformer en l’image du Bien-aimé. Le rejeter, c’est préférer la laideur à l’amour.

Ne pas aimer Christ signifie le refus de celui-là seul qui m’a aimé tel que je suis. Il s’est fait pauvre, désespérément démuni et seul, pour sauver mon âme. Et je ne le méritais pas. Refuser cela, n’est-ce pas ouvrir un abîme sans fond devant mes pieds ?

Un des mots de ralliement des premiers chrétiens était ce Maranatha. Au milieu des persécutions et des tentations, ils disaient : “Maranatha, le Seigneur vient ! Tiens bon, aime-le; regarde, il vient bientôt !” Aimer Christ est la loi fondamentale de l’univers. L’aimez-vous ?

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“Veux-tu aller avec cet homme ?” Elle répondit : Oui. (Genèse 24.58)

Une histoire d’amour

Quelle belle histoire d’amour que le mariage d’Isaac et de Rebecca ! Quelle tâche délicate que celle du serviteur de trouver la femme que pourrait aimer le fils de son maître et qui serait digne de lui. Et, une fois trouvée, quelle surprise au milieu d’un monde aux mariages arrangés, de voir une femme à qui l’on demande son avis.

Certains voient dans ce serviteur une image du Saint-Esprit. Pourquoi ? Parce que c’est bien là le rôle délicat du Saint-Esprit : trouver une épouse pour le Fils du Maître. La délicatesse, le respect, la douceur, qu’il y met témoignent encore de la tendresse du Saint-Esprit. Ce n’est pas lui qui force la porte pour arracher les décisions. Et, une fois trouvée l’épouse, c’est encore lui qui l’enrichit de ses premiers dons. C’est lui qui l’accompagne au travers du désert durant ce long voyage jusqu’à l’Epoux. C’est lui qui conduit, c’est elle qui suit. Et quand le Fils reçoit l’épouse, il s’esquive.

Mais il y a aussi dans ce récit cette autre question qui rappelle bien des leçons du Nouveau Testament. “Veux-tu aller avec cet homme ?” Le royaume de Dieu est rempli de volontaires. L’épouse de l’Agneau n’est pas achetée, elle est rachetée. C’est de libre choix qu’elle quitte les siens, qu’elle accepte ce voyage long et difficile à travers le désert de ce monde, qu’elle décide de suivre les directives de l’Esprit de son Bien-aimé. Un sacrifice ? Non, bien plutôt la joyeuse certitude qu’elle a enfin trouvé son destin.

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Car auprès de toi est la source de la vie; par ta lumière nous voyons la lumière. (?)

Voir ou ne pas voir, voilà la question

vous avez compris ce qui est écrit ci-dessus ? Figurez-vous que ce ne serait pas si difficile à lire... si je vous en donnais la clef ! Avec cette clef, et un peu de travail, vous pourriez déchiffrer ce texte sans trop de problème. Mais je ne vous la donne que peu à peu. Parce qu’il y a bien sûr une leçon à retenir.

laquelle ? Celle-ci : il y a des choses que certaines personnes ne peuvent pas voir parce qu’ils en sont empêchés. Dans le Psaume d’où est tiré ce verset, il est dit que l’orgueilleux ne voit pas. Il ne voit pas pourquoi il craindrait Dieu. Se suffisant à lui-même, il poursuit son chemin sans se rendre compte qu’il marche en aveugle. Que dans les ténèbres il finira par se cogner contre la réalité de Dieu. Alors, il sera renversé sans pouvoir se relever.

il y a d’autres personnes qui voient. Ce sont les humbles. Ils voient que la fidélité de Dieu atteint jusqu’aux nues. Comment ne pas le voir ? C’est tellement évident ! Vous voyez, ils ont découvert la clef de l’énigme. Ils voient parce que Dieu leur a ouvert les yeux. Ils sont humbles, et les humbles voient. Au lieu de l’obscurité, ils voient la lumière... et ils trouvent ça normal !

rien n’est aussi énervant que ne pas voir quand tout le monde semble voir. Tant que personne ne voit, vous vous dites que vous êtes normal. Si par-ci par-là, il y en a qui disent voir, on peut les taxer d’illuminés. Les gens “raisonnables” savent bien qu’il n’y a rien à voir ! C’est ce qui se passe aujourd’hui avec les chrétiens. Mais sait-on jamais vraiment s’il n’y a rien à voir ? Et si on se trompe ? Ne serait-il pas mieux de chercher la clef et de devenir voyant ? De fuir l’orgueil d’une vie sans Dieu afin de voir et de boire à la source de la vie ?

J’allais l’oublier : vous avez trouvé la référence ?

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Celui qui dit demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché. (1Jean 2.6) 

Celui qui dit doit

Un des plus grands ennemis du Christianisme est la Chrétienté. Et le spectre oui hante chacune des églises chrétiennes, et chaque vie chrétienne, c’est le spectre de la religiosité. Elle a été, et elle est encore, un des moyens les plus efficaces pour éloigner les non chrétiens de Jésus-Christ. Si la meilleure publicité de la vérité est une vie vécue selon I’Evangile, la meilleure contre-publicité est une vie qui est seulement religieuse. C’est la vie de celui qui chante et qui répète un tas de belles choses, mais qui mène une vie qui dit le contraire. Quand notre vie est en contradiction avec nos paroles, nous devenons les pires ennemis de l’Evangile. Si vous le voulez de manière plus concise : “Celui qui dit doit” Je dis, donc je dois.

Ceci n’est pas prêcher la Loi. C’est tout simplement rappeler ce que dit la Bible : “Celui qui dit demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché”, 1Jn 2.6. Vous voyez, nous sommes les enfants d’un siècle de libertés : je décide ce que je veux faire; je suis le maître à bord; je choisis jusqu’où je veux suivre le Christ. Si je viens à l’église, je reste pourtant parfaitement indépendant; et si quelqu’un ose m’en faire une remarque, je pars ailleurs. Et ainsi de suite. La réponse à tout cela est bien sûr que nous sommes libres dans ces choses. Sauf que nous sommes aussi esclaves du péché... à moins d’être devenus des esclaves de Dieu (Rom 6). Celui qui vient à Christ devient libre de l’esclavage du péché... et il perd en même temps sa “liberté” dans le péché. Jésus devient son Maître. Du coup, je perds mon indépendance vis-à-vis de mes frères et sœurs. Je suis en devoir de les aimer. Ils sont en droit d’être aimés... par moi. Au lieu de l’indépendance, nous trouvons la réciprocité, celle qui nous fait du bien, et celle qui nous fait parfois bien mal.

  Que dis-tu ? Que dois-tu faire ?

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Ne pleure pas, voici … le lion …
Et je vis au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens un Agneau debout, qui semblait immolé.
(Apocalypse 5.5,6)

Le lion et l’agneau

Le paradoxe divin

On se trompe si facilement sur Jésus-Christ : L’Agneau pascal qui est venu prêcher l’amour; l’incompris qui n’a jamais fait de tort à personne; le champion de la tolérance qui est pris en otage par des fanatiques. Mais le Christ qui vient avec 600 litres de vin, et le meilleur !, aux noces de Cana vient aussi avec un fouet dans le temple de Jérusalem. Le Christ qui est crucifié en faiblesse met en déroute la garde au tombeau par sa force de vie redoutable. Le Christ qui nous revêt de son habit d’amour est aussi celui qui, d’abord, nous met à nu dans la délinquance de notre péché.

Détrompons-nous. La vie brise les carcans les mieux conçus. Notre vie si bien bétonnée sera brisée et fragilisée par l’humble charpentier de Nazareth qui vient de briser la prise de la mort. L’agneau et le lion. Mais cela marche aussi à l’envers. Nous attendons le lion. Nous séchons déjà nos pleurs. C’en sera fini de la souffrance, le lion de Juda vient mettre de l’ordre ! Or, voici l’Agneau. Au lieu de nous éclater par ses miracles, il vient nous confondre par sa faiblesse. Loin de nous rendre plus forts, il nous fait plus fragiles. La vie nouvelle qui se fraye un chemin dans les brumes de notre existence sapera les fondements mêmes de notre être. Au lieu de balayer nos problèmes d’un coup de croix magique, il vient s’abaisser à côté de nous, pleurer avec nous, et nous transformer nous. Nous pouvons sécher nos larmes. Mais la victoire du lion de Juda est celle de l’Agneau de Dieu. La fin qu’il annonce n’est pas d’abord la fin du monde, ni la fin de nos ennemis, ni la fin de nos soucis. C’est d’abord la fin de nous. L’Agneau comme immolé vient faire entrer sa croix dans notre vie. Il refait l’humanité un par un. Et il commence par … toi.

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tous ceux dont l’Eternel réveilla l’esprit…  (Esdras 1.5)

L’heure de Dieu

Il y a des temps qui correspondent à l’heure de Dieu. La fin des 70 ans de captivité en était un dans l’histoire d’Israël. Alors, il réveille l’esprit de ceux qui veulent bien se laisser réveiller et il écrit avec eux un nouveau chapitre de cette Histoire dont il est le Maître.

Voici un autre de ces moments, un peu plus de 70 ans plus tôt. Tout allait de travers et le jugement était annoncé. Alors, un enfant monte sur le trône de David : Josias. En peu de temps, tout change. Le temple est réparé, le pays purifié et la Pâque célébrée comme ce n’était plus arrivé depuis Samuel.

Pourquoi ? Le fameux éclair dans un ciel bleu ? L’heure de Dieu, donc… ?

Voici quatre raisons qui peuvent expliquer ce renouveau :

- Un grand-père devenu croyant (2Chr 33.12-16). Il a certainement eu une influence capitale sur Josias qui a 6 ans à la mort de Manassé.

- Tout jeune encore, il s’occupe pendant 8 ans à rechercher Dieu, de 8 à 16 ans.

- Il avait des amis et des conseillers spirituels et suffisamment d’humilité pour les écouter.

- Il s’est laissé saisir par la Parole de Dieu retrouvée.

Tout cela, décrit en 2Chr 34, n’a rien d’extraordinaire. Tout cela est accessible à nous. Le parent croyant, cela peut être vous. L’ami spirituel aussi. La Bible ne demande qu’à “être retrouvée”. Rechercher Dieu, c’est encore possible à qui veut en prendre le temps.

Et les résultats ? Un temps d’arrêt dans l’avance vers le jugement. Un temps de joie dans la foi retrouvée. Un temps d’extension, de construction, du royaume de Dieu.

Josias est mort à 39 ans. C’est jeune. Trop jeune pour faire quelque chose pour le Seigneur ? Jésus avait 33 ans à sa mort. Il n’y a pas d’âge pour l’heure de Dieu. Car l’heure de Dieu, c’est ...maintenant.

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Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ta paix serait comme un fleuve et ta justice comme les flots de la mer. (Es 48.18)

La paix

Quelle denrée rare que la paix ! Tout le monde la recherche. On fait tout pour l’avoir, y compris la guerre, comme l’adage des Romains : “Si vis pacem, para bellum.” Si tu veux la paix, prépare la guerre. Quelle paix est à ce prix ? Une petite paix. Une paix misérable, bâtie sur la terreur et la crainte. Une paix gagnée par la violence sera toujours une paix insuffisante, que ce soit dans le monde, dans l’église ou dans nos familles. Dieu, qui est tout sauf un avare, donne une abondance de paix. Abondante comme un fleuve en crue. Profonde comme la mer. Si... Une seule condition : si tu étais attentif à mes commandements.

Cela vaut partout. Justement là où elle semble toujours une négociation ou une riposte plus loin. La paix dépend de celui qui doit venir. Il doit venir. Non seulement dans un avenir lointain, mais dès à présent. Ceux qui attendent le Royaume du Christ n’ont pas besoin de préparer la guerre. Dieu leur donne la paix. Si tu veux la paix, prépare la venue du Seigneur. Ta paix sera comme un fleuve.

Cela vaut aussi pour nous. La paix n’est pas assurée une fois que l’autre aura changé. Ce n’est pas : Si seulement celui-là ou celle-là était parti, différent, plus ceci ou cela, alors... Non, c’est bien : Si tu étais attentif à mes commandements. L’obstacle est dans mon cœur. Car je dois devenir un acteur de paix là où Dieu m’a placé. L’obéissance conduit à la paix. Il en était ainsi pour Jésus. Son obéissance jusqu’à la croix nous a donné la paix comme un fleuve. Son obéissance jusqu’à la croix a débouché sur un tombeau ouvert. Là où nous devenons ses disciples, en choisissant l’essentiel dans notre vie, les écluses de la paix s’ouvrent. Dieu nous le garantit en donnant sa parole.

Si non vis bellum, para pacem. Si tu ne veux pas la guerre, prépare la paix.

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Entrez ... (Mt 7.13)

Authentique ou hypothétique ?

Sommes-nous authentiques ? Le mot grec implique une réalité qui s’impose d’elle-même, par opposition à une réalité affirmée, supposée, et donc, hypothétique. Etre authentique n’est pas nécessairement la même chose que se croire authentique.

Jésus présente sept oppositions entre le vrai et le faux pour ce qui est de la vie chrétienne (7.13-21). C’est comme un jeu des 7 erreurs. Car les deux réalités sont très semblables à première vue. Mais dès qu’on y regarde de plus près, les différences sautent aux yeux. Les voici : beaucoup >< peu, large >< étroit, perdition >< vie, entrer >< trouver, mauvais fruits >< bons fruits, loups >< brebis, paroles >< obéissance.

Manifestement, pour Jésus l’authenticité chrétienne se retrouve derrière ces oppositions. Jésus finit par y dire à certains chrétiens hypothétiques : “Je ne vous ai jamais connus...” (7.23). Dans ce domaine, entre authentique et hypothétique il peut donc y avoir un monde et une éternité de différence. Il ne s’agit pas de couvrir tout sous le manteau de la charité et d’accepter tout et n’importe quoi. Lorsqu’on achète un grand crû, on ne s’attend pas à y trouver de la piquette. Aujourd’hui, le chemin large et le chemin étroit se sont fondus dans un flou qui n’a rien d’artistique. D’ailleurs, plus notre temps apprécie l’authentique, moins il le tolère comme un critère de choix ou de rejet dans la vie religieuse. L’authentique n’est plus ce qui est vrai par rapport au faux, mais ce qui est original et qui peut nous inspirer. Surtout pas de contrainte. On mesure la distance entre cela et les paroles de Jésus.

Pourtant, la question n’est pas : “Untel, est-il authentique ?” La question à mille euros est : “Suis-je, moi, un chrétien authentique selon le critère de Jésus-Christ ?” Non pas : Est-ce que je crois à la vérité ? mais : Suis-je devenu vrai ?

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“Venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu...” (Mc 6.31)

Vacances, le Propriétaire est parti ?

Savez-vous d’où vient le mot vacance ? En Latin, vacare veut dire : être vide. Nous parlons d’une place vacante : il y a une vacance qui fera le bonheur d’un chômeur. Mon dictionnaire y ajoute encore ceci : Etre vacant, c’est être sans propriétaire. Parlant d’une femme, le verbe signifie : être libre, sans mari.

Vous l’aurez compris, cela invite à quelques réflexions.

Je suis en vacances”, ça veut dire quoi ? Je suis parti, ma place reste libre, inoccupée. C’est à la fois très bienfaisant et un peu préoccupant. Couper le rythme, prendre le temps de ne rien faire par obligation, quelle bénédiction ! Soyons-en reconnaissants ! Mais en même temps, je laisse une place vide. Mes vacances créent un trou. Les vacances créent un trou. Des activités sont interrompues. L’église tourne au ralenti. “Je verrai cela pendant les congés” devient, en général, “Attendez après les congés.” Pour certains, c’est le pire moment de l’année : les malades, les personnes âgées... Un vide.

Spirituellement, nos contemporains sont en vacances perpétuelles. La place est vide. L’esprit est vide. Inoccupé. Sans occupant, sans propriétaire. Spirituellement, ils sont inutiles. Mais comme la nature, et pas qu’elle, a horreur du vide, nous assistons à une pléthore de mouvements de pensée qui cherchent à remplir ce vide. Nouvel Age, sectes, religions, occultisme etc. remplissent le trou laissé. Des ‘têtes bien faites’, à force de se laisser remplir de ces plénitudes de remplacement, deviennent de plus en plus des têtes vides. Dans un monde sans occupant, l’ennemi de toujours n’est pas en vacances. Plus nous sommes en vacances, plus il travaille. Plus nous laissons du vide, plus il remplit.

Un chrétien en vacances n’est pas un chrétien devenu inutile. Les vacances ne devraient pas être un temps de vide spirituel. Bien au contraire, et en faisant une contradiction dans les termes, ayons des vacances bien remplies. Sachons discerner lesquelles de nos batteries ont besoin d’être rechargées. Nous ne sommes pas inoccupés. Même en vacances, l’Occupant de nos vies reste préoccupé... de nous.

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Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !  (Jean 5.40)

La vie, la vraie !

“Auchan : La vie, la vraie !” Voilà un slogan connu pour appâter les clients. Pas besoin de chercher ailleurs. Si vous voulez vraiment vivre, consommez, … et faites-le chez nous de préférence !

Je ne cherche pas, vous l’aurez compris, à vous déconseiller certains supermarchés ! Bien sûr que non, mais n’oubliez pas que la vie, la vraie, est ailleurs. Et cela, on voudrait nous le faire oublier, en faisant une moquerie de tout ce qui est sacré. En appliquant les images de la foi chrétienne aux illusions matérielles du consumérisme. En faisant de nous des gens sans autre religion que la religiosité floue du consommateur moderne.

Cette religiosité a gardé certains aspects du Christianisme. Juste assez pour ne pas nous dépayser. Mais même ce peu est sans cesse grignoté. Bien sûr, nous ne sommes pas assez bêtes pour nous laisser prendre à ce jeu. Christ a toujours sa place dans nos vies. Sa place ? Ou est-ce que cette place est peu à peu grignotée par la vie, la vraie, que cherche à nous imposer notre monde avec sa religion de consommation ?

Jésus constatait avec tristesse que les croyants de son temps, ceux surtout qui passaient du temps avec la Bible (Jean 5.39) ne voulaient pas venir à lui pour avoir la vie. Leur vie, la vraie, ils la trouvaient ailleurs. Quelle myopie spirituelle ! Mais à force d’être badigeonnés avec le goupillon de cette nouvelle religion, nous sommes exposés au même danger. Alors, pour terminer, ce conseil de l’apôtre Paul : … le temps est limité; que désormais … ceux qui achètent soient comme s’ils ne possédaient rien. Bref, que tous ceux qui jouissent des biens de ce monde vivent comme s’ils n’en jouissaient pas. Car le présent ordre des choses va vers sa fin. C’est pourquoi je voudrais vous savoir libres de toute préoccupation. (1Corinthiens 7.29-32)

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Nous portons notre attention non pas sur ce qui est visible, mais sur ce qui est invisible. Ce qui est visible est provisoire, mais ce qui est invisible dure toujours.  (2 Corinthiens 4:18 BFC)

L’épaisseur de l’invisible

L’autre jour, j’ai été frappé par cette expression sur une feuille de calendrier : “Là, les yeux s’ouvrent sur l’épaisseur de l’invisible, une fois détruites les fausses sécurités.” Mais quelle est donc l’épaisseur de l’invisible ? Il faut dire que nous sommes bien trop occupés par l’épaisseur des choses visibles pour nous tracasser de cela ! Pourtant, dès qu’on réfléchit un peu, on se rend bien compte que les choses qui comptent vraiment appartiennent au domaine de l’invisible. Pensez à l’amour, la paix, la justice, la grâce, le pardon. Rien de tout cela n’est bien visible. Comparez-les à l’épaisseur du rouleau de billets de banque dans votre poche. Ou à la réalité visible du sport, des politiciens, d’une table bien garnie. Le visible nous fait tantôt envie, tantôt peur. Cependant, c’est la réalité invisible qui est déterminante : l’amour ou la haine derrière l’argent, l’intégrité ou l’orgueil derrière le politicien... Voici ce qu’en disent les Proverbes : Il vaut mieux avoir peu et respecter le Seigneur qu’être riche et plein de soucis. (15.6) Un plat de légumes préparé avec amour vaut mieux que de la viande pimentée de haine. (15.17) Un morceau de pain sec et la tranquillité valent mieux qu’un bon repas dans une maison pleine de disputes. (17.1)

La prochaine fois que les choses visibles vous en mettent plein les yeux, plein les poches, ou plein le cœur, posez-vous cette question bizarre : Et quelle est donc l’épaisseur des choses invisibles ? Sur un temple baptiste en Géorgie (USA) se trouve cette inscription en souvenir des fondateurs de cette œuvre : Des hommes qui ont vu l’invisible, entendu l’imperceptible, cru l’inimaginable et pensé à l’impensable. Les entreprises les plus grandes sont le fait de ce genre de personnes. Moïse qui quitte l’abondance d’Egypte et “... en homme qui voit celui qui est invisible, il tint ferme” (Héb 11.27). L’apôtre Paul était de ceux-là. Hudson Taylor, l’apôtre de la Chine au XIXme siècle, était connu pour sa passion pour l’invisible.

Saurons-nous balayer les fausses sécurités, et oser être les champions de Dieu dans notre monde dévoyé ? Oserons-nous détacher les yeux des réalités visibles et agir en hommes et femmes qui ont vu l’invisible ? A la croix du Calvaire comme dans le jardin de la résurrection, l’épaisseur de l’invisible est devenue gigantesque. Bientôt, elle envahira toute la réalité et remplira tout le monde visible. Et en attendant ? “Vous devez attendre le jour de Dieu en faisant tous vos efforts pour qu’il puisse venir bientôt.” (2P 3.12)

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...nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ. (Eph 4.15)

Croître vers le centre

Dans nos cellules, la croissance est programmée. Nous ne grandissons pas n’importe comment. Un bras plus long qu’un autre, un pied sans orteils, etc. Non, contenu dans nos cellules, il y a un programme de croissance, et, dans l’ensemble, cela fonctionne plutôt bien.

Dans la vie chrétienne, et aussi dans la vie d’église, il n’en va pas autrement. Nous sommes destinés et programmés à croître. Cependant, cela ne se passe pas automatiquement. Le virus du mal a détraqué la machine. Le résultat est une croissance souvent tronquée. Pourtant, en général, tout commence bien. Par la grâce de Dieu, nous recevons le salut en Christ. A la croix, le virus du mal est contourné par un nouveau programme (la Bible parle d’une nouvelle nature...). Mais, si je puis le dire ainsi, ce nouveau programme est exécuté sur une machine défectueuse. Il faut donc une vigilance permanente pour s’assurer que cette vie nouvelle se développe comme le désire le Programmateur Divin.

Peu à peu, l’homme a découvert que, pour avoir une croissance équilibrée, il faut respecter un certain nombre de choses au niveau de l’hygiène de la vie, de la nourriture, de l’exercice. Sans cela, ça ne fonctionne pas comme il faut.

Dans la vie chrétienne comme dans la vie d’église, nous rencontrons chose semblable. Or, trop souvent, cette croissance spirituelle est compromise par des habitudes nuisibles, aggravée par une méconnaissance du programme normal de la croissance. Il nous faut alors à la fois travailler dur à redresser certaines habitudes prises et nous (re)familiariser avec le programme normal, prévu par la Parole de Dieu.

Nous devons nous poser de temps à autre des questions du genre : Quelle devrait être la prochaine étape dans le développement de ma vie spirituelle ? Qu’est-ce que je fais pour que cela se fasse effectivement ? Où devrais-je me situer dans la vie de mon église ? Quel sera notre objectif ? Comment allons-nous l’atteindre ?

Nous pouvons nous leurrer en disant que cela ira tout seul, et que cela ne dépend de toute façon que de la grâce de Dieu. Nous ne serions pas les premiers à faire naufrage.

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Jésus monta ensuite sur la montagne; il appela ceux qu’il voulut et ils vinrent à lui.  Il en établit douze pour les avoir avec lui et pour les envoyer prêcher.... (Mc 3.13-15)

Sur la montagne ou à la mer ?

Où suivrons-nous Jésus : vers la mer ou sur la montagne ? La foule vient à Jésus sur le bord de la mer, attirée par les miracles que fait Jésus. Les disciples sont appelés sur la montagne, attirés par le Fils de Dieu en prière.

La foule à la mer, les disciples sur la montagne. N’est-ce pas toujours ainsi ? Le Club Med attirera bien plus de gens que l’Eglise de Jésus-Christ. (Et ceci n’est vraiment pas une annonce cachée pour partir en vacances dans les Pyrénées plutôt qu’à la Méditerranée !) La vie, nous le savons, est faite d’équilibre. Il est naturel de se laisser attirer par le spectaculaire. Mais s’il n’y a que cela, notre vie manquera de profondeur et la barque de notre foi finira par échouer sur les récifs de l’incrédulité.

Nos vies, pour ne pas dire nos églises, sont-elles le reflet de la foule, curieuse, intriguée, voulant le toucher, ou le reflet des douze, appelés, établis, voulant être touchés par lui et désirant de toucher les autres pour lui ?

Le Fils de l’homme nous appelle pour deux choses. Il veut nous avoir avec lui et, ensuite, nous envoyer. Encore une question d’équilibre : pas l’une sans l’autre. Et une question d’ordre : travailleront pour lui ceux qui ont été avec lui.

Dans la vie chrétienne, soyons des montagnards, et non des baigneurs ! Bonnes vacances !

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)