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Connaître la volonté de Dieu

Introduction
Cette étude a été donnée lors d'un week-end des Groupes Bibliques Universitaires en Belgique en 2002.

L’importance du sujet
“Dieu le veut !” comme bannière de l’horreur, comme excuse, comme phobie, comme justification. Pourtant, si Dieu est Dieu, et si la Bible parle vrai de Dieu, la question est d’une importance vitale. Je ne peux laisser la direction de ma vie ni au hasard, ni à la manipulation des autres, ni à mes propres impulsions ou idées. En plus, il y a le jugement où je devrai rendre les comptes, Héb 4.13. Je dois savoir. Et je voudrais savoir. Et j’ai un peu peur de savoir. Car sa volonté ne peut rester une option éventuelle. De toute façon, la Bible me dit que je devrais discerner sa volonté, cf. Rom 12.1,2.

L’impératif des sources
Mais comment savoir ? Ecouter mes sentiments (je sens que…) ? Mon pasteur ? Mon conjoint ? Mes rêves ? Me fier aux circonstances ? Tirer au sort ? La Bible est la seule source objective. Fiable ? Autorité ? Cf. le camp sur la Bible. Comment l’interpréter ?

Les règles de base

  • Respecter le contexte historique. Donc essayer de se mettre dans la peau des premiers lec-teurs. La Bible est un livre historique.
  • Respecter l’intégrité du texte. Ne pas sortir un texte hors de son contexte sans le soin le plus grand. C’est le problème des sectes. Il nous faut aussi respecter la grammaire et le style.
  • Respecter l’harmonie de la Bible. Donc, la lire toute entière et de manière systématique. L’interprétation d’un texte ne peut pas être pris en défaut par un autre texte. Et l’enseignement clair de certains textes l’emporte sur l’enseignement peu clair de certains textes obscurs.
  • Chercher un juste milieu entre l’indépendance et la dépendance. Nous ne sommes pas les premiers à interpréter la Bible. Mais nous ne sommes pas non plus les esclaves des autres. Il faut de toute façon chercher toujours à nouveau ce que le texte veut dire pour nous aujourd’hui. Sachons apprécier ceux qui ont voulu faire cela avant nous.
  • Chercher l’avis de l’Auteur divin. Prier, c’est élémentaire…, mais on peut l’oublier si facilement. Cela implique aussi qu’on ne peut jamais se contenter d’une explication théorique. Il faut appliquer l’enseignement.
  • L’impossibilité biblique
    Est-il important de découvrir la volonté de Dieu en tout ? (Quel pantalon mettre ?…) C’est impossible. C’est Bibliquement impossible. Nulle part, la Bible nous tient à cela. Vouloir chercher cela nous amène à une vie impossible. Oui, mais, avec qui me marier ? Au moins savoir cela ? Est-ce que Dieu me donne une réponse claire dans ces questions importantes ? Quelle université ? Quel job ? Missionnaire ? Je dois trouver la réponse de Dieu à ces questions
  • Mais est-ce Bibliquement possible ? Quelle indication claire que c’est ainsi ?

L’improvisation à refuser
Le contraire n’est pas acceptable non plus. Improviser sa vie est un peu trop risqué. Car on n’a pas droit à l’erreur ! On n’a pas une 2me chance ! La volonté de Dieu déterminera ma mission dans la vie, mon but. Ceux qui n’ont pas de but sont sûrs de l’atteindre ! Ils improvisent. Retour au premier point !

I. Ce que Dieu veut et ce que je veux : le conflit de l’obéissance

“Dieu a un plan merveilleux pour ta vie et il veut que tu le découvres.” Le plan de Dieu. Dès que nous nous penchons sur les raisons derrière la création, la chute et la rédemption, l’existence d’un plan, d’un projet, devient évident. Et la question n’est pas de découvrir son plan pour ma vie, mais ma place en son plan. Nuance ! Pas le centre sur moi et mon vécu, mais sur lui.
Un plan. Volonté. Dessein. Conseil. = souveraineté de Dieu. Il fait ce qu’il veut, Ps 115.3; 135.6; Pr 21.1. “Inch Allah” ? Quoi que je fasse, la volonté de Dieu se fait ? Exemple : 1Tim 2.4 et 2P 3.9. Donc universalisme ? Ou double prédestination (Calvin) ? Tout déterminé d’avance ? Impossible de résister à Dieu (Augustin) ?


1. Il y a un conflit
Cf. Ap 12.1-12. Le grand conflit de l’univers et de l’histoire. Un jeu de rôles, dominé, manipulé par Dieu où tout ce qui se fait est sa volonté ? Y a-t-il vraiment un conflit ? Ou Dieu, veut-il des choses contraires ? (Cela semble le cas, mais la contradiction sera levée dans l’au-delà, selon Calvin)
L’homme = un champ de bataille. Il est l’enjeu du conflit. Sans lui, le conflit aurait cessé depuis longtemps. Le conflit autour de lui et en lui. Cf. Adam & Eve et Job. Pour les amis de Job, Dieu gagne toujours et détermine tout, cf. Job 5.17,18; 11.4-12 ! (vrai et faux !) Job 42.7,8 donne l’appréciation de Dieu sur leur théologie ! Vrai conflit et vraie souf-france.
L’homme = un combattant. Il est engagé dans ce conflit, quoi qu’il fasse. Eph 6.10-18 et 1P 5.8,9. Un conflit avec de vraies victimes, cf. 1Tim 1.19,20; 5.15; 2Tim 2.17,18; 4.10. Et de vrais combattants, cf. Daniel, Paul. Pour cela, l’homme a des armes spirituelles à sa disposition : l’armure du Seigneur. Et une stratégie, Rom 12.21.

2. Le projet X
Pour discerner le sens d’un conflit, connaître les buts. Satan : cf. Es 14.13,14. Et Dieu ? Es 46.10,13. Le NT définit la même chose autrement : Eph 1.9-12, résumer tout sous l’autorité de Christ. Cf. Col 1.20, tout réconcilier, et Phil 2.10,11, tout genou… C’est le même plan.
Comment, Dieu s’y prend-il ? C’est toute l’histoire de la rédemption dans laquelle nous avons notre place. 1Cor 15.22-28.
A quand l’aboutissement ? Ap 21.1-8.
Tout s’insère dans ce plan. Tout le conflit se concentre sur ce projet.

3. Ma place dans ce projet
Les jeux sont faits ? Chacun sa place prédéterminée ? Cf. Luc 7.30. Est-ce que cela compromet le projet ? Non, mais cela compromet ma place dans le projet, cf. Luc 22.22. Cf. dans ce sens aussi Es 65.2,12.
Dieu m’appelle à lui et cela me rend responsable. Je ne suis pas destiné à tomber, mais je peux tomber. Appelé à me discipliner, 1Cor 9.27, à travailler, Phil 2.12,13. Autrement dit, sortir de la zone d’influence de l’ennemi, Eph 2.2 et me placer dans la zone d’influence de Christ. Car il n’y a pas de neutralité dans ce conflit.
L’obéissance est la conséquence normale de la conversion. Nous obéissons à l’évangile, cf. 2Th 1.8. Croire = obéir. Pas une mérite ! Mais bien une question de (sur)vie ! Cf. Mt 7.21; Jn 7.17 et Act 7.51.
Cela change notre vision des choses. Je ne dois pas me mettre à chercher mon petit coin du paradis, à trouver son plan pour moi, là où je me sentirai confortable. Je dois me sou-mettre à sa volonté. Car mes priorités ne sont pas nécessairement les siennes. Je sors du camp opposé. Je suis entouré de personnes qui vivent selon les règles de l’autre camp. Ma nature, mon éducation, mon environnement, tout contribue à une vision non chrétienne des choses. Cf. le Notre Père et Luc 22.42 dans l’expérience de Jésus. Même lui a subi cette pression constante et terrible !
Faire la volonté de Dieu entraîne une récompense, 1Jn 2.17 et Jn 9.31.
Mais il est impossible de faire sa volonté de nous-mêmes. Nous restons entièrement dépendants, cf. Héb 13.21, Za 4.6 et Phil 2.13. Cependant, la faire de tout notre cœur, Eph 6.6 et Ps 40.9.
Donc : Ps 143.10.

Concrètement : Avant même de me soucier du plan de Dieu pour ma vie de chrétien, je dois me soucier de son projet dans l’histoire. Suis-je conscient du conflit ? Quel camp ai-je choisi, en théorie et en pratique ? Est-ce que cela fait de moi un chrétien obéissant à l’évangile ? Soucieux de faire en tout, partout et toujours la volonté de Dieu ? Ai-je répondu à son appel ?

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Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)