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Accueil > Etudier > Voter, mais pour qui ?

 

L'article suivant concerne la situation en Belgique francophone. Mais il ne devrait pas être très difficile de l'adapter à d'autres situations.

Voter ? Mais pour qui ?

Dans quelques semaines, nous sommes appelés aux urnes pour participer aux élections européennes, fédérales et régionales. L’avenir proche sera influencé par le résultat de nos votes. Il y a des enjeux importants, plus encore que lors d’autres élections récentes et les média nous inondent d’opinions diverses – et souvent pas si diverses que ça – à leur sujet. Pour qui voter ? Avant d’être une question de personnes, notre vote doit être influencé par les programmes. Nous devons être conscients des enjeux.

Pour les chrétiens que nous sommes – j’écris en tant que pasteur – plusieurs valeurs chrétiennes devraient déterminer notre conduite. Permettez-moi d’en énumérer cinq. [1]

1. La vérité

Clairement, ces élections se déroulent autour de la question du climat. Il faut de toute urgence maîtriser le réchauffement climatique et sauver la planète, nous dit-on. Cependant, la panique que l’on crée n’est guère fondée ! Parmi les gaz à effet de serre, le CO2 ne joue qu’un rôle mineur, le gaz majeur étant … la vapeur d’eau ! Autrement dit, les mesures draconiennes qu’on veut mettre en œuvre pour réduire le CO2, et qui vont continuer à coûter des milliards d’euros, ne feront rien pour influencer le climat. En plus, selon le GIEC lui-même, les émissions de CO2 générées par les activités humaines (on parle du CO2 d’origine anthropique) ne représentent que 4% de toutes les émissions de CO2 générées par la nature. Autrement dit, l’enjeu majeur de ces élections est fondé sur un mensonge, ou, si vous préférez, sur une non-vérité. [2]

Bien sûr, en tant que chrétiens, nous devons être des gérants responsables de la planète ! La pollution, la vraie et non celle imaginée du CO2, doit nous concerner et pousser à l’action. Parmi les sources de pollution, permettez-moi de mentionner une qui est ignorée de la plupart de nos gestionnaires politiques : la pollution sonore, en train de créer une génération de malentendants.

Comment ceci devrait-il influencer notre vote ? Nous devrions pour le moins hésiter de voter pour des partis qui ont décidé de dépenser l’argent public – notre argent ! – pour courir derrière le vent, au sens figuré et au sens littéral.

2. La vie

Avortement et euthanasie. Notre culture est devenue celle de la mort. Depuis 40 ans, on a rendu légal le meurtre d’enfants non encore nés. Depuis 20 ans, on permet la même chose pour les vieillards et les malades qui en expriment – ou non – le désir. Cela est devenu un droit absolu qu’aucun politicien n’ose remettre en question. Dans notre monde, chaque année on supprime ainsi environ 40 millions d’enfants. Mais notre attachement à la vie est tout aussi absolu. L’avortement n’est pas une chose qu’il faut bien finir par accepter. De tout temps, le sacrifice des enfants a été le signe avant-coureur de la mort d’une société. Mais au lieu de freiner cette horreur, la nôtre en repousse toujours plus les limites.

D’ailleurs cela rejoint le point précédent, car pour “sauver la planète” certains n’hésitent pas à affirmer qu’il faut “diviser la population par dix” et d’autres encore “pour sauver la planète, il faut limiter nos naissances” et “mieux accueillir les migrants” [3]

Comment cela devrait-il influer sur notre vote ? Y a-t-il un parti qui ose inscrire la fin ou le recul de la tare de l’avortement dans son programme ? Faute de cela, y a-t-il un candidat qui se déclare en faveur de cela ? Pouvons-nous vraiment voter pour un parti ou un candidat qui s’est prononcé systématiquement en faveur de mesures qui cherchent à pénaliser les plus faibles de notre société, les enfants non encore nés et les plus âgés, voire les plus malades ?

3. L’accueil

Une autre question qui domine les actualités est celle des migrations. Accueillir l’étranger a toujours été une des valeurs chrétiennes. Cependant, le Pacte des migrations des Nations Unies parle de toute autre chose. Le but visé est un monde où le migrant est roi et où le citoyen des pays d’accueil est systématiquement écarté du processus. Pour lui, la meilleure chose à faire est de … migrer à son tour ! De plus en plus, on ne vient pas pour s’intégrer et s’adapter à son nouveau pays, mais pour le dominer et le transformer, en rejetant ses valeurs et en s’attaquant à plusieurs de ses habitants : aux Juifs, aux chrétiens, aux femmes, … et on vandalise nos églises. Une telle compréhension des migrations n’est pas tolérable, car elle vise la destruction des pays d’accueil.

Comment cela devrait-il influer sur notre vote ? Le repli sur soi n’est pas une réponse chrétienne. Souvent, le migrant cherche une vie meilleure ailleurs. Son départ de chez lui constitue une condamnation sévère des régimes politiques chez lui qui ont été incapables de gérer leurs pays dans l’intérêt de leurs habitants. Dans trop de cas, cela va de pair avec une politique occidentale qui accentue la pauvreté et l’injustice dans ces pays. Plutôt que d’encourager des migrations sauvages, nos pays devraient imposer une nouvelle gouvernance dans ces pays dans l’intérêt de leurs habitants, et non pas des dictateurs qui, une fois au pouvoir, ne veulent plus le quitter. C’est cela que nous devrions chercher à favoriser par nos votes.

4. La pureté

La “LGBTisation” de notre société est en marche. Bien que le chrétien est appelé à aimer son prochain, y compris son prochain LGBT, il n’en va pas de même pour le comportement de ce prochain. En tant que chrétiens, nous résistons à la pression omniprésente du lobby LGBT. Avec la Bible, nous croyons que le mariage est une alliance entre un homme et une femme dont un des buts est la procréation. Dans une société hypersexualisée, nous voulons revenir et tenir à la pureté sexuelle, même si tout autour de nous, cela ne rencontre que moquerie et intolérance.

Comment cela devrait-il influer sur notre vote ? Nous ne voterons pas pour des partis et des candidats qui veulent aller toujours plus loin dans la révolution du genre et dans la transformation forcée de la société en faveur de l’imposition des nouvelles normes LGBT.

5. La paix

Le chrétien est appelé à être un artisan de paix, dans la sphère privée comme, notamment par son vote, dans la sphère publique. Il veut donc soutenir des actions qui favoriseront la paix et empêcher des politiques qui attisent la haine et la guerre. Ainsi, il refusera de voter pour des partis et des candidats qui s’opposent systématiquement à Israël, la seule démocratie réelle au Moyen-Orient et qui favorisent le commerce avec des pays et des mouvements qui répandent la haine et le meurtre. Au Moyen-Orient, cela est particulièrement le cas de l’Iran et du Hezbolla comme de l’Autorité palestinienne. Il voit également avec tristesse progresser l’impérialisme chinois qui tue ses propres citoyens (chrétiens, musulmans, tibétains, …), mais avec qui nos politiciens veulent à tout prix commercer.

Comment cela devrait-il influer sur notre vote ? Nous ne voterons pas pour ceux et celles qui par leurs politiques encouragent la haine et la guerre, ou qui montrent que l’argent pèse plus lourd que les principes éthiques.

 

Il n’est pas simple de voter de manière responsable, en accord avec nos convictions profondes. Il est sans doute plus simple de voter comme on a toujours fait. Il est bien plus facile de ne pas se poser des questions, de voter blanc, voire même de ne pas aller voter. Mais notre foi chrétienne ne peut pas se suffire de cela ! Nous ne trouverons peut-être pas de parti qui répond parfaitement à ces cinq valeurs absolues, et peut-être faut-il accepter de voter pour le moins nocif, voire le moins populaire. Mais votons en connaissance de cause, et en nous méfiant des tendances très partisanes de nos media. Agissons en chrétiens, dans nos églises autant que dans l’isoloir !

 

Un simple test

Pour vous aider, je vous propose ce qui suit.

Evaluez, sur chacun de ces cinq points, les différents partis politiques pour lesquels on est appelé à voter, en leur attribuant une note sur une échelle de 1 à 10. Vous attribuerez le maximum des points lorsqu’un parti accorde beaucoup d’importance à la politique indiquée. Par exemple, sur le climat, Ecolo aurait 10 et le PP 1. Vous pouvez évaluer ces questions en regardant sur le site internet de chaque parti, en regardant leurs programmes ou en écoutant/lisant ce qu’ils disent dans les media. Soyez prudents devant les qualifications données dans les media. Par exemple : ‘progressistes’ ne veut pas dire qu’on est pour le progrès – c’est même souvent le contraire. ‘Gauche’ et ‘droite’ sont des qualificatifs qui véhiculent aujourd’hui souvent un jugement de valeur pas nécessairement très juste. Le jugement des media est souvent radicalement opposé à notre évaluation chrétienne !

 

Vous pourriez mettre ces choses en un schéma relativement simple. J’ai repris les sept partis francophones représentés au parlement fédéral. Vous pouvez bien sûr ajouter d’autres partis. Vous faites ensuite le total de la note. Logiquement, ce total ira de 5 à 50. La note la plus basse indique le parti qui correspond au mieux à nos valeurs.

Parti

Note de 1 à 10 pour chaque point

Note totale

Climat

Avorte-ment

Migrants

LGBT

Guerre

PS

 

 

 

 

 

 

MR

 

 

 

 

 

 

Ecolo

 

 

 

 

 

 

PTB

 

 

 

 

 

 

Défi

 

 

 

 

 

 

CdH

 

 

 

 

 

 

PP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne votons pas sans discernement !

 

Egbert EGBERTS



[1] Vous trouverez plusieurs articles touchant à ces cinq points sur mon blog, https://alternatio.blogspot.com/.

[2] Si vous voulez vérifier par vous-même, je vous invite à visiter le site Science-Climat-Energie, géré par des professeurs belges : http://www.science-climat-energie.be/

 

   

Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)