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Histoire et chronologie de l’Ancien Testament

Voici un article qui date de 1995, avec quelques changements, essentiellement de style. Plusieurs éléments de chronologie se trouvent dans le fichier suivant.

 

Devant les dires de la science évolutionniste, la Bible pose clairement une réponse “créationniste”. La terre et l’univers sont le fruit de l’œuvre intelligente du Créateur. Il a créé la terre et l’univers avec, il le semble bien, une apparence d’âge. Les milliards d’années de l’évolutionnisme deviennent ainsi les milliers d’années du créationnisme. Cela amène aussi vite une autre question qui ne reçoit pas toujours l’attention qu’elle mérite. Si l’uniformisme est le pendant de l’évolutionnisme (mais de plus en plus battu en brèche par les évolutionnistes eux-mêmes), le catastrophisme est le pendant du créationnisme. Cela veut dire que des cataclysmes universels ont façonné la terre telle que nous la connaissons maintenant.

Ainsi, pour concevoir une cosmogonie fidèle à l’enseignement biblique et aux découvertes naturelles et pour présenter une vision biblique de l’histoire de l’univers, nous devons tenir compte de ces deux éléments : la création et les catastrophes survenues ultérieurement, et dont le Déluge n’est que la plus connue. Croyant en un seul Dieu, Créateur de l’univers et Auteur des Ecritures saintes, nous sommes convaincus par l’essentielle unité entre ces deux livres, Bible et nature.

Les affirmations d’un certain évolutionnisme avec lequel on s’efforce de vacciner nos populations scolaires contre l’enseignement biblique, sont souvent faciles et gratuites, des raccourcis qui font fi de certaines découvertes. On dit seulement les choses qui vont dans le sens du dogme évolutionniste. On tait le reste. Bien sûr, cela peut aussi arriver du côté créationniste. L’avalanche verbale déclenchée par les vulgarisateurs modernes de la science a parfois cet effet regrettable. Notre but est de relire ces deux livres, la Bible et la nature, pour déceler les traces des transformations brutales qui ont jalonnées l’histoire ancienne. Notons en passant, que les calculs d’âge effectués à partir d’un préjugé uniformiste (le présent est la clé du passé, ce qui s’est toujours passé arrive encore aujourd’hui, les changements sont en fait des lentes progressions et adaptations de l’être à l’environnement et de l’environnement à l’être) seront par la force des choses très différents de ceux effectués par ceux qui lisent partout les signes de catastrophisme récent.

La connaissance du passé influencera notre anticipation de l’avenir. L’uniformisme évolutionniste engendre une “Weltanschauung” très optimiste. La crainte d’une fin du monde imminente, “prématurée” ne fait pas habituellement partie de cette philosophie. Nous allons vers un monde meilleur où seront éliminées peu à peu les tares de l’évolution. Qu’il nous soit permis de dire que certains adhérents de cette philosophie ont senti la vocation d’aider ce processus. Hitler était de ceux-là…

Le catastrophisme biblique ouvre très largement la perspective sur le Retour “catastrophique” du Christ. La fin cataclysmique de ce monde telle que la décrit le livre de l’Apocalypse est dans ce sens dans le droit fil des catastrophes du passé. L’apôtre Pierre va dans ce sens : “Ils disent : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, ainsi qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau; mais, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.” (2Pierre 3.4-7)

Ce qui a été, sera. L’histoire se répète. Il suffit de comparer les affirmations de Jésus (en Matthieu 24), de Pierre (en 2Pierre 3) et de l’Apocalypse pour se rendre compte de la ressemblance entre les faits anciens (Déluge, Exode…) et les jugements à venir. Notre univers n’est pas et n’a jamais été un lieu de mouvements stables, réguliers et imperturbables. Il y a eu des “ratés” étonnants et détonants.

Prémisses

1. Dieu a créé l’homme à son image et parfait. Cette création est directe. L’homme n’est pas l’aboutissement d’un lent processus. Adam est un homo sapiens sapiens. Genèse 1 et 2.

2. La nature de Dieu se reflète dans la création. Certains processus évolutifs, comme la survie du plus fort, sont indignes du Dieu de Jésus-Christ. Un lent tâtonnement vers la perfection n’est pas à prime abord le reflet de son œuvre.

3. Il y a eu une coupure morale entre la création d’un homme parfait et la suite de son histoire. Un acte précis a donné naissance à une race de pécheurs. Les perfections et harmonie préexistantes ont laissées la place au mal et à la mort dans tout le domaine où l’homme exerce sa domination. Cet acte dont l’homme porte la culpabilité était une véritable chute dans tous les sens. Derrière le mal, la Bible voit clairement l’inspiration du Malin. Genèse 3.

4. Il y a une continuité immédiate entre Adam et Eve et leurs descendants dans la Genèse. Ainsi, la société néolithique, et l’ère du bronze et du fer antédiluvien suivent directement l’exclusion d’Eden. Genèse 4.

5. Les généalogies ne prétendent pas être complètes. Mais, vu l’ensemble des généalogies dans la Bible, il n’est pas raisonnable de penser que ces trous couvrent des périodes immenses par rapport à la liste donnée. Selon ces généalogies, et toutes proportions gardées, Adam se situe dans un passé récent (il faut penser en milliers d’années, et non en millions d’années). Cf. Genèse 11.12.

6. La Bible prétend être un livre historique digne de confiance. Dans bon nombre de cas où l’exactitude historique de ses affirmations était mise en doute, l’arché­ologie a pu démontrer sa véracité. Pour la Genèse, ce caractère historique se voit entre autres dans la trace évidente des sources que Moïse a utilisées :

Genèse

Toledot n°

Contenu

1.1 - 2.4a

Toledot I

Révélée par le Seigneur. Sans cela, Adam n’aurait eu aucune vraie connaissance de ces choses.

2.4b - 5.1a

Toledot II

Transmise par Adam (témoin oculaire).

5.1b - 6.9a

Toledot III

Transmise par Noé.

6.9b - 11.10a

Toledot IV

+ IV(bis)

Transmise par Sem. Comprend la toledot-généalogie des fils de Noé, 10.1-10.32

11.10b-11.27a

Toledot V

Transmise par Térach.

11.27b - 25.19a

Toledot VI

+ VI(bis)

Transmise par Isaac. Comprend la toledot-généalogie d’Ismaël, 25.12-18.

25.19b - 37.2a

Toledot VII +VII(bis)

Transmise par Jacob. Comprend la toledot-généalogie d’Esaü, 36.1-43.

37.2b - 50.26

Toledot VIII

Transmise par Joseph, mais peut-être de la main de Moïse, ce qui pourrait être la raison que le colophon manque.

(Toledot = descendants, histoire, généalogie, génération. Dans le cas d’une généalogie, la mention se trouve au début. Dans le cas d’une histoire transmise, la mention est à la fin. Cf. P.J Wiseman, Creation revealed in six days, Londres : Marshall, Morgan & Scott, 1948. Repris plus récemment par Ralph Shallis, Il faut beaucoup de foi pour être athée, Fontenay ss/Bois : Farel, 1983)

Il n’est pas impossible qu’une bonne partie de ces toledot étaient écrites, et existaient donc sous une forme bien précise. La façon dont Moïse y ajoute parfois des notes explicatives semble aller dans ce sens (cf. Genèse 23.19).

Comparée à bien d’autres écrits anciens, la Bible est un livre d’histoire de première catégorie.

A cela s’ajoute que nous la croyons inspirée de Dieu, ce qui ajoute aux remarques précédentes un a priori absolu que nous confessons avoir. Cela détermine notre attitude envers d’autres textes anciens et explique notre hésitation devant des conclusions qui paraissent mettre à mal le texte inspiré. Cependant, cette attitude ne nous libère pas d’un travail sérieux pour comprendre et expliquer les alternatives que la Parole de Dieu nous laisse devant les affirmations de la science.

7. Quatre grands cataclysmes récents semblent avoir profondément remodelé notre planète, et eu une influence majeure sur son développement. On retrouve les traces de ces événements dans la Bible. Manifestement, l’uniformisme tel que l’enseignement de l’évolution le présente en général est un non-sens biblique. Les traces de ces catastrophes sont visibles partout autour de nous dans la nature et dans les histoires des peuples qui les ont vécues. Une explication des origines de notre monde qui n’en tient pas compte, est nécessairement incomplète et présentera des conclusions anachroniques.

Les 5 cataclysmes du passé biblique

A. Le déluge, Genèse 6-9.

Le texte le présente comme universel, 6.17; 7.4,21-23; historique, avec des dates exactes de début et de fin, 7.11; 8.13,14, d’une durée totale de pratiquement un an.

Il n’était pas simplement une pluie excessive, mais un cataclysme beaucoup plus complexe et terrible, 7.11,12,17-24, responsable d’un changement total de la géographie et de la géologie de la terre. La formation de couches multiples, souvent dans le désordre, avec des restes fossiles, la compression des forêts et la formation de charbon etc. peuvent être expliquées sans beaucoup de problèmes par le déluge. Il va sans dire que la datation de ces couches et fossiles doit tenir compte des événements de cette année extraordinaire ! selon le Ps 104.6-9, cette période a aussi été un temps d’orogenèse (soulèvement des montagnes). Le déluge a probablement eu lieu entre 2500 et 3500 avant Jésus-Christ.

(Cf. entre autres J.C. Whitcomb et H.M. Morris (un théologien de l’Ancien Testament et un ingénieur en hydrologie, hydraulique et géomorphologie), The Genesis Flood, Philipsburg, New Jersey : Presbyterian & Reformed Publishing CO, 1961; D.W. Patten, The Biblical Flood and the Ice Epoch, Seattle : Pacific Meridian Publ. Co., 1966, 197410  (cf. aussi D.W. Patten & Ph.A. Patten, “A comprehensive theory on Aging, Gigantism ans Longevity” in Catastrophism and Ancient History); et Immanuel Velikovsky, Les grands bouleversements terrestres, (Earth in Upheaval), Paris : Stock, 1982) Le dernier auteur décrit les évidences de plusieurs catastrophes, et pas seulement celles du déluge. Il décrit entre autres les cimetières étranges qu’on a découverts à plusieurs endroits, dont un près de Plymouth en Angleterre, souvent dans les fissures des rochers. Ils contenaient les restes mélangés des animaux suivants : mammouths, hippopotames, rhinocéros, chevaux, ours polaires, bisons… (des animaux de climat froid et de climat chaud s’y trouvent mélangés ensemble). Aucun squelette n’a été trouvé intact, tout est dispersé et fracassé dans un désordre total.

Que savons-nous des causes du Déluge ? Dieu en est la cause directe, mais quel moyen a-t-il utilisé ? Est-il possible qu’un corps céleste s’est approché de la terre , bouleversant tous les équilibres fragiles de la planète ? La pensée n’est pas aussi saugrenue qu’elle ne paraît : il faudra bien un jour expliquer d’où viennent les nombreuses mythologies planétaires qui font partout de Jupiter et de Saturne les divinités principales, bien plus importantes que le soleil et la lune ! Saturne, c’est le Bel des Babyloniens (A. Hislop, The Two Babylons, Londres : Partridge, 1916, 19654 (en français : Les deux Babylones) p. 32); il était le grand coupable du Déluge selon le récit babylonien (La Bible Annotée sur Gen 6-9).

Est-ce ainsi que la glace polaire s’est formée ? Est-ce vraiment l’accumulation lente de la neige, ou peut-être plutôt le dépôt de glace venue d’ailleurs ? On a trouvé de la glace au niveau des planètes extérieures ... L’extinction soudaine et massive des mammouths dans ces régions polaires est une autre indication d’une telle catastrophe. Mis à part le calendrier, la science moderne est d’accord, au moins sur ce point, avec le catastrophisme biblique.

B. Le partage de la terre, Genèse 10.25 (11.1-9).

Péleg, du verbe diviser, partager. Jusque là, la courbe d’âges avait baissé lentement d’une moyenne de 930 années à une moyenne de 430 années. Après, elle baisse abruptement à une moyenne de 200 ans et puis, lentement, vers 100 et plus bas. Cela se reflète peut-être dans le nom du frère de Péleg, Yoqtân, du verbe diminuer. De Héber, 464 ans, nous tombons à Péleg, 239 ans. Cf. Patten, op. cit.).

S’agit-il d’un événement cataclysmique de moindre envergure intervenu en même temps que la division de la race et des langues après la construction de la tour de Babel ?

Nous n’avons pas d’autres indications bibliques, mais quelque chose a dû se passer. Il y a probablement eu des influences considérables sur le milieu.

Le Déluge, a-t-il provoqué un changement de climat, rendant impossible le gigantisme et la longévité d’autrefois ? Est-ce que l’homme vieillit prématurément suite à cela ? Notons le cas de Job en Job 15.10 : à environ 70 ans, Job ne semble pas avoir de cheveux blancs, son père n’est toujours pas compté parmi les véritables vieillards et il n’a pas encore de petits enfants. Cela place Job en cette période “pré-patriarcale”.

C. La destruction de Sodome, Genèse 19.

N’était-ce qu’un événement local ? C’est possible, sans être obligatoire. La fin du monde est comparée à cette catastrophe (Luc 17.29; 2Pierre 2.6) qui a dû avoir lieu vers 2000 avant Christ. Cela pourrait indiquer un événement plus vaste d’un cataclysme par le feu. Il y a des traditions anciennes chez plusieurs peuples de quatre âges qui se sont terminés de façon violente, par l’eau ou par le feu. Notre âge serait le cinquième (Vélikovsky, Worlds in Collision, Londres : Abacus, 1950, 1972 (en Français : Mondes en Collision, Paris : Stock, 1950) pp 42-44). Qu’est-ce qui aurait pu être le moyen dont Dieu s’est servi en Gen 19 ? Est-ce que la vallée du Rift en Afrique est originaire de cette période ? Cela semble assez probable.

D. L’Exode, Exode 7-14, Josué 10.

Ici, nous ne sommes pas dans un passé lointain et mystérieux, mais dans un passé récent : 1450 avant Christ. (Est-il simpliste de vouloir prendre au sérieux la datation biblique, comme l’affirment certains évangéliques ? Mais si l’Exode a eu lieu à un autre moment, où est le Pharaon qui est mort dans la mer ?) Toute description de cet événement doit tenir compte de sa nature catastrophique. Les 10 plaies et la traversée de la mer sont de toute évidence des indications d’un cataclysme majeur, causant la destruction totale de l’Egypte. Certaines plaies semblent bien aller au-delà de l’Egypte. Sur cette période, voir aussi : Psaumes 18.8-16; 77.17-21; 78.44-51; 97.4-9 et 105.27-38. La grêle (9.24,25) ressemble à celle qui tombait env. 50 ans plus tard sous Josué (10.11-14). Une pluie de météorites violente est suivie de peu par une nuit prolongée ou un jour prolongé. Un corps céleste important, avec une traînée de météorites dans sa queue, peut être responsable des deux. Dans ce cas, les autres peuples ont aussi dû subir des choses pareilles. Non seulement cela semble être le cas, mais ils identifient aussi la cause : la planète Vénus, la Pallas-Athène des Grecs. Voir les indications suivantes dans : I. Velikovsky, Mondes en collision, Paris : Stock 1950; cf. aussi son Ages in Chaos, Londres : Abacus 1973) :

  •        Quatre grands âges, s’achèvent chacun par la destruction d’une grande partie du genre humain selon Hésiode, mais aussi selon les anciennes traditions indiennes (Indes) et tibétaines. Il y a des sources semblables chez les Perses, les Chinois, les Incas, les Islandais et les rabbins. Ils sont souvent liés à l’apparition d’un nouveau soleil (=même soleil mais se levant et se couchant ailleurs).
  •        Au Mexique a été conservée une tradition d’une nuit de 4 jours lors d’une catastrophe cosmique. Le soleil fut attaqué par un corps céleste en forme de serpent qui s’est transformé depuis en une étoile lumineuse. Cette étoile est la planète Vénus. Dans le Popol-Vuh des Mayas : “Il y avait ruines et destruction … la mer était empilée … une grande inondation … les gens se noyaient dans une substance gluante tombant du ciel … la face de la terre s’obscurcissait et la pluie lugubre durait des jours et des nuits … Et il y avait une grande conflagration de feu au-dessus de nos têtes.” La population toute entière fut annihilée. Dans toutes les régions où il y a une tradition d’une pluie de feu, on trouve des dépôts de pétrole.
  •        En Egypte, des textes parlent de l’inversion du Nord et du Sud, Le soleil “arrêtait de vivre à l’occident, et un nouveau luminaire brille à l’orient.” Un auteur latin du IIIe siècle : “Les habitants de ce pays disent que, selon leurs ancêtres, le soleil se couche maintenant là où il se levait avant.”
  •        Le papyrus Ipouwer donne un rapport étonnant de cette période, décrivant les plaies bibliques d’un point de vue égyptien. C’est un texte tout à fait poignant écrit par quelqu’un qui voit son monde s’écrouler. En plusieurs points, ce texte semble être un parallèle saisissant du texte biblique. (voir le texte de ce papyrus dans sa traduction anglaise)
  •        En Chine, l’empereur Yahou doit envoyer des astronomes pour déterminer à nouveau les mouvements du soleil et de la lune et pour remettre en ordre les saisons.
  •        Le mois d’avril devient le premier mois de l’année pour le peuple d’Israël, Ex 12.2.
  •        Les Grecs parlent de deux déluges, de Deucalion et d’Ogygès, ayant eu lieu peu de temps l’un après l’autre et qu’Eusèbe et Augustin plaçaient au temps de Moïse. Qui est Ogygès ? Peut-être le même qu’Agag, cf. No 24.7 ?
  •        Les Babyloniens avaient un système cosmique de seulement quatre planètes : Saturne, Jupiter, Mars et Mercure. Vénus avait pour nom : La grande étoile qui rejoint les planètes. Elle est décrite par de nombreux peuples anciens comme une étoile avec des cheveux (=coma=comète). Les mythologies parlent de la naissance de Vénus-Minerve-Pallas-Athènes-Ishtar, engendrée par Jupiter-Zeus.

E. Le temps d’Ezéchias, 2Rois 18.17-20.11; Esaïe 36-38.8.

Qu’est-ce qui a causé le soleil de reculer au temps d’Ezéchias ? Qu’est-ce qui a causé la mort subite de 185.000 Assyriens à la frontière d’Egypte ? D’où vient que, soudainement, le dieu Mars-Ares-Nergal se trouve à l’avant-plan de toutes les mythologies, et partout comme le dieu de la guerre et de la violence ?

  •        C’est l’époque de la fondation de Rome, vers 700 avant Christ. Sur son fondateur, Romulus, Ovide écrit : “Les deux pôles furent secoués, et Atlas déplaça le fardeau du ciel … Le soleil disparut et des nuages s’élevèrent et obscurcirent le soleil … le ciel fut transpercé de flammes filantes. Le peuple s’enfuit et le roi (Romulus) monta vers les étoiles sur les chevaux de son père (Mars).”
  •        Pour les rois assyriens et babyloniens, Nergal-Mars était le dieu de la défaite et une planète imprévisible. Il était l’étoile de feu qui vient comme une tempête enragée, la lumière qui fait flamber les cieux et le seigneur de la destruction. “Nergal, là-haut, cause la terre à frissonner.”
  •        La terreur ressentie partout pour Vénus jusque là disparaît et l’étoile du matin est née
  • ·       Homère décrit la guerre de Troie, jugée avoir eu lieu vers le XIIe siècle. Mais le conflit planétaire qu’il décrit semble plutôt bien correspondre au VIIIe et VIIe siècle. Il décrit la lutte entre Vénus et Mars, l’approche de la terre par le dernier, à tel point qu’il en discernait les deux chevaux du dernier auquel il donne le nom encore actuel de Phobos et Deimos (crainte et terreur). Cependant, les deux satellites de Mars ne furent découverts qu’au XIXe siècle...
  •        En Chine, lors du règne de l’empereur Kwei, on écrit : “Les cinq planètes quittèrent leurs orbites. Pendant la nuit, des étoiles tombèrent comme la pluie. La terre était secouée.” “En ce temps, on voyait deux soleils se battre dans le ciel. Les cinq planètes étaient agitées par des mouvements inhabituels. Une partie du mont T’aichan tomba.”
  •        Pline : “La plupart des hommes ne sont pas familiers avec une vérité connue aux fondateurs de la science par leur étude ardue des cieux”, c’est que les coups de foudre “sont les feux des trois planètes supérieures.” Il les différenciait de la foudre causée par les nuages. Il parle d’un éclair venant de Mars qui tomba sur la ville de Bolséna en Toscane et par lequel toute la ville fut détruite. Un cratère de 117 km2 s’y trouve aujourd’hui, remplie d’eau.

Autres indices des catastrophes passées :

  •        Les arbres fossilisés qui traversent plusieurs couches géologiques.
  •        L’absence de glace en Sibérie-Alaska durant les présumées glaciations préhistoriques et la présence historique d’un climat tropical dans les régions polaires.
  •        L’existence de plusieurs instruments de mesure du mouvement solaire (obélisques...) qui ne donnent plus le temps correctement, et qui indiquent des changements de position violents.
  •        Une année d’une autre longueur, 360 jours entre autres, connue dans la Bible comme dans les livres anciens d’autres peuples. Cf. les 360 degrés du cercle. Le décret de Canope en -238 mentionne l’addition des cinq jours pour corriger “les erreurs du ciel”.
  •        Les restes d’une année de 10 mois : septembre à décembre, avec des mois (lunaisons) plus longs (env. 36 jours) au temps de Romulus. Son successeur, Numa, doit ajouter deux mois pour que l’année corresponde aux mouvements lunaires. Des réformes du calendrier ont lieu un peu partout après -701 ou -687, année de la dernière catastrophe.
  •        L’époque de l’élévation des massifs montagneux est considérée comme récente, tant dans les Himalayas, en Afrique, dans les Alpes, dans les Rocheuses que dans les Andes, durant la vie de l’homme historique.
  •        L’âge des Chutes du Niagara et des grands glaciers. Niagara : entre 2500 et 3500 ans. Plusieurs des grands glaciers alpins : env. 3500 ans. Le delta du Mississippi : 3600 ans.

Conclusions

1.  Toute tentative de datation qui ne tient pas compte de ce passé catastrophique est condamnée à l’erreur.

2.  Toute l’histoire et toute la préhistoire peuvent être expliquées dans le cadre des sept points de cette étude sans avoir besoin d’un recours à l’évolutionnisme. Ce dernier a été développé pour éviter les conclusions religieuses de toute autre explication.

3.  Seule l’arrogance et l’orgueil peuvent nous empêcher de respecter les observations des civilisations qui nous ont précédées et que nous retrouvons dans leurs livres et leurs traditions.

4.  Le même orgueil empêche l’homme d’entrevoir la fin catastrophique de notre monde actuel, gardé en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies, 2Pierre 3.7.

5.  Nous n’avons aucunement à avoir honte face aux “découvertes” et à leurs interprétations qui semblent donner raison aux conclusions anti-bibliques des cent dernières années. D’autres interprétations existent, et sont de plus en plus affinées.

6.  Tout comme le Seigneur a gardé son peuple dans les catastrophes du passé (Noé, Loth, Israël, Ezéchias et Judée), il gardera aussi les siens dans les convulsions du temps de la fin, Apocalypse 6-19.

7.  Nous pouvons avoir une grande confiance dans la Parole de Dieu, là où elle nous parle des événements du passé autant que là où elle nous parle du salut de nos âmes. Mais nous marcherons toujours par la foi. Aucune science ne peut prouver la foi et la rendre obsolète !

Egbert EGBERTS


Il n’est pas fou celui qui perd ce qu’il ne peut garder, afin de gagner ce qu’il ne peut perdre. (Jim Elliot)