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Prières

Voici un certain nombre de textes qui expriment cette respiration de l’âme qu’est la prière. Ils traduisent ce rapport étonnant, intime et, parfois, compliqué que nous sommes invités à entretenir avec ce Dieu qui nous a créés, et qui nous a aimés assez pour donner son Fils unique comme sacrifice pour nos péchés.

La plupart des textes de ma plume se trouvent tous dans le e-book joint, Echos de ta voix, repères sur ma voie. (édition augmentée 2014) (cliquez sur l’image à droite)

Comment traduire nos lectures de la Parole de Dieu en prière ? Ces derniers temps, j'ai commencé à formuler une prière pour clore la prédication et que j'imprime ensuite au dos du résumé de la prédication que je distribue en fin de culte.
Je les rassemble dans le fichier suivant : Prier : ma réponse à Dieu.

Vous trouverez sous l'onglet Méditer deux autres fichiers sur la prière :

Prier avec les psaumes
Prier le Notre Père

1. Prière de l’artisan
2. Qui suis-je ?
3. Même si
4. Notre Père
5. Tu sais que je vieillis !
6. Montre-moi mon coeur
7. O Jésus
8. Prière pour la paix
9. Le désir de prier
10. Une prière pour la volonté de Dieu
11. Pourquoi es-tu si seul, Seigneur ?
12. Le fleuve de l’impossible
13. Incompréhension
14. Perdre afin de gagner

15. Une prière pour s’inquiéter
16. Une bénédiction de mariage
 

Prière de l’artisan
 

Apprends-moi, SEIGNEUR, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, à bien l’employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l’œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.
Aide-moi au départ de l’ouvrage, là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l’attention. Et surtout, comble Toi-même les vides de mon œuvre.
SEIGNEUR, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres
et un défaut de moi pour me parler à moi-même.
Garde en moi l’espérance de la perfection, sans quoi je perdrais cœur.
Garde-moi dans l’impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d’orgueil.
Purifie mon regard :
quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal, et quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien.
SEIGNEUR, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide
sauf là où il y a amour, et que tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.
SEIGNEUR, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces.
Rappelle-moi que l’ouvrage de mes mains t’appartient et qu’il m’appartient de te le rendre en le donnant;
que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié, je pourrirai à l’automne;
que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l’herbe je fanerai au soir;
mais si je le fais pour l’amour du bien, je demeurerai dans le bien;
et le temps de faire bien et à ta gloire, c’est tout de suite.

AMEN.

Auteur inconnu. Angleterre, Haut Moyen Age
In: Gilberte GARRIGOU, Naissance et splendeur du manuscrit monastique,
édition privée, Noyon, 1991

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Qui suis-je ?

Qui suis-je ? Souvent ils me disent
que de ma cellule je sors
détendu, ferme et serein,
tel un gentilhomme de son château.

Qui suis-je ? Souvent ils me disent
qu’avec mes gardiens je parle
aussi librement, amicalement et franchement
que si j’avais à leur donner des ordres.

Qui suis-je ? De même ils me disent
que je supporte les pires épreuves,
impassible, souriant et fier,
ainsi qu’un homme accoutumé à vaincre.

Suis-je vraiment celui qu’ils disent ?
Ou seulement cet homme que moi seul connais,
inquiet, malade de nostalgie, pareil à un oiseau en cage,
cherchant mon souffle comme si on m’étranglait,
avide de couleurs, de fleurs, de chants d’oiseaux,
assoiffé d’une bonne parole et d’une espérance humaine,
tremblant de colère au spectacle de l’arbitraire
et de l’offense la plus mesquine,
agité par l’attente de grandes choses,
craignant et ne pouvant rien faire pour des amis infiniment lointains.
Si las, si vide que je ne puisse penser, prier, créer,
n’en pouvant plus et prêt à l’abandon.

Qui suis-je ? Celui-ci ou celui-là ?
Aujourd’hui cet homme, et demain cet autre ?
Suis-je les deux à la fois ?
Un hypocrite devant les hommes
et devant moi-même un faible, méprisable et piteux ?
Ou bien ce qui est encore en moi ressemble-t-il à l’armée vaincue,
qui se retire en désordre devant la victoire déjà remportée ?

Qui suis-je ? Dérision ce monologue !
Qui que je sois, tu me connais :
Tu sais que je suis tien, ô Dieu

Dietrich BONHOEFFER (1906-1945)
Résistance et Soumission
(Ed. Labor et Fides)
Extrait du journal écrit en prison par ce théologien protestant allemand antinazi.

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Car même si le figuier ne devait pas fleurir,
qu’il n’y ait point de vendange dans les vignes,
que la production de l’olivier soit décevante,
que les champs ne donnent pas de nourriture,
que le petit bétail disparaisse de l’enclos,
et qu’il n’y ait point de gros bétail dans les étables,

cependant,

moi j’exulterai en l’Eternel.
Je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de mon salut. L’Eternel, mon Seigneur, est ma force,
il rend mes pieds semblables à ceux des biches
et me fait marcher sur les hauteurs.

Habakuk 3.17-19

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Notre Père qui es dans les cieux,
que chacun reconnaisse que tu es le Dieu saint,
que ton Règne vienne;
que chacun, sur la terre, fasse ta volonté comme elle est faite dans le ciel.
Donne-nous aujourd’hui le pain nécessaire.
Pardonne-nous nos torts, comme nous pardonnons nous aussi à ceux qui nous ont fait du tort.
Et ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du Mauvais.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour toujours.
Amen.

Bible en français courant
Matthieu 6.9-13

Mon fils qui es sur terre

Toi, mon fils qui es sur terre,
préoccupé, et soumis à la tentation,
je connais parfaitement ton nom
et le prononce en le sanctifiant,
parce que je t’aime.
Tu n’es pas seul, je vis en toi,
et je veux bâtir mon royaume en toi et avec toi.
Je veux que tu fasses ma volonté,
car ma volonté est gage de progrès et de plénitude.
Fais-moi confiance : je sais ce qui sert à ton bonheur.

Compte toujours sur moi
et tu auras le pain de chaque jour.
Ne t’inquiète pas, je te demande seulement de le partager.
N’oublie pas que je te pardonne
avant même que tu m’aies offensé.
Fais de même sans réserves,
et vis devant moi et les autres une vie transparente.

Et pour que tu ne succombes pas à la tentation,
sers bien ma main :
je te délivrerai de tout mal,
mon cher fils aimé.

Tu sais que tout m’appartient : l’avenir, le pouvoir, la gloire.
      Si tu me demeures fidèle, tu jouiras de tout cela,
      car tout ce qui est à moi, je le partage.

Adapté de “Et Buttleti” ACO de Barcelone

Ne dis pas …

Ne dis pas “Père” si chaque jour, tu ne te comportes pas comme un fils.
Ne dis pas “notre” si tu vis isolé dans ton égoïsme.
Ne dis pas “qui es au ciel” si tu ne penses qu’aux choses terrestres.
Ne dis pas “que ton nom soit sanctifié” si tu ne l’honores pas.
Ne dis pas “que ton règne vienne” si tu le confonds avec le succès matériel.
Ne dis pas “que ta volonté soit faite” si tu ne l’acceptes pas quand elle est douloureuse.
Ne dis pas “donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour” si tu ne te préoccupes pas des personnes dans le besoin.
Ne dis pas “pardonne-nous nos offenses” si tu gardes rancune à ton frère.
Ne dis pas “ne nous laisse pas tomber en tentation” si tu as l’intention de continuer à pécher.
Ne dis pas “délivre-nous du mal” si tu ne prends pas parti contre le mal.
Ne dis pas “amen” si tu n’as pas pris au sérieux les paroles de cette prière.

Rafaël de Andres. Rencontre, juin 2001

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Tu sais que je vieillis !

Seigneur, tu sais mieux que moi que je vieillis,
et qu’un jour je ferai partie des "vieux".
Garde-moi de cette fatale habitude
de croire que je dois dire quelque chose
à propos de tout et en toutes occasions.

Débarrasse-moi du désir obsédant
de mettre en ordre les affaires des autres.
Rends-moi réfléchie mais non maussade,
serviable mais non autoritaire.

Retiens-moi de réciter sans fin des détails,
donne-moi des ailes pour parvenir au but.
Scelle mes lèvres sur mes maux et douleurs,
bien qu’ils augmentent sans cesse
et qu’il soit de plus en plus doux,
au fil des ans. de les énumérer.
Il me paraît dommage de ne pas utiliser
toute ma vraie réserve de sagesse,
mais tu sais, Seigneur...
que je voudrais garder quelques amis.

Je n’ose pas te demander d’aller
jusqu’à prendre goût
au récit des douleurs des autres,
mais aide-moi à les supporter avec patience.
Je n’ose pas te réclamer une meilleure mémoire,
mais donne-moi une humilité grandissante
et moins d’outrecuidance
lorsque ma mémoire se heurte à celle des autres.

Apprends-moi la glorieuse leçon
qu’il peut m’arriver de me tromper.
Garde-moi.
Je n’ai pas tellement envie de la sainteté :
certains saints sont si difficiles à vivre !
Mais une vieille personne amère
est assurément l’une des inventions suprêmes du diable.

Rends-moi capable de voir ce qu’il y a de bon
là où on ne s’y attendait pas et de reconnaître des talents
chez des gens où on n’en voyait pas.
Et donne-moi la grâce de le leur dire...

Amen.

Prière écrite par une religieuse anglaise du XVIIe siècle
et trouvée à la cathédrale de Canterbury.

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PRIERE

O Seigneur, montre-moi mon cœur. Dis-moi dans quels domaines je t’attriste. Je sens en moi l’attraction du monde et je suis à la fois honteux et faible. Je désire t’obéir et pourtant je me surprends à désirer avec ardeur tout ce que le monde offre.

Seigneur, rends le ciel réel pour moi. Ma vraie citoyenneté est dans les cieux et non ici-bas sur la terre; veuille enraciner cette idée au plus profond de mon être. Merci des biens matériels dont tu me combles, mais extirpe de mon cœur leur attraction dans le but de me rendre vraiment indifférent à la richesse ou à la pauvreté et libre dans l’abondance comme dans la disette, détaché face à toutes les circonstances de la vie sauf à celle de te tenir la main et de marcher à tes côtés. Le monde est un compagnon changeant et trompeur et un maître cruel; rends-moi conscient de cette réalité. Garde-moi loyal envers toi.

Apprends-moi à combattre et enseigne-moi à m’équiper comme un soldat. Délivre-moi du désir de passer une retraite inutile et égoïste. Montre-moi maintenant, avant l’âge de la retraite, alors que je suis encore jeune, de quelle manière je peux utiliser mon foyer pour toi. Donne-moi la sagesse dans le but de savoir si je dois inviter d’autres chrétiens pour prier et étudier ta Parole. Aide-moi à enseigner mes enfants par mon attitude envers les biens matériels et ma conviction de la valeur inestimable des biens célestes par rapport à ceux de ce monde.

Délivre-moi de la séduction de la publicité à la télévision, de celle déposée dans ma boîte aux lettres et des incitations tous azimuts à posséder des biens matériels.

Apprends-moi à ne pas idolâtrer les appétits physiques, à manger, à boire, à dormir et si je suis marié à faire l’amour avec reconnaissance et gratitude envers toi. Délivre-moi des conflits conjugaux et, si besoin est, aide-moi à acquérir une compréhension et une appréciation plus profondes de mon conjoint. Garde-moi de ne jamais faire mention du mot divorce et rends-moi fort face à l’attraction subtile du conjoint d’un autre.

Enseigne-moi à être pauvre en esprit, à pleurer sur mon péché, à être doux et humble de cœur et à avoir faim et soif de justice. Je suis ‘la lumière du monde’ m’as-tu affirmé; alors place-moi où je peux briller pour toi. Je suis ‘le sel de la terre’, m’as-tu appris; alors conserve en moi cette propriété et que tout mon entourage puisse en être conscient.

Montre-moi la différence entre le moucheron et le chameau, entre le produit d’un milieu chrétien renfermé sur lui-même et les vraies valeurs.

O Dieu, le temps, me semble-t-il, est court. Emploie-moi comme l’un de ces ouvriers embauchés à la onzième heure dans le but d’œuvrer dans ta moisson.

Béni soit ton nom, ô Dieu. Puisse ton règne venir bientôt. Réveille-moi par ton Esprit afin que ma lampe brûle quand toi, mon fiancé, mon époux céleste, viendras me réclamer comme ton épouse.

Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! 

John WHITE, Le monde, Une cohabitation possible ?, Farel 1987, pp 137, 138

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PRIERE

“O Jésus, doux et humble de cœur, écoute-moi.

Délivre-moi, Jésus,         du désir d’être aimé,
                                 du désir d’être loué,
                                  du désir d’être honoré,
                                  du désir d’être glorifié,
                                 du désir d’être préféré aux autres,
                                 du désir d’être consulté,
                                  du désir d’être approuvé.
Délivre-moi, Jésus,         de la crainte d’être humilié,
                                  de la crainte d’être critiqué,
                                  de la crainte d’être oublié,
                                 de la crainte d’être ridiculisé,
                                 de la crainte d’être traité injustement,
                                 de la crainte du “qu’en dira-t-on”.

O Jésus, accorde-moi la grâce de désirer
que les autres soient plus aimés que moi,
que les autres soient plus estimés que moi.
Qu’aux yeux du monde les autres croissent et que je diminue,
que les autres soient loués et que je passe inaperçu,
que les autres me soient préférés en toutes choses,
que les autres deviennent plus saints que moi.
Pourvu que je sois aussi saint que tu l’attends de moi.”

Anonyme
Dans : Georges VERWER, Le défi chrétien, Editions Farel, 1977

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Prière pour la paix

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie.

Dieu tout puissant, et toi, mon Seigneur Jésus,
Viens éclairer les ténèbres de mon cœur,
et enlève le désespoir de mon esprit.
Donne-moi une foi sans limite,
une espérance sans faille,
un amour sans exclusion.
Donne, ô mon Dieu,
que je te connaisse vraiment
et que tu me guides en toutes choses selon ta volonté
qui ne saurait m’égarer.

Amen.

Saint François d’Assise

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Le désir de prier

Seigneur,
donne-moi de plus en plus le désir de prier.
Il m’est toujours si difficile de te donner généreusement de mon temps. Je suis encore attaché au temps
—temps pour me rendre utile, pour être efficace,
pour réussir, pour être performant, pour exceller, pour produire.

Mais toi, Seigneur, tu ne me demandes rien d’autre
que d’être présent,
de reconnaître humblement mon dénuement,
de confesser sans réserve mes péchés,
pour que les rayons de ton amour puissent me pénétrer le cœur
et me faire comprendre que je peux t’aimer parce que toi,
le premier, tu m’as aimé,
que je peux te dire oui parce que toi, le premier, tu m’as accepté,
et que je peux faire du bien
parce que toi, le premier, tu m’as fait voir ta bonté.

Qu’est-ce qui me retient ?
Qu’est-ce qui me rend si hésitant et si pingre,
si prudent et calculateur ?
Est-ce que j’hésite à croire que je n’ai besoin de rien d’autre que toi ?
Est-ce que je veux encore me constituer une sorte de réserve
pour le cas où tu n’arriverais pas à me rejoindre ?

S’il te plaît, Seigneur, aide-moi à renoncer à ces jeux immatures,
et permets-moi de t’aimer
librement,
audacieusement,
courageusement
et généreusement.

Amen.

Henri Nouwen,
A Cry for Mercy
(In: Henri NOUWEN, La seule chose nécessaire, Québec, Bellarmin 2001)

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Une prière pour la volonté de Dieu

Ce n’est pas un secret : Tant que je t’honore, toi, Dieu des prophètes et des apôtres, tu m’honoreras.
Aide-moi donc à prendre cet engagement solennel de t’honorer
pour le reste de ma vie, et dans toutes mes labeurs,
pour le meilleur ou pour le pire, dans la vie ou dans la mort,
et de tenir ce vœu tant que tu me prêtes vie.

Je t’en supplie, donne-moi une vue claire, afin de pouvoir détecter la présence de l’ennemi;
donne-moi le discernement pour voir – et le courage pour dire fidèlement ce que je vois.

Que ma voix soit comme la tienne pour que même les brebis malades puissent la reconnaître et te suivre.

Seigneur, je suis ton serviteur et je veux faire ta volonté,
et cette volonté m’est plus douce qu’une position importante, des richesses ou la reconnaissance.
Je la choisis plus que toutes choses sur terre ou au ciel.

Je t’en prie, mon Seigneur et mon Rédempteur, remplis-moi de ta puissance par le Saint-Esprit,
et je marcherai chaque jour dans sa force.
Alors, quand je serai vieux et fatigué,
prépare-moi une place auprès de toi
et que je sois au nombre de tes saints dans la gloire éternelle.

Amen.

 

A. W. Tozer,

Renewed day by day, vol 2,

Camp Hill, PA : Christian Publications, 1991,

Lecture du 31 août.

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Pourquoi es-tu si seul, Seigneur ?

“Seigneur, tu es près de ceux qui t’aiment.
 Le savoir, le vivre, quelle joie, quel privilège !
 T’aimer, c’est te savoir toujours là. 
C’est me savoir toujours là.

 
C’est rudement bon, Seigneur, que de te connaître.

...Mais pourquoi sommes-nous si peu à t’aimer ainsi ? 
Si privilège plus grand n’existe pas,

 pourquoi sommes-nous si nombreux à t’ignorer ?
 
Pourquoi es-tu si seul, Seigneur ?”

Mon enfant, ton amour me fait chaud au cœur.
Te voir, t’entendre, lire ton cœur :
tes soucis pour moi,
tes projets,
tes questions,
tes joies et tes peines,
tes manies, même tes défauts.
Tu sais, je t’aime.
Crois-moi, je ne serai jamais à bout
de force,
de patience,
d’idées,
pour t’aider à aller plus loin
sur notre chemin ensemble.

Mais, mon enfant, sais-tu que m’aimer coûte cher ?
Tu vois, c’est facile de faire de moi
une partie de toi.
Mais je veux faire de toi une partie de moi !

C’est difficile d’aimer.
C’est difficile de dire : pas moi, mais toi.
C’est difficile de renoncer à toi,
à tes possessions,
à tes ambitions;
de m’aimer plus que les choses.
C’est difficile d’aimer,
parce que c’est difficile de mourir.
M’aimer, c’est dur comme la croix.
Crois-moi, je sais...
Il est facile de m’aimer religieusement,
c’est ce que beaucoup préfèrent.
Il est facile de dénaturer
l’amour gratuit en amour bon marché.

Mon enfant, crois-tu
que m’aimer est difficile ?
Pourtant, je ne demande qu’une chose :
Donne-moi ton cœur -
et je m’occupe du reste.

“Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime.”

Egbert Egberts, Echos de ta voix, repères sur ma voie

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Le fleuve de l’impossible

Faut-il vraiment le suivre
et tout laisser tomber ?
Peut-il de tout me dépouiller,
plutôt que de me laisser vivre ?

Pourquoi ne me laisser en paix ?
C’est déjà assez difficile ainsi !
Pourquoi doit-il me compliquer la vie,
et changer tout ce que je pensais ?

N’est-il pas mieux d’être certain
du petit bonheur d’ici,
de nos plaisirs déjà acquis,
du peu qu’on a en main ?

Pourtant, il m’a parlé, j’en suis confus,
je suis tenté de suivre,
tenté d’en moi le laisser vivre,
de le laisser guérir mes pieds perclus.

Quitter la paix sournoise d’une vie sans lui,
ne plus languir après de meilleurs jours,
mais le saisir, partir pour ce voyage sans retour,
passer ce fleuve et plonger dans la vie !

                                  Egbert Egberts

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Incompréhension

Seigneur,
Tu nous as fait cadeau de ton Esprit
et pour cela il nous convient de te dire :
Merci.

Mais, Seigneur, tu vois, ce beau cadeau,
nous en voilà un peu gênés.
Nous ne savons pas ce qu’il faut en faire.
ça rend la vie trop compliquée !

Avant, tout était simple.
On pouvait dire à l’un :
Fais ça, car Dieu le veut !
On pouvait dire à l’autre :
si tu fais ça
tu seras un mauvais chrétien !

Avant
, nous savions
que pour un frère c’est pas permis
de porter les cheveux trop longs.

Avant
, nous savions
que pour une sœur c’est pas permis
de mettre du parfum.

Avant
, l’alcool, la cigarette,
le cinéma et la danse,
c’était si simple : c’était non.
Tu le fais, et t’es dehors.
Tu ne le fais pas et tout va bien.

Tu vois, Seigneur, avant, nous avions la loi;
ce bon vieux temps où tout était écrit.

Mais maintenant, que tout est difficile !
Nous ne pouvons plus juger nos frères
selon une simple loi.

Maintenant
, nous sommes forcés d’attendre
que ton Esprit les convaincra.

Et maintenant, dans notre cœur,
ta loi nous juge, nous fait mal.

Maintenant
, tout est permis à l’autre,
et rien ne m’est permis qui te déplaît.

Avant, tu t’occupais si bien de l’autre,
et maintenant, tu t’inquiètes de moi.

Tu vois, Seigneur, ton cadeau,
oh ! sans doute merveilleux,
nous ne voulons pas dire qu’il est de trop,
mais ça l’est quand même un peu.

Seigneur, tu vois ...

Mais, m’entends-tu, Seigneur ?
Bizarre, j’ai comme une impression
que notre ligne est coupée.

Egbert Egberts

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Perdre afin de gagner

Peur ? Mais de quoi ?
Sentir joyeusement de son esprit la délivrance ?

La paix parfaite au-delà de la souffrance ?

La fin des luttes, de tant de résistance ?

Peur
de ça ?

Peur ? Mais de quoi ?
De voir de mon Sauveur la face ?

D’entendre son accueil, de voir les traces

qui disent la gloire des blessures de la grâce ?

Peur
de ça ?

Peur ? Mais de quoi ?
Un éclair, un impact, un cœur transpercé :

La nuit, la lumière : échange fabuleux, et

faible reflet de ce qu’il a supporté !

Peur
de ça ?

Peur ? Mais de quoi ?
Faire par ma mort ce que ma vie n’a pas pu faire :

Par mon sang baptiser un coin de terre

pour qu’y fleurisse une moisson pour le Père ?

Peur
de ça ?                                                              

EE, D’après E. H. Hamilton
poème du temps des persécutions en Chine au début du XXme siècle
 

Seigneur,

Voici ma carrière, mon désir de travailler, de gagner de l’argent, de posséder toujours plus.
Voici mes vacances, ma maison, ma voiture, mes ambitions, mon argent, mes loisirs. Fais-en ce que tu veux.
Que tu me les prennes ou que tu me les rendes, ils t’appartiennent. C’est toi que je veux suivre.
C’est toi, mon trésor. Mon cœur t’appartient. Ne permets pas que je devienne le voleur de ce que je t’ai donné.
J’accepte ta croix et ma mort. Que le monde entier sache que j’ai trouvé le trésor au-dessus de tout autre.

Seigneur, que tu sois le trésor de mon cœur, maintenant, et à tout jamais.

Amen.

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Une prière pour s’inquiéter

Que Dieu te bénisse d’un malaise devant les réponses faciles, les demi-vérités et les relations superficielles, pour que tu sois vraiment authentique.

Que Dieu t’accorde la colère devant l’injustice, l’oppression et l’exploitation des gens, pour que tu te battes pour la justice, la liberté et la paix.

Que Dieu fasse couler tes larmes devant ceux qui subissent la souffrance, le rejet, la faim et la guerre, pour que tu tendes la main en les réconfortant et en transformant leur douleur en joie.

Et que Dieu te rende assez fou pour croire que tu peux produire un changement dans le monde, afin que tu réalises ce que les autres croient impossible et que tu apportes la justice et l’amour aux enfants et aux pauvres.

Amen.           

Une prière franciscaine (PhilipYancey, La prière, Farel 2007)

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Bénédiction de mariage

Vaya con Dios

Il existait autrefois une vieille salutation espagnole où l’on disait à celui qui partait : Vaya con Dios ! Va avec Dieu. C’est ce que j’aimerais vous dire, maintenant que vous allez partir dans la vie à deux : Allez avec Dieu.

Ensemble, vous venez de commencer une nouvelle étape de votre vie et vous voulez qu’elle dure “jusqu’à ce que la mort vous sépare”. Alors, mes enfants, allez avec Dieu.

Que Dieu vous donne tout ce que vous désirez, ou qu’il ne vous donne rien de ce que vous aviez prévu, mes enfants, allez avec Dieu.

Lorsque vous vous coucherez dans la joie et lorsque vous marcherez dans la douleur, allez avec Dieu.

Lorsqu’il vous faudra perdre ce qui vous est cher, car ici-bas tout se perd, allez avec Dieu.

Si un jour l’autre vous déçoit, et ici-bas nous sommes tous des êtres décevants et nous sommes tous exposés à être déçus, mes enfants, allez avec le Dieu de Jésus-Christ qui, lui, ne décevra jamais ceux qui se confient en lui.

Quand tout va pour le mieux et que votre cœur voudrait oublier Dieu, ou quand tout va mal et que vous le croyez incapable d’encore changer votre cœur, allez pourtant avec Dieu.

Quand Satan fera tout son possible pour détruire ce que vous avez commencé à construire et pour déchirer ce que vous veniez de réparer, mes enfants, allez avec Dieu et laissez-le faire l’impossible dont il est le spécialiste.

Allez avec ce Dieu totalitaire dans son amour et vous découvrirez qu’il donne ce qu’il demande.

Allez avec Dieu, non seulement parce que c’est le meilleur que vous puissiez faire, mais parce que vous ne pouvez pas vous permettre le luxe d’aller sans lui.

Mes enfants,

- Allez avec Dieu pour que sa bénédiction vous enrichisse. Toute autre richesse est illusoire.

- Allez avec Dieu pour que sa main vous dirige. Tout autre chemin est errance.
- Allez avec Dieu pour que son amour vous illumine. Toute autre lumière est trompeuse.

Vaya con Dios. Allez avec Dieu. Ses promesses sont sûres. Sa grâce est étonnante. Sa fidélité n’a pas d’égal.

“A celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire paraître en sa présence glorieuse, sans reproche et exultant de joie, au Dieu unique qui nous a sauvés par Jésus-Christ notre Seigneur, à lui appartiennent la gloire et la majesté, la force et l’autorité, depuis toujours, maintenant et durant toute l’éternité !” (Jude 1.24,25)

Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous, jusqu’à ce que Jésus revienne. Amen.

J’ai écrit ce texte pour le mariage de ma fille cadette, le 21 mai 2011.

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)